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GAELLE MANN - Page 1878

  • Après l'huile frelatée, les fromages pourris recyclés!

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    11 000 tonnes de fromage avarié ou périmé ont été utilisées ces dernières années pour l'élaboration de mozzarella, gorgonzola, ricotta, feta et d'autres fromages fondus vendus dans toute l'Europe. Le rapport des enquêteurs cite notamment la marque Galbani.

    11 000 tonnes de fromage avarié ou périmé dont se débarrassaient des sociétés laitières italiennes mais aussi européennes ont été "recyclées" pour ensuite être intégrées à des nouveaux produits fromagers, selon une enquête publiée par La Repubblica vendredi.

    Au lieu de détruire leurs produits périmés ou avariés, une quarantaine de grandes entreprises -italiennes mais aussi britanniques, allemandes et autrichiennes- s'en débarrassaient auprès de quatre sociétés, trois basées en Italie et une en Allemagne, gérées par un "homme d'affaires" sicilien.

     Les fromages pourris -certains contenant des vers, des crottes de souris ou même des résidus du plastique les ayant emballés et l'encre des étiquettes- étaient "recyclés" en étant mélangés à des produits fromagers "frais", une base ensuite utilisée dans la fabrication de mozzarella, gorgonzola et d'autres fromages fondus vendus dans toute l'Europe.

    Certaines des entreprises qui cédaient leurs produits non consommables rachetaient également la pâte recyclée, La Repubblica indiquant que le rapport des enquêteurs cite notamment la marque Galbani, principal exportateur italien de fromage dans le monde: "ils étaient les principaux fournisseurs. Et aussi des clients".

    Un total de 11 000 tonnes de fromages ont ainsi été "retravaillées" au cours de ces deux dernières années et les quatre entreprises de recyclage auraient réalisé un chiffre d'affaires de quelque 10 millions d'euros.

    La vente des nouveaux produits confectionnés à partir des anciens auraient au total rapporté des centaines de millions d'euros, selon La Repubblica.

    L'enquête des policiers spécialisés a duré deux années et trois personnes ont été arrêtées, tandis qu'une dizaine de personnes sont au total visées par les enquêtes.

    "L'altération et la contrefaçon de substances alimentaires laitières et fromagères les ont rendues dangereuses pour la santé publique", écrit Francesco Messina, le juge en charge de l'affaire.

     

    Dans un communiqué diffusé à Paris par son propriétaire le géant laitier français Lactalis, "la société Galbani tient à préciser qu'elle est complètement étrangère aux faits contestés".

    Elle reconnaît toutefois qu'elle a eu "dans le passé des relations avec cette affaire".

    L'Express - 08.07.08

  • 3 VIDEOS Sauvetage en Colombie- Liens de la Colombie avec Israël

    http://www.dailymotion.com/video/x61jhn_loperation-echec-mat-liberation-din_news

    http://www.dailymotion.com/video/x61rau_liberation-dingrid-betancourtsousti_news

    http://www.dailymotion.com/video/x610xn_betancourt-israel-et-la-colombie_news

     

     

  • Un Plan B pour les glandeurs des banlieues

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    Fodé Sylla
    Pendant que les vieux de France touchent des retraites misérables, font les poubelles des hypers pour manger, ou meurent oubliés de tous dans les hôpitaux, on prépare un Plan B pour les jeunes des banlieues...

    Quelques semaines après le gouvernement, le Conseil économique et social dévoile ce matin ses propositions en faveur des banlieues , que nous vous présentons en avant-première. Idée-force, rendre les jeunes plus mobiles.

    Au Conseil économique et social (CES), certains affirment que c'est  "le plan B pour sauver les banlieues", le « plan A », celui de Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la Ville, n'ayant pas encore fait ses preuves. L'institution indépendante, chargée de conseiller les pouvoirs publics, présente aujourd'hui un rapport sur l'emploi des jeunes des quartiers populaires. Six mois de travail exposés par l'un de ses membres, Fodé Sylla, Monsieur Diversité chez le géant du nucléaire Areva, et ex-président de SOS Racisme.

    Parmi ses propositions, que nous vous révélons en exclusivité, beaucoup visent à sortir de leurs cités ces milliers de jeunes qui finissent par se replier sur les dalles faute d'être accueillis ailleurs.

