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  • La nouvelle héroïne britannique

    Seule contre six. Une grand-mère est devenue mardi l'héroïne des médias britanniques après avoir fait fuir, à coups de sac à main, une bande de six hommes armés de masses qui cambriolaient une bijouterie à Northampton (centre).

    «J'étais en train de parler avec une amie quand j'ai entendu des bruits, j'ai tourné la tête et j'ai vu six jeunes hommes en scooter, raconte-t-elle au Northampton Chronicle and Echo.

    Au début, je pensais que l'un d'eux était pris à partie par les trois autres. Ce qui me préoccupait, c'est que beaucoup de gens regardaient sans rien faire.»

    La super mamie continue : «Quand je me suis rapproché d'eux, j'ai réalisé que c'était un vol. J'ai été encore plus en colère parce qu'ils ont estimé qu'ils pouvaient s'en tirer en faisant ça au grand jour. L'un d'eux a presque touché une femme et son bébé dans une poussette. Je l'ai assommé avec mon sac de courses, mais il s'est enfui.»

    Les images prises par un passant, diffusées en boucle sur les télévisions et sites internet, montrent l'intervention de «l'héroïne au sac à main», comme la surnomme la presse, foulard soigneusement plaqué sur les cheveux, bas de laine, jupe noire et épais manteau rouge. Traversant la route en courant pour se précipiter sur les cambrioleurs, armée d'un large sac à main noir, elle leur assène de violents coups, sans hésiter une seconde.

    Les hommes doivent battre en retraite. Dans la panique, un scooter chute et l'un des cambrioleurs se retrouve à terre. C'est alors que la foule trouve le courage d'intervenir pour se saisir de lui.

    Trois autres hommes ont été peu après interpellés. Aucun bijou n'a été volé, a indiqué la police locale. L'identité de «l'héroïne» n'est toujours pas connue. «Je ne suis pas un héros et qu'il était peut-être idiot de ma part à s'impliquer, mais quelqu'un a dû faire quelque chose. Maintenant, je veux juste être laissée en paix», conclut la super mamie.

    Le Parisien - 08/02/11

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Les éditocrates, fourriers de la pensée unique. Par Claude Lorne

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    (Cliquez sur la photo pour pouvoir l'agrandir deux fois)

    Sous le titre Les éditocrates, l’universitaire Mona Chollet et les journalistes Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle et Mathias Reymond démontent de réjouissante façon le système dont les rouages les plus efficaces — et les plus omniprésents — sont Alain Duhamel, l’inamovible « cardinal des éditocrates », Bernard-Henri Lévy, Christophe Barbier, Jacques Attali, Alexandre Adler, Laurent Joffrin, Philippe Val et quelques autres, qui « se sont érigés en crème de l’aristocratie médiatique, en élite au sein de l’élite ».

    Soumission absolue à l’air du temps

    Une « élite soigneusement cadenassée » où l’on « n’entre que par cooptation, après avoir montré patte blanche. Car « on ne naît pas éditocrate. On le devient à force d’application, au prix de l’abandon de toute velléité de penser par soi-même et d’une soumission absolue à l’air du temps ».

    Ecrivant dans les mêmes journaux, sévissant dans les mêmes média, publiés chez les mêmes éditeurs où, d’ailleurs, ils dirigent souvent une collection, ces nouveaux brahmanes ne se contentent pas de répercuter indéfiniment la doxa de la saison. Chacun d’eux dit aussi tout le bien qu’il pense des compères, et comment en irait-il autrement quand le « centriste » Alain Duhamel, chroniqueur à Libération, doit commenter les livres d’un Laurent Joffrin, directeur de ce quotidien anarcho-bancaire (1) ? A l’inverse, il ferait beau voir que Christophe Barbier, directeur de L’Express, descendît en flammes le dernier opus de Jacques Attali, fleuron de cet hebdomadaire.

    De BHL en Attali, l’imposture ex cathedra

    Certes, on n’avait pas attendu Mathias Reymond pour savoir à quoi s’en tenir sur Attali (photo), « l’insubmersible imposteur » confondant allégrement le Palais d’été de Pékin et le Palais d’hiver de Saint-Petersbourg (ce qui ne l’a pas empêché d’être invité sur France Inter « au moins vingt fois durant deux années, 2007 et 2008 » et « plus de quarante fois sur France 2 et France 3 entre janvier 2005 et fin décembre 2007 ») ni Sébastien Fontenelle pour dénoncer les approximations, les erreurs, l’insoutenable légèreté de « Bernard-Henri Lévy ou la vérité à distance ». Une vérité aussi sélective que fluctuante, déjà bien assaisonnée par Polémia (2).

    Mais il faut savoir prendre son miel où il est et les charges sont féroces. Particulièrement sur BHL (photo) qui détecte partout le « virus du néo-antisémitisme » et qui, s’érigeant sans cesse en Clausewitz pour appeler à la destruction de la Serbie, de l’Irak ou de l’Iran soupçonnées d’agresser des populations civiles (où la fureur de l’ex-nouveau philosophe devant la réticence de Téhéran à faire exécuter l’icône Sakineh, accusée d’adultère et surtout de complicité dans l’assassinat d’un mari gênant), ne se considère plus que comme un pékin ignorant quand il s’agit de gloser sur les exploits de Tsahal : « N’étant pas un expert militaire, je m’abstiendrai de juger si les bombardements israéliens sur Gaza auraient pu être mieux ciblés, moins intenses », écrivait-il ainsi dans Le Point le 9 janvier 2009 à propos de la meurtrière opération « Plomb fondu » que, dans L’Express du 15 janvier 2009, l’ancien normalien Barbier pour sa part saluait en ces termes : « Israël a raison de mener cette guerre (…) Il le fait aussi pour notre tranquillité, ce qui est honteux de ne pas reconnaître . »

