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Blog - Page 1953

  • Les sans-papiers auront droit à l'hébergement d'urgence

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    Martin Hirsch, ex-d'Emmaüs...
    Trois membres du gouvernement ont publié vendredi un communiqué commun assurant que les sans-papiers ne seraient pas "exclus de l'hébergement d'urgence", une mesure votée par le Parlement qui avait indigné les associations et suscité des remous au sein même du gouvernement.

    Dans ce texte transmis vendredi soir à l'AFP, les ministres de l'Immigration Brice Hortefeux, du Logement Christine Boutin et le Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté Martin Hirsch, qui avait fait part de sa vive opposition à cette exclusion, assurent que le droit pour "toute personne" - y compris sans-papier - d'être accueillie dans une structure d'hébergement d'urgence "n'est pas remis en cause" par l'article 21 sur l'hébergement d'urgence présenté par le député UMP Thierry Mariani.

    Les trois signataires, conscients des "vives inquiétudes des associations" ont en revanche indiqué que la personne accueillie en hébergement d'urgence "ne peut faire valoir un droit à un logement au titre de la loi DALO (Droit au logement opposable) si elle ne peut pas justifier de la régularité de son séjour en France".

    Selon eux, la "portée de la modification" effectuée par le Sénat le 4 octobre "doit être précisée afin d'éviter les malentendus". L'article concerné stipule, selon ces trois membres du gouvernement, que "toute personne accueillie dans une structure d'hébergement d'urgence doit pouvoir y demeurer, dès lors qu'elle le souhaite, jusqu'à ce qu'une orientation lui soit proposée si elle peut justifier de la régularité de son séjour sur le territoire dans des conditions définies par décret en Conseil d'Etat. Cette orientation est effectuée vers une structure d'hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation".

    M. Hortefeux, Mme Boutin et M. Hirsch "souhaitent réaffirmer leur souhait que la mission d'accueil puisse être assurée dans de bonnes conditions sans compliquer la tâche de tous ceux qui, sur le terrain, font un travail difficile et utile". Ils indiquent que les associations concernées "seront reçues conjointement dès lundi pour entendre leurs analyses et lever leurs interrogations".

    L'exclusion envisagée des sans-papiers des centres d'hébergement d'urgence avait suscité un tollé parmi les associations.

    Au début de la semaine, Emmaüs France, l'association Emmaüs, la Fondation Abbé Pierre, la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars) et la Cimade (Service oecuménique d'entraide) avaient solennellement demandé aux sénateurs de s'opposer à cette disposition.

    Vendredi, la Fnars, qui gère 90% des centres d'hébergement, avait demandé "la suppression" de l'article incriminé indiquant qu'il allait "conduire les structures d'hébergement à assumer un rôle de répression et de contrôle alors que leur mission essentielle est d'apporter une aide à toutes les personnes en détresse, quelle que soit leur situation administrative".

    De leur côté, les députés socialistes avaient appelé "solennellement" vendredi les parlementaires à revenir" sur cet amendement.

    Au sein même du gouvernement, M. Hirsch avait relayé l'indignation des associations en qualifiant vendredi cette disposition "d'inacceptable" et "discriminatoire". L'ancien président d'Emmaüs avait assuré vendredi le secrétaire général du Secours catholique "de sa détermination à faire supprimer la disposition".
    Aucune loi, aucun amendement contre l'immigration clandestine, incontrôlée, nuisible à la France, n'est respecté et appliqué! Sarközy se moque bien de ses électeurs! Tout le gouvernement, sous couvert "d'humanitaire", est à fond immigrationniste! C'est écoeurant.

  • L'Irak, l'Iran...

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    L'armée américaine a réaffirmé samedi avoir tué 25 "criminels" extrémistes, liés à l'Iran, lors d'une double frappe aérienne la veille sur le village d'al-Jayzani, au nord de Bagdad, démentant toute bavure et rejetant les témoignages faisant état de pertes civiles au cours de ce raid.

  • Le poisson pourrit par la tête

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    L'existence d'un nouveau compte suspect, de 4 millions d'euros, de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie a été signalé par Tracfin. Les enquêteurs s'interrogent également sur un prêt sollicité par Denis Gautier-Sauvagnac.

    L'étau se resserre autour de Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), le puissant patron de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM). Suite aux révélations du « Figaro », l'homme est visé depuis neuf jours par une enquête préliminaire ordonnée par le parquet de Paris à la suite de la découverte de plusieurs retraits suspects sur un compte de la BNP, effectués entre 2000 et avril 2007, pour un montant de 5,6 millions d'euros.

    Depuis hier, le cas de DGS s'est encore aggravé.

    Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment du ministère de l'Economie et des Finances, aurait en effet officiellement signalé aux services du procureur Jean-Claude Marin l'existence d'un nouveau compte suspect de l'UIMM d'un montant d'environ 4 millions d'euros. Les retraits, qui ont débuté en 2000, se sont poursuivis sur ce compte jusqu'en juillet 2007. Les enquêteurs s'interrogent également sur l'existence d'un troisième compte, qui a fait l'objet de la part de la BNP d'une « déclaration de soupçon » à Tracfin.

    « La logique veut que les enquêteurs procèdent par cercles concentriques » 

    Ils s'étonnent en outre d'un document, retrouvé lors d'une perquisition au domicile de l'administratrice de l'UIMM, Dominique Renaud, mercredi dernier. Selon des sources proches de l'enquête, cette pièce « évoque » un prêt d'environ 300 000 qu'aurait sollicité DGS auprès de l'UIMM. Si le caractère frauduleux de cette opération n'est pas encore certain, il suscite néanmoins de forts soupçons de blanchiment de la part des enquêteurs financiers. « Il faudra déterminer si l'argent de cette confédération n'est pas passé de banque en banque par ce que l'on appelle des comptes taxis », confie une source bien informée.