    Des parrains pour les jeunes sans relations. Selon le CES, la difficulté des jeunes des quartiers à décrocher un emploi est en partie liée « à leur absence de réseaux relationnels dans le milieu de l'entreprise ». Il voit dans le parrainage une « réponse pertinente » à ce manque de relations, voire de pistons. Une méthode déjà pratiquée par quelques associations qui permettent aux jeunes d'être épaulés dans leurs démarches par un cadre supérieur détenteur d'un bon carnet d'adresses.

    Des incitations fiscales pour toutes les entreprises. Aujourd'hui, une firme qui s'installe dans la zone franche urbaine (ZFU) d'une banlieue bénéficie d'exonérations fiscales, à condition que son personnel vienne en partie des tours voisines. Pour que les sociétés des beaux quartiers embauchent, elles aussi, davantage de forces vives de Corbeil-Essonnes ou de Mantes-la-Jolie, le CES préconise un système de « ZFU inversée » : toute entreprise, quel que soit son lieu d'implantation mais qui emploie un ou plusieurs salariés en provenance de cités, aurait droit à des réductions d'impôts.

    Une formation gratuite au permis de conduire. Elle reste « peu accessible aux jeunes des quartiers populaires, en raison de son coût élevé », relève le rapport. Le Conseil économique et social envisage que « toute ou partie de la formation soit effectuée au cours de la dernière année de lycée ou avant l'âge de la majorité » et qu'elle soit gratuite pour la jeunesse des quartiers populaires.

    Pas de photo sur les CV. Pour le CES, il serait « judicieux de faire évoluer le modèle type de recrutement », qui repose actuellement sur le duo lettre de motivation et CV. Parmi les bonnes pratiques à développer, il salue celle de la banque HSBC, qui ne demande plus de photos aux postulants « afin de favoriser l'égalité de traitement des candidatures ». En revanche, il n'est pas favorable au CV anonyme.

    Créer un label diversité. Le CES milite pour la création d'un « label diversité », dont les critères et l'attribution aux entreprises seraient définis par l'Etat. Il permettrait aux entreprises concernées « de communiquer sur leur action avec un outil reconnu par tous ».

    Inscrire dans la loi les discriminations liées à l'adresse. Dans la loi, le lieu de résidence n'apparaît pas comme un critère de discrimination, contrairement aux origines. « Pour éviter qu'un CV ne soit écarté du seul fait de l'adresse du candidat habitant dans un quartier stigmatisé », le CES veut inclure dans la législation ce motif de rejet. Il souhaite aussi que les entreprises ayant fait l'objet d'une condamnation pour discrimination ne puissent plus prendre part aux appels d'offres des marchés publics « pendant un certain délai ».

    (Le Parisien - 07.07.08)

    Pas de photo sur les CV... mais le nom et prénom significatif des origines du postulant? Il faudrait envisager des changements d'identité, voire des pseudonymes...

    Les entreprises doivent rester libres de leurs choix

  • Les mystères de l'opération Jaque...

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    Extrait vidéo - 2 juillet

    Une rançon a-t-elle été versée ? La libération des otages a-t-elle été mise en scène ? Trois jours après le dénouement, la polémique continue malgré les démentis colombiens. Pendant ce temps, Ingrid Betancourt peut enfin se reposer.

    «LES médecins m'ont comblée de bonnes nouvelles. J'avais pendant toutes ces années une série d'inquiétudes. Là, bonheur total » : Ingrid Betancourt, hier soir sur France 3, a assuré que ses examens médicaux étaient satisfaisants.

    L'ex-otage a passé plusieurs heures hier à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, afin d'y subir un check-up approfondi, en particulier des bilans sanguins. Si Ingrid, âgée de 46 ans, paraît en pleine forme depuis sa libération mercredi, affiche un sourire radieux et fait preuve d'une intense activité, il ne faut pas oublier qu'elle vient de passer six ans et quatre mois aux mains de la guérilla des Farc, en pleine jungle amazonienne.

    Personne n'a oublié les photos, rendues publiques en novembre, de l'otage émaciée et visiblement à bout de forces, qui avaient fait craindre le pire. En début d'année, des informations très alarmantes avaient circulé sur son état de santé et des maladies graves, comme une hépatite B, une amibiase et une leishmaniose avaient été évoquées, rumeurs qui avaient entraîné l'envoi par la France, début avril, d'un avion médicalisé en Colombie.