    Dans le même registre, il est bon de rappeler, comme le fait S. Fontenelle, que, pour l’ancien stalinien Alexandre Adler, George W. Bush était d’une « absolue bonne foi » quand il légitimait l’invasion de l’Irak par la possession par ce pays d’armes de destruction massive, énorme forgerie condamnée d’emblée sur la Toile, puis fièrement revendiquée dans le magazine Vanity Fair de mai 2003 par Norman Wolfovitz, numéro deux du Pentagone. Mais après tout, qui veut la fin justifie les moyens.

    Pour Val, Internet est une « Kommandantur libérale » !

    Ce qui est aussi le credo de Philippe Val (photo), journaliste insignifiant mais arriviste frénétique, passé de la direction de Charlie-Hebdo, torchon champion de la « surenchère scatologique et dépolitisée » à celle de France Inter, par la grâce de M. et surtout de Mme Carla Sarkozy, copine de longue date. Egalement, selon ses dires, « ami de Bernard-Henri » (Lévy) qui « a toujours été du bon côté », Val en partage l’admiration pour Israël, « authentique démocratie », et l’obsession des « heures les plus sombres ». Il compare donc les écrits d’une journaliste de Télérama aux Protocols des Sages de Sion, taxe de nazisme tous ceux qui ne pensent pas comme lui (ou n’ont qu’une considération mitigée pour son auguste personne) et affirme tout de go (dans son livre Reviens, Voltaire…) que le site bakchich.info « actualise et adapte sur Internet les méthodes glorieuses de Je suis partout ». D’ailleurs, pour Val, dont on admirera le sens des nuances, Internet n’est qu’une « Kommandantur libérale » : si la Toile avait existé en 1942, « les résistants auraient tous été exterminés en six mois, et on pourrait multiplier par trois les victimes des camps de concentration et d’extermination », théorisait-il dans un édito du 17 janvier 2001.

    Une maladie contagieuse

    Soulignant ces « références incessantes à la Seconde Guerre mondiale », Mona Chollet, auteur du portrait de Val, estime que « l’épisode pourrait servir d’emblème à la façon dont la petites clique de maîtres à penser à laquelle il [Val] se flatte désormais d’appartenir foule aux pieds les enseignements de l’histoire, et les détourne, pour les mettre au service à la fois de ses privilèges et d’un verrouillage de l’ordre du monde », tout entier soumis au souverain Marché, grand ennemi du quatuor pourfendeur des éditocrates, auquel est beaucoup reproché, du reste à juste titre, le fait de « s’être coulé dans le moule d’une complète adhésion aux dogmes de l’époque ».

    Mais la même critique ne pourrait-elle être adressée aux auteurs eux-mêmes et notamment à S. Fontenelle, auteur du portrait d’Yvan Rioufol, bloc-notiste du Figaro coupable d’avoir participé à… des émissions de Radio-Courtoisie ? Et, plus grave encore, d’avoir regretté l’interdiction de fumer ou d’exprimer son « opinion sur les groupes ethniques, sur la Seconde Guerre mondiale et sur beaucoup d’autres choses ». « Discuter de la Shoah » ? s’étouffe le censeur. « En quoi, exactement, pourrait-on « discuter » de cette abomination ? Où serait l’incertitude prétexte à un (quelconque) débat sur ce qu’elle fut ? »

    Apogée de la bien-pensance, l’éditocratisme est décidément une maladie bien contagieuse puisque même ceux qui le dénoncent le plus fort en sont atteints…

    Claude Lorne

    M. Chollet, O. Cyran, S. Fontenelle et M. Reymond : Les Editocrates : Ou comment parler de (presque) tout en racontant (vraiment) n’importe quoi, La Découverte/Pocket, octobre 2009, 196 pages, 12,50 euros.

    NOVOPRESS - 07/02/11

  • Laëtitia: deux nouvelles gardes à vue

    Deux personnes "susceptibles d'avoir été en relation avec Tony Meilhon après le décès de Laetitia Perrais" ont été placées en garde à vue ce mardi, a annoncé le parquet de Nantes dans un communiqué.

    Un peu plus tôt, une source proche de l'enquête avait rapporté qu'un ami et ancien codétenu de Tony Meilhon avait été arrêté dans le cadre de cette enquête. Cet homme de 35 ans avait déjà été placé en garde à vue le samedi 22 janvier, puis relâché le lundi suivant.

    Tony Meilhon est le principal suspect dans la mort de Laetitia, 18 ans, disparue dans la nuit du 18 au 19 janvier 2011 à La-Bernerie-en-Retz (Loire-Atlantique). Il a été arrêté le jeudi 20 janvier et mis en examen deux jours plus tard.

    Son ancien codétenu et ami a été interpellé et de nouveau placé en garde à vue ce mardi matin à Pornic, selon une source proche de l'enquête. Le parquet de Nantes ne précise pas qui est la seconde personne placée en garde à vue ce même jour.

