Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog - Page 1796

  • La France a froid, le sud est paralysé, et des sans-abri meurent...

    Marseille Parc balnéaire du Prado 7 1 09.jpg
    Marseille le 7 janvier 2009

    Le sud de la France était paralysé par la neige, mercredi, tandis que le reste du pays continuait de souffrir du froid après une nuit jugée "la plus glaciale de l'hiver". Deux sans-abri sont morts.

    A Lille (nord), le corps d'un homme de 32 ans a été retrouvé mercredi dans un parc public du centre-ville, où ce sans-abri est mort probablement de froid, selon les pompiers. A Bobigny, en région parisienne, un homme apparemment sans domicile fixe a été découvert mort d'hypothermie dans la cave d'un immeuble.

    Météo France a levé la vigilance orange sur les Hautes Alpes mercredi après-midi, mais a maintenu jusqu'à minuit Les Alpes de Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, le Var et le Vaucluse en alerte pour la neige et le verglas.

    La nuit de mardi à mercredi, qualifiée de "nuit la plus glaciale de l'hiver" (jusqu'à -20 dans les Ardennes), a laissé place en journée sur tout le pays à un froid mordant (-1 à Paris, -5 dans l'est).

    Il faut remonter à 1997 pour trouver des températures plus froides en janvier à Paris et à 1985 pour la Picardie.

    En Belgique, où les températures ont chuté jusqu'à moins 20°C, un homme d'une trentaine d'années est mort de froid.

    La neige est tombée en abondance sur les Bouches-du-Rhône (20 à 40 cm, y compris sur le littoral), 5 à 10 cm sur l'ouest du Var ainsi que sur le Vaucluse, paralysant le trafic TGV, autoroutier et aérien dans la région de Marseille.

    Les intempéries ont privé 12.000 foyers des Bouches-du-Rhône d'électricité.

    Les préfets des Bouches-du-Rhône et du Var ont pris des arrêtés interdisant l'accès à l'ensemble du réseau autoroutier des Bouches-du-Rhône et d'une partie du Var, en raison des fortes chutes de neige.

    Environ 550 véhicules avec leurs occupants étaient bloqués à la mi-journée sur les deux autoroutes au nord de Marseille, selon les marins-pompiers de Marseille qui procédaient au ravitaillement des automobilistes immobilisés.

    Un carambolage dû à la neige et impliquant vingt véhicules --13 voitures et 7 poids lourds-- s'est produit dans l'après-midi sur l'A7, à 15 km de Montélimar (Drôme), faisant un blesser léger et entraînant la fermeture de l'autoroute dans le sens sud-nord.

    Le trafic ferroviaire en Paca était aussi très perturbé. Dans l'après-midi, la SNCF a indiqué avoir profité d'une accalmie "pour assurer quatre allers et retours TGV entre Paris et Marseille et une navette TER" entre Marseille et Toulon.

    Selon ses estimations, la SNCF table sur "une reprise progressive des circulations pour les trains au départ ou à destination de Marseille".

    La circulation était délicate sur les routes secondaires de l'arrière-pays niçois où il est tombé 20 à 30 cm de neige depuis mardi soir à partir de 400 mètres, selon la gendarmerie.

    La frontière franco-italienne est fermée depuis mardi soir aux poids lourds.

    L'Ile-de-France n'était pas épargnée. La circulation automobile y était parfois difficile mercredi matin sur les axes routiers secondaires.

    A Roissy-Charles-de-Gaulle, les vols au départ et à l'arrivée enregistraient une demi-heure de retard en moyenne mercredi après-midi en raison des intempéries rencontrées dans certains aéroports européens.

    Plusieurs vols, en provenance ou à destination de Marseille et de Milan (Italie) notamment, ont été annulés, selon Aéroports de Paris (ADP).

    De nombreux départements ont annoncé des mesures d'urgence en faveur des SDF. Mardi, le ministère du Logement avait fait savoir qu'en plus des 99.000 places d'hébergement habituellement prévues pour les sans-abri, "11.000 places supplémentaires pouvaient être mobilisées en cas de grand froid", dont "près de 6.000 en Ile-de-France".

    Pour la deuxième journée consécutive, il n'y avait pas mercredi de transports scolaires dans de nombreux départements dont la Vienne, la Mayenne,l'Oise et la Somme.

    Par ailleurs, plusieurs départements du nord ont suspendu, ou sont en passe de le faire, la chasse à certaines espèces d'oiseaux en raison du froid.

     

  • Ces photos qui dérangent Israël...

    Isréliiens regardant les bombardements.jpg
    Jeunes Israéliens observant les bombardements sur Gaza à la jumelle...
    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)
    *
    Petite fille retrouvée décapitée après le carnage dans une école de l'ONU - 06.01.09  (ndb: photo supprimée
    pour le respect dû aux morts)
    *
    Cette guerre n'est pas "la nôtre"? Non, ce n'est pas la nôtre, mais dans la mesure où nous sommes des êtres humains doués d'une conscience et d'une sensibilité, nous ne pouvons pas demeurer indifférents à ces massacres d'enfants innocents et nous en faire les complices: ayons au moins le courage de regarder  ces photos.
    D'autres images de ce qui se passe REELLEMENT à Gaza:

  • Carnage dans une école de l'ONU: l'ONU dément formellement la version de Tsahal

    Des militants palestiniens ont-ils tiré à partir de l'école de l'Onu sur les soldats israéliens ? Non, affirme l'Onu. La riposte de Tsahal avait fait 43 morts mardi après-midi.

    L'armée israélienne l'affirme désormais: des militants palestiniens ont bien utilisé le site de l'école de l'Onu pour tirer au mortier sur les troupes de Tsahal. Mercredi matin, le colonel Olivier Rafowicz, un porte-parole de l'armée, a même donné l'identité de deux des tireurs. Il s'agirait d'Imad et de Hassan Abou Askhar, qui ont été tués par la riposte des soldats israéliens.

    Initialement, l'armée déclarait "qu'apparemment, les tirs venaient de l'école".
    L'Onu dément la présence de combattants palestiniens et demande une enquête indépendante pour déterminer s'il y a eu "crime de guerre". L'Onu rappelle que ses écoles, signalées par le drapeau de l'Onu, servent de centres d'accueils pour les réfugiés et que les autorités israéliennes avaient été prévenues de leur présence sur le site visé par l'artillerie de Tsahal.

    D'autre part, une version différente est confiée à Ouest-France:

    Le correspondant d'Ouest-France, Radjaa Abou Dagga, est retourné sur les lieux du drame, mercredi matin. Il a rencontré le père d'Imad Abou Askhar qui lui a donné une version différente de celle des Israéliens.


    Selon le père d'Imad, il n'y a aucun membre de sa famille qui porte le nom de Hassan. Quant à Imad, qui a bien péri lors de la riposte israélienne, il s'agirait d'un enfant de 12 ans.