    Le contraste est aujourd'hui saisissant. A mettre au compte de l'euphorie qui caractérise bien l'état des ex-otages dans les heures et les jours qui suivent leur libération ? Car il n'y a pas que les séquelles physiques à redouter, de possibles traumatismes psychologiques dus à des années de traitements humiliants sont également à craindre.

     Reste à élucider les conditions exactes de la libération de la Franco-Colombienne. Hier soir, le ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos, a révélé que l'opération Jaque (qui signifie Echec et Mat) avait été avancée de dix jours par crainte de fuites. En réponse aux accusations de versement d'une rançon de 20 millions de dollars et de mise en scène, évoquées très précisément par la Radio suisse romande, Bogota dément formellement et riposte en diffusant des extraits d'une vidéo réalisée par un membre des commandos spéciaux de l'armée colombienne lors de l'opération. Les images correspondent exactement - trop peut-être - à la version officielle. On y voit les « humanitaires » arriver, un bref échange avec César, le commandant en charge des otages. Les captifs, dont Ingrid, sont menottés et entraînés vers l'hélicoptère. Bousculade dans l'appareil, explosion de joie des prisonniers. Ingrid laisse couler ses premières larmes...

    Le quotidien suisse « le Temps » affirme dans son édition d'hier que César, comme son second, Enrique, ont trahi. Et que Doris Adriana, la compagne du « commandante », arrêtée en février et emprisonnée dans une prison de Bogotá, aurait été la cheville ouvrière du retournement des deux guérilleros. Autres indices : Juan Carlos Lecompte, l'époux actuel d'Ingrid, s'attendait, depuis quelques semaines, à une « bonne nouvelle » rapide. Par ailleurs, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, ancienne médiatrice entre la guérilla et le président vénézuélien Hugo Chávez, affirme tranquillement et publiquement qu'il s'agit d'une « opération de remise d'otages pour laquelle une rançon a été versée ».

    Le Parisien- 07.07.08

  • Ingrid pense aux otages restés dans la jungle

    Bétancourt avec de Villepin resto.jpg
    Ingrid Betancourt et son ami Dominique de Villepin

    Rassurée sur son état de santé par les médecins à Paris, l'ex-otage Ingrid Betancourt a tenté dimanche de prendre un peu de temps pour elle, avec ses amis et sa famille, mais elle a du mal à s'extraire du tourbillon médiatique déclenché par sa libération.

     Désireuse de se "déconnecter un petit peu", la Franco-Colombienne a déjeuné dans un restaurant parisien avec l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, son ami et ancien professeur à Sciences-Po Paris.

    Ce dernier, qu'elle avait remercié après sa libération mercredi, n'avait participé à aucune réception officielle en l'honneur de l'ex-otage depuis son arrivée à Paris vendredi.

    "Cette joie, si je voulais la partager avec quelqu'un, c'est évidemment avec lui", a déclaré Ingrid Betancourt, avant d'aller prier dans l'église Saint-Sulpice, non loin du restaurant.

    Elle désirait assister à une messe au Sacré-Coeur de Montmartre, mais elle a dû y renoncer et rentrer, épuisée, à l'hôtel Raphaël où elle a encore répondu aux sollicitations de plusieurs médias.

    Mais dans la soirée elle s'est finalement rendue au Sacré-Coeur avec ses enfants, Mélanie et Lorenzo. Entrés par l'arrière de la basilique, ils ont discrétement visité le déambulatoire pendant la fin de la messe et sont restés environ une heure avant de ressortir, entourés d'une forte présence policière.

    Dans la matinée, Ingrid Betancourt avait tenu à s'adresser aux otages toujours détenus par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) dans la jungle.

    Elle s'exprimait en direct sur radio Caracol, dans l'émission que les otages peuvent entendre de minuit à cinq heures du matin et grâce à laquelle elle a pu recevoir quotidiennement, durant six ans et quatre mois de captivité, des messages de sa mère.

    Ingrid Betancourt affirme désormais vouloir passer plus de temps "toute seule" avec ses enfants, Mélanie, 22 ans, et Lorenzo, 19 ans. "On a soif d'être ensemble pour avoir des heures devant nous, à nous raconter plein de choses", a-t-elle déclaré.