    Le Figaro - 08/02/11

  • Les suites de Davos: pour Wilhelm Hankel, l'euro est un "cadavre ambulant"

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    Wilhelm Hankel

    La discussion la plus importante au Forum économique mondial de Davos fut précisément celle que les médias ont passée sous silence. Consacrée à l’avenir de l’euro, elle eut lieu le 28 janvier et tourna à l’affrontement entre le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, et Wilhelm Hankel, ancien économiste en chef du Kreditanstalt für Wiederaufbau (Banque publique en charge de la reconstruction) et actuellement un des cinq professeurs ayant porté plainte contre la création d’un Fonds européen de stabilisation financière (FESF) devant la Cour constitutionnelle allemande.

    Devant une salle pleine, Hankel fut applaudi quand il déclara que l’euro était un « cadavre ambulant » et que les tentatives pour le sauver mettraient à mort la démocratie en Europe. Trichet et les autres membres du panel, dont le célèbre économiste Nouriel Roubini, n’ont trouvé que peu d’arguments pour s’opposer à Hankel.

    « Je viens d’un pays, déclara Hankel, qui, quatre-vingts ans après, pâtit toujours de l’erreur tragique faite par un gouvernement tentant de rembourser ses dettes tout en coupant les budgets. Ce fut le gouvernement qui précéda l’arrivée au pouvoir d’Hitler. Cependant, je ne formule pas mes critiques uniquement en tant qu’économiste allemand, mais aussi en tant que démocrate. »

    Les mécanismes de surveillance stricte et de « gouvernance » actuellement discutés en Europe reviennent, pour Hankel, à des mesures de « de-démocratisation ». Ils visent à remédier au péché original de l’euro, à savoir la séparation du budget de la monnaie. Si nous devions les réunir à nouveau au niveau supranational, estima Hankel, c’est aux parlements nationaux d’approuver ce choix.

    En attendant, « nous avons mis la monnaie entre les mains d’individus qui n’ont aucune légitimité démocratique chez eux », déclara Hankel en fixant Trichet du regard. « Nous avons un problème profond de constitutionnalité en Europe ».En vérité, la solution est « très simple » : ou bien les pays faibles sortent de l’euro, ou bien, on revient à un système monétaire dans lequel l’euro ne sera plus qu’une unité de compte, comme l’était l’écu.

    En réponse, Trichet récita sa litanie habituelle, à savoir que l’euro est une réussite parce que l’inflation reste faible (donc le chômage élevé et le pouvoir d’achat bas !). Étonnant, lorsqu’on sait que, lors de la conférence de presse mensuelle à Francfort le 3 février, il tua entièrement cet argument, en annonçant que la BCE prévoyait un taux d’inflation dépassant la limite des 2 %, pour les 12 prochains mois !

    Source

    Nations Presse Info - 08/02/11

     

  • Fillon et sa famille invités en Egypte aux frais de Moubarak

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     En pleine polémique sur les vacances de Michèle Alliot-Marie en Tunisie, le premier ministre a reconnu avoir été hébergé par les autorités égyptiennes pendant ses congés de Noël et avoir pris un avion de la flotte gouvernementale.

    C'est une révélation qui vient ajouter à la polémique sur les vacances des ministres du gouvernement. Devançant des révélations du Canard enchaîné à paraître mercredi, le premier ministre a reconnu mardi avoir utilisé pendant ses vacances de Noël en Égypte un avion du gouvernement égyptien, alors qu'il venait d'apporter un soutien public à Michèle Alliot-Marie, elle-même vivement critiquée sur ses vacances en Tunisie.

    Dans un communiqué, Matignon explique que François Fillon s'est rendu à Assouan en Égypte entre le 26 décembre et le 2 janvier avec son épouse et leurs enfants sur invitation des autorités égyptiennes. Il a pour cela utilisé un avion réservé aux membres du gouvernement, un Falcon 7X. «Le premier ministre effectue tous ses déplacements en avion à bord d'appareils de la flotte gouvernementale, pour des raisons de sécurité et de disponibilité. S'agissant d'un déplacement privé, son billet et celui des membres de sa famille lui sont facturés, sur ses deniers personnels, au tarif établi par l'armée de l'air», précise le communiqué. Contacté par lefigaro.fr, Matignon a expliqué que ce tarif est «au minimum celui d'une place en avion de ligne». Les services du premier ministre ont ajouté ne pas connaître encore le montant du dépacement de la famille Fillon à Noël car «la facture n'est pas encore arrivée». Selon le Canard enchaîné, une heure de vol de ce type d'appareil coûte 9400 euros à l'État.

     

    Hébergés par les autorités égyptiennes

     

    Pendant tout le séjour, les Fillon ont été hébergés par les autorités égyptiennes, dans une maison privée dépendant de l'hôtel Movenpick, un établissement cinq étoiles sur l'île Elephantine, précise le Canard enchaîné. L'équipage du Falcon français, immobilisé pendant 10 jours, était également logé dans un cinq étoiles, le Pyramisa, précise l'hebdomadaire. Le premier ministre et sa famille ont également emprunté un avion de la flotte gouvernementale égyptienne pour se rendre d'Assouan à Abou Simbel et «visiter le temple». «Il a également effectué une sortie en bateau sur le Nil dans les mêmes conditions», ajoute le communiqué.

     

     

    Pendant son séjour, le chef du gouvernement a rencontré le président égyptien Hosni Moubarak, dont la population égyptienne réclame aujourd'hui le départ, le 30 décembre à Assouan, précise encore Matignon. Il s'est également rendu à la cathédrale d'Assouan le 1er janvier pour témoigner sa solidarité aux Égyptiens coptes après l'attentat commis contre une église d'Alexandrie. Une visite qui a fait l'objet d'un communiqué de ses services le lendemain.