    Cet enfant aurait été tué alors qu'"il jouait dans la cour de l'école avec des enfants de réfugiés", rapporte notre correspondant qui s'est fait confirmer cette version par des voisins.

    Cette tragédie a, en tout cas, suscité un élan de compassion dans les médias israéliens. Le quotidien Haaretz a même publié une "prière pour les enfants de Gaza" écrite par l'un de ses éditorialistes, alors que d'autres journaux s'interrogaient ouvertement sur la responsabilité de Tsahal.
    Ouest-France - 07.01.09

  • Fin du juge d'instruction: interview de Christophe Regnard

    chistophe-regnard-est-president-de-l-usm-l.jpg
    LCI.fr : Nicolas Sarkozy pourrait annoncer dès cet après-midi la suppression du juge d'instruction, cela vous surprend-il ?
    Christophe Régnard, ancien juge d'instruction et président de l'Union syndicale de la magistrature : Il y a de quoi être doublement surpris. Sur la forme, d'abord, car il existe actuellement une commission de réflexion, mise en place par Rachida Dati, qui doit rendre le mois prochain ses premières conclusions sur cette question précise du juge d'instruction. Il est donc étonnant que le chef de l'Etat annonce des mesures avant même la remise de ce rapport. Cela étant, on pourrait s'en accommoder si, sur le fond, la situation n'était pas aussi grave. Car l'idée même de transférer des pouvoirs qui appartiennent à un juge indépendant à un autre magistrat, du parquet, qui ne l'est pas, représente une atteinte grave aux libertés publiques.
    LCI.fr : Quelles seraient les conséquences directes sur les conditions de l'instruction ?
    C.R. : Actuellement le juge d'instruction n'intervient que dans 5% des affaires judiciaires. C'est peu, mais cela représente tous les dossiers les plus compliqués et les plus graves en matière de crimes et d'affaires correctionnelles. C'est parce qu'il est indépendant et qu'il n'a de compte à rendre à personne qu'il est saisi de ces affaires. Il est une garantie pour les citoyens. Si on transfère cette compétence au parquet, il va y avoir un gros problème car ce dernier est complètement dépendant du pouvoir politique, par sa nomination et par sa structure hiérarchique. Cela veut dire que demain, les mêmes affaires devront être traitées par quelqu'un qui sera sous la mainmise directe des hommes politiques en place.
    LCI.fr : Cela signifierait-il la fin des enquêtes dites "sensibles" ?
    C.R. : C'est évident qu'avec un tel système il ne pourra plus y avoir d'enquêtes sur des affaires politico-financières, ou de santé publique, ou sur toute autre affaire où des politiques pourraient se voir mis en examen. Se pose également la question de l'action publique. Si on supprime les juges d'instruction, je ne vois pas bien vers qui les parties civiles pourront se tourner pour que l'enquête puisse être menée si le parquet refuse de se saisir. Alors que les victimes sont mises au cœur de toute la procédure pénale par Rachida Dati depuis 18 mois, la réforme préconisée va nuire à leurs droits !
    LCI.fr : Ce n'est pas la première fois qu'est envisagée la suppression du juge d'instruction. Sa double casquette de juge et d'enquêteur est critiquée depuis longtemps. Tout comme certains abus de pouvoir. Il y a eu l'affaire d'Outreau, mais aussi l'affaire Philippis, plus récemment…
    C.R. : C'est un vieux serpent de mer. On en parlait déjà en 1988. A l'époque, il n'y avait pas encore eu l'affaire d'Outreau. Et Mireille Delmas-Marty (ndlr : pénaliste, professeur au collège de France) qui avait mené d'importants travaux sur cette question, avait mis l'indépendance du parquet comme corollaire à la suppression du juge. Le post-Outreau est donc un faux argument. D'autant que depuis, des améliorations ont été apportées. Des pôles de l'instruction ont été créés depuis 9 mois et début 2010, il devait y avoir une nouvelle étape de franchie, à savoir la collégialité de l'instruction. On n'a même pas tiré le bilan de tout cela que l'on décide de tout casser.
    La vérité, c'est que le pouvoir politique en place veut se payer le juge d'instruction parce qu'il a dans les années 80-90 fait preuve de beaucoup d'allant pour poursuivre et condamner les hommes politiques et un certain nombre de grands patrons, comme il le faisait avec des citoyens lambdas. Nicolas Sarkozy veut lui régler son compte définitivement. Alors on nous invente tout un tas d'excuses hypocrites. La réalité, c'est qu'on a récemment eu la grâce partielle de Jean-Charles Marchiani. Et maintenant, on s'arrange pour qu'il ne puisse plus jamais être inquiété puisqu'il ne pourra plus jamais y avoir d'enquête. Le parquet ne peut être indépendant vu les atteintes
    massives faites à l'institution judiciaire depuis 18 mois.
    LCI.fr : c'est-à-dire ?
    C.R. : Jusque là, on n'avait jamais vu un procureur convoqué à la Chancellerie pour répondre de propos tenus à l'audience, on n'avait jamais vu des magistrats entendus à 3 heures du matin pour rendre compte sur des décisions qu'ils ont pu rendre, on n'avait jamais vu des procureurs généraux venir rendre compte de décisions prises par des juges du siège, donc indépendants… Tout ceci a créé une situation explosive dans le corps judiciaire. Il faut ajouter à cela une réforme du Conseil supérieur de la magistrature dans laquelle les magistrats deviennent minoritaires, ce qui est un exemple unique dans les démocraties dans le monde. Visiblement, on raye complètement  de la carte le troisième pouvoir, au profit de l'exécutif. C'est scandaleux. Et nous resterons vent debout contre une réforme qui paraît contraire aux intérêts de nos concitoyens.

    LCI.fr : Pour pallier la disparition du juge d'instruction, il est envisagé que les enquêtes judiciaires soient confiées au parquet, sous le contrôle d'un magistrat du siège, appelé "juge DE l'instruction"...
    C.R. : C'est un leurre ! Le contrôle du parquet ne pourra être que formel. L'intérêt du juge d'instruction, c'est qu'il assure le suivi d'un dossier dans la continuité. Le juge "de" l'instruction n'interviendra que de manière ponctuelle, pour autoriser une perquisition, une écoute téléphonique, ordonner ou pas une expertise... Comme l'a dit mardi le juge antiterroriste Gilbert Thiel, le juge "de" l'instruction va se transformer en "tamponneur". Submerger par le nombre de dossiers, il se contentera d'apposer son paraphe sur ce qu'on lui demandera de signer. Je le répète, c'est un leurre, les garanties offertes en parallèle n'existent pas.