    Ajoutés aux 5,6 millions d'euros déjà soustraits à l'UIMM, ces nouveaux signalements porteraient à 9,6 millions d'euros la somme des retraits suspects reprochés à DGS dans le cadre de sa présidence de l'UIMM. Le scénario, fort simple, se répétait à chaque fois de la même façon : seul ou avec son administratrice Dominique Renaud, le numéro deux du Medef signait des chèques lui permettant de retirer des sommes en espèces. Pour son propre compte ? Au profit de syndicats ? En faveur de partis politiques ? Toutes les hypothèses restent ouvertes.

     Une chose est sûre : si la perquisition au domicile de Gautier-Sauvagnac, effectuée mercredi dernier, n'a pas donné grand-chose, celle du siège de l'UIMM s'est révélée fructueuse. Les enquêteurs ont ainsi mis la main sur une somme estimée entre 400 000 et 500 000 constituée pour partie d'argent liquide. Une caisse noire destinée à un financement « occulte classique », selon les enquêteurs. DGS nie farouchement ses accusations. Pour l'instant, aucun des protagonistes de l'affaire n'a été officiellement entendu. Aucune information judiciaire n'ayant été ouverte, c'est le parquet - et non un juge d'instruction - qui conserve l'entière maîtrise de l'enquête. Il pourrait envisager prochainement des placements en garde à vue. « La logique veut que les enquêteurs procèdent par cercles concentriques, estime une source proche du dossier. L'entourage professionnel de Gautier-Sauvagnac sera certainement entendu en premier. Son administratrice et lui-même devraient l'être en dernier. »

    Cette "logique" lui laisse le temps de prendre la fuite avec son administratrice si besoin est...

  • Infirmière mythomane, voleuse et présumée criminelle

    Viry-Châtillon (Essonne)

    Qui est vraiment Véronique Metelo ? Au lendemain de l'incarcération de cette infirmière de Viry-Châtillon, sa personnalité semble de plus en plus insaisissable. Soupçonnée d'avoir administré des doses mortelles de morphine à une vieille dame fortunée dont elle avait la garde, cette femme de 52 ans a été mise en examen hier pour « empoisonnement sur personne vulnérable », « abus de faiblesse », « vol » et « escroquerie ». Un jeune homme sans papiers qu'elle hébergeait a lui été poursuivi pour « escroquerie ». Il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.

    Décrite comme mythomane, l'infirmière de Viry-Châtillon semble se plaire à brouiller les pistes. Début août, elle avait hébergé Simone B., une Parisienne aisée de 72 ans atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle dit s'être liée d'amitié avec elle. « Je l'aimais beaucoup, je l'appelais maman », a-t-elle soutenu hier au juge d'instruction. Pourquoi alors lui avoir administré de la morphine, alors que l'état de santé de la mamie ne le nécessitait pas ? « Pour la calmer parce qu'elle était très agitée », soutient l'infirmière qui assure s'être « trompée dans les dosages ».

    Une version mise à mal par le comportement de Véronique Metelo pendant les dix jours où la vieille dame a séjourné chez elle. D'abord, elle a menti à ses voisins, prétendant que sa pensionnaire était son « ex-belle-mère, très malade et sans logement ». Puis elle a dépensé sans compter l'argent de sa « protégée ». Alors que Simone restait dans le F 4 sans répondre aux appels téléphoniques de sa famille, son infirmière courait les boutiques avec les deux cartes bleues et les chéquiers de sa riche pensionnaire. Et elle versait de l'argent sur son propre compte en banque. Au total, l'infirmière a prélevé 10 000 €. Elle a également tenté d'hériter d'un appartement de la vieille dame en lui faisant signer un simulacre de testament.

    Avant d'accueillir Simone, Véronique Metelo avait semble-t-il un niveau de vie très modeste. Une vieille voiture, un appartement en mauvais état. Et près de 40 000 € d'impayés de loyers. Malgré son diplôme d'infirmière, celle qui se dit « docteur en médecine » dans son Zaïre natal (Congo ex-belge) ne semblait pas avoir de travail fixe. Elle multipliait les missions d'intérim dans les hôpitaux et les cliniques de l'Essonne. Chez elle, les enquêteurs ont retrouvé de grosses quantités de médicaments. Et un ordonnancier, dérobé dans un hôpital il y a deux ans. Ils ont également mis la main sur un document administratif portant la photo de Véronique, mais établi à un autre nom...

     

  • Incompétence en République démocratique du Congo (ex-belge)

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    Le ministre des Transports de la République démocratique du Congo (RDC) a été révoqué vendredi pour "incompétence", au lendemain d'un accident d'avion qui a fait 50 morts à Kinshasa et relancé la polémique sur l'incapacité de l'Etat à réformer son aviation civile.

    Rémy Henry Kuseyo a été limogé pour son "incapacité" à mettre en oeuvre "des mesures efficaces tendant à assainir l'espace aérien congolais de manière à réduire la fréquence et la gravité des accidents d'avion", aux termes d'une ordonnance signée par le président Joseph Kabila et le Premier ministre Antoine Gizenga.

    Un nouveau comité de direction de l'Aviation civile a été nommé par une seconde ordonnance, en remplacement du comité précédent, suspendu en juillet par M. Kuseyo pour "la non observance des normes" dans la délivrance de licences d'exploitation aérienne et "la complaisance dans le contrôle technique" des aéronefs.