     

    La controverse MAM se poursuit

     

    Cette révélation survient en pleine polémique sur les vacances de Noël de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie, à laquelle François Fillon a témoigné publiquement son soutien mardi. Le Canard enchaîné a révélé que la chef de la diplomatie avait utilisé à deux reprises le jet d'un proche de la famille Trabelsi, du nom de l'épouse du président tunisien déchu Ben Ali, renversé depuis. Le clan Trabelsi est réputé pour des pratiques de corruption.

    Michèle Alliot-Marie n'a pas démenti avoir emprunté l'appareil mais a relativisé les liens entre Aziz Miled, son ami propriétaire de l'appareil, et Belhassen Trabelsi, beau-frère de l'ex-président tunisien, qui sont d'ex-associés. Malgré les critiques émises par une grande partie de l'échiquier politique, Michèle Alliot-Marie a rejeté toute idée de démission.

    Le Figaro - 08/02/11

  • Bientôt un lieu "Bouazizi" à Paris... A quand une place Jan Palach?

    Le Conseil de Paris a voté aujourd'hui à l'unanimité l'attribution à un lieu parisien du nom de "Mohamed Bouazizi", en hommage au jeune Tunisien dont l'immolation a déclenché la vague de manifestations qui a abouti à la chute du régime Ben Ali.

    "Ce sera particulièrement apprécié par les Tunisiens, je vous en remercie très chaleureusement", s'est réjoui le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, très proche de ce pays du Maghreb où il est né.

    Fait rare, tous les élus ont approuvé, comme le secrétaire d'Etat chargé du Commerce extérieur Pierre Lellouche (UMP) qui est aussi conseiller de Paris. "L'analyse politique est juste, les Tunisiens vivent une transition, et au lieu de se déchirer entre nous, c'est bien d'envoyer un message et de ne pas polluer les débats par la polémique au gouvernement", a dit à la presse M. Lellouche après le vote. Egalement né en Tunisie, il s'est dit "complice avec le maire" sur ce sujet.

    Selon M. Delanoë, "c'est déjà apprécié en Tunisie, c'est ressenti comme un vrai moment de fraternité du peuple de Paris pour le peuple tunisien. Il faut aller vite pour trouver une rue ou une place à Paris!".

    Mort des suites de ses blessures le 4 janvier, Mohamed Bouazizi est, selon M. Delanoë, une "figure emblématique qui, par son acte de résistance, symbolise le combat des Tunisiens pour la démocratie, la justice et la liberté".

    Le Figaro - 08/02/11 

    JAN PALACH

    Jan Palach, né le 11 août 1948 et mort le 19 janvier 1969, est un étudiant tchécoslovaque en philosophie qui s'est immolé par le feu sur la place Venceslas à Prague le 16 janvier 1969 pour protester contre l'invasion de son pays par l'Union soviétique en août 1968[1]. Cette dernière avait pour but d'écraser les réformes d'Alexander Dubček.

    Étudiant à l'École supérieure d'économie de Prague puis à l'Université Charles, il est mort trois jours après son geste, des suites de ses brûlures extrêmement importantes[1]. Jan Zajíc et Evžen Plocek, deux autres jeunes tchèques, suivirent l'exemple de Jan Palach respectivement le 25 février[1] et le 9 avril de la même année.

    En janvier 1989, le 20e anniversaire de la mort de Jan Palach provoque une semaine d'importantes manifestations contre le régime communiste[1], appelée « Semaine de Palach ». Le 16 février 1989, l'auteur dramatique Václav Havel, un des dirigeants du mouvement de la Charte 77, est arrêté par la police de la dictature communiste pour avoir voulu déposer une gerbe de fleurs à la mémoire de Jan Palach. Le 20 février suivant il est condamné pour ce geste à neuf mois de prison ferme et le 22 février, sept autres opposants sont aussi condamnés. Quelques mois plus tard, la dictature s'effondre à la suite de la Révolution de velours.

    L'astronome Luboš Kohoutek a nommé un astéroïde en hommage à Palach le 22 août 1969 ((1834) Palach).

    Le jour de l’anniversaire de son geste, le mémorial qui lui est désormais consacré devant la statue de saint Venceslas est couvert de fleurs.

    Une gare d'autobus dans la ville de Curepipe à l'île Maurice porte son nom. (Wikipedia)

  • Nouvelle polémique sur la passé judiciaire de Tony Meilhon

    Hier après-midi, alors que la mobilisation des magistrats face aux attaques de prenait de l’ampleur, Me Olivier Metzner, l’avocat des parents biologiques de Laëtitia, tout juste entré dans le dossier, a ravivé la polémique en déclarant qu’un « mandat d’arrêt avait été émis en décembre » contre le meurtrier présumé de la jeune fille.

    Des propos démentis par le procureur de Nantes (Loire-Atlantique) une heure plus tard. En réalité, cette déclaration de l’avocat proviendrait d’un procès-verbal de gendarmerie versé au dossier et lui-même erroné. Daté du 19 janvier 2011, ce PV évoque un « mandat d’arrêt » au lieu d’un « mandat de recherche », seule réalité de la procédure.