    Déclarations publiques, multiples interviews, réceptions officielles: depuis qu'elle a quitté la jungle grâce à une opération de l'armée colombienne, l'ex-otage ne cesse de raconter sa détention, sa joie face à la liberté retrouvée, et de remercier ceux qui l'ont soutenue.

    "Je voulais dire aux Français combien je les aime, pouvoir physiquement être là avec eux. J'en avais besoin, tout autant que de repos", a-t-elle confié.

    Les médecins, qui l'ont examinée samedi à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, lui ont fortement recommandé de se reposer. Pour le reste, ils "m'ont comblée de bonnes nouvelles", a assuré Ingrid Betancourt.

    Mais l'emploi du temps d'Ingrid Betancourt, qui pense "rentrer en Colombie dans quelques jours", devrait rester chargé. Elle pourrait être reçue rapidement à l'Assemblée nationale. Elle a également émis le souhait de se rendre la semaine prochaine au Vatican et d'aller au site marial de Lourdes.

    L'ex-otage a aussi été conviée par le président Nicolas Sarközy à assister au défilé du 14 juillet. Elle devrait être décorée ce jour-là de la Légion d'Honneur.

    A plus long terme, Ingrid Betancourt assure vouloir en priorité "lutter pour faire libérer les otages en Colombie et dans le reste du monde".

    Enfin, la chaîne de télévision colombienne a annoncé dimanche qu'un réalisateur colombien, Simon Brand, allait tourner un film sur l' opération militaire qui a permis la libération de la Franco-Colombienne et de 14 autres otages. De son côté, Mme Betancourt pense écrire une pièce de théâtre sur ses six ans de captivité. (AFP.07.07.08)

    Ingrid Betancourt loge dans une suite à l'hôtel Raphael, un des plus beaux palaces de Paris, 17 avenue Kléber dans le 16ème arrdt. Au 7ème étage, son restaurant panoromique en terrasse, Les Jardins Plein Ciel, offre une vue admirable sur la capitale.

     

  • Crime de junkies?

    Petit à petit, l'unité de quarante policiers de Scotland Yard mobilisée sur cette enquête parvient à reconstruire ce qui s'est passé dimanche dernier au soir dans le petit studio qu'occupait Laurent Bonomo à Sterling Gardens, près de New Cross.

    « Pour nous, il ne fait aucun doute que le ou l'un des meurtriers est l'homme qui avait cambriolé l'appartement de M. Bonomo une semaine auparavant », confie une source policière. Lundi 23 juin, soit six jours seulement avant que les deux Français ont été massacrés, un homme avait en effet pénétré par la fenêtre entre 5 heures et 6 heures du matin, pendant que l'étudiant de 23 ans prenait sa douche, et avait volé un ordinateur portable et probablement une paire de clés, ce qui expliquerait pourquoi il n'y a pas eu d'effraction le soir des meurtres.

    « Il y a aux alentours des quartiers difficiles et du trafic de drogue »


    Scotland Yard a confirmé que la thèse du cambriolage était la plus sérieuse piste. Le fait que les deux jeux Sony PSP neufs que possédaient les deux Français, ainsi que leurs téléphones portables et leurs cartes bancaires aient disparu confirme que le ou les meurtriers venaient avant tout pour dépouiller le locataire. Il est aussi clair désormais que les deux hommes, ligotés sur des chaises, ont été torturés pour révéler les codes de leurs cartes de crédit qui, selon plusieurs sources, auraient été utilisés pour retirer de l'argent liquide dans les jours qui ont suivi.

    Grâce au travail de la police scientifique dans l'appartement incendié par les meurtriers pour effacer d'éventuelles traces, les policiers possèdent également plus de détails sur les homicides : les deux hommes ont été bâillonnés, torturés et poignardés au torse, au cou et à la tête, 196 fois pour Laurent Bonomo, dont 80 fois après son décès, et 51 fois pour Gabriel Ferez. La police n'exclut pas d'ailleurs que ce massacre ait été perpétré par un ou deux junkies en manque de drogue qui se serai(en)t acharné(s) sur les victimes.

    Laurent Bonomo et son ami Gabriel étaient venus à Londres pour trois mois dans le cadre de leurs études d'ingénieurs en biochimie. Le studio loué par Laurent Bonomo près de New Cross, dans le sud de Londres, est situé dans une impasse plutôt paisible. Mais depuis plusieurs semaines, les habitants du quartier avaient constaté des actes violents inhabituels. L'une des voisines, qui par peur de représailles préfère rester anonyme, a elle aussi été cambriolée récemment : « Je ne suis d'ailleurs pas la seule dans ce cas. On ne se sent plus tranquille ici. Il y a aux alentours des quartiers difficiles et du trafic de drogue », explique-t-elle, décrivant Laurent comme « un jeune homme charmant et bien élevé ».

