Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog - Page 1698

  • Mgr Richard Williamson poursuivi en Allemagne

    actu_20090123_10233857_3.jpg
    Mgr Williamson est né le 8 mars 1940 en Angleterre
    La justice allemande a annoncé aujourd'hui qu'elle engageait des poursuites contre l'évêque catholique intégriste Richard Williamson pour des propos négationnistes tenus lors d'une émission à la télévision suédoise en janvier.

    Le parquet de Ratisbonne (sud) a demandé au tribunal de la ville de condamner ce prélat de l'organisation catholique intégriste Fraternité Saint Pie X pour "incitation à la haine raciale", a expliqué le président du tribunal, Johann Plöd. Le magistrat n'a pas voulu préciser quelle peine recommandait le parquet, mais il devrait s'agir d'une simple amende. Si le tribunal accède aux demandes de poursuite du parquet, l'ecclésiastique aura le choix entre accepter l'amende ou la contester, ce qui donnerait lieu à une audience.

    Lors d'un entretien diffusé le 21 janvier par la chaîne publique suédoise SVT, Richard Williamson avait dit croire "qu'il n'y a pas eu de chambres à gaz. Je pense que 200.000 à 300.000 Juifs ont péri dans les camps de concentration, mais pas un seul dans les chambres à gaz".
    Le Figaro - 15 octobre 2009

  • 25ème suicide à France Telecom

    Un ingénieur de France Télécom de 48 ans, en arrêt-maladie depuis un mois sur les conseils de son médecin du travail, s'est pendu jeudi à son domicile à Lannion (Côtes-d'Armor), selon la direction, ce qui porte à 25 le nombre de suicides dans l'entreprise en près de deux ans.

      Cet ingénieur du centre R et D de Lannion, marié et père de famille, "s'est pendu à son domicile ce matin", a expliqué à l'AFP un porte-parole de la direction.

    "Il était en arrêt-maladie depuis un mois sur les conseils du médecin du travail", a-t-il ajouté, en soulignant que Didier Lombard, le PDG de France Télécom, était "profondément affecté" par ce geste et se rendait "immédiatement" sur place.

    Il s'agit du vingt-cinquième suicide dans le groupe depuis février 2008 et du deuxième sur le site de Lannion. Un autre salarié, technicien au centre de recherche, s'était donné la mort dans la nuit du 29 au 30 août dernier, sans laisser de message expliquant son geste. Il s'agissait alors du vingt-deuxième suicide.

     Les syndicats de France Télécom (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC/Unsa, Sud) ont appelé jeudi le personnel à "agir sous toutes les formes, et notamment des assemblées générales" le 20 octobre, jour de la prochaine séance de négociation sur le stress au travail, estimant notamment que les personnels étaient "toujours en danger". Pour les syndicats, "c'est intolérable et inacceptable.
    AFP. 15.10.09
  • Turquie: crise avec Israël à cause d'une série télévisée jugée "antisémite"!

    Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman va convoquer l'ambassadeur de Turquie en Israël afin de protester contre la diffusion d'une série par la télévision publique turque accusée "d'incitation à la haine anti-israélienne".

      "Le ministre a demandé la convocation de l'ambassadeur turc en Israël afin de protester contre la diffusion d'une série télévisée qui incite à la haine anti-israélienne à la télévision d'Etat turque", a indiqué mercredi soir un communiqué des Affaires étrangères.

    "Le ministre estime que la diffusion d'une telle série incite au plus haut point à la haine, et qui plus est sous le parrainage de l'Etat", a accusé le communiqué.

    "Cette série n'a pas le moindre rapport avec la réalité et présente les soldats israéliens comme des tueurs d'enfants palestiniens. Elle ne mérite pas d'être diffusée même dans un pays ennemi d'Israël et sûrement pas dans un pays entretenant de pleines relations diplomatiques avec Israël", a ajouté le texte.

     Les chaînes de télévision israéliennes ont diffusé mercredi soir des extraits d'une série hebdomadaire de la TV publique turque TRT1 intitulée "Ayrilik" ("Séparation") dans laquelle on voit notamment un soldat israélien tirer délibérément en souriant sur une fillette qui s'écroule morte.

    Une autre scène présente l'image d'une balle au ralenti tirée par un soldat de Tsahal qui atteint de plein fouet un autre petit Palestinien.

    Les relations entre Israël et la Turquie se sont vivement tendues ces derniers mois après les critiques sans précédent du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre Israël en raison de l'offensive contre la bande de Gaza l'hiver dernier, qui a fait plus de 1.400 morts, selon des sources médicales palestiniennes.

    Cette tension s'est traduite par la décision d'Ankara d'annuler des manoeuvres aériennes qui étaient prévues à partir de lundi en Turquie et auxquelles devait participer l'aviation israélienne.

    La Turquie, pays majoritairement musulman au régime laïque, est le principal allié d'Israël dans la région depuis la signature par les deux pays d'un accord de coopération militaire en 1996, mais elle entretient des liens étroits avec les Palestiniens.

    "Il existe une coopération entre la Turquie et Israël dans les domaines militaire, commercial, économique et autres, mais il y existe actuellement des sensibilités diplomatiques que l'on doit prendre en compte", a expliqué mercredi M. Erdogan.

    AFP. 14.10.09

    Voilà une série télévisée qui ne sera pas diffusée en France!

     

  • Polanski: Jamie Foxx se serait fait justice lui-même

    L'acteur (ndb: noir) américain Jamie Foxx, oscarisé pour son incarnation au cinéma de Ray Charles dans "Ray", a suggéré qu'il se serait fait lui-même justice si sa fille de 15 ans avait été violée par le réalisateur Roman Polanski, dans un entretien au magazine Parade.

    Si sa fille de 15 ans avait été victime d'une agression sexuelle, "Roman Polanski serait porté disparu. Point final. Il n'y aurait même pas de procès", a expliqué Jamie Foxx. "Mais c'est mon opinion personelle et cela ne doit pas être compris comme un appel, parce que je pense que la justice doit faire son travail", a toutefois nuancé Jamie Foxx.

    Roman Polanski a été arrêté en Suisse le 26 septembre sur mandat américain pour des "relations sexuelles illégales" (sodomie) avec une adolescente de 13 ans, en 1977.

    Le Figaro - 14 octobre 2009

  • La peur des représailles?

    Les cinq personnes qui avaient été interpellées mardi soir à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), soupçonnées d'avoir «passé à tabac» un policier, ont été libérées.

    Elles ont été présentées ce mercredi au fonctionnaire tout juste sorti de l'hôpital. Selon une source judiciaire, la confrontation a été vaine : il n'en a reconnu aucune.