     Un mandat de recherche émis dès le 16 décembre

     

    Le 10 décembre dernier, la mère de Tony Meilhon reçoit un coup de téléphone de sa fille qui lui signale qu’elle a vu circuler le jeune homme dans Couëron (Loire-Atlantique) au volant d’une Peugeot 106 blanche. Inquiète depuis longtemps devant le comportement de plus en plus incontrôlable de son fils, la mère alerte les gendarmes qui décident de se déplacer. En chemin, ils croisent l’intéressé au volant d’une Peugeot 106 blanche. Pour des « raisons techniques », ils ne peuvent pas vérifier instantanément l’immatriculation du véhicule. Ce n’est que de retour à la brigade qu’ils font le rapprochement avec une plainte déposée dans leurs murs le 4 novembre concernant le vol d’une voiture identique.

    Les gendarmes se rendent alors chez Cédric B., un ami chez qui Tony se serait trouvé avec sa voiture. Mais arrivés sur place, la Peugeot et Meilhon ne sont plus là. Afin de poursuivre leur enquête, les gendarmes rédigent un procès-verbal de « recel de vol » et alertent par mail le parquet de Nantes. Le 13 décembre, les gendarmes inscrivent Tony Meilhon sur le fichier des personnes recherchées et le 16 décembre le parquet leur renvoie un mandat de recherche dûment signé.

    Des investigations sommaires

    Dès le 16 décembre, en théorie, les gendarmes de la brigade de Couëron ont donc toutes les cartes en main pour aller interpeller Tony Meilhon dans l’affaire du vol et du recel de la Peugeot 106. D’autant qu’à l’époque, le jeune homme est visé par d’autres plaintes pour avoir découpé des arbres chez sa belle-sœur et tué, toujours chez elle, des lapins nains. Mais entre le 16 décembre et le 20 janvier, date de l’arrestation de Meilhon dans l’enquête sur la disparition de Laëtitia, il ne se passe rien de concret dans les recherches. « Sans doute ne faisait-il pas l’objet à l’époque d’une attention particulière nécessitant des recherches approfondies le concernant », relève pudiquement une source judiciaire. Apparemment, l’enquête menée la semaine dernière par l’inspection générale de la gendarmerie sur place n’aurait pas relevé de fautes majeures.

    Un homme signalé, mais pas recherché...

    En plus du mandat de recherche émis le 13 décembre, Meilhon est aussi visé par une plainte pour « menaces » et « agression sexuelle » déposée au commissariat de Nantes par son ex-petite amie, cette fois-ci le 26 décembre. Inscrit dans la foulée à ce titre au fichier des personnes recherchées (FPR), il l’est de nouveau le 4 janvier pour le non-respect de ses obligations en tant que délinquant sexuel fiché.

     A partir du 6 janvier, Tony Meilhon est recherché « à triple titre » par des policiers et des gendarmes. « En théorie seulement, nuance une source judiciaire. A l’époque il n’est pas l’homme qu’on décrit aujourd’hui. En pratique, il s’agissait plutôt d’un signalement. Pas d’une traque comme celle qu’on peut mener contre un criminel dangereux. »

    Le Parisien - 08/02/11

     

     

  • Un conseiller de l'Elysée exonéré de PV après un excès de vitesse

    Un conseiller technique de aurait utilisé sa fonction pour échapper à une amende. Olivier Marleix, outre d'être un des proches collaborateurs du président de la République est aussi conseiller général et maire d'Anet (Eure-et-Loir). Selon La République du Centre, le jeune élu, flashé à 119 km/h au lieu de 70, a fait valoir ses relations privilégiées avec l'Elysée pour «classer l'affaire».

     
    Un automobiliste ordinaire aurait écopé d'une belle amende de 135 euros et d'un retrait de points. Pas lui. 

    Le 28 janvier, le conseiller général, fils de l'ancien secrétaire d'Etat Alain Marleix, est contrôlé par les gendarmes près d'Abondant, en Eure-et-Loir pour un excès de vitesse. A bord d'une des voitures qui appartiennent au parc automobile de l'Elysée, il leur demande alors d'oublier ce fâcheux épisode, sachant qu'il possède des relations étroites du côté de la rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris.  

    Le conseiller dit «ne pas être au courant»

    Mais la mauvaise conduite du conseiller technique du chef de l'Etat n'est pas passée auprès de la gendarmerie locale. Elle décide, pour le principe, d'en faire part à la Direction générale de la gendarmerie nationale.
      
    Olivier Marleix, lui, dit «ne pas être au courant» de l'affaire, rapporte le quotidien régional. «J'essaie de respecter les limitations de vitesse , il m'arrive d'être arrêté et verbalisé, comme tout un chacun, il ne reste plus que sept ou huit points sur mon permis», a-t-il plaidé pour sa défense. 
    Le Parisien - 07/02/11 
  • Une bouteille de Vin jaune datant de 1774, année du sacre de Louis XVI

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    (Cliquez sur la photo)

    Le Vin jaune est "entré dans la cour des grands", avec la vente d'une bouteille de 1774 au prix record, pour un vin du Jura, de 57.000 euros lors des enchères de la 15e Percée du Vin jaune organisée les 5 et 6 février à Arbois pour fêter le nouveau millésime 2004.

    "Enfin le Vin jaune entre dans la cour des grands", s'est félicité Bernard Badoz, fondateur de la Percée, qui célèbre chaque année dans une ville différente du Jura le nouveau millésime du plus célèbre des vins du cépage savagnin.

    "Maintenant le Jura est à placer aux côtés des bordeaux et des bourgognes de grand prix. Cette bouteille de 1774 est un vrai morceau de patrimoine français et européen", a déclaré l'acheteur, qui a fait part de son intention de boire le précieux nectar.