    Une semaine après la découverte du drame, les familles des deux jeunes gens restent en état de choc. « Nous sommes complètement dévastés. Gabriel est, était le plus intelligent, le plus affectueux, le plus merveilleux fils dont on puisse rêver. Et maintenant, tout est fini », a déclaré Olivier Ferez, le père de Gabriel, hier dans le « Daily Mail » après être venu à Londres identifier le corps de son fils.

    Le Parisien 6 juillet 2008 

  • LONDRES: portrait-robot de l'homme "blanc"

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    Scotland Yard a diffusé dimanche après-midi le portrait-robot d'un homme qui aurait été aperçu par plusieurs témoins prenant la fuite au moment d'une explosion dans un appartement où deux étudiants français ont été tués la semaine dernière.

    Les témoins ont décrit cet homme comme ayant «la peau blanche, entre 30 et 40 ans, plutôt mince et portant une casquette de base-ball de couleur claire avec un haut sombre, un jean bleu et des chaussures de sport blanches», a précisé la police dans un communiqué.

    D'autre part, l'homme de 21 ans arrêté samedi dans le cadre de l'enquête, a été libéré.

    Il s'agissait de la première interpellation depuis le meurtre le 29 juin des deux étudiants français de 23 ans, Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, qui ont été ligotés, bâillonnés et poignardés à plusieurs centaines de reprises au total avant que le studio, situé au rez-de-chaussée, où ils se trouvaient ne soit incendié.

    Scotland Yard a lancé depuis jeudi plusieurs appels à témoins pour tenter de retrouver cet homme que des témoins ont dit avoir vu partir en courant juste avant l'explosion, puis l'incendie du studio où ont été retrouvés le 29 juin les corps sans vie de deux étudiants français de 23 ans.

    (Le Parisien 6 juillet 2008)

    La rédaction de l'article est imprécise: l'homme "blanc"  a-t-il été vu prenant la fuite ou se mettant à courir "au moment de l'explosion" (ce qui serait normal!) ou bien "juste avant"? Ces témoins multi-ethniques selon ce que l'on a dit du quartier "défavorisé" de New Cross ont peut-être simplement vu un homme faisant son jogging! Il portait une casquette de base-ball, un jean et des chaussures de sport blanches: tenue banale mais qui évoque celle d'un joggeur ou d'un passant ordinaire. 

    Quant au visage, ce portrait-robot semble être celui d'un extraterrestre sorti tout droit d'un feuilleton télévisé...

  • L'Italie a commencé à ficher ses nomades

    A côté des empreintes digitales et de la photo, les cases "ethnie" et "religion". Le fichage des habitants des campements nomades voulu par le gouvernement Berlusconi a débuté avec des questions qui rappellent à beaucoup de mauvais souvenirs. Dans une copie du document utilisé par les autorités, remise aux journalistes par la communauté catholique de Sant'Egidio, jeudi 3 juillet, un homme a déclaré être "Rom de Serbie" et "orthodoxe".


    La fiche a été établie à Naples où le recensement a débuté ces jours-ci, comme à Milan. Le 10 juillet, ce sera au tour de Rome. Dans ces trois villes, le gouvernement considère que la présence des Roms crée des troubles. Le 30 mai, leurs préfets respectifs avaient été nommés commissaires à "l'urgence nomade". Dimanche 29 juin, ils ont été convoqués au ministère de l'intérieur pour mettre au point les détails de l'opération.

    Annoncé le 25 juin, le recensement a provoqué un tollé dans le pays, et alerté l'Union européenne ainsi que des organisations internationales comme l'Unicef et Amnesty international. Mercredi 2 juillet, des députés européens ont dénoncé le projet du gouvernement italien, estimant "inconcevable dans un état membre de l'Union européenne qu'un groupe social spécifique soit visé par une mesure de collecte d'empreintes digitales".