     Les faits remontent à mardi, vers minuit, dans un quartier populaire de Champigny. Le policier hors service, gardien de la paix de 34 ans en poste à Paris, promenait son chien, près de chez lui, quand une voiture roulant à vive allure l'a surpris.

    «Il aurait fait signe de la main à l'automobiliste de ralentir comme n'importe quel citoyen l'aurait fait. Eux sont sortis du véhicule et auraient commencé à le frapper pour des raisons qui restent à déterminer. L'agent a décliné sa fonction et ils ont doublé alors d'agressivité. ils l'ont passé à tabac. Leur haine a redoublé d'agressivité», raconte au Parisien.fr, Laurent Martin de Frémont, du syndicat SGP-FO regrettant qu'il n'y ait «plus de respect de l'autorité». Mardi soir, le policier craignait de ne plus pouvoir se servir de ses membres inférieurs.

    Selon une source judiciaire, la bagarre a éclaté «avant qu'il ne fasse état de sa fonction» de policier et les coups auraient «ensuite redoublé» lorsqu'il en a fait état. Secrétaire général de l'Union SGP/Unité police (1er syndicat de gardiens de la paix) Nicolas Comte a dénoncé, dans un communiqué, cette «agression sauvage» due «au seul fait d'appartenir à la police nationale». Pour Thierry Mazet, du syndicat Alliance (2e syndicat), il faut «des peines exemplaires» pour ce genre d'agression qui visait «délibérément» un policier.

    Le parisien - 14 octobre 2009

  • Le lac

    Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
    Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
    Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
    Jeter l'ancre un seul jour ?

    Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
    Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
    Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
    Où tu la vis s'asseoir !

    Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
    Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
    Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
    Sur ses pieds adorés.

    Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
    On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
    Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
    Tes flots harmonieux.

    Tout à coup des accents inconnus à la terre
    Du rivage charmé frappèrent les échos ;
    Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
    Laissa tomber ces mots :

    " Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
    Suspendez votre cours :
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours !

    " Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
    Coulez, coulez pour eux ;
    Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
    Oubliez les heureux.

    " Mais je demande en vain quelques moments encore,
    Le temps m'échappe et fuit ;
    Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
    Va dissiper la nuit.

    " Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
    Hâtons-nous, jouissons !
    L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
    Il coule, et nous passons ! "

    Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
    Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
    S'envolent loin de nous de la même vitesse
    Que les jours de malheur ?

    Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
    Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
    Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
    Ne nous les rendra plus !

    Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
    Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
    Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
    Que vous nous ravissez ?

    Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
    Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
    Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
    Au moins le souvenir !

    Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
    Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
    Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
    Qui pendent sur tes eaux.

    Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
    Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
    Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
    De ses molles clartés.

    Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
    Que les parfums légers de ton air embaumé,
    Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
    Tout dise : Ils ont aimé !

    Alphonse de Lamartine (1790-1869)

  • Russie: relance de la démographie et refus de l'immigration

    La situation démographique russe était catastrophique avec au moins trois avortements pour une naissance et une baisse de population de 760 000 habitants par an en 2005.

    Sous l’impulsion de Dimitri Medvedev, le gouvernement russe a lancé un grand plan pour la santé et la famille : primes universelles à la naissance, avantages fiscaux et crédits ou aides pour payer les loyers.

    Dans son discours au Conseil de la Fédération en mai 2006, l'ex-président Vladimir Poutine a confirmé la mise en place d'une politique nataliste. Cette politique permettrait notamment aux mères de bénéficier d'une « prime de maternité » importante (250 000 roubles, soit 10 000 $, pour la naissance d'un second enfant et 300 000 roubles (12 000 $) pour le troisième). De plus, depuis février 2006, des « certificats de naissance » ont été introduits dans les maternités : remplis lors de la naissance d'un enfant, ils permettent à la mère de toucher sa « prime de maternité », et à la sage-femme de bénéficier d'une « prime d'assistance » de 10 000 roubles (450 $) pour chaque enfant né dans son service.

    En 2007, le président de l'époque, Vladimir Poutine a déclaré dans un discours que 2008 serait l'« Année de la famille ». D'énormes affiches ornèrent les rues de Moscou en 2008.

    Les résultats ne se sont pas fait attendre. Le taux de natalité a bondi de 8 % en 2007, la mortalité baissé de 5 % et, pour la première fois depuis la fin de l'URSS, la baisse de la population est enrayée.

    La taux de natalité en 2009 pourrait être encore plus haut.

    Par ailleurs le gouvernement russe a décidé de ne pas suivre les recommandations de l’ONU qui lui proposent d’importer un million de migrants par an.

    Source: Pour une école libre au Québec -07.10.09

  • Jean Sarközy et l'EPAD: un décret repoussé par l'Elysée aurait permis à Devedjian de garder son mandat jusqu'à 70 ans

    EPAD.jpg
    jean-sarkozy-hauts-de-seine-ump-2534605.jpg
    Il fallait faire de la place pour le fils du Président...
    (Cliquez sur les photos)

    Pourquoi Patrick Devedjian n'a-t-il pu poursuivre son mandat à la tête de l'Epad au-delà de 65 ans ?  On commence à en savoir plus. Interrogé sur des informations de presse selon lesquelle le Sénat, puis Matignon, auraient essayé de faire passer une disposition permettant au ministre de la Relance de prolonger son mandat, Luc Chatel a répondu : "Je n'ai pas d'éléments sur le fond", mais "il y a des règles. A 65 ans, on cesse ses fonctions à la tête d'un établissement public. Elles valent pour tout le monde. Le gouvernement ne souhaite pas modifier, pour un cas particulier, l'âge  de départ en retraite de dirigeants d'établissements publics", a-t-il ajouté.
     
    Or, selon l'AFP, un projet de décret levant la limite des 65 ans pour présider à l'aménagement de la Défense a été retoqué à l'Elysée. Un premier décret prévoyant la fusion de deux établissements publics des Hauts-de-Seine - Epad (Défense) et Epasa (Seine-Arche) -, sorti de Matignon en juillet, incluait une disposition permettant de présider le futur organisme au-delà de 65 ans, selon une source départementale proche du dossier.

    Devedjian désirait poursuivre
     
    Une source autorisée à la région Ile-de-France a également assuré à l'AFP que les services du Premier ministre avaient préparé un projet pour repousser cette limite d'âge. Cela aurait permis à Patrick Devedjian, ministre de la Relance et président du  conseil général des Hauts-de-Seine, de rester en place à la tête de l'Epad élargi, jusqu'aux élections cantonales de 2011. Selon un élu de gauche siégeant comme administrateur à l'Epad, interrogé par  l'AFP, Patrick Devedjian, désireux de se maintenir, avait formulé une demande en ce sens.
     