    Jeudi matin, un Antonov 26 d'une compagnie privée congolaise, transportant 23 personnes, s'est écrasé peu après son décollage, percutant une dizaine de maisons avant de s'enflammer dans un quartier très peuplé de l'est de la ville.

    Le bilan de l'accident s'est brusquement alourdi à 50 morts vendredi après-midi, après la découverte de nouveaux corps sous les décombres de maisons et le décès d'une fillette gravement brûlée à l'hôpital général, a déclaré à l'AFP Serge Mulumba, directeur adjoint du cabinet du ministre des Affaires humanitaires.

    La Croix-Rouge congolaise a levé son dispositif de "recherche active" de victimes sur le site de l'accident, tout en maintenant une équipe sur place pour accueillir "d'éventuels blessés", a indiqué samed à l'AFP son porte-parole.

    "Nous avons fouillé tout le périmètre et nous ne pensons pas trouver de nouveaux corps", a déclaré Alphonse Mulowayi.

    "Tous les corps carbonisés qui étaient dans l'épave ont été sortis. Nous avons aussi évacué des corps d'habitants qui étaient ensevelis sous les murs écroulés (de leurs maisons)", a-t-il expliqué.

    De son côté, le ministère des Affaires humanitaires a obtenu l'accord de la présidence pour le déblocage de fonds d'urgence, pour "assister convenablement les blessés", organiser des "funérailles dignes" et aider à "reloger les familles dont les maisons ont été détruites", a déclaré à l'AFP Serge Mulumba, directeur adjoint du cabinet du ministre.

    Médecins sans frontières a fourni aux hôpitaux concernés "des pansements ainsi que du matériel", notamment destinés "à la prise en charge des grands brûlés".

    La presse de Kinshasa a dénoncé "les larmes de crocodile" des autorités, qui laissent opérer "des cercueils volants", relançant la polémique sur l'incapacité de la RDC à réformer sa flotte, essentiellement composée de vieux avions de fabrication soviétique, volant souvent sans licence en règle et à l'origine de dizaines d'accidents meurtriers ces dernières années.

    En mars 2007, après une série de précédentes mesures infructueuses, le ministre Kuseyo avait accordé trois mois aux compagnies pour leur mise en conformité, avant d'interdire en septembre tous les appareils de type Antonov.

    Selon des courriers publiés vendredi par le Forum des As, M. Kuseyo avait été sommé de revenir sur cette mesure portant "préjudice aux compagnies qui sont en règle" par Nkulu Mitomba Kilombo, ministre d'Etat rattaché à la présidence.

  • Les tests ADN sont une découverte anglaise

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    Thierry Mariani, auteur de l'amendement sur les tests ADN, le 18 septembre à l'Assemblée Nationale

    (Agence Science-Presse) - Un anniversaire est passé complètement inaperçu au mois de septembre: 23 années d'utilisation de l'ADN pour déterminer une identité.

    Tests de paternité, identifications de victimes, ou prélèvements de sang, de salive ou de sperme dans l'espoir de résoudre un crime: le geste est aujourd'hui courant. Mais ce n'est que le 10 septembre 1984 qu'il fut accompli pour la première fois, et accidentellement encore, par le Dr Alec Jeffreys,  professeur en génétique à l'Université de Leicester, en Angleterre.

    Accidentellement, en effet. Car son laboratoire étudiait alors les variations génétiques entre des membres d'une même famille, et la façon dont elles peuvent servir à suivre à la trace des maladies héréditaires –c'était des années avant que l'idée d'une carte du génome humain ne commence à être prise au sérieux.

    "L'empreinte génétique", comme on l'a appelée, en référence aux empreintes digitales, est à présent acceptée comme preuve devant les tribunaux. Elle a permis de régler quantité industrielle de disputes familiales, de résoudre des énigmes policières (cadavres non-identifiés par exemple) ou même historiques (tel squelette est-il vraiment celui du dernier tsar de Russie). Plus récemment, aux Etats-Unis, elle a obligé la reprise de plus d'une centaine de procès, en prouvant que l'ADN de la personne reconnue coupable ne correspond pas à l'ADN retrouvé sur les lieux du crime; dans certains cas, ces personnes "reconnues coupables" avaient été condamnées à mort et attendaient leur tour.

    (L'utilisation des tests ADN ne provient nullement des "expériences nazies" du Docteur Mengele, comme certains le croient aujourd'hui ou tendent à le faire croire...)

  • Toujours les racailles : Saint-Dizier, Haute-Marne

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     La Maison de la Jeunesse et de la Culture a été incendiée, avec quelques voitures...

    Le calme est revenu ce matin dans le quartier sensible du Vert-Bois à Saint-Dizier (Haute-Marne), après les échauffourées qui ont éclaté hier soir après une semaine d' "incidents".

    Les "incidents" ont recommencé hier soir vers 21h45 lorsque trente à quarante jeunes âgés de 12 à 20 ans, dont certains munis de barres de fer, ont attaqué un fourgon de pompiers et un véhicule de la Brigade anti-criminalité (BAC) en intervention à proximité du centre commercial du Vert-Bois, à Saint-Dizier.

    Les jeunes se sont ensuite dispersés dans la ville, où ils ont mis le feu à la Maison de la jeunesse et de la culture (MJC), dont le rez-de-chaussée a été entièrement détruit et le premier étage endommagé par les fumées.

    L'office HLM a également été dégradé par un départ d'incendie.

    Les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune interpellation et une enquête judiciaire a été ouverte par le procureur de la République, a indiqué Michel Klein, le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), qui a récusé l'hypothèse d'un «guet-apens».

    «Le calme est revenu dans le quartier et la situation est totalement maîtrisée», a-t-on indiqué auprès de la mairie de Saint-Dizier. La cellule de crise, mise en place hier soir, est toutefois «toujours active».