    LCI.fr : L'autre syndicat de magistrats, le SM, ainsi que de nombreux avocats, ne s'opposent pas, voire sont favorables à la suppression du juge d'instruction, à la condition expresse que le parquet devienne indépendant. Pas vous ?
    C.R. : C'est une question à laquelle je n'ai même pas envie de répondre. Le parquet en France, sauf nouvelle réforme de la Constitution, n'est pas indépendant. Il est nommé par le pouvoir politique. Tout ce qui pourrait être proposé dans le contexte actuel, avec le pouvoir actuel, serait un marché de dupe.

    LCI.fr : Le SM appelle à un boycott du discours de Nicolas Sarkozy devant la Cour de
    cassation ce mercredi. Et vous ?
    C.R. : Non, je serai présent pour entendre exactement ce qu'il va se dire. Pour ensuite pouvoir réagir.

  • Sarközy veut supprimer le juge d'instruction

    Dati née de mère juive algérienne.jpg
    Dati le 7 janvier 2009 

    Nicolas Sarközy a annoncé mercredi son intention de supprimer la fonction du juge d'instruction, magistrat indépendant et l'un des piliers du système pénal français depuis près de 200 ans, pour en faire un "juge de l'instruction" qui ne serait plus chargé des enquêtes.

     

     

    A l'occasion de la rentrée de la Cour de Cassation, le chef de l'Etat a confirmé des informations parues dans la presse, en estimant qu'il était "temps que le juge d'instruction cède la place à un juge de l'instruction, qui contrôlera le déroulement des enquêtes mais ne les dirigera plus".

    Oter au juge d'instruction ses pouvoirs d'enquête reviendrait à les transférer aux seuls magistrats du parquet, hiérarchiquement soumis au ministère de la Justice.

    Selon M. Sarközy, "le juge d'instruction en la forme actuelle ne peut être l'arbitre". "Un juge en charge de l'enquête ne peut raisonnablement veiller, en même temps, à la garantie des droits de la personne mise en examen", a-t-il plaidé.

    Le président a insisté sur la nécessité de placer "le contradictoire au coeur de tout" dans le cadre d'une justice "plus soucieuse des libertés" et "plus adaptée aux évolutions de la police technique et scientifique".

    "A l'heure de l'ADN, la procédure pénale ne peut plus avoir pour seul socle le culte de l'aveu. Elle doit avoir le culte de la preuve", a-t-il affirmé, invoquant la mise en place d'un "habeas corpus à la française", référence à l'antique procédure anglo-saxonne protégeant contre les détentions arbitraires.

    Ainsi, le chef de l'Etat a annoncé sa volonté d'instaurer une "audience collégiale publique" pour le placement en détention provisoire, ce qui entraînerait la disparition du juge des libertés et de la détention (JLD), créé par la loi sur la présomption d'innocence en 2000.

    Cette proposition était l'une des recommandations en 2006 de la commission parlementaire chargée d'enquêter sur le fiasco de l'affaire d'Outreau.

    Dans le même esprit, il a également appelé de ses voeux "une audience publique sur les charges" reprochées aux personnes poursuivies.

    Cette réforme qui devra être "engagée dès cette année", intervient moins d'un an après la mise en place en mars des pôles de l'instruction, une innovation également consécutive à Outreau, censée renforcer les droits de la défense.

    Par ailleurs, M. Sarközy a confirmé son intention de dépénaliser la diffamation, en la transformant en une faute donnant à la victime un droit à "réparation" financière.

    Avant même d'avoir été officiellement annoncé par le chef de l'Etat, ce projet a suscité un tollé dans l'opposition qui dénonce une atteinte à l'indépendance de la justice, alors qu'à droite, certains réclament le temps du débat.

    M. Sarközy veut "mettre désormais des juges directement sous contrôle du pouvoir politique", a jugé le porte-parole du PS Benoît Hamon.

    "Extrêmement choquant, dangereux", ce projet risque "d'ébranler ce qui a fait l'équilibre de la société française", a jugé de son côté le président du Mouvement démocrate François Bayrou.

    Une centaine d'avocats et de juges d'instruction, munis de pancartes sur lesquelles on pouvait notamment lire "procureur = justice dépendante du politique = justice à deux vitesses" pour protester contre la suppression du juge d'instruction, ont tenté d'approcher la Cour de Cassation, située dans le palais de Justice de Paris, mais en ont été empêchés par la police.

  • Offensive suspendue pendant trois heures quotidiennement...

    Livin et Olmert.jpg
    Livni et Olmert, marchand de tapis de bombes

    Israël a décidé d'interrompre quotidiennement dès ce mercredi ses bombardements sur Gaza pendant trois heures "pour des raisons humanitaires", à la suite d'une initiative égyptienne et au lendemain d'une journée particulièrement meurtrière pour les civils.

    "Je peux confirmer qu'il y a une cessation des activités offensives en ce moment afin de faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire, permettre à la population de se réapprovisionner, et faciliter le travail des organisations non gouvernementales", a indiqué à l'AFP un porte-parole militaire, Peter Lerner.

    Selon lui, 80 camions transportant de l'aide humanitaire ainsi que l'approvisionnement en carburants devaient entrer à Gaza mercredi.

    Un porte-parole de l'armée a indiqué que les bombardements sur Gaza cesseraient quotidiennement pendant trois heures à partir de 11H00 GMT.

    Une source au ministère de la Guerre a précisé que cette suspension concernait Gaza-ville et ses environs seulement et non pas toute la bande de Gaza. Un porte-parole du Hamas a fait savoir que le mouvement ne prévoyait pas de tirer de roquettes sur le territoire israélien pendant cette pause.

    Quelques heures plus tôt, le cabinet du Premier ministre Ehud Olmert avait annoncé qu'Israël ouvrirait mercredi un couloir humanitaire "afin de prévenir une crise humanitaire dans la bande de Gaza".

    Israël semble ainsi répondre favorablement à une initiative du président égyptien Hosni Moubarak destinée à mettre fin aux combats entre les troupes israéliennes et le Hamas, entrés dans leur 12e jour.

    M. Moubarak a détaillé son initiative en trois points mardi soir à Charm-el-Cheikh lors d'une conférence de presse avec le président français Nicolas Sarközy.

    Ce plan prévoit notamment "un cessez-le-feu immédiat pour une période limitée" afin de permettre l'ouverture de corridors humanitaires et la poursuite des efforts égyptiens en vue d'une trêve permanente.

    Il préconise aussi une rencontre israélo-palestinienne en Egypte pour éviter une répétition de l'escalade actuelle et "remédier à ses causes", y compris la sécurisation des frontières de la bande de Gaza, en vue d'une réouverture des points de passage.

    La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, qui participe aux débats du Conseil de sécurité de l'ONU à New York pour une résolution mettant fin aux hostilités, a salué l'initiative de M. Moubarak et promis d'y donner suite.

    Israël a annoncé qu'il considérait "positivement" un dialogue avec l'Egypte basé sur l'initiative de M. Moubarak. A Paris, M. Sarközy, qui a achevé mardi une tournée régionale, s'est félicité de "l'acceptation" par Israël du plan.