    Mais selon la source proche du dossier dans les Hauts-de-Seine, "après être passé à l'Elysée, le projet de décret" sur la fusion ne comportait plus la disposition levant le verrou de l'âge. Le projet de décret de fusion de l'Epad, qui couvre les 160 hectares du quartier d'affaires, et de l'Epasa, chargé d'urbaniser 320 hectares sur la zone voisine de Nanterre, est actuellement soumis pour consultation aux collectivités locales concernées. Elles examinent également un autre décret élargissant le périmètre "d'intérêt national" administré par l'Etat à d'autres portions de Nanterre et à La Garenne-Colombes. Actuellement le quartier de La Défense s'étend essentiellement sur les communes de Puteaux et Courbevoie. Le conseil municipal de Courbevoie, bien qu'à majorité UMP, a voté lundi soir contre ces projets de décret, jugeant notamment qu'ils n'avaient pas fait l'objet de concertation.

    Contactée par l'AFP sur cette affaire de décret, la présidence n'a pas souhaité faire de commentaire. "Le président ne cédera en aucun cas à la pression médiatique", a confié mercredi à l'AFP un ministre, sous couvert de l'anonymat. "Je ne lâcherai pas", a, selon un de ses interlocuteurs, déclaré mercredi en petit comité le chef de l'Etat.

    LCI. fr - 14.10.09

  • La demi-soeur posthume d'Anne Frank raconte sa propre histoire

    Demi soeur Anne frank.jpg

    INTERVIEW - Survivante d'Auschwitz-Birkenau, Eva Schloss témoigne de son expérience de la barbarie nazie dans un livre publié pour la première fois en France. Après la guerre, sa mère épousa Otto Frank, le père de la petite adolescente juive.

    Eva Schloss a 80 ans. L'âge qu'aurait eu Anne Frank aujourd'hui si elle avait survécu aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale. Comme elle, Eva a vécu avec sa famille à Amsterdam où elle a immigré dans les premiers mois du conflit depuis son Autriche natale. Elle a même côtoyé la jeune juive dont le «Journal», publié en 1947, a connu un succès mondial. Le jour de ses 15 ans, elle est déportée car juive avec ses parents et son frère. Eva passera huit mois à Auschwitz-Birkenau. Elle en sortira vivante ainsi que sa mère. Cette dernière épousera quelques années plus tard Otto Frank, le père d'Anne, qui a aussi perdu sa femme et son autre fille dans les camps. Eva Schloss devient alors la demi-sœur posthume d'Anne Frank.

    Au milieu des années 80, Eva décide de livrer son expérience de l'horreur nazie dans un livre autobiographique. Depuis, elle parcourt le monde pour témoigner notamment auprès des plus jeunes. Entretien.

    lefigaro.fr. - Qu'est-ce qui vous a conduit à écrire ce livre ?

    Eva SCHLOSS. - Quarante ans après la guerre, je croyais que les hommes avaient appris à ne plus haïr, ne plus avoir de préjugés. Il n'en était rien. En Angleterre, par exemple, les populations noires ou musulmanes étaient victimes d'attaques racistes. Je souhaitais changer ces comportements, montrer aux jeunes les conséquences tragiques que ceux-ci pouvaient entraîner. J'ai été amenée à prendre la parole en 1986 lors d'un colloque organisé sur Anne Frank à Londres. C'était la première fois que je racontais mon expérience en public. J'ai lâché tout ce que j'avais retenu depuis des années. Même en privé, j'en parlais très peu.

    Vous revenez longuement sur votre expérience des camps. Qu'est-ce qui vous a permis d'en sortir vivante ?
    J'ai eu de la chance. J'étais jeune et en bonne santé, je voulais vivre. Je n'ai jamais cessé d'espérer. Mais la chance est pour beaucoup. Tous les survivants des camps ont eu de la chance. Dans mon cas, c'est la rencontre de ma cousine, Minni. Elle m'a sauvé la vie. (Cette infirmière à Birkenau évitera à la mère d'Eva d'être exterminée et soutiendra les deux femmes pendant leur détention).

    Dans la préface de votre livre, vous dites ne pas croire en la bonté humaine. C'est une phrase terrible …
    J'ai vu des choses incroyables commises par les Allemands. Des gens bien éduqués, à qui nous n'avions fait aucun mal, et qui nous ont traité moins bien que des animaux. Ces gens-là pouvaient désobéir. Je continue aujourd'hui à penser qu'il y a des mauvaises personnes mais aussi beaucoup de bonnes personnes. J'ai donc un peu changé d'avis.

    Vous avez côtoyé Anne Frank. Quelle image gardez-vous d'elle ?
    Je l'ai connue quant elle avait entre 11 et 13 ans. C'était une petite fille normale, très vivante. Elle se croyait très importante, aimait être entourée. Mais surtout, elle parlait beaucoup. On la surnommait «Madame couac-couac» (elle imite le bec d'un canard). Elle avait un mois de moins que moi, mais semblait plus mûre. Anne aimait que les garçons la regardent. De mon côté, c'est l'expérience des camps qui m'a fait grandir, notamment lorsqu'il a fallu veiller sur sa mère. À 15 ans, j'étais une adulte.

    Quelle a été la réaction d'Otto Frank, le père d'Anne, en apprenant l'existence du journal écrit par sa fille ?
    Il a toujours su qu'elle écrivait mais ne savait pas que ce journal avait été conservé. Cet événement l'a sauvé. Sans cela, il se serait laissé aller. Avec ce livre, sa petite fille était toujours avec lui.

    Comment analysez-vous le succès de cet ouvrage ?
    D'abord je n'ai pas compris car c'est le livre d'une petite fille. C'était le premier livre à propos de la Shoah. Mais ce n'était pas la Shoah, car il n'aborde pas les choses affreuses qui se sont passées dans les camps. Dans les années cinquante, le public voulait connaître un peu de cet épisode. Mais pas trop. Beaucoup de jeunes se sont aussi retrouvés dans ce récit : à travers l'évocation des conflits avec les parents, l'éveil à la sexualité …

    Depuis 1986, vous témoignez de votre expérience à travers le monde, notamment auprès des enfants. Comment réagissent-ils ?
    Ils comprennent les choses. Beaucoup sont originaires de pays qui ont connu la guerre (en Afrique ou en ex-Yougoslavie par exemple). Dans les années 40, on pouvait dire «cela n'existe pas», mais maintenant on voit tout au cinéma, à la télévision.