    Michèle Alliot-Marie s'est rendue sur les lieux en début d'après-midi. La ministre de l'Intérieur a rencontré les policiers et les pompiers visés par les incidents de la nuit. Elle a demandé que les forces de sécurité bénéficient du «respect auquel (elles) ont droit». - "MAM: remarquable!"

    Interpellée dans un climat tendu par des jeunes et des riverains se plaignant de leurs conditions de vie et de l'insécurité, elle a annoncé la tenue, dans le quartier, d'une conférence de cohésion à laquelle elle prendra part si son emploi du temps le permet.

    (C'est quoi, au juste, une "conférence de cohésion"?)

    La cité du Vert-bois, qui compte 12.000 habitants, pour une population totale de 30.000 habitants à Saint-Dizier, est classée en Zone urbaine sensible.

  • Sarközy à Sofia: le feu aux fesses...

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     Le Président Gueorgui Parvano et Nicolas Parközy

    Venu à Sofia sans son épouse, le chef de l'Etat a brièvement rencontré les infirmières détenues en Libye, dont il a obtenu la libération en juillet.

    Nicolas Sarközy s'exprime devant une centaine de Français expatriés. A ses côtés, les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien détenus plus de huit années en Libye et ramenés le 24 juillet dans leur pays par Cécilia Sarközy. C'est leur première rencontre. « Moi, j'étais devant la télé, j'avais Cécilia bien sûr au téléphone, mais quand j'ai vu l'avion avec le drapeau français et qu'elles sont descendues, j'étais très ému », raconte le médecin. Cette entrevue a beau être le clou de la journée, elle est expédiée en quelques instants par le président de la République. Il quitte les lieux avec trente minutes d'avance, prenant à peine cinq minutes pour parler en privé avec les infirmières et le médecin, qui avaient préparé quelques cadeaux et questions. Initialement, le rendez-vous devait durer au moins une demi-heure...

    Les ex-détenus libyens ont toutefois dominé la journée du chef de l'Etat, venu aussi pour préparer la présidence française de l'Union européenne. Son homologue bulgare lui remet la plus haute distinction du pays, le grand ruban de la Stara Planina, « pour ses mérites exceptionnels dans la libération des infirmières bulgares ». « Vous êtes un des leaders européens les plus efficaces, les plus nécessaires pour que l'Europe fonctionne toujours mieux », lui lance même Gueorgui Parvanov...

    Sarközy doit aussi justifier l'absence de son épouse: « Elle a été blessée par les polémiques qui ont suivi en France. Elle a choisi d'être la plus discrète possible. C'est un choix éminemment respectable », explique-t-il. Pour remplacer Cécilia, il est venu avec Sylvie Vartan et son époux Tony Scotti. « Personne ne remplace personne, corrige la chanteuse d'origine bulgare. Moi, je suis une enfant du pays. »

  • Clearstream: Villepin soupçonne EADS

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    Dominique de Villepin le 3 octobre 2007
    L'ancien Premier Ministre a écrit de nouveau aux juges une lettre leur demandant d'entendre Arnaud Lagardère, co-président du Conseil d'administration de EADS, sur  "la possible existence d'une caisse noire au sein du groupe aéronautique", d'entendre également Philippe Camus, ancien co-président de EADS, et Pierre Leroy: Jean-Louis Gergorin, "le corbeau", aurait eu la charge de cette caisse noire, ce qui lui aurait permis de verser au moins 3 millions d'euros à un cabinet anglais en relation directe avec l'affaire Clearstream.
    Jean-Louis Gergorin, ancien vice-président d'EADS, très lié au groupe Lagardère depuis plusieurs années, possède toujours son bureau chez EADS.

  • La cote de confiance de Sarközy en nette baisse

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    Selon un tout dernier sondage de la SOFRES, la cote de confiance du Président aurait chuté de septembre à octobre de 7 points, passant de 64% à 57%. Quant à Fillon, sa cote ne baisse que de 1 point, passant de 53% à 52%.
    (Le Nouvel OBS - 4/1O/07)

  • Isabelle Dinoire, née deux fois

    3a13c83b80b19d2f06ec0a054426caff.jpg Isabelle Dinoire, 38 ans, avant d'être défigurée a29a9140cda96e15f4ab78611431c228.gif
    En 2006 et aujourd'hui
    Aussi captivant qu'un roman d'aventures, « le Baiser d'Isabelle », de Noëlle Châtelet (soeur de Lionel Jospin), qui sort aujourd'hui, relate l'aventure de la première greffe mondiale du visage. On suit pas à pas les souffrances, les interrogations, les espoirs d'Isabelle Dinoire, défigurée par son chien, mais aussi de tous ces accompagnants, infirmières et médecins, restés auprès d'elle pendant neuf mois, de la longue attente de la greffe jusqu'à ce jour du 6 février 2006 où elle révèle son nouveau visage face aux caméras du monde entier. Un récit bouleversant qui, avec les confidences d'Isabelle en fil rouge, fait aussi de ce livre un magnifique manifeste en faveur du don d'organes.

    Extraits :
    * « Mon visage, c'était un visage de monstre. Le plus dur, c'était le nez parce qu'on voyait l'os. J'ai toujours demandé à Sylvie qu'elle me fasse un pansement dessus parce que cet os me faisait penser à un squelette. A la mort. »

    « Qu'est-ce que t'es belle ! » Voilà ce que lui a dit Noëlle Châtelet, la semaine dernière, autour d'un joyeux apéritif pour fêter la sortie du livre. Aujourd'hui, Isabelle Dinoire va bien, c'est une jolie femme qui « parle sans problèmes, mange normalement », assure l'écrivain. Seule lui manque encore à ce jour la faculté de faire un baiser. Mais elle y travaille sans relâche et serait « tout près de faire ce bisou, attendu comme l'apothéose », raconte encore Noëlle Châtelet, qui s'est fait la voix de celle qui refuse toujours de s'exposer, trop meurtrie de l'ampleur de la curiosité dont elle a été le coeur.