    La bouteille était issue d'un lot conservé pendant huit générations par la famille Vercel, dans une cave enterrée et voûtée d'Arbois, capitale des vins du Jura et ville du créateur de l'oenologie moderne, Louis Pasteur (1822-1895). D'après la légende, celui-ci aurait "savouré une bouteille du lot en 1882 pour fêter son accession à l'académie française".

    De type "Bourgogne" - avec un long col et un corps ventru - et d'une contenance de 87 cl, la bouteille recèle du vin jaune produit par le vigneron arboisien Anatoile Vercel (1725-1786), issu d'une vigne taillée sous Louis XV et vendangée sous Louis XVI.

    Une des bouteilles du lot a été dégustée en 1994 par 24 professionnels, au Château Pécauld à Arbois. Le nectar d'une "couleur or ambré" avec un "goût de noix, d'épices, de curry, de cannelle, de vanille et de fruits secs, a donné d'excellents résultats", étant noté 9,4/10.

    "Cette vente est le résultat de 15 ans d'efforts pour faire connaître les vins du Jura", explique le président de la Commission vente aux enchères de la Percée, Bernard Pujol, qui ne pensait pas voir l'enchère dépasser les 30.000 euros.

    La production du Jura, modeste, avec des rendements de 80.000 hectolitres par an, soit 40 hl par hectare, est réputée pour sa qualité, avec 98% du vignoble classé en AOC: quatre AOC géographiques (Arbois, Côte du Jura, Château Chalon et L'Etoile) et deux AOC produits (Crément de Jura et Macvin du Jura).

    Surnommé le "vin des rois et le roi des vins", le Vin jaune vieillit six ans et trois mois en fût de chêne de 228 litres avant d'être mis en bouteille dans un "clavelin", d'une contenance de 62 cl.

    La Percée du Vin jaune, qui rassemble chaque année quelque 85 vignerons, est devenue la vitrine du vignoble local. Elle a connu cette année un record de fréquentation, avec 60.000 visiteurs selon les organisateurs.

    La prochaine édition se tiendra les 4 et 5 février 2012 à Ruffey-sur-Seille.

    AFP. 07/02/11

  • Sarkozy sera l'hôte d'honneur du dîner annuel du CRIF

    Nicolas Sarkozy sera l’hôte d’honneur du traditionnel dîner du CRIF qui réunira près d’un millier de personnes le 9 février.
     
    Le chef de l’Etat est un habitué du dîner. Le 13 février 2008, il avait déjà pris la parole et les années suivantes il était venu au cocktail, avant que le Premier ministre François Fillon  ne prenne la parole.
     
    Comme chaque année, le dîner prendra la forme d’un dialogue entre le président du CRIF Richard Prasquier et le président de la République Nicolas Sarkozy.
     De très nombreuses personnalités politiques ont annoncé leur présence à ce dîner qui est inscrit depuis longtemps dans la vie politique de la nation.
     
     
    LE CRIF - 07/02/11

  • La restauration des antiquités abîmées au Caire a commencé

    VIDEO http://www.2424actu.fr/actualite-internationale/le-musee-du-caire-sous-etroite-surveillance-2108836/

    Les travaux de restauration de pièces d'antiquité inestimables, dont une statue du roi Toutankhamon, endommagées par des pillards lors du soulèvement anti-Moubarak en Egypte ont commencé, a indiqué dimanche le secrétaire d'Etat aux antiquités Zahi Hawass.

    "La restauration a commencé, y compris celle des statues des rois Toutankhamon et Akhénaton", a-t-il assuré à l'AFP. Les pillards ont également tenté d'ouvrir un sarcophage en or, espérant sans doute y trouver des trésors, a-t-il ajouté, précisant qu'à cette occasion des squelettes avaient été endommagés.

    Il a précisé que la galerie contenant les trésors du roi Toutankhamon "n'avaient pas été abîmée". Après la tentative de vol, déjouée par la population qui a capturé les intrus avant qu'ils ne s'enfuient, un important dispositif militaire a été déployé autour du musée, qui abrite quelque 15.000 pièces, dont la plupart sont inestimables.

    Le trésor du jeune pharaon Toutankhamon, l'une des seules sépultures pharaoniques à avoir échappé aux pilleurs et à avoir été découverte intacte, en novembre 1922 par l'archéologue britannique Howard Carter, est le joyau du musée du Caire, connu dans le monde entier.

    AFP. 07/02/11

  • Jordanie: il tue sa soeur veuve et enceinte "pour laver l'honneur familial"

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    Un Jordanien a été inculpé lundi pour assassinat après qu'il a avoué avoir tué sa soeur "pour laver l'honneur familial" car elle était enceinte après 18 mois de veuvage, a-t-on appris de source judiciaire.

    "Le frère s'est rendu volontairement aux autorités après avoir poignardé sa soeur de 35 coups de couteaux", a précisé la source, ajoutant que le drame avait eu lieu lundi.

    Les meurtriers encourent la peine de mort en Jordanie, mais les tribunaux font souvent preuve de clémence pour les criminels quand "l'honneur" de la famille est en jeu.

    Le Parlement a refusé par deux fois de réformer le code pénal pour aggraver les peines encourues par les auteurs de "crime d'honneur".

    En Jordanie, 15 à 20 femmes sont tuées chaque année dans le cadre d'affaires présentées comme des "crimes d'honneur".

    AFP. 07/02/11

    L'Islam est encore très loin de la démocratie et des droits de l'homme...