    Que vous inspirent les déclarations de ceux qui remettent en cause l'existence du génocide juif ?
    Je ne crois pas que ces personnes - souvent des intellectuels - croient vraiment à ce qu'ils disent. Beaucoup de preuves attestent de la réalité de la Shoah.

    En fin d'entretien, Eva Schloss nous a présenté des papiers d'identité établis au nom de sa mère par les autorités nazies autrichiennes, conservés par ses soins. Voir la séquence.

    * L'histoire d'Eva, Les Mémoires de la demi-soeur d'Anne Frank, Le Cherche midi, 287 pages, 17 €.

    VOIR AUSSI :

    » Le site Internet d'Eva Schloss

    Le Figaro - 14 octobre 2009
  • Les Africains accusent le réchauffement climatique et exigent des "réparations et dédommagements"...

    Tchad puits.jpg
    Un "puits" au Tchad
    Cadavre de vache
    Pesée d'un enfant malnutri

    Terres incultivables, saison des pluies détraquée, agriculteurs contraints à l’exode…l’Afrique est aujourd’hui le continent le plus touché par le réchauffement climatique. A deux mois du sommet de Copenhague et avant la Journée mondiale de l’alimentation de vendredi, les chefs d’Etat africains viennent d’exiger des « réparations et dédommagements » aux pays industrialisés, principaux pollueurs de la planète.


    Selon la Banque mondiale, les pays "en développement" vont supporter 80 % des dégâts occasionnés par le changement climatique alors qu’ils ne sont à l’origine que de 30%des émissions de gaz à effet de serre.Ce matin à P, l’association Action contre la faim (ACF) déploiera place du Palais- Royal une grande toile recouverte du mot « faim ». Une manière de rappeler aux pays riches que « le nombre de victimes de la faim a doublé en trente ans » et que, d’ici à 2015, 375millions de personnes seront affectées chaque année par des catastrophes naturelles d’origine climatique. C’est déjà le cas au Kanem, à l’ouest du , où ACF a ouvert plusieurs centres de santé pour venir en aide aux enfants souffrant de malnutrition.

    Depuis un mois, le ciel est désespérément bleu et la chaleur accablante au Kanem. Les dernières gouttes d’eau sont tombées mi-septembre et déjà les herbes sont grillées par le soleil. Le long des routes poussiéreuses de cette région sahélienne, située à l’ouest du Tchad, des centaines de cadavres de vaches jonchent encore les pâturages, victimes du manque de nourriture et d’une saison sèche torride. Même certains chameaux n’ont pas résisté. De nombreuses oasis sont à sec. Au centre de santé d’Amdoback, où l’association Action contre la faim (ACF) fournit de l’aide alimentaire à 160 villages, Ali, 50 ans, paraît désespéré : « Avant les années 1970, la saison des pluies était normale et les gens pouvaient compter sur leurs vaches et leurs chèvres pour obtenir du lait et du beurre, confie l’homme ridé. Mais maintenant, les pluies d’été arrivent une année sur deux en retard, la chaleur est accablante toute l’année et le bétail meurt en masse. Même les gazelles, les pintades, les hyènes et les chacals ont quitté la région. »

    « Le désert progresse »

    A l’Office national du développement rural de Mao, le chef-lieu du Kanem, Mbaïbaroum se demande quand « la nature retrouvera son cours normal ». Et l’agronome de détailler : « Il y a trente ans, il pleuvait en moyenne 300 mm d’eau pendant la saison des pluies. Cette année, on en a mesuré 134 mm, le sol est nu et les bras valides fuient l’agriculture. » Représentant de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture au Tchad, Mamoudou Diallo estime que les villageois subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique. « Le réchauffement de la planète, les gens le vivent déjà ici. Cette année, la pluviométrie a baissé de 60 % dans certaines zones. »
    Dans son « palais » de Mao, le sultan du Kanem, âgé de 84 ans, désespère de voir ainsi la terre de son enfance s’appauvrir. « On ne peut plus planter de bananes, d’oranges ou de mangues dans nos jardins, explique le vieil homme. Chaque année, le désert progresse, de nouvelles couches de sable s’effondrent sur les ouadis (NDLR : les oasis) . Jadis, il suffisait de creuser à deux mètres pour puiser de l’eau mais aujourd’hui, il faut aller la chercher à cinq ou dix mètres de profondeur. »

    Si les animaux paient chaque année un tribut de plus en plus lourd à la sécheresse, les enfants sont eux aussi victimes de ce manque d’eau et de nourriture. Au centre de santé d’Amdoback, ACF a admis 2 806 enfants victimes de malnutrition entre le mois de janvier et le mois de juin. Ce jour-là, le thermomètre affiche 39,7 o C et ils sont une cinquantaine à s’abriter à l’ombre protectrice d’un grand acacia.

    « Migrants climatiques »


    Certaines femmes ont marché une nuit entière pour faire peser leurs nourrissons et repartir avec quelques sachets de Plumpy’nut, une pâte prête à consommer à base d’arachide utilisée en cas de famine. Blotties dans les bras de leur mère, les jumelles de Kadija souffrent de diarrhées et de conjonctivite, deux signes précurseurs de malnutrition.
    Comme beaucoup de femmes du Kanem, Kadija a dû se résoudre à voir partir son mari au sud du pays pour trouver du travail et de quoi nourrir les sept enfants du couple. De plus en plus d’anciens agriculteurs désertent ainsi leur terre pour tenter leur chance en ville. Au Tchad, on les appelle les « migrants climatiques ». « Mon mari était cultivateur depuis quinze ans, mais il a dû quitter sa terre qui ne donnait plus rien à cause du manque de pluie. Maintenant il m’envoie régulièrement de l’argent, de l’arachide et du lait », confie Kadija, qui n’a que deux mois de réserve de mil pour tenir jusqu’à la prochaine récolte l’été prochain.
    Désespérés de voir les herbes se faner toujours plus tôt et le désert gagner sur leurs pâturages, un tiers des éleveurs du Kanem ont déjà jeté l’éponge et quitté la région depuis les années 1970.
    Source: Le parisien - 14 octobre 2009
    Au temps de la colonisation, le "changement climatique" n'existait pas...
  • Viol dans un train aux Mureaux: plus belle la vie!

    Train aux Mureaux

    Neuf "jeunes", âgés de 16 à 19 ans, ont été interpellés, mardi matin aux Mureaux (), dans le quartier sensible de la Vigne Blanche avant d'être placés en garde à vue dans les locaux de la sûreté départementale des Yvelines à Viroflay. Un dixième adolescent, âgé de 17 ans, a été arrêté ce mercredi après-midi.