    * « Et puis à l'intérieur, y avait une sensation... Ça ne m'appartenait pas. C'était mou. C'était atroce. C'était... je ne sais pas si c'est bien de dire cela... c'était écoeurant. Quand on réfléchit, le plus dur à accepter, c'était ça : avoir l'intérieur de la bouche de quelqu'un d'autre. L'apparence, c'est rien. »

    Dire les choses, être dans la transparence la plus complète... Noëlle Châtelet et Isabelle Dinoire ont voulu que ce livre désamorce tous les fantasmes et fasse tomber toutes les peurs. « Il y a encore beaucoup d'effroi, de suspicion autour du don d'organes. Je voudrais qu'à travers cette histoire humaine extraordinaire - la renaissance d'une femme - les gens comprennent ce que cela signifie de dire à ses proches : J'accepte de donner mes organes », insiste l'auteur.

    * « Ce qui m'a saisie, une fois, beaucoup plus tard, c'est qu'un jour j'ai dit : « Ça me gratte à mon nez. » J'ai regardé ma fille et j'ai dit : « C'est n'importe quoi, c'est pas mon nez ! Ça me gratte à un nez » . Le jour où j'ai vu que j'avais un poil au menton, ç'a m'a fait drôle. J'en avais jamais eu. C'est moi qui la fais vivre, mais ça, ce poil, c'est à elle. »

    Près de deux ans après l'opération du 27 novembre 2005, Isabelle a beaucoup réfléchi. « Elle est parfaitement lucide sur le sentiment exact qu'elle a de ce visage, continue Noëlle Châtelet. Elle le vit très sereinement. Elle a fait un voyage quasi initiatique. Isabelle n'est plus la femme fragile, solitaire, abandonnée qu'elle était avant ce terrible accident. Elle n'en revient pas d'avoir eu cette force... »

    En 2005, les professeurs Bernard Devauchelle, Sylvie Testelin du CHU d'Amiens et le professeur Benoît Lengelé de l'Université Catholique de Louvain, ont réalisé en collaboration avec l'équipe du professeur Jean-Michel Dubernard du CHU de Lyon la première greffe partielle du visage au monde (greffe du triangle formé par le nez et la bouche) sur une femme de 38 ans, Isabelle Dinoire. Cette opération eut lieu entre le dimanche 27 et le lundi 28 novembre au CHU d'Amiens.

    Cette patiente avait perdu une partie de son visage, dévoré par le labrador retriever de sa fille, durant un coma causé par la prise de somnifères. Cette opération a reçu un avis favorable de la commission d'éthique 



     
  • Mme Lagarde connaît-elle quelque chose à l'Economie?

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    Christine Lagarde en plein bla-bla... 

    LA NOUVELLE était attendue mais fait mal quand même. L'Insee révise nettement à la baisse sa prévision de croissance 2007 pour la France dans sa note de conjoncture publiée aujourd'hui. Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques, la création de richesse dans l'Hexagone devrait se limiter à 1,8 % cette année. En juin, l'Insee tablait encore sur 2,1 %. Cette prévision pessimiste est en phase avec celles formulées ces dernières semaines par l'OCDE et la Commission européenne, qui escomptent respectivement 1,8 % et 1,9 % de croissance du produit intérieur brut (PIB) français en 2007.

    A vrai dire, les derniers à penser que la création de richesse pourrait se situer au-dessus de 2 % en fin d'année sont... les membres du gouvernement. La ministre de l'Economie avait pronostiqué 2 % de croissance mardi.

    Les prévisions de Christine Lagarde, au fils des mois écoulés, laissent songeurs de nombreux experts. En juillet, elle avait évoqué une fourchette comprise entre 2,25 % à 2,75 % puis en août elle ne parlait plus que de 2,25 % à 2,5 %. Et en septembre, sa boule de cristal donnait 2,25 %.

    On est en droit de se demander si elle sait de quoi elle parle...


    La dégringolade pourrait-elle se poursuivre ? L'Insee ne l'exclut pas, en insistant sur le fait que son ultime prévision est fondée sur l'hypothèse d'un impact modéré de la crise financière internationale sur l'économie française durant le quatrième trimestre.


    Dans le détail, l'Insee prévoit un « net rebond » de la croissance au troisième trimestre (+ 0,7 %) après un deuxième trimestre décevant durant lequel le PIB n'avait progressé que de 0,3 %. Au dernier trimestre, la croissance devrait revenir à un rythme de croisière : 0,5 %.

    Au milieu de ces sombres perspectives, l'Insee pointe quand même une bonne nouvelle : au second semestre, la croissance française serait « identique à celle de ses partenaires de la zone euro ». Selon les économistes de l'institut, ceci s'explique par une « demande intérieure dynamique ». La consommation des ménages est le moteur de la création de richesse en France. Elle devrait gagner 0,9 % au troisième trimestre et 0,7 % au dernier trimestre, pour une augmentation de 2,1 % sur l'ensemble de l'année. Pour le gouvernement, qui table sur 2,25 % de croissance du PIB en 2008, voilà au moins une branche à laquelle se rattraper.