    Malgré les polémiques, le ministre de l'intérieur Roberto Maroni, à l'origine du projet, déclare ne pas vouloir "reculer d'un millimètre". Selon ce haut responsable de la Ligue du Nord, mouvement populiste et xénophobe, le recensement est indispensable pour connaître la situation des camps et des nomades qui vivent en Italie, adultes et enfants. Selon lui, "il ne s'agit pas d'un fichage ethnique", mais d'"une garantie supplémentaire pour la protection des droits des occupants des camps nomades". Ceux qui auront le droit de rester en Italie vivront dans des conditions décentes, les autres seront renvoyés chez eux, promet le ministre.

    Contrairement à ce qui avait été annoncé, les empreintes des enfants n'ont pas été relevées. M. Maroni, qui espérait pouvoir appliquer le fichage aux mineurs, a dénoncé l'"hypocrisie" des réactions à ce sujet : selon lui, ceux qui disent vouloir défendre les mineurs ne se préoccupent pas des conditions dans lesquelles ils vivent. Les empreintes, a-t-il défendu, devaient ainsi servir à vérifier s'ils étaient envoyés mendier par leurs parents. Dans ces cas-là, les enfants auraient pu être retirés à leur famille.

    Dimanche 29 juin, la conférence épiscopale italienne avait fait part de sa "forte préoccupation". L'opposition qualifie le fichage de "raciste". Dans les camps, certains lancent : "Pourquoi pas une étoile jaune !", comme du temps du nazisme. Amos Luzzatto, ancien président des communautés juives, a déclaré que cette décision ravivait en lui le souvenir de ce qu'il a vécu lors de la proclamation des lois raciales de 1938 par Mussolini.

    Lundi 7 juillet, une association de gauche va promouvoir un fichage "volontaire" et "de masse" de tous ceux qui veulent protester contre la décision du gouvernement.

    Le Monde 5 juillet 2008

  • KONK

    Konk_173038 Homos droit à l'avortement.JPG

  • Ingrid Betancourt a-t-elle toujours la nationalité française malgré son divorce?

    2. L’acquisition de la nationalité française :

     par déclaration, notamment :

    - à raison du mariage avec un(e) Français(e) :
    Depuis le 26 juillet 2006, les conditions de recevabilité des déclarations de nationalité à raison du mariage (article 21-2 du code civil) sont les suivantes :

    • le mariage doit être valide et non dissous
    • l’acte du mariage célébré à l’étranger doit obligatoirement avoir fait l’objet d’une transcription sur les registres de l’état civil français
    • le déclarant doit être étranger ou apatride au moment du mariage et au jour de la souscription
    • le conjoint du déclarant doit être français à la date du mariage et avoir conservé cette nationalité sans interruption entre la date du mariage et la date de la souscription
    • la déclaration peut être souscrite après un délai de 4 ans à compter de la date du mariage à condition que la communauté de vie tant affective que matérielle n’ait pas cessé entre les époux depuis le mariage.

    Ce délai de communauté de vie est de 5 ans si le postulant n’a pas résidé en France de manière ininterrompue et régulière pendant trois ans à compter du mariage ou si le conjoint français n’a pas été inscrit sur le Registre des Français établis hors de France pendant la communauté de vie à l’étranger. A la date de la déclaration, la communauté de vie tant affective que matérielle ne doit pas avoir été interrompue depuis la date du mariage. Elle ne doit pas être réduite à une simple cohabitation.

        Avant le 26 juillet 2006, que disait le Droit?

  • Le culte Betancourt: censure sur les commentaires

     Lu dans 20minutes.fr:

      "Nous sommes obligés de fermer les commentaires de cet article car certains internautes noient, par leurs remarques d'un extrême mauvais goût, les commentaires pertinents des autres."

    http://www.20minutes.fr/article/240922/France-Le-medecin-a-dit-qu-il-fallait-absolument-qu-elle-se-repose.php

  • Carcassonne: la sécurité sur le FAMAS

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    Avec quelle arme le militaire a-t-il tiré?
    Avec un fusil d'assaut de la manufacture d'armes de Saint-Étienne (Famas). Cette arme d’assaut a commencé à équiper l’armée française en 1979. Il peut contenir 25 à 30 cartouches. Sa portée pratique est de 300 m, distance à laquelle il est en mesure de perforer n'importe quel casque. Sa portée théorique maximale est de 3.200 m. Son mécanisme assure deux modes de tir: coup par coup et rafale (en continu ou limité à trois coups). La cadence de tir, élevée pour un fusil d'assaut, est d'environ 1.000 coups/minute. Ce fusil peut être chargé de cartouches ordinaires, à blanc, traçantes, plastique ou encore d'exercice, voire de grenades.