     Ils sont soupçonnés d’avoir agressé, volé et violé, une lycéenne de 18 ans en avril 2009, au petit matin dans un train, entre les gares de Poissy et des Mureaux. « Ce sont tous des types connus pour des agressions dans les trains», précise une source proche de l’affaire. Mais aussi pour outrage, rébellion, extorsion, violence et séquestration.
    Ils ont été identifiés grâce aux images de vidéosurveillance de la gare et une stratégie de recoupements de faits réalisée par les enquêteurs.

    Depuis le début de la garde à vue les suspects ont commencé à passer aux aveux. «Ce sont de mauvais gars. Ils n’ont aucun remord et considèrent les femmes comme de la viande, confie une source proche de l’affaire. Ils expliquent que "la jeune fille s’est approchée d’eux pour leur demander une cigarette" et qu’ils ont voulu aller plus loin. Ils ont commencé à la frapper, la tripoter puis l’ont violée. L'un d'eux a fouillé son sac pour lui voler son téléphone portable et son baladeur.»

    Trois des dix interpellés auraient violé la lycéenne. L'un d'entre eux a reconnu le , ce que confirment des prélèvements ADN. D'autres garçons sont soupçonnés d'attouchements. Ils seront présentés jeudi matin devant un juge d'instruction de en vue d'une mise en examen.

    Le parisien - 14 octobre 2009 

    Qu'est-ce qu'on attendait pour les arrêter puisqu'ils étaient "connus"?

     

  • Mélenchon a dénoncé une campagne "infâme" contre Mitterrand

    Mélenchon mitt.jpg
    Jean-Luc Mélenchon

    Le fondateur du Parti de gauche (PG), Jean-Luc Mélenchon, a qualifié dimanche d'"infâme" la campagne lancée à l'encontre du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, estimant que le porte-parole du PS Benoît Hamon avait "parlé trop vite" sur son compte.

    "Je ne suis pas quelqu'un qui a la moindre complaisance pour M. Frédéric Mitterrand, qui n'est ministre que parce qu'il s'appelle Mitterrand", a lancé l'ancien sénateur socialiste sur Europe 1.

    Pour autant, la campagne dont le ministre fait l'objet procède d'un "système infâme, qui s'appelle le pilori. C'est Quasimodo, on a trouvé l'affreux de la scène", a-t-il poursuivi.

    Frédéric Mitterrand "a écrit un livre il y a quatre ans qui s'appelle "La Mauvaise vie". C'est peu dire, il ne s'appelle pas "La bonne vie" ou "Qu'est-ce qu'on rigole en Thaïlande"", a-t-il poursuivi.

    "C'est quelqu'un qui a le goût de l'auto-détestation, qui raconte pendant tout un livre pourquoi il ne s'aime pas et raconte sur lui ce qu'il y a de pire. Et on ressort ça quatre ans après et aussitôt ressort l'armée des jeteurs de pierres !", a-t-il encore dit.

     Jugeant que la vice-présidente du Front national Marine Le Pen, à l'origine de cette campagne, avait été "à la hauteur de ce que sont les pratiques du Front national", il a déploré que le Parti socialiste ait suivi le mouvement.

    "Benoît Hamon a parlé trop vite parce que le devoir d'un responsable politique, sur des questions aussi graves que la justice, c'est de savoir se tenir", a jugé Jean-Luc Mélenchon.

    AFP. 11.10.09

  • Des millions d'euros détournés par des associations caritatives

    assoc caritativesd escrocs.jpg
    (Cliquez sur la photo)

    Dix-sept associations caritatives à but non lucratif sont dans le collimateur de la justice. Le parquet de a ouvert en mars une information judiciaire contre X pour « escroqueries aggravées » et « abus de confiance aggravé » visant ces différentes structures.

     
     Deux juges d’instruction du pôle du tribunal de ont été désignés pour conduire ces investigations et tenter de déterminer la destination réelle des millions d’euros collectés par ces associations depuis plusieurs années.

    Les magistrats et les policiers de la brigade de répression de la délinquance astucieuse (BRDA) saisis de l’enquête s’intéressent plus particulièrement aux fondateurs et aux dirigeants de ces associations domiciliées pour la majeure partie d’entre elles aux Etats-Unis. « Plusieurs n’ont qu’une simple adresse en France, correspondant à une domiciliation d’entreprise, confie une source proche de l’affaire. La plupart semblent avoir été dupliquées sur un modèle unique. Seul l’objet social ou la mission ont été modifiés. De multiples investigations sont en cours pour remonter la piste des organisateurs de ce système. »

    Si les dirigeants de ces structures caritatives sont plus particulièrement visés par les enquêteurs, ceux-ci minimisent largement le rôle qu’auraient joué les quelques employés français de ces associations. « Ils sont sans doute de bonne foi, ajoute-t-on dans l’entourage de l’enquête. Ils sont convaincus du bien-fondé de leur action. ». Ainsi, Jeannette, la responsable française de l'Association mère Térésa pour les enfants (AMTE) explique ne pas «gérer les chèques».

    Une escroquerie «d’ampleur internationale »

    Mais la question essentielle posée par l’enquête reste la destination des millions d’euros de dons qui auraient été détournés des caisses de ces organisations caritatives. Une kyrielle de sociétés intermédiaires, chargées par exemple de la rédaction des courriers appelant aux dons et également basées aux Etats-Unis, seraient ainsi impliquées dans cette escroquerie « d’ampleur internationale », selon une source judiciaire.

    Il convient de souligner qu’en octobre 2008, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) avait mis en évidence le fonctionnement trouble de deux associations aujourd’hui suspectées de détournements de fonds par la justice. Depuis, elles semblent avoir été mises en sommeil.

    Les structures visées par l'enquête

    L’enquête ouverte par le procureur de la République de Paris vise 17 associations :
    Association Mère Teresa pour les enfants (Amte) ; Association pour la recherche sur le diabète (ARD) ; Association pour la recherche sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (ARDMLA) ; Association internationale pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer (Airma) ; Ligue européenne contre la maladie d’Alzheimer (Lecma) ; Mission d’aide mondiale (MAM) ; Mission médicale internationale (MMI) ; Cancer et résilience (CER) ; Fonds de recherche et de soutien pour le cancer du sein (FRSCS) ; Doctors with a Mission (Dwam) ; Opération sauvetage enfants (OSE) ; Agir pour les enfants du monde (AEM) ; Village du monde pour enfants (VMPE) ; Pain et eau pour l’Afrique (PEA) ; Nourriture du monde (NDM) ; Hopegivers France, rebaptisée Lumière d’espoir ; World assistance (WA).