  • Le procureur affirme qu'il n'avait pas connaissance du mandat d'arrêt concernant Tony Meilhon

    Le procureur de Nantes, Xavier Ronsin, a affirmé lundi qu'il n'avait pas connaissance du mandat d'arrêt concernant Tony Meilhon émis avant l'affaire Laetitia, évoqué un peu plus tôt par Me Olivier Metzner, avocat de la famille biologique de la jeune fille.

    "Lorsqu'il y a quelques jours, j'ai consulté le casier judiciaire de Tony Meilhon, il n'y figurait aucune mention de mandat d'arrêt" alors que "tout mandat d'arrêt doit obligatoirement y figurer", a-t-il poursuivi.

    Lundi après-midi, Me Metzner a déclaré, en mettant en cause les gendarmes, qu'un mandat d'arrêt visant Tony Meilhon, principal suspect du meurtre de Laetitia, avait été émis en décembre dans le cadre d'une autre affaire mais n'avait pas été exécuté.

    Selon lui, un mandat d'arrêt a été "délivré" vers la mi-décembre "par un juge d'instruction de l'est de la France, visant Meilhon, mais rien ne s'est passé". Le mandat était émis dans le cadre d'une enquête de trafic de voitures volées, selon Me Metzner.

    AFP. 07/02/11

  • Laëtitia: un mandat d'arrêt visant Meilhon n'a pas été exécuté

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    (Cliquez sur la photo)

    Un mandat d'arrêt visant Tony Meilhon, suspect du meurtre de Laetitia, a été émis en décembre dans le cadre d'une autre affaire mais n'a pas été exécuté, a déclaré lundi à l'AFP Me Olivier Metzner, avocat de la famille biologique de Laetitia Perrais, mettant en cause les gendarmes.

     "Le 10 décembre, les gendarmes se sont présentés au domicile de la mère de Tony Meilhon car ils voulaient l'interpeller dans le cadre d'une enquête sur un trafic de voitures volées", a-t-il dit. "Ils l'ont vu rentrer dans la maison mais sont partis sans l'interpeller", a dit Me Metzner.

    Le lendemain, sa mère a dit au cours d'une audition que son fils était "incontrôlable et dangereux" et qu'il pouvait "commettre l'irréparable", a ajouté l'avocat.

    Deux jours plus tard, "un mandat arrêt était délivré par un juge d'instruction de l'Est de la France visant Meilhon mais rien ne s'est passé", a raconté l'avocat.

    "Je vais chercher toutes les responsabilités car si le travail avait été fait, Laetitia serait vivante à l'heure qu'il est", a estimé Me Metzner.

    AFP. 07/02/11

  • Deux détenus poursuivis par Rachida Dati

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    La « blague » n’a pas du tout été appréciée par la victime… Deux hommes, condamnés à de longues peines et actuellement détenus à la maison centrale de Poissy (Yvelines) vont comparaître aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Versailles.

     Poursuivis pour outrages, Alfredo Stranieri, 54 ans, et Germain Gaiffe, 43 ans, ont adressé plusieurs courriers à l’ex-ministre de la Justice et actuelle maire du VIIe arrondissement à Paris, dans lesquels ils prétendent être le père de la petite Zohra Dati, née en janvier 2009.

    Les deux détenus ont également déposé une demande de reconnaissance en paternité. Placés en garde à vue après le dépôt de plainte de , en septembre 2009, les deux hommes avaient argué avoir eu une relation sexuelle avec la ministre, au cours d’une visite de cette dernière dans l’établissement pénitentiaire.
    Condamné en mars 2004 à la réclusion criminelle à perpétuité avec vingt-deux ans de sûreté, Alfredo Stranieri, surnommé « le tueur aux petites annonces », devrait être présent dans le box des prévenus. En revanche, Germain Gaiffe, condamné, en 2003, à trente ans de réclusion criminelle devrait se faire porter pâle. « Il est souffrant depuis deux semaines », assure son avocat, Me Sébastien Petit.

     

     Le Parisien  - 07/02/11

  • La fortune des Moubarak dépasserait les 40 milliards de dollars

    Selon des experts cités par le journal britannique The Guardian, la fortune de la famille Moubarak pourrait même atteindre 70 milliards de dollars à la suite de partenariats d'affaires avec des entreprises étrangères.

    Le peuple égyptien réclame ostensiblement son départ, mais Hosni Moubarak s'accroche. Alors qu'environ 40% de la population (l'Egypte compte 80 millions d'habitants) vivrait avec moins de trois dollars par jour, le journal britannique The Guardian rapporte ce dimanche que selon des experts du Moyen-Orient la fortune de la famille du président égyptien serait comprise entre 40 et 70 milliards de dollars. Elle serait répartie comme tel : 15 milliards de dollars pour Hosni Moubarak, un milliard pour son épouse Suzanne, huit milliards pour son fils aîné, Alaa et 17 milliards pour son second fils Gamal. Par comparaison, celle du couple Ben Ali est estimée à cinq milliards de dollars, selon le classement du magazine américain Forbes. Et celle de l'homme le plus riche des Etats-Unis, Bill Gates, à 54 milliards.

    Selon le journal algérien Al Khabar, une bonne partie de la fortune des Moubarak serait déposée dans des banques ou investie dans de l'immobilier. La famille Moubarak possèderait ainsi, en dehors de l'Égypte, des propriétés aux États-Unis, en Grande-Bretagne (dont les fils et la mère détiennent la nationalité), en France, en Suisse, en Allemagne, en Espagne et à Dubaï. Enfin, ses deux fils, Gamal et Alaa ont créé et pris des participations dans de nombreuses sociétés en Europe et aux États-Unis. A en croire la chaîne de télévision australienne ABC News, le premier aurait commencé son business dans les années 80 en spéculant sur la dette de son pays sur le marché financier international. Avec les bénéfices réalisés, il acquérait des terrains militaires à des prix défiant toute concurrence qu'il revendait à des investisseurs. Le produit était directement versé dans des comptes en banques en Europe.