    Quelle sécurité existe-t-il sur cette arme?

    Normalement, un fusil préparé pour tirer à blanc ne peut pas tirer des balles réelles. «Pour tirer à blanc, le Famas doit être équipé d’un bouchon de tir à blanc, selon Jean-Vincent Brisset, ancien général de Brigade aérienne et directeur de recherche à l’IRIS. Si l’arme est bien conçue, on ne peut pas tirer une balle réelle avec un bouchon de tir à blanc. Si on tire à blanc avec une balle réelle, la balle se coince dans le bouchon. Du coup le canon gonfle, et l’arme s’autodétruit. C’est prévu ainsi. L’arme était peut-être mal conçue… En revanche, on peut enlever soi-même le bouchon de tir à blanc...»
    (Source: 20Minutes - 05.07.08)
    On disait que le sergent s'était trompé de chargeurs! Qu'il avait commis une "erreur humaine"! Or, on le voit ici, si on tire à blanc (bouchon de tir à blanc indispensable), l'arme s'autodétruit!

     La question demeure: que s'est-il réellement passé à Carcassonne?

    N'oublions pas que ce sergent était chef munitionnaire.Son identité n'a toujours pas été révélée. Il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire.



  • Que de conneries!

    La libérationd'Ingrid Betancourt a été soudaine. Cette nouvelle que beaucoup, à l'image d'Annie, de Bagnolet (93), n'osaient « plus espérer », est allée droit au coeur. « Cela nous a fait le même effet qu'un ovni atterrissant dans notre jardin », écrit Claude sur le site Internet de notre journal.

    « J'ai eu les larmes aux yeux en voyant Ingrid à la télévision », témoigne Corinne, de Nantes (44). De son côté, Isabelle, Nantaise, a fondu lorsque l'ex-otage est apparue sur son écran, souriante : « J'ai regardé ma fille et mon fils de 10 et 11 ans et je me suis dit qu'elle allait retrouver six ans après ses enfants, qui se sont battus pour elle, et que l'amour est toujours plus fort que la mort ! Il faut y croire toujours. »

    Maintenant qu'Ingrid est libre, les Français s'adressent directement à elle. Elle leur est même si proche qu"ils la tutoient: « En début de semaine, ton image était hissée sur le mont Blanc, as-tu touché une étoile pour que tes voeux et les nôtres se réalisent ? » Signé : « une maman ». « Cette leçon de vie », selon l'expression de Sophie, de Neuilly-Plaisance (93) est d'abord, selon vous, une leçon de courage. « Tant que des gens montreront une telle détermination pour faire aboutir ce qu'ils croient juste, eh bien il y aura de l'espoir pour l'humanité et pour notre monde, qui montre pourtant tant de signes inquiétants et même désespérants », nous dit au téléphone Sylvain, de Saint-Michel-sur-Orge (91), 41 ans. « Je suis bluffée, poursuit Isabelle, par l'absence de regret d'avoir couru le risque d'être enlevée. Elle ne renie pas son combat malgré six années d'enfer. Chapeau bas mille fois ! »

    Cette joie unanime n'empêche pas les craintes. Comme celle de Gérard, de Puteaux (92), mettant en garde contre la tentation « de récupération ». Ou celle de Martine, de Créteil (94), inquiète que l'on puisse penser à « s'approprier la libération de cette grande femme du XXIe siècle. »
     Il y a aussi Jean-Pierre, soucieux que l'euphorie ne fasse pas « oublier ceux qui sont restés là-bas, dans l'enfer de la captivité ». Une ombre que balaie Jean-Erick, de Toussus-le-Noble (78), 37 ans, tout à son émotion teintée de lyrisme : « Repose-toi car je sais que demain tu vas à nouveau relever tes manches pour ceux qui y sont encore. » N'en doutons pas. (Le Parisien- 05.07.08)
    Tant de gogos, victimes de la télé, de la radio, de la presse, la tête bourrée de sottises et de lieux communs, sans le moindre esprit critique, cela donne à réfléchir sur la régression mentale de nos con-citoyens! 
  • Double crime de Londres: un jeune homme de 21 ans arrêté.