    Le parisien - 14 octobre 2009

    Escroquerie à la charité chrétienne...

  • Le petit-fils de Staline a perdu son procès en diffamation

    Le petit-fils du dictateur soviétique Josef Staline a perdu mardi le procès pour "atteinte à l'honneur" qu'il avait intenté au journal d'opposition russe Novaïa Gazeta à la suite de la publication d'articles sur les crimes du petit père des peuples.

    Le tribunal de Moscou qui examinait l'affaire depuis la mi-septembre a débouté Evguéni Djougachvili de sa plainte, a rapporté l'agence Ria Novosti, précisant que le jugement serait rendu public ultérieurement.

    A l'annonce du jugement, une partie des personnes réunies dans et devant la salle d'audience ont applaudi, tandis que d'autres ont accueilli la décision en hurlant "Honte", selon l'agence.

    M. Djougachvili réclamait à Novaïa Gazeta 10 millions de roubles (230.000 euros) de dommages-intérêts après la publication en avril d'un article sur les "crimes" de l'ancien dictateur soviétique.

    Dans son article, le journaliste Anatoli Iablokov avait écrit que Staline avait signé personnellement les ordres d'exécution de citoyens soviétiques et de plusieurs milliers de prisonniers polonais abattus par le NKVD (ancêtre du KGB, services secrets de l'ex-URSS) à Katyn, en Russie, en 1940.

    Le Figaro - 13 octobre 2009

  • L'UE hausse le ton face au blocage tchèque

    Barroso et Jan Fisher.jpg
     Fisher et Barroso le 13 octobre à Bruxelles
    (Cliquez sur la photo)

    La Commission européenne a haussé le ton mardi à l'égard du président tchèque eurosceptique et de ses tentatives de bloquer le traité de Lisbonne, mais l'UE risque de n'avoir d'autre choix que de céder du terrain pour sauver ce texte jugé vital pour son avenir.

    "J'espère vraiment que la République tchèque va remplir ses obligations" en achevant la procédure nationale de ratification du traité "et que des obstacles artificiels ne seront pas posés à ce stade", a déclaré le président de l'exécutif européen José Manuel Barroso à la presse à Bruxelles.

    Il s'exprimait après une entrevue avec le Premier ministre tchèque Jan Fischer.

    Le Portugais, visiblement très remonté, a exhorté le président Vaclav Klaus à ne pas prendre le reste de l'Europe en otage et à respecter "les valeurs et principes" de l'UE.

    Le gouvernement tchèque a déjà signé le traité de Lisbonne et les deux chambres du Parlement l'ont ratifié. Mais il manque encore la signature de M. Klaus, devenu aujourd'hui chef de l'Etat.

    Europhobe, adversaire déclaré du texte, dans lequel il voit les germes d'un Etat supranational, il a décidé de monnayer chèrement son paraphe.

     D'une part, il veut attendre que la Cour constitutionnelle de son pays se prononce sur un recours contre le traité déposé par ses amis politique. La juridiction a annoncé mardi qu'elle se pencherait dessus le 27 octobre, deux jours avant un sommet des dirigeants de l'UE à Bruxelles.

    Surtout, il demande à présent une dérogation à la Charte des droits fondamentaux européens -qui fait partie du traité- à l'image d'exemptions obtenues en 2007 par la Grande-Bretagne et la Pologne.

    Son objectif: "empêcher que des descendants d'Allemands des Sudètes, expropriés au lendemain de la Deuxième guerre mondiale, puissent s'appuyer sur la Cour européenne de justice pour demander réparation".

    Le chef du gouvernement tchèque, qui gère les affaires courantes du fait de la crise politique dans son pays et est politiquement affaibli, veut tenter d'obtenir une concession à l'égard de son imprévisible président lors du sommet des 29 et 30 octobre.

    Mais quelle forme prendre-t-elle? Si le président Klaus insiste pour avoir une garantie juridiquement aussi contraignante que celles octroyées à Londres et Varsovie, cela obligerait à recommencer les procédures de ratification dans toute l'UE. Ce qui est impensable.

    Une solution de compromis envisagée passerait par une simple déclaration des dirigeants des 27 pays de l'UE fin octobre pour rassurer le président Klaus. Quitte à ce que son poids juridique soit augmenté ultérieurement.

    Il n'est toutefois pas certain d'une part que cela suffise à l'intéressé, d'autre part que tous les Etats de l'UE acceptent de faire un geste à son égard par crainte de créer un précédent dangereux en cédant à un chantage.

    Mais le président Klaus est en position de force car le feu vert des 27 pays de l'UE est indispensable pour permettre au traité de Lisbonne d'entrer en vigueur.

    Or, c'est le président tchèque qui tient fermement le dernier stylo. Il peut théoriquement tenir en haleine le reste de l'UE jusqu'au retour au pouvoir au printemps 2010 des conservateurs britanniques, qui ont promis d'enterrer le traité de Lisbonne s'il n'est pas encore pleinement ratifié à cette date.

    Déjà, le calendrier prévu à l'origine pour la mise en oeuvre du traité est chamboulé.

    Les nominations aux postes emblématiques prévu par le texte, dont celui de président de l'UE, ne pourront se faire comme escompté fin octobre, mais au mieux en novembre, voire en décembre, soulignent des diplomates.

    AFP. 13.10.09

     

  • Mitterrand en faveur d'une "culture de l'intime"...

    Le ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, s'est prononcé mardi matin pour une politique culturelle permettant "l'accès de chacun à tout ce qui pourra constituer son musée imaginaire", plutôt "qu'une culture pour tous".

      S'exprimant à l'ouverture d'un colloque consacré aux politiques culturelles organisé jusqu'à jeudi à l'Opéra Comique à Paris, dans le cadre du 50e anniversaire du ministère, M. Mitterrand a estimé que "la culture est du domaine de l'intime".

    "Le rêve d'une culture unique pour tous, comme on parle de pensée unique, appartient, il me semble, au passé nationaliste de l'Europe", a ajouté le ministre de la Culture devant plusieurs anciens ministres de la culture et des acteurs culturels français et étrangers.

    Indiquant qu'il a fait de la transmission des savoirs une de ses priorités, Frédéric Mitterrand a défendu la mise en place d'une éducation artistique et culturelle à l'école.

    "Cette réforme peut être un véritable levier d'Archimède de notre dynamisme culturel. Cet enseignement doit gagner en légitimité et en considération dans les examens nationaux", a-t-il souligné.