     

  • L'affaire EADS tourne au séisme d'Etat

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    Quatre dirigeants d'EADS et Thierry Breton

    Dans un rapport d'étape, le gendarme de la Bourse soupçonne les actionnaires privés (Lagardère et DaimlerChrysler) et les cadres dirigeants d'EADS, la maison mère d'Airbus, d'un vaste délit d'initiés. Le dossier a été transmis à la justice.

    L'Autorité des marchés financiers n'y est pas allée de main morte ! Si les soupçons contenus dans le prérapport, révélé hier par « le Figaro », et transmis à la justice, étaient confirmés, l'affaire EADS pourrait tourner au scandale. Seraient en effet éclaboussées des personnalités telles Arnaud Lagardère, un des actionnaires du groupe d'aéronautique et de défense, et ami personnel de Nicolas Sarkozy, ou encore Noël Forgeard, à l'époque à la tête d'EADS, et proche de Jacques Chirac. A leurs côtés, quelque 1 200 cadres supérieurs ainsi que DaimlerChrysler, un des actionnaires allemands.

    Ce qu'on leur reprocherait : avoir détenu des informations privilégiées sur les déboires probables de l'A-380 et vendu une partie de leurs titres avant qu'ils ne dévissent en Bourse. Juridiquement : avoir commis un délit d'initiés et empoché 90 M€ de plus-values. Un véritable séisme. Une allégation d'autant plus lourde qu'entre-temps, les salariés ont fait les frais des mésaventures industrielles et financières de l'avion phare d'EADS avec la mise en oeuvre d'un plan drastique de réduction des coûts.

     (Le Parisien)

  • Un an avec sursis pour Marcel

    Créteil (Val-de-Marne)

    Les jurés de la cour d'assises du Val-de-Marne ont condamné hier Marcel, 86 ans, à une peine « symbolique » d'un an de prison avec sursis, comme l'avait requis l'avocat général. L'octogénaire avait étranglé, en janvier 2003, son épouse Renée, malade d'Alzheimer. Un verdict encore plus clément que celui de deux ans de prison avec sursis prononcé, ce même mois de janvier 2003, par la cour d'assises du Vaucluse, à l'encontre d'un homme de 70 ans, qui, dans des conditions similaires, avait mis fin au calvaire de sa femme atteinte elle aussi d'Alzheimer.

    Une indulgence qui s'explique peut-être par la connaissance que l'on a aujourd'hui, des souffrances engendrées par cette terrible maladie.


    Hier, au terme d'un réquisitoire empreint d'humanité, l'avocat général Jean-Paul Content expliquait aux jurés que « condamnation ne signifie pas obligatoirement incarcération » mais « si vous ne condamniez pas, vous reconnaîtriez qu'il a eu raison de tuer ». Et de revenir sur l'enchaînement implacable des événements qui ont conduit au drame. La maladie qui emporte, loin de Marcel, la femme qu'il aime, la volonté d'essayer de s'en sortir seul, l'attitude des médecins qui ne répondent pas aux attentes de la famille quant au placement de Renée, enfin l'épuisement et la dépression qui s'insinuent chez l'époux sans qu'il accepte de les voir. Et parallèlement, la dégradation de Renée qui fait peu à peu disparaître la femme aimante et attentionnée au profit de la malade exigeante et agressive. Ce qui engendre chez Marcel une grande détresse.

    « Tous les témoins parlent de délivrance »

    « Cette souffrance est toujours actuelle, constate l'avocat général, et elle est encore accentuée par le poids de la culpabilité et de la faute. Vous avez dû faire face à une terrible maladie, pour laquelle chaque jour qui passe pour le malade est pire que celui qui le précède et qui entraîne chez les proches un sentiment d'impuissance devant cette dégradation irréversible. » Ce matin du 9 janvier 2003, quand Marcel serre ses mains autour du cou de sa femme, c'est un homme « au bout du rouleau », submergé par sa « colère contre le corps médical » qui les a laissé seuls, sa femme et lui. Dans une situation d'abandon. *

    Pour Me Norbert Goutmann, c'est « un dossier miroir » dans lequel « on ne peut s'empêcher de faire le transfert de notre propre fin de vie ». Comme il le leur explique, deux hypothèses s'ouvrent aux jurés : soit il était épuisé et il a tué Renée pour son confort, soit il voulait la soulager d'une déchéance inéluctable. Le défenseur de Marcel en est convaincu : « C'est probablement l'addition des deux, mais son mobile à lui, c'était de la soulager » et d'insister sur le fait que « tous les témoins parlent de délivrance ».

    Evoquant l'affaire Vincent Humbert, Me Goutmann rappelle le non-lieu de la mère qui avait mis fin au calvaire de son fils et fait le parallèle avec l'histoire de Marcel avant de solliciter l'acquittement pur et simple. « Il a agi sous la contrainte. La contrainte, c'était la maladie. » Avant de conclure sur les paroles de Jacques Brel : « Celui des deux qui reste se retrouve en enfer. »

    * Il faut savoir les prix pratiqués par les maisons de retraite médicalisées, spécialisées dans l'accueil des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer: prix moyen mensuel de la pension: environ 3.000 euros, jamais moins en 2007. L'Aide (APA) est plafonnée à 200 euros. Aucun remboursement par la Sécurité sociale (sauf médicaments) comme on peut le croire à tort. Les hôpitaux publics n'accueillent pas ce genre de malades et les abandonnent à leur famille.

    C'est bien l'Etat le premier coupable. Que fait Mme Roselyne Bachelot, ministre de la santé? Connaît-elle seulement les prix pratiqués par les maisons de retraite médicalisées?