    Sur le terrain, les attaques israéliennes ont baissé d'intensité ces dernières heures après une journée sanglante au cours de laquelle des dizaines de civils ont été tués, dont une cinquantaine dans des écoles de l'ONU touchées par les frappes.

    L'ONU a démenti mercredi la présence de combattants dans une des écoles où plus de 40 personnes ont péri.

    Une petite fille a été retrouvée décapitée devant une de ces écoles.

    Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, attendu la semaine prochaine au Proche-Orient, a qualifié de "totalement inacceptables" les attaques contre les écoles.

    Mercredi matin, avant la pause, 16 Palestiniens dont cinq enfants ont été tués dans des bombardements, dans différents secteurs du territoire, selon des sources médicales palestiniennes.

    L'offensive israélienne a coûté la vie à au moins 689 Palestiniens, dont 220 enfants, et fait quelque 3.000 blessés depuis son lancement le 27 décembre, selon le dernier bilan des services d'urgence.

    Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni à Jérusalem pour discuter des suites de l'opération.

    Les agences humanitaires ont dénoncé une crise humanitaire "totale" dans le territoire pauvre et surpeuplé. L'offensive a provoqué de graves pénuries de denrées, de carburant et d'eau courante ainsi que des coupures d'électricité.

    Dix mille habitants du territoire risquent en outre d'être inondés par des eaux usées, suite à l'effondrement du système d'égouts provoqué par les bombardements israéliens, a averti mercredi la Banque Mondiale.

    Sept soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'offensive selon Israël.

    AFP. 07.01.09

  • Hyperborée à Marseille!

    NEIGE MARSEILLE 026.jpg
    Avenue du Prado - midi (photo EB)
    NEIGE MARSEILLE 028.jpg
    Jardins - 8 heures du matin  (photo GM)
    Neige caillols ZELIO.jpg
    Aux Caillols à 11 heures du matin (photo ZL)

  • VIDEO Les sans-logis dans le froid glacial

    http://www.dailymotion.com/video/x7y5t0_sdf-dans-le-froid-glacial-sous-leur_creation

    La France en 2009 laisse les plus pauvres d'entre nous passer l'hiver sous de petites tentes, dans la neige...

    Ayons une pensée pour eux!

  • Editorial de Christian Bouchet : "Nous sommes tous des Gazaouis!"

    Le presse annonce ce matin (5 janvier) que le chiffre de 500 morts palestiniens aurait été dépassé à Gaza.

    500 morts, c’est beaucoup…

    Mais pour bien comprendre l’importance de ce nombre, il importe de le mettre en perspective.

    La population de Gaza n’est que de 1,5 millions habitant, ce qui fait que si l’on extrapole le chiffre des 500 assassinés par l’armée de l’entité sioniste à la population française et à celle des USA cela équivaudrait à 20.000 morts en France et à 100.000 aux Etats-Unis…

    Ainsi donc, en 2009, après des années d’un blocus inhumain, après une semaine de
    bombardements, une des plus puissantes armées au monde peut attaquer un territoire surpeuplé et y massacrer impunément qui bon lui semble.

    Ce crime de guerre est rendu possible grâce à la complicité de l’Union Européenne : la
    décision du Conseil - sous présidence française - du « rehaussement » des relations entre l’Union et l’entité sioniste alors que la classe politique israélienne était lancée dans une surenchère électorale guerrière a été, à juste titre, comprise comme un « permis de tuer ». La réception de Tzipi Livni à Paris par Sarkozy et Kouchner fut de même un encouragement à l’agression.

    Ce crime de guerre est rendu possible par l’éternelle complicité des Etats-Unis qui n’ont
    jamais cessé de surarmer l’entité sioniste et de la renflouer financièrement, tout en permettant, du fait de leur droit de veto à l’ONU, à ses dirigeants, civils ou militaires, qui violent sans arrêt le droit international et se rendent coupables régulièrement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, de bénéficier d’une impunité totale devant les instances internationales.

    Ce crime de guerre est rendu possible enfin grâce à l’atonie volontaire des médias et des leaders d’opinions de l’Occident qui maintiennent l’opinion publique dans la torpeur.
     En France, par exemple, les mêmes qui se scandalisent et qui mobilisent à tout va quand la porte d’une synagogue est taguée ou quand un militants de la LDJ est bousculé, les mêmes qui dénoncent Dieudonné ou Jean-Marie Le Pen comme des individus mettant en péril la démocratie, observent au mieux une réserve qui ne leur est pas habituelle, au pire ne cachent pas leur satisfaction et continuent leur désinformation médiatique.

    Il ne viendrait à l’idée d’aucun de ceux qui déclaraient au lendemain du 11 septembre « Nous sommes tous des Américains » de proclamer aujourd’hui « Nous sommes tous des Gazaouis ». C’est pour ma part ce que je fais, c’est ce que je convie tous mes amis à faire. A défaut de pouvoir s’engager plus, utilisons les symboles et les quelques moyens militants qui sont à notre portés. Boycottons les produits de l’entité et faisons campagne pour ce boycott. Manifestons et poussons nos proches et relations à manifester. Faisons entendre dans ces manifs les vrais slogans radicaux et non pas ceux politiquement corrects des amis de Buffet et Besancenot.

    En ce début d’année, le slogans « A Paris, comme à Gaza, Intifada ! » que certains d’entre nous scandaient à la fin du siècle dernier est plus que jamais d’actualité.
    Christian Bouchet - 5 janvier 2009 - (Voxnr)

  • La Bretagne doit limiter sa consommation d'électricité!

    Bougie simple.jpg

    Le réseau français de transport d'électricité (RTE) a lancé mardi une «alerte rouge» en Bretagne, invitant les particuliers à limiter leur consommation d'électricité pour éviter un «black-out».

     

    C'est la première alerte de ce type cet hiver. L'initiative baptisée «EcoWatt», lancée le 12 novembre, concerne une région très dépendante du reste de la France et qui s'était retrouvée l'hiver dernier au bord de la rupture d'approvisionnement.



    L'alerte rouge demande de «modérer» les consommations d'électricité entre 17H00 et 20H00 «pour la sécurité d'approvisionnement de la région et pour limiter les émissions de CO2». Elle a été envoyée par SMS et courriel aux 6.300 personnes qui ont fait la démarche volontaire de s'enregistrer sur le site www.ouest-ecowatt.com.

     

    Un pic de consommation lundi

    Comme le reste de la France, l'ouest a enregistré un pic de consommation sans précédent lundi soir en raison du grand froid, a indiqué le directeur de RTE Ouest, Didier Beny, joint au téléphone par l'AFP. «Tous les moyens disponibles de production d'électricité sont en route aujourd'hui. Pour l'instant, tout va bien, mais on est à la limite. En cas d'avarie, on pourrait être amené à faire des coupures d'électricité ciblées à l'ouest d'une ligne Nantes-Rennes pour éviter un black-out complet», a-t-il expliqué.