     A propos d'internet, il s'est déclaré "abasourdi par la guerre à outrance et d'arrière-garde qui est faite parfois, comme si ce média était une sorte de peste technologique".

    Le ministre souhaite donner une nouvelle impulsion à la bibliothèque numérique européenne avec la constitution prioritaire d'une porte d'entrée unique du patrimoine sur internet.

    Le ministre de la Culture a invité à réfléchir sur la lutte contre les inégalités d'accès à l'art et à la culture dans un contexte de crise économique et sociale, et au rayonnement de l'héritage culturel dans un contexte mondialisé "où dominent les industries culturelles pilotés par des grands groupes multinationaux".

    AFP. 13.10.09

    La mauvaise Culture...

  • La gale à l'Elysée!

     Tout est parti d’une lettre anonyme, envoyée à l’Association de défense des droits des militaires et diffusée sur son site internet, mardi. "Madame, Monsieur, nous vous écrivons ce jour pour vous informer des conditions de travail déplorables au sein de la Garde Républicaine travaillant à l’Elysée […]"

    "Nous rencontrons quatre cas de gale dans les rangs depuis un mois et demi" indique le courrier anonyme. Le quotidien 20 Minutes, qui révèle l’information dans son édition de mardi, évoque le signalement de "trois suspicions de cas de gales sur trois sous-officiers durant la période estivale", citant le service de presse de l’Elysée.

    En cause ? La vétusté des locaux dans lesquels travaillent et dorment 35 sous-officiers et officiers de la Garde Républicaine. Pêle-mêle sont évoqués des "lits armoires" dans lesquels dorment les gendarmes et "qui ne s’aèrent jamais", "des murs de plâtre qui tombent en lambeaux", "des chaises récupérées dans les ordures de l’Elysée", "une literie qui n’est quasiment jamais changée" et "des gardes qui investissent dans des draps jetables pour s’en protéger". La lettre parle également d’ "un local de vie prévu pour dix personnes maximum" où s’entasseraient 16 gendarmes."

    Europe 1 - 13 octobre 2009

     L’intégralité de la lettre:

    Madame, Monsieur,

    Nous vous écrivons ce jour pour vous informer des conditions de travail déplorables au sein de la

    Garde Républicaine travaillant à l’Elysée.

    Nous rencontrons 4 cas de GALE dans les rangs depuis 1 mois et demi.

    Ceci est due à la vétusté des locaux de vie dans lesquels les gardes travaillent 24h/24 et 365 jours par an.

     Ainsi, chaque jour 35 sous-officiers et officiers de la Gendarmerie risque leur santé en vivant dans des locaux non-désaffectés et en espérant ne pas ramener la maladie chez eux auprès de leurs familles.

    gale.jpg

     L’entretiens des locaux de vie est assuré par les gendarmes eux même et ceci avec un manque de moyens scandaleux : balais aux poils usés jusqu’au bois, manches cassés, serpillères hors d’age…

    La literie n’est quasiment jamais changée et les gardes investissent dans des draps jetables pour s’en protéger.

    Nous sommes tous des officiers et sous-officiers ayant reçu une longue formation militaire, nous sommes des professionnels de la sécurité de l’état et pourtant nous n’avons aucune considération !

    Les murs de plâtre tombent en lambeaux, les chaises que les gardes ont récupérés aux ordures de l’Elysée n’ont plus d’assise, de mousse, etc…

    Chaque jour nous devons accomplir nos missions avec des moyens dérisoires, du matériel obsolète, hors d’usage et ceci avec la peur de la sanction et aucune reconnaissance.

    Dans certains postes les gendarmes dorment dans des « lits-armoire » qui ne s’aérent jamais.

    Depuis peu, un poste a été détruit pour réfection des bureaux du dessus. De ce fait, 16 gendarmes s’entassent dans un local de vie prévu pour 10 personnes maximum.

    Imaginez si cela avait été des policiers…

    A l’heure où des fusillades éclatent à Saint-Ouen, où les femmes se font agressées dans le Métro, les familles pleurent à la télévision en demandant plus de sécurité, trouvez-vous normal que des centaines de gendarmes servent à surveiller un parc privé, à filtrer des entrées dans des restaurants officiels ou à amuser la galerie devant la porte principale du palais ?

    Pourquoi la Garde n’est-elle pas sur le terrain ?

    3 compagnies de gardes comptant chacune plus de 100 gendarmes professionnels et motivés, qui finalement ne sont jamais employé à la sécurité publique et ce à quelques kilomètres de Paris !

    Pour une fois la grande muette s’exprime et décrit son malaise, faites en part à vos lecteurs s’il vous plait.

    Vous comprendrez sans mal notre nécessité d’anonymat.

     

  • La police prise de court par la stratégie de l'ultragauche

    Casseur ultra-gauche Poitiers.jpg
    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    Les violences de Poitiers, qui n'avaient pas été anticipées, indiquent que les extrémistes optent pour la discrétion.

    Surprise par la brusque irruption de quelque 250 casseurs au cœur d'une manifestation festive organisée à Poitiers, la police s'efforçait lundi de tirer les leçons de cette flambée impromptue de vandalisme et de violence. «Malgré la surveillance renforcée qui s'applique depuis plusieurs années aux groupuscules d'ultragauche, il est indéniable que nous avons cette fois été pris de court», grimace ainsi un commissaire, qui ajoute : «Il nous faut maintenant comprendre si leurs modes d'action et de communication ne sont pas tout simplement en train d'évoluer.»

    • Des groupes de plus en plus discrets ?

     


     

    Rompant avec la pratique des groupes qui se sont récemment illustrés à Strasbourg ou Vichy, les organisateurs du «raid» de Poitiers ne semblent pas avoir annoncé explicitement leurs projets d'en découdre sur les forums Internet habituellement fréquentés par les militants d'extrême gauche. Sous l'intitulé «Manifestation festive», le blog du Comité anticarcéral de Poitiers avait simplement précisé, elliptique : «Venez vous joindre à nous pour qu'ensemble, nous puissions nous renforcer et peut-être ouvrir une brèche. S'agissant d'un rassemblement festif, venez vêtus de tous les accoutrements possibles et imaginables…» D'apparence anodine, cet appel au rassemblement n'a pas retenu l'attention des policiers, qui n'ont manifestement pas capté davantage d'indices au gré de leurs surveillances téléphoniques. «On peut donc se demander si, après avoir beaucoup communiqué sur leurs actions à venir, les Black Blocs n'ont pas désormais choisi d'adopter une organisation plus discrète», hasarde un fin connaisseur de ces groupes. Auteur d'un Dictionnaire de l'extrême gauche (1), Serge Cosseron ajoute : «Ces militants affichent une grande défiance envers les moyens de communication modernes, qui les exposent à la surveillance policière. De plus en plus, ils cherchent donc à s'organiser sans passer par Internet et les téléphones portables.»