  • CULTURE Le cinéaste Eric Rohmer poursuivi pour diffamation

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    Eric Rohmer, né le 4 avril 1920
    Le conseil général de la Loire a assigné mercredi en référé pour diffamation le cinéaste Eric Rohmer et la Sarl Rezo Films, distributrice du film "Les amours d'Astrée et de Céladon", a-t-on appris de source judiciaire.

    L'assignation sera examinée le 8 octobre par le tribunal de grande instance de Montbrison (Loire), précise-t-on de même source.

    Le 28 septembre, le tribunal avait débouté le conseil général de ses assignations en référé pour "dénigrement" les sociétés Rezo Productions et Rezo Films, respectivement productrice et distributrice du dernier film d'Eric Rohmer.

    Dans ses attendus, la présidente du tribunal, Nathalie Riomet, expliquait que "les passages dont le caractère erroné et péjoratif est allégué relèvent des seules dispositions de la loi du 29 juillet 1881", relative à la diffamation par voie de presse, qui obéit à un régime procédural spécifique et impératif, lequel n'a en l'espèce pas été respecté.

    Le tribunal avait auparavant entendu les arguments du président du Conseil général de la Loire, Pascal Clément, ancien garde des Sceaux, représenté par Me Christian Bernard, demandant la suppression d'un "avertissement" au contenu "erroné", qui précède le début du film.

    Le passage incriminé est le suivant: "Malheureusement, nous n'avons pas pu situer cette histoire dans la région où l'avait placé l'auteur; la plaine du Forez étant maintenant défigurée par l'urbanisation, l'élargissement des routes, le rétrécissement des rivières, la plantation de résineux. Nous avons dû choisir ailleurs en France, comme cadre de cette histoire, des paysages ayant conservé l'essentiel de leur poésie sauvage et de leur charme bucolique".

    Le film, sorti en salle le 5 septembre 2007 et qui faisait partie de la sélection officielle du dernier Festival de Venise, est inspiré du roman pastoral en quatre parties, édité de 1607 à 1627, se déroulant dans la plaine du Forez, près de la Bâtie d'Urfé, château familial de l'auteur situé sur les bords du Lignon.

  • Conseil de l'Europe: plus de "profilage racial"policier!

    Le Conseil de l'Europe recommande jeudi à ses 47 Etats membres d'interdire clairement le profilage racial policier, une pratique qui se répand de plus en plus en Europe sous couvert de lutte contre le terrorisme. La Commission contre le racisme et l'intolérance (Ecri) de l'organisation a ainsi présenté à Paris une "Recommandation" pour aider les gouvernements à réglementer ou à légiférer "afin d'interdire clairement le profilage racial dans la loi". Le profilage racial, c'est, selon Isil Gachet, secrétaire exécutive de l'Ecri, "l'utilisation par les polices, sans raison légitime ou justification objective, de motifs tels que la race, la couleur, la langue, la nationalité dans les activités de contrôle, de surveillance ou d'investigation".

     "Nos experts ont constaté une tendance générale au profilage racial qui nous a conduit à élaborer ce document juridique", explique-t-elle en se référant aux exemples alarmants contenus dans les rapports périodiques de l'Ecri sur la police et les lieux de privation de liberté dans les Etats. Si les problèmes de discrimination raciale dans les activités de police ne datent pas d'aujourd'hui, le phénomène a pris de l'ampleur après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, souligne-t-elle. Elle a ainsi cité le rapport d'une ONG sur le profilage dans le métro de Moscou à l'égard notamment de Tchétchènes. "Il y a eu une approche ethnique dans la lutte contre terrorisme, des tabous sont tombés et ont fait reculer les droits de l'homme", résume Mme Gachet. Elle affirme que l'efficacité du profilage n'est pas prouvée mais qu'il a "des répercussions lourdes sur les minorités ainsi stigmatisées et qui n'ont plus confiance en la police".

     Une réflexion a été entamée, notamment en France, par des policiers et syndicats de policiers, indique cependant l'Ecri qui "ne veut absolument pas stigmatiser" les policiers. La recommandation introduit la notion de "soupçon raisonnable" selon laquelle "les activités de contrôle, de surveillance ou d'investigation ne peuvent être exercées que sur la base d'une suspicion fondée sur des critères objectifs". Elle suggère la mise en place d'un organe "à la fois indépendant de la police et du parquet" pour enquêter sur les allégations de discrimination raciale et de comportements abusifs "à motivation raciste" de la police. Elle prône plus largement un suivi régulier des incidents racistes et de leur traitement par la police, comme cela est déjà le cas au Royaume Uni. Les recommandations de l'Ecri n'ont toutefois aucune valeur contraignante pour les Etats membres... (Le Monde -4/10/07)

    "Tous blonds aux yeux bleus": avec une bonne décoloration de l'Oréal et des lentilles de contact colorées, il n'y aura plus de problème!

  • 350.000 euros saisis en liquide dans le coffre de l'UIMM !

    Trois perquisitions ont été menées hier dans le cadre de l'enquête sur l'Union des industries et métiers de la métallurgie. L'administratrice de cette fédération a reconnu avoir fait des retraits en liquide qui auraient financé des syndicats.

    LES ENQUETEURS de la brigade financière ont procédé, hier, à trois perquisitions : l'une au siège de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) ; une autre au domicile de Denis Gautier-Sauvagnac, président de l'UIMM, surnommé DGS ; la dernière chez son administratrice, Dominique Renaud. Ces opérations interviennent dans le cadre d'une enquête préliminaire récemment ouverte par le parquet de Paris pour « abus de confiance ». Un ordinateur aurait été placé sous scellés, ainsi que des documents comptables qui restent à analyser.