    Le nombre d'inscrits au dispositif a doublé en moins d'un mois. «Il faudrait 10.000 à 20.000 inscrits pour qu'on commence à sentir quelques effets» et 100.000 personnes qui modèrent leur consommation pour régler le problème des pics de consommation, a estimé ce responsable. La Bretagne produit localement à peine 7% de sa consommation d'électricité.

    Outre les niveaux d'alerte, le site d'EcoWatt, qui pourrait faire école dans d'autres régions selon RTE, comporte de nombreux conseils pratiques pour optimiser ses consommations. Pour le consulter, cliquer ici.

    Leparisien.fr avec AFP 06 01 09

  • Dieudonné a vraiment fait l'con: trois spectacles annulés

    Pour revoir la vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=4z8AkcdnDIo

    Le début d'une longue série pour Dieudonné?
    Alors que vendredi dernier, un théâtre de Montpellier a décidé d'annuler trois spectacles de l'humoriste, ce mardi, rebelotte!

    La société de production chargée des spectacles de Dieudonné a décidé de déprogrammer trois autres spectacles de l'humoriste, programmés en mars à Besançon, Belfort et en Haute-Saône.

    La raison de cette décision? Vendredi 26 décembre, lors d'un spectacle au Zénith de Paris, l'humoriste a offert une tribune au négationniste Robert Faurisson, en présence de Jean-Marie Le Pen dans la salle.

      Comment le producteur a-t-il expliqué sa décision?
    "En voyant Faurisson se faire remettre un prix par une personne déguisée en déporté juif, je me suis dit: 'ou tu cautionnes, ou tu as une conscience et tu annules les spectacles', - ce que j'ai fait", explique le responsable de la société, Hamid Asseila, qui devait organiser ces spectacles.

    Après avoir visionné de "longs extraits du spectacle au Zénith", il a "eu mal au cœur pour le peuple juif qui a beaucoup souffert". "On ne peut pas s'asseoir sur 2 millions de morts", confie-t-il.

    Problème...
    Près de 500 places étaient déjà vendues pour le spectacle prévu le 4 février à Besançon, 300 pour celui programmé le 5 février à Belfort, et entre 150 et 200 pour le 28 mars à Port-sur-Saône, indiqué le producteur de Dieudonné qui estime ses pertes à près de 20.000 euros, dont 5.000 euros déjà déboursés en communication.

    "J'avais signé trois contrats avec la boîte de production de Dieudonné qui peut désormais me demander des dommages et intérêts", redoute-t-il.

    Et sinon, où en est la procédure judiciaire?
    Pressé par la Licra (qui souhaite une peine de prison ferme contre Dieudonné), le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire pour déterminer si cette mise en scène de Dieudonné constituait un délit de contestation de crime contre l'humanité ou une injure antisémite.

    Lors d'un récent spectacle, Dieudonné a tenté d'expliquer ce qui l'a motivé à offrir une tribune à Robert Faurisson: "Il fallait trouver plus infréquentable que Le Pen!".


    (Source: L'Alsace -Le Post ) 06.01.09
  • Attentat contre une synagogue de Toulouse

    Synagogue Toulouse.jpg
    synagagogue entrée éboueurs photo_1231237382461-5-0.jpg
    Devant le portail - 6 janvier 2009

    Au moins trois personnes étaient recherchées par les policiers après l'incendie d'une voiture lancée contre la grille d'une synagogue lundi soir à Toulouse, selon les enquêteurs.

    "Au moins trois personnes ont été vues en train de s'enfuir" par des témoins et sont soupçonnées d'être les auteurs de cette action, a déclaré le procureur de la République de Toulouse, Michel Valet, au cours d'une conférence de presse.

    "Pour l'instant, personne n'a été interpellé", a-t-il dit, ajoutant qu'un important travail de la police technique et d'investigation avait été entrepris par le SRPJ de Toulouse.

    Dans un communiqué, Nicolas Sarközy a condamné "avec la plus grande fermeté" cet acte de vandalisme et a demandé aux services de police et à la Justice "de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires pour que leurs auteurs soient interpellés et sévèrement sanctionnés".

     

    Le chef de l'Etat a assuré qu'il "ne saurait tolérer" que le conflit au Proche-Orient "se traduise par des violences communautaristes" en France. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a dénoncé un "acte débile et révoltant" et a souhaité que ses auteurs soient retrouvés "rapidement".

    Lundi soir, une voiture lancée contre la grille de la synagogue a été incendiée, provoquant de légers dégâts sur le portail du bâtiment dans le quartier périphérique de Bagatelle.

    "Le portail a été percuté par un véhicule projeté volontairement", à l'intérieur duquel une bouteille avait été utilisée comme engin incendiaire, a indiqué le procureur. La voiture, vraisemblablement volée, a été "utilisée comme véhicule-bélier, en marche arrière visiblement" contre le portail, a-t-il précisé.

    "A moins d'une dizaine de mètres", un deuxième véhicule a été découvert, "portières ouvertes, moteur tournant, vide d'occupants et à bord duquel se trouvaient trois bouteilles destinées visiblement à être utilisées comme engins incendiaires", a-t-il ajouté.

    Il a indiqué que dans la cour de la synagogue, dont l'entrée est équipée de deux caméras de vidéo-surveillance, deux autres engins incendiaires avaient été retrouvés.

    Quatre personnes, dont le rabbin Jonathan Guez, se trouvaient à l'intérieur lors de l'incendie mais aucune n'a été blessée.

    "Nous étions sur le point de sortir quand nous avons entendu un grand vacarme, un bruit que nous pensions être provoqué par des coups de barre de fer sur le portail", a déclaré le rabbin. "Il n'y a aucun amalgame à faire entre ce qui se passe ici et la situation à Gaza", a-t-il estimé.

    "C'est un manque d'intelligence de la part des auteurs, vraisemblablemment des individus de type marginal", a-t-il souligné.

    "C'est de la bêtise humaine de s'attaquer à un lieu de culte", a souligné de son côté Hafid El Alaoui, président de la Maison de quartier de Bagatelle, qui oeuvre au rapprochement entre les communautés. "La synagogue existe depuis les années 1980 et rien ne s'est jamais passé", a-t-il rappelé.

    Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) a exprimé "son indignation et son effroi devant ce lâche et inacceptable acte d'intention antisémite".

    Le maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, s'est dit "consterné" et a condamné "fermement toute forme de violence", tandis que la présidente du Conseil des institutions juives de Midi-Pyrénées, Nicole Yardeni, s'est dite "plus triste que révoltée" après cette action.

  • La boucherie continue...