    • Une organisation parfaitement rodée

    Les policiers présents samedi à Poitiers ont été impressionnés par le degré d'organisation des manifestants qui leur ont fait face. Avant de passer à l'action, ceux-ci avaient visiblement aménagé des caches regroupant burins, marteaux, feux d'artifice, masques à gaz et autres lunettes de plongée en plusieurs points de la ville. De même, le choix de leurs «objectifs» n'a visiblement pas été laissé au hasard. «Il est quasi certain qu'ils avaient été déterminés à l'avance en raison de leur charge symbolique, estime Serge Cosseron. J'en veux pour preuve la dégradation des bureaux du quotidien La Nouvelle République du Centre qui, en tant que quatrième pouvoir, constitue une cible évidente. Par le passé, des équipes de France 3 et des reporters de la presse locale ont d'ailleurs été semblablement visés lors de manifs à Grenoble ou en Bretagne.»

    • Une mouvance en proie aux divisions

    Protéiforme, regroupant une multitude de groupes qui ne partagent pas nécessairement les mêmes idées, l'«ultragauche» semble également divisée sur l'opportunité d'agir par la violence. Ainsi, tandis que le site Internet du Comité anticarcéral de Poitiers manifeste son soutien aux dix-sept personnes interpellées samedi, l'Organisation communiste libertaire, pourtant co-organisatrice de la manifestation, a publié lundi un communiqué déplorant «une ambiance pas trop démocratique et un avant-gardisme rappelant de sinistres heures du gauchisme “militaro” que l'on croyait renvoyé aux poubelles de l'Histoire».

    • Un risque de radicalisation

    À mesure qu'ils s'organisent de façon plus discrète et plus percutante, policiers et gendarmes craignent de voir certains noyaux militants basculer dans une forme d'action plus violente. «Certains semblent en avoir assez de se casser les dents sur les dispositifs mis en place pour le CPE, à Strasbourg ou encore lors de la journée “No Border” de Calais», avance un spécialiste. Lundi, le ministre de l'Intérieur a de son côté annoncé son intention de durcir la réponse policière. Il s'est engagé à demander la «dissolution» des associations impliquées dans les violences, ainsi qu'à recenser «les squats qui sont susceptibles d'accueillir ces militants d'ultragauche».

    (1) Chez Larousse.

    Le Figaro - 13 octobre 2009

  • Les casseurs de Poitiers sont venus du Grand Ouest

    A propos des troubles qui se sont produits ce week-end à Poitiers, une question taraude les habitants : «pourquoi la police n'a-t-elle rien vu venir ?»

    Perruques, cagoules, fusées marines, cocktails Molotov, marteaux de chantier, masques à gaz, sans oublier d'immenses bambous taillés comme des pieux - les mêmes que ceux qui ont servi à tabasser l'avant-veille un pauvre vendeur de téléphone Bouygues du centre-ville - : la moisson de pièces à conviction ramassées sur le champ de bataille de Poitiers après les émeutes de samedi a beaucoup impressionné le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, en visite lundi dans la capitale de la Vienne.

    Dans la cour de l'hôtel de police de la ville, les officiels du cru n'en menaient pas large. Une question revenait sur toutes les lèvres : «Pourquoi la police n'a-t-elle rien vu venir ?» «Il ne faut pas que ça recommence !», lançait une vendeuse de chaussures à l'adresse du cortège ministériel.

    » Regardez les images des troubles à Poitiers : http://www.youtube.com/watch?v=mf9csCzM8fs (ndb: la vidéo ne marche pas très bien - arrêts fréquents de l'image)

     Le jour des événements, il est vrai, seulement une petite vingtaine d'agents étaient présents en centre-ville au début des échauffourées, dont une bonne partie gentiment mobilisée sur un stand pour les «journées de la sécurité intérieure». Le gros de la troupe, soit soixante-dix hommes, était occupé à sécuriser le transfèrement des détenus de la vieille prison de Poitiers à celle de Vivonne, à 25 kilomètres de là…

     


     Vendredi, la veille des troubles, les agents de la Sdig (ex-RG) et ceux de la DCRI avaient annoncé à leur préfet une journée à peu près tranquille avec soixante militants d'extrême gauche tout au plus. Au lieu de quoi, ils étaient dix fois plus que les policiers en ville ! Les casseurs progressaient comme un essaim bourdonnant, protégés des tirs de Flash-Ball par de larges bâches tendues devant et derrière leur cortège. «C'est leur technique désormais», s'inquiétait lundi Brice Hortefeux, en montrant des photos prises par ses services. Le ministre ne pouvait s'empêcher de relever un paradoxe : «Ceux qui reprochent à la police son manque de prévoyance sont les mêmes qui veulent la priver de loi contre le port de la cagoule, de fichiers performants et de caméras de vidéo-protection dans les rues !»

     Des interpellés «entre 14 et 51 ans»

     Dans la tourmente, la police a resserré les rangs. Aux renforts de police venus de Vivonne se sont ajoutés ceux des agents partis en week-end. Bilan : «91 arrestations», se félicite le préfet, Bernard Tomasini, un ancien du cabinet Pasqua. Les interpellés avaient «entre 14 et 51 ans», dit-il. Seulement dix-huit ont été placés en garde à vue. Ceux-là ont une vingtaine d'années, sont étudiants ou chômeurs. «Mais 60 % nous étaient inconnus», confie le ministre. D'où, à ses yeux, l'importance de fichiers de police à jour.

    «Les casseurs de Poitiers venaient du Grand Ouest, de Bretagne, de Bordeaux. Il y avait même un Gallois», assurait hier une élue locale. Sur les huit présentés hier en comparution immédiate, six étaient de la région de Poitiers. La police pointait du doigt hier «certains milieux contestataires» des facs de Toulouse et de Rennes, Nantes et Grenoble. «Ils prennent exemple sur les Black Blocs allemands, comme si le mouvement d'avril à Strasbourg commençait à essaimer dans l'Hexagone», s'inquiétait un policier de haut rang. Sur le mur d'une agence Bouygues aux vitres étoilées, les casseurs ont pris le temps de coller cette invitation : «Manif de soutien aux luttes de l'Ouest, samedi 17 octobre, place de la Garde, à Rennes». «Mais cette fois, prévient un gradé de la police, il y aura du bleu en face.»

    Le Figaro - 13 octobre 2009