    Présente lors de la perquisition, Dominique Renaud s'est livrée à quelques confidences auprès des enquêteurs. Elle a confirmé avoir retiré du compte de l'UIMM, à la demande de son patron, d'importantes sommes en liquide. Elle assure qu'elle les plaçait ensuite dans un coffre (où on a trouvé 350.000 euros en liquide!), au siège de la fédération patronale. Reste à savoir qui en était le destinataire. La brigade financière en charge de cette enquête devrait entendre un certain nombre de protagonistes de cette affaire ces prochains jours.

    Qui bénéficiait de ces retraits ? Un million d'euros en 2006, 700 000 € en 2005, 600 000 € en 2004... Selon Tracfin, la cellule antiblanchiment de Bercy, une vingtaine de retraits auraient été réalisés entre 2000 et avril 2007 à l'aide de chèques, cosignés par Gautier-Sauvagnac et son administratrice, pour un total d'environ 5,6 millions d'euros. Pour leur propre compte ? « Quelques centaines de milliers d'euros ont peut-être été distribués à des collaborateurs méritants sur le modèle des fonds secrets ministériels, estime une source proche de l'enquête. Mais l'essentiel servait à la pacification sociale. »

    Quels syndicats auraient pu, prioritairement, bénéficier de ces mannes ? « Tous », croit savoir cette même source. Les intéressés, eux, démentent. Une chose est sûre : contrairement à ce qu'a prétendu Gautier-Sauvagnac, cet argent n'était pas destiné aux « oeuvres sociales » de l'UIMM.

    D'où provenait l'argent du compte BNP de l'UIMM ? Les enquêteurs se demandent si les cotisations de ses adhérents constituaient l'unique source de revenus de l'UIMM. De nombreux virements, provenant d'autres établissements financiers, semblent avoir alimenté ce compte. L'origine de ces fonds n'est pas clairement déterminée. Plusieurs opérations financières complexes ont été réalisées ces dernières années. Pour en avoir le coeur net, les enquêteurs s'apprêtent à éplucher les comptes des 93 chambres syndicales qui composent la puissante fédération patronale.

    Une autre enquête Tracfin ? Les investigations de Tracfin s'arrêtent à avril dernier. D'autres décaissements ont pu être effectués depuis. Si c'est le cas, ils devraient faire l'objet d'un nouveau signalement Tracfin et, par conséquent, de nouvelles investigations. L'enquête préliminaire, placée sous la seule maîtrise du parquet, devrait donner lieu « d'ici à quelques semaines au plus tard », à l'ouverture d'une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction. Sans attendre, le parquet peut décider de placer en garde à vue les protagonistes de l'affaire. Notamment l'administratrice et Denis Gautier-Sauvagnac, qui s'y attendent « à tout moment », selon des sources proches du dossier. Sans doute DGS tentera-t-il de minimiser son rôle en affirmant qu'il n'a fait que perpétuer un système déjà en place. « Cela fait cinquante ans, au moins, que l'UIMM sert de pompe à finances aux syndicats », avance sous le sceau de l'anonymat un syndicaliste.

    (Sources: LE MONDE et Le Parisien)

  • L'amendement Mariani : quelle farce!

    Le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi une version largement expurgée de l'amendement Mariani controversé autorisant le recours aux tests ADN pour les candidats "au regroupement familial", lors de l'examen du projet de loi sur la maîtrise de l'immigration.

    En commission, cet amendement, introduit dans le texte par les députés sous la forme d'un article 5 bis pour palier l'absence dans un certain nombre de pays d'un service de l'état civil fiable, et qui a provoqué une levée de bouclier, avait été supprimé.

    Le texte voté à l'initiative du président de la commission des Lois, Jean-Jacques Hyest, prévoit, pour éviter qu'un chef de famille ne découvre à cette occasion qu'il n'est pas le père biologique de son enfant, que le test recherche seulement "une filiation déclarée avec la mère".

    En outre, il encadre le processus, en obligeant les agents diplomatiques ou consulaires à saisir le tribunal de grande instance de Nantes, "pour qu'il statue  sur la nécessité de faire procéder à une telle identification", de façon à mettre la procédure en conformité avec le droit commun.

    Le gouvernement, qui a prévu d'inscrire ce dispositif dans un cadre expérimental d'une durée maximum de 18 mois, a fait adopter un sous-amendement précisant que ces analyses génétiques sont réalisées, à la demande du candidat au regroupement familial, "aux frais de l'Etat".

    Une douzaine de sénateurs d'autres groupes ont voté avec la gauche contre cet article, qui a été adopté par 176 voix (l'UMP représente 159 voix, y compris celle du président de séance qui, traditionnellement ne participe pas au vote), contre 138 (PS, PSF et radicaux de gauche en représentent 125). Il y a eu neuf abstentions.

    Bernard Frimat (PS) a estimé que le dispositif voté par le Sénat, "même meilleur" que celui qu'avaient adopté les députés, restait "détestable". Son collègue Pierre-Yves Collombat a dénoncé "une disposition parfaitement inapplicable", "une usine à gaz", qui "permet au gouvernement de sauver la face".

    Eliane Assassi (PCF) a résumé l'ensemble du projet de loi à "une déclaration de guerre faite aux étrangers qui sont régulièrement installés sur notre territoire et qui veulent faire venir leur famille en France".

    Le président du groupe UDF Michel Mercier a jugé que l'amendement sénatorial permettait de faire en sorte que les familles d'immigrés soient "soumises au mêmes lois que les familles françaises", puisque le code civil prévoit la possibilité pour un juge d'ordonner une analyse génétique "afin d'établir un lien de filiation".

  • Statue du guerrier mourant

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    Le guerrier mourant - statue romaine du 3ème siècle avant notre ère
    ( Merci à Pharamond pour le lien)