    Ecole Gaza 6 janvier 09.jpg
    Après la frappe d'une école gérée par l'ONU à Jabaliyah - 6 janvier 2009

    Deux obus de chars israéliens ont détruit un local de l'Onu dans lequel une centaine de personnes avaient trouvé refuge. Notre correspondant Radjaa Abou Dagga était sur place avec des ambulanciers quelques minutes après le drame.

    "J'étais en reportage depuis le matin avec des ambulanciers. Nous nous trouvions à l'hôpital de Kamel Adwan. Puisque le téléphone ne fonctionne presque plus et que les portables sont coupés, les gens n'ont plus le moyen de contacter les services d'urgence. Alors, dès qu'il y a une grosse explosion, les ambulanciers se rendent sur les lieux.

    En début d'après-midi, on s'est dirigé vers le quartier de Jabaliyah parce qu'une colonne de fumée s'élevait de cette direction.

    On est arrivé dans une boucherie.

    Des bombes ou des obus, on ne savait pas alors qu'il s'agissait de deux obus de chars, avaient désintégré une école gérée par l'Onu dans le quartier de Fakhoura.

    "On a chargé les morts sur les blessés..."

    Dans ce bâtiment, des civils des villages du nord avaient trouvé refuge. C'était la panique. Des bouts de corps, du sang, des vêtements...

    Quand je suis arrivé, un petit garçon de dix ans, légèrement blessé, est sorti des ruines avec le corps sans tête de sa petite soeur de cinq ans.

    On a chargé les morts sur les blessés, les blessés sur les morts dans les ambulances déglinguées, dans des coffres de voitures. J'ai compté 21 morts.

    Pendant ce temps, les Israéliens continuaient de tirer.

    A l'hôpital prinicipal, c'était une boucherie. L'entrée, les couloirs, la morgue étaient plein de sang et de corps. Les gens avaient des crises d'hystérie.

    J'ai craqué à mon tour. Je n'ai qu'une envie: pleurer".
    (Reportage exclusif pour OUEST-FRANCE)

  • Les horreurs de la guerre

    Tzipi Livni 5 1 09 Jérusalem.jpg
    Jérusalem - 5 janvier 2009
    Morgue de Gaza 5 janvier 09.jpg
    Morgue de Gaza - 5 janvier 2009

  • Le grand harem étoilé de Sarközy...

    et bien d'autres choses, textes et photos, pour rire et pour s'instruire!

    http://www.radioislam.org/sarkozy-harem/index.htm

  • "Un problème mondial" - entretien avec Jean-Pierre Chevènement

    Israël Soldats maquillés de noir.jpg
    Soldats de Tsahal - 04.01.09
    (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    Président du Mouvement républicain et citoyen (MRC), Jean-Pierre Chevènement avait démissionné en janvier 1991 de son poste de ministre de la Défense pour protester contre l’engagement de la France dans la première guerre du Golfe.

    Cette nouvelle guerre entre Israéliens et Palestiniens était-elle prévisible ?


    Jean-Pierre Chevènement: Elle était en tout cas évitable.

    On ne peut comprendre ce qui se passe à Gaza, territoire transformé par le blocus israélien en véritable prison à ciel ouvert, que si on revient aux élections de 2006 remportées par le Hamas. Israël et la communauté internationale ont refusé que cette victoire se traduise au niveau du gouvernement de l’Autorité palestinienne. Comme si on préférait voir se désintégrer ce qui lui reste d’autorité et la société palestinienne elle-même...

    Le Hamas est-il, comme l’affirme Israël, un mouvement terroriste ?
    Il faut éviter les amalgames. Le Hamas est un mouvement très complexe qui a une aile religieuse fondamentaliste et une autre aile nationaliste, souvent composée de jeunes militants venus du Fatah (NDLR : le parti de Yasser Arafat et de Mahmoud Abbas). Lorsqu’on a refusé le verdict des urnes en 2006, cette attitude d’Israël et de la communauté internationale a été contre-productive. Je suis très attaché à la sécurité à long terme d’Israël et je pense qu’elle est indissociable de la modernisation des sociétés musulmanes.
    Quand on parle de terrorisme, il faut distinguer d’un côté Al-Qaïda, les partisans d’une sorte d’empire musulman à l’échelle mondiale et, d’autre part, des mouvements nationalistes qui combattent pour des objectifs limités, en l’occurrence la création d’un Etat palestinien libre et indépendant.

    En bombardant les villes israéliennes, le Hamas ne porte-t-il pas une responsabilité évidente ?

    Les responsabilités à court terme sont comme toujours multiples : il y a les tirs de roquettes du Hamas, mais aussi le blocus de Gaza par Israël. Il faut se placer du point de vue du processus politique lui-même, tel qu’il est conduit depuis les conférences de Madrid en 1992 et le processus d’Oslo.
    En seize ans, on n’a pas avancé, au contraire, sur la voie de la création d’un Etat palestinien. Le crédit de l’Autorité palestinienne est profondément atteint et l’attaque israélienne ne peut que la ruiner davantage. Lorsqu’on regarde les choses sur la longue durée, on ne peut qu’être frappé par l’absence de volonté politique et la prééminence du deux poids deux mesures.

    Barack Obama peut-il changer la donne ?

    Barack Obama va être confronté à des choix très importants. Le nouveau président américain, qui a prévu de retirer ses troupes d’Irak tout en renforçant la présence militaire américaine en Afghanistan, je l’espère, pour laisser aux Afghans eux-mêmes le soin de faire la paix , va se voir imposer en tête de son agenda le problème palestinien. Pour Obama, le problème sera de faire baisser la tension dans l’ensemble du monde musulman. Et pour cela, il faut avancer sur la voie d’un Etat palestinien. C’est la non-réalisation de cet objectif qui a entraîné le pourrissement de la situation et le développement du Hamas.

    L’armée israélienne va-t-elle remporter une victoire ?

    Il est évident que l’offensive terrestre de l’armée israélienne n’aboutira à aucun résultat tangible. Elle est vouée à l’échec. Une armée ne peut pas l’emporter sur une concentration de 1,5 million de réfugiés massés sur quelques centaines de kilomètres carrés. Ce qu’on peut craindre, ce sont les ripostes terroristes non seulement au Proche-Orient, mais dans le monde entier. Nous ne sommes pas nous-mêmes à l’abri : Al-Qaïda au Maghreb est une menace pour la France.
    Nous devons prendre conscience que nous sommes face à un problème mondial. Ce n’est pas seulement le problème de Gaza.

    La médiation de Sarkozy peut-elle réussir ?