     

    Régime corrompu

     

    Cet enrichissement fulgurant ne surprend pas les experts. Selon Christopher Davidson, professeur de politique au Moyen-Orient à l'Université de Durham, Moubarak, son épouse et ses deux fils «ont été en mesure d'accumuler ces richesses dans le cadre d'un certain nombre de partenariats d'affaires avec des entreprises et des investisseurs étrangers, à l'époque où il était général dans l'armée et en position de bénéficier de la corruption dans les entreprises». Il ajoute : «Presque tous les projets ont besoin d'un parrain et Moubarak était bien placé pour profiter de toutes les offres proposées. Il y avait beaucoup de corruption dans ce régime et un étouffement des ressources publiques à des fins personnelles».

    La plupart des Etats du Golfe exigent des entreprises étrangères de donner à un partenaire local 51% de parts dans de nouvelles start-up. «En Egypte, le chiffre est généralement plus proche de 20% mais cela permet toujours aux politiciens et à leurs proches alliés dans l'armée d'avoir accès à d'énormes profits sans mise de fonds initiale et avec peu de risques», poursuit le professeur de Princeton. C'est pour cette raison que McDonald's aurait refusé de s'implanter en Tunisie.

    Ces pratiques seraient comparables à celles d'autres dirigeants régionaux, à en croire Amaney Jamal, professeur de sciences politiques à l'Université de Princeton.«C'est le modèle appliqué par d'autres dictateurs du Moyen-Orient afin que leur richesse ne soit pas saisie au cours d'un changement de pouvoir. Ces dirigeants prévoient ce cas», affirme-t-il.

    Le Figaro - 06/02/11

  • Une famille musulmane en France

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • C'est le bordel!

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    Libres propos de Gilbert Collard

    Les Français ont perdu confiance dans la classe politique, d’après un sondage du CEVIPOF ; voilà une nouvelle qui enfonce le thermomètre dans toutes les prétentions des prétendants et qui rassure, au moins, sur la lucidité des citoyens.

    Comment pourrait-il en être autrement ?

    Le monde tourne en toupie folle, les dangers s’amoncellent, les équilibres politiques chavirent, les intégrismes religieux imposent, dans la rue même, leur volonté, l’euro vole notre pain quotidien, les banques braquent la finance, les médicaments font mourir, la violence fait frémir ; enfin, je répète tout ce que le journal du soir dégueule dans la soupière ; pendant ce temps, sur l’opéra-comique médiatique, les mêmes comiques fatigués par des années de métier militant mobilisateur, débitent, ce qui leur sert d’idéal, plaire, tenir, durer, garder la place, avoir belle figure dans le miroir aux mille mensonges, aux mille générosités payées par les impôts des contribuables, quoiqu’il en coûte, même au prix de reniement, de revirement, de déguisement, sans tenir aucun compte de cette nouveauté, les Français souffrent d’une souffrance qui ne supporte plus la négation du réel. L’adversité, maintenant, elle leur rie au nez, il la voit en face, c’est ça la vérité de la crise, elle dégrise, elle désenchante, on ne croit plus aux bobards, on n’accepte plus les cigares, les avions, les vacances tunisiennes…

    Même les lapsus irritent les oreilles abasourdies par le vacarme du monde. Les fondements démocratiques vacillent, des CRS en grève, des magistrats en grève, un syndicat, la CGT, qui ruine un port, impunément, en un mot, c’est le grand désordre confronté à l’impuissance morale des politiques, les mêmes qui détiennent le pouvoir depuis des années sous des étiquettes différentes, mais les mêmes, qui ont perdu, aujourd’hui, toute autorité à force de fanfrelucher par la seule communication sur les malheurs des hommes, sans oser faire les réformes qui changent vraiment un pays ! L’affaire dramatique de Pornic illustre l’état des choses qui tient dans un constat, le conflit institutionnel qui divise la France ; l’indignation des magistrats est une réponse aux critiques politiciennes d’un chef d’État qui parle plus vite que ses tics, qui condamne avant toute enquête, qui, faute d’agir sur le réel, cherche des boucs émissaires électoraux.

    Cette indignation des hermines, cependant, n’est-elle pas exagérée ? Le manque de moyens invoqués par certains magistrats, s’il est justifié, ne devait-il pas provoquer leur colère au moment de la découverte de la mort de Laetitia pour dénoncer une situation scandaleuse ? C’eût été alors une grève courageuse ! Il aura fallu, non pas la mort d’une jolie jeune fille qu’on pleure, mais une atteinte épidermique pour provoquer les tumultes d’une colère où s’agitent une vraie indignation, mais aussi les plumes des coqs syndicaux, un certain corporatisme et le refus de toute idée de responsabilité. Le manque de moyens est une circonstance atténuante, mais certainement pas une circonstance absolutoire. Quel juge relaxerait un médecin qui invoquerait le manque de moyens pour expliquer la mort d’un patient ?

    On sera au moins deux à ne pas faire grève jeudi, Bilger et moi, sans doute pour des raisons différentes, mais cela ne servira à rien puisqu’on n’aura pas de juges…même pas les bons, et il y en a, faut le dire !