    Je ne suis pas sûr que c’est en affirmant, comme il l’a fait voici quelques jours, sa "compréhension d’Israël au moment où celui-ci bombardait Gaza" que Nicolas Sarkozy peut arriver à se faire réellement entendre. Il sait être pragmatique, on l’a vu dans l’affaire du Caucase, mais ce qu’il faut aujourd’hui, c’est une forte volonté politique, notamment pour peser sur la politique d’Obama, parce que ce sont les Américains qui ont la clé.
  • Mort d'une vieille dame française

    Main d'une femme âgée.jpg

    Une femme de 82 ans, qui présentait des symptômes de déshydratation et d'insuffisance respiratoire, est décédée faute d'avoir reçu des soins à l'hôpital Bon Secours de Metz, affirme lundi une association familiale de Moselle qui a porté plainte contre X.

    L'Union des familles laïques de la Moselle (UFAL) "a déposé devant le procureur de Metz une plainte contre X pour non assistance à personne en danger", a indiqué à l'AFP la présidente de l'UFAL, Me Nadia Weiller.

    Selon le fils de la personne décédée, Jean-Marie Kremer, qui s'est joint à la plainte, sa "mère est restée samedi pendant 8 heures sur un brancard dans un couloir du service des urgences sans être vue par un médecin".

    Interrogé par le fils, le standard téléphonique des urgences lui "aurait répondu "qu'il y avait trop de demandes et qu'on ne pouvait rien faire".

    Mme Kremer a été renvoyée samedi vers 20h00 à sa maison de retraite de Metz-Queuleu où elle est décédée dimanche en début d'après-midi, selon la présidente de l'UFAL.

     Me Weiller a estimé que ce décès était directement lié à la pénurie des soins organisée par le gouvernement et que l'UFAL national se réservait de ce fait le droit de mettre en cause la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

    Contacté par l'AFP, le service de relations publiques de l'hôpital Bon Secours a indiqué "n'avoir pas connaissance de cette affaire", en assurant qu'il allait enquêter.

    Le procureur de Metz Rémy Heitz n'était pas immédiatement disponible pour attester qu'il avait bien reçu la plainte de l'UFAL et du fils de Mme Kremer.

     

  • Le Hamas promet la "victoire", Israël refuse une trêve, la diplomatie s'active...

    Rafah 5 janv 09.jpg
    A Rafah (sud de la bande de Gaza) le 5 janvier 2009
    Morgue de Gaza 5 1 09.jpg
    Un père pleure ses enfants à la morgue de Gaza - 5 janvier 2009

    Le Hamas a promis lundi la "victoire" contre Israël, au dixième jour de l'offensive israélienne à Gaza où 14 Palestiniens ont été tués dans de nouvelles attaques, sur fond d'intense activité diplomatique internationale en vue d'une trêve.

    "La victoire arrive grâce à Dieu", a affirmé le plus influent chef du Hamas à Gaza, Mahmoud al-Zahar, lors de sa première intervention télévisée depuis le début de l'offensive.

    "Les douleurs éprouvées d'aujourd'hui nous aideront à réaliser nos objectifs nationaux de demain", a poursuivi Mahmoud al-Zahar, dans une allocution lue à la télévision du Hamas, Al-Aqsa, martelant que mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza ne renoncerait pas à "libérer toute la Palestine".

    Peu après, sur la même chaîne, Abou Obeida, le porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche militaire du Hamas, a affirmé que des "milliers" de ses combattants étaient prêts à combattre l'armée israélienne dans les rues de Gaza.

    "Nous vous avons préparé des milliers de braves combattants qui vous attendent à chaque coin de rue, et vous accueilleront avec du feu et du fer", a-t-il affirmé.

    Les attaques israéliennes, menées par l'aviation ou les chars qui occupent des axes stratégiques dans la bande de Gaza depuis dimanche, se sont poursuivies lundi.

    Israël a affirmé avoir attaqué dans la nuit plus de 30 objectifs dans le territoire contrôlé par le Hamas depuis juin 2007.

    Cinq enfants au moins figurent parmi les victimes dans deux quartiers de Gaza-ville, a précisé le chef des urgences palestiniennes Mouawiya Hassanein.

    L'offensive, lancée le 27 décembre avec l'objectif déclaré de "mettre fin aux tirs de roquettes palestiniennes sur le sud d'Israël", a fait au moins 537 morts et quelque 2.500 blessés, selon la même source.

    Selon des témoins, les chars israéliens se sont notamment déployés aux abords du quartier de Zeitoun à Gaza-ville, celui de Toufah à l'est, et sur le site de l'ancienne colonie juive de Netzarim, évacuée dans le cadre du retrait israélien de la bande de Gaza à l'été 2005.

    La présence des chars israéliens dans le secteur de Netzarim leur a permis d'isoler Gaza-ville du sud de la bande de Gaza.

    "La ville de Gaza est partiellement encerclée", a déclaré le ministre israélien de la défense Ehud Barak.

    Des affrontements entre combattants palestiniens et troupes israéliennes ont été signalés notamment dans le secteur de Zeitoun ainsi qu'aux abords des villes de Jabaliya et Beit Lahya, dans le nord du territoire.

    Selon l'armée israélienne, un soldat a été tué et 55 autres ont été blessés depuis le lancement samedi soir de la phase terrestre. La branche armée du Hamas a affirmé dans un communiqué en avoir tué "11, dont un colonel", et blessé 48 autres.

    Les troupes israéliennes se gardent à ce stade de pénétrer dans des villes et des camps de réfugiés.

    La guerre a entraîné une profonde dégradation d'une situation humanitaire déjà précaire dans un territoire exigu de 362 km2 où s'entassent 1,6 million de réfugiés.

    L'électricité était coupée dans la plupart des localités pour le 10e jour consécutif et les pénuries de carburant s'aggravaient. La plupart des commerces étaient fermés alors que les administrations étaient paralysées.

    "La situation est très difficile. Nous avons peur pour nos enfants. Tous nos voisins ont quitté leur maison pour se réfugier chez des parents dans le centre de Gaza", a affirme à l'AFP Abou Jamal Khalifa, du quartier Al-Zeitoun.

    La diplomatie battait son plein pour tenter d'arracher une trêve, mais cet effort est compromis par le refus d'Israël d'en entendre parler "à ce stade".

    Le président palestinien Mahmoud Abbas a ainsi appelé de nouveau à un cessez-le-feu à Gaza, en recevant le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Alexandre Saltanov, à Ramallah.

    Le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert a fait savoir son refus d'une trêve lors d'une série d'entretiens téléphoniques avec les présidents russe Dmitri Medvedev et français Nicolas Sarközy, ainsi qu'avec la chancelière allemande Angela Merkel.

    Il doit discuter de la situation à Gaza de vive voix lundi soir avec M. Sarközy en tournée régionale éclair.

    Le président français a quant à lui discuté lundi avec son homologue égyptien Hosni Moubarak des efforts pour parvenir à un cessez-le-feu.

    La ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni a elle aussi rejeté les appels de diplomates européens en visite à Jérusalem pour un cessez-le feu immédiat.

    Une mission européenne, conduite par le ministre tchèque des Affaires étrangères Karel Schwarzenberg, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, est arrivée en Israël lundi. Elle est également attendue en Cisjordanie.

    Le Hamas a envoyé pour sa part lundi une délégation au Caire pour discuter avec les responsables égyptiens des moyens de mettre fin à la guerre à Gaza et d'obtenir la levée du blocus, selon un responsable du mouvement. AFP.05.01.09

  • Rania de Jordanie lance un appel à la conscience internationale

    Rania de Jordanie Amman 5 janvier 09.jpg
    La reine Rania à Amman le 5 janvier 2009
    "La crise humanitaire due à la violence actuelle à Gaza touche en premier les femmes et les enfants", a déclaré lundi à Amman la directrice régionale de l'Unicef, Sigrid Kaag, lors d'une conférence de presse.

    "Actuellement, les enfants de Gaza sont non seulement privés des droits de l'Homme dont n'importe quel être humain devrait pouvoir jouir mais se voient également refuser les droits spécifiques aux enfants", a déclaré cette responsable du Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef) pour le Proche-Orient.

    Présente à ses côtés, la reine Rania de Jordanie a incité les gouvernements à répondre à l'appel de l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa), qui a sollicité 34 millions de dollars afin de répondre aux besoins immédiats de la population de Gaza.

    "Il y a une crise en ce qui concerne notre humanisme. C'est un message que j'envoie aux leaders mondiaux, notre humanité est partielle quand des enfants, quelle que soit leur nationalité, sont victimes d'opérations militaires", a par ailleurs affirmé la reine.

    Elle a exhorté Israël à ouvrir "tous les points de passage" afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire dans le petit territoire palestinien, où survivent 1,5 million d'habitants dans des conditions extrêmement difficiles.

    Dès vendredi dernier, le Programme alimentaire mondial (Pam) avait dénoncé une situation alimentaire "épouvantable" à Gaza, où l'offensive israélienne a fait plus de 500 morts.

    Un convoi de 80 camions transportant de l'aide humanitaire internationale a commencé à transiter entre Israël et la bande de Gaza.

    Pouquoi Rama Yade, ou encore Carla Bruni-Sarközy, ne s'expriment-elles pas?

     

  • Gaza pilonnée et encerclée - la résistance s'organise

    explosion-dans-la-bande-de-gaza-pendant-les-tirs-d-artillerie-2727961afxdf.jpg
    Explosion à Gaza - au fond, la Méditerranée...

    Les rues de Gaza, sous un ciel envahi de fumée, étaient pour l'essentiel désertes dimanche. Des explosions entrecoupaient les sirènes des ambulances. A Chifa, l'hôpital, un médecin étranger travaillant à titre de bénévole pour le Croissant-Rouge parlait de la situation "cauchemardesque" que vivent les blessés, jeunes et vieux, pour beaucoup défigurés par les éclats d'obus ou les balles.

     Alors que la ligne de front s'était rapprochée de la ville de Gaza, des combattants de diverses factions palestiniennes, bien qu'en conflit depuis longtemps, faisaient face ensemble, patrouillent de concert dans les rues. On pouvait les différencier à leurs bandeaux : verts pour le Hamas, noirs pour le Jihad islamique et jaunes pour le Fatah du président Mahmoud Abbas.

    Dimanche, au lendemain du déclenchement de l'offensive terrestre à Gaza par l'armée israélienne, au moins 34 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées par des obus israéliens, tombés sur le quartier commerçant de la ville, selon les services médicaux palestiniens, qui évaluent désormais à 500 le nombre d'habitants de Gaza tués depuis le début de l'opération "Plomb durci" il y a une semaine. En y ajoutant les victimes de raids menés dimanche autour de Jabaliya et Beit Lahya, près de Khan Younès et à Rafah, le nombre des morts palestiniens dépasse la quarantaine. Parallèlement, les agences humanitaires ont prévenu que les stocks d'eau, de nourriture et de médicaments s'épuisaient, alors que le Liban a envoyé 20 tonnes d'aide médicale et qu'Israël promet d'aider à l'acheminement de nourriture et de médicaments.

    Guerre de communiqués

    L'offensive terrestre israélienne à Gaza, lancée samedi soir après huit jours de bombardements aériens, a permis à Tsahal de couper en trois la petite enclave palestinienne et d'encercler Gaza-ville. Les troupes israéliennes, appuyées par des bombardements de l'artillerie et de l'aviation, ont avancé en profondeur dans plusieurs secteurs du territoire palestinien. Une cinquantaine de blindés ont été vus à trois kilomètres à peine au sud de Gaza.

    L'armée israélienne communique peu sur les opérations, contrairement à ce qu'elle faisait durant son intervention (fiasco) au Liban, et les informations sur les combats sont filtrées. Le Hamas tente de contrer par ses propres communiqués. Ainsi, pour un officier israélien à Jérusalem, "la résistance que nous rencontrons, ce sont surtout des tirs de mortier et d'autres projectiles, pas vraiment des combats rapprochés". L'état-major s'est même dit "optimiste" sur une opération qui progresse "plus vite que prévu".

    Les tirs de roquettes continuent

    Du côté du Hamas, un haut responsable a estimé dimanche que "l'ennemi" n'a "pas réussi à atteindre ses objectifs et que la résistance, avec le peu de moyens dont elle dispose, l'a surpris". A en croire Abou Oubaïda, porte-parole de la branche armée du Hamas, les brigades Izzedine al Kassam, le moral des combattants est élevé. "Nous avons réussi à atteindre un char et d'autres surprises attendent les envahisseurs", a-t-il promis. Les dirigeants politiques du Hamas, dont Ismaïl Haniyeh et Mahmoud al Zahar, n'ont pas été vus en public depuis le déclenchement de l'offensive aérienne israélienne le 27 décembre dernier, mais les porte-parole du Hamas rejettent les déclarations israéliennes selon lesquelles les chefs de l'organisation islamiste se terrent dans des lieux secrets pour échapper à des attaques de drones ou autres tirs.

    Tsahal a néanmoins annoncé dimanche la mort au combat d'un de ses soldats, première perte reconnue par l'état-major depuis le déclenchement de l'opération d'infanterie. Trente-deux autres militaires ont été blessés depuis samedi soir. Mais parallèlement, l'armée israélienne a affirmé avoir atteint "des dizaines" de combattants du Hamas. Le mouvement islamiste a annoncé pour sa part avoir capturé deux soldats israéliens, des disparitions dont Tsahal dit n'avoir pas connaissance. Les tirs des blindés israéliens et la poursuite des raids aériens n'ont en tout cas pas empêché roquettes et obus de mortier de continuer de tomber sur le sud d'Israël. Environ 25 roquettes ont été tirées dimanche sur l'Etat hébreu.

    LCI.fr - 04.01.09