    La police britannique a arrêté un homme de 21 ans dans le cadre de l'enquête sur le meurtre de deux étudiants français, Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, dimanche dernier à Londres, a annoncé samedi Scotland Yard.

    L'homme a été interpellé samedi à 3h40 locales (2h40 GMT) et placé en garde à vue dans un commissariat du sud-est de Londres, selon la même source, qui a indiqué qu'il avait été arrêté dans une rue du sud-est de la capitale sans autre précision.

    Un porte-parole de Scotland Yard a indiqué à l'AFP que son interrogatoire devrait débuter dans la matinée.



    Il s'agit de la première interpellation depuis le meurtre des deux étudiants français de 23 ans, qui ont été ligotés et poignardés à plusieurs centaines de reprises au total avant que le studio où ils se trouvaient ne soit incendié, dimanche soir.

    La police avait lancé un appel à témoins, notamment pour retrouver un homme blanc aperçu en train de s'enfuir des lieux le soir du drame. Le porte-parole n'a pas souhaité indiquer si le jeune homme arrêté correspondait à cette description.


    La police s'intéresse notamment à un possible lien entre ce double meurtre et un cambriolage survenu chez l'une des victimes une semaine plus tôt.

    Selon Scotland Yard, un ordinateur portable avait été volé le 23 juin lors d'un cambriolage dans l'appartement de Laurent Bonomo, six jours avant qu'il n'y trouve la mort avec son ami Gabriel Ferez, dans des circonstances aussi «horribles» qu'inexpliquées.

    De plus, «nous avons établi que deux consoles Sony PSP ont disparu et nous pensons qu'elles ont été volées lorsque les deux hommes ont été tués dimanche» 29 juin, avait ajouté l'inspecteur Mick Duthie. Leurs cartes bancaires ont également été volées, selon la police.

    L'enquête s'annonce d'autant plus difficile qu'aucun mobile, pas même le vol, ne justifie la violence extrême de ce double meurtre: les deux étudiants ont été ligotés, bâillonnés et poignardés près de 250 fois à eux deux, avant que le ou les agresseurs ne mette(nt) le feu à l'appartement, sans doute pour tenter d'effacer les traces des meurtres, selon la presse.

    Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, deux brillants étudiants en biochimie qui effectuaient un stage au prestigieux Imperial College de Londres en partenariat avec leur université de Clermont-Ferrand (centre de la France), n'avaient aucun antécédent judiciaire.

  • La libération d'Ingrid Bétancourt: même Israël était dans le coup!

    Extrait d'une vidéo bétancourt libération des otages SANTOS.jpg
    Extrait des extraits vidéo diffusés par le ministre colombien de la Défense
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    Avec Kouchner le 3 juillet à Bogota

    AFP.05.07.08. En juin, le président colombien Alvaro Uribe avait annoncé avoir été contacté par des membres importants de la guérilla pour relâcher, moyennant finances, des otages qui, avait-il dit, seraient ensuite accueillis en France.

    L'hebdomadaire colombien Semana doit publier dimanche une enquête sur la libération des otages et explorerait la piste d'une reddition moyennant finances des geôliers des Farc, camouflée en une audacieuse opération de commando par le gouvernement de M. Uribe, partisan d'une politique de fermeté contre la guérilla.

    Le ministre colombien de la Défense, Juan Manuel Santos, avait expliqué mercredi que la libération des otages avait aussi été le fruit de l'infiltration d'un agent de renseignement au sein de la direction de la guérilla.

    Il a finalement décidé de diffuser à la presse des extraits d'une vidéo réalisée par un membre des commandos spéciaux de l'armée colombienne qui se faisait passer pour un journaliste, affirmant que ces images "prouvaient" qu'il n'y a pas eu de mise en scène destinée à occulter le versement d'une rançon aux rebelles mais une vraie opération commando.

    Par ailleurs, la France, la Suisse et l'Espagne ont été chargées ces dernières années par M. Uribe d'une mission de médiation avec les Farc. Deux émissaires européens, l'ex-consul français Noël Saez et le diplomate suisse Jean-Pierre Gontard, se trouvaient ces dernières semaines en Colombie.

    Le quotidien d'opposition El Espectador affirme vendredi que ces deux émissaires, chargés d'établir un contact avec les Farc, ont été manipulés par le gouvernement Uribe et lui ont servi à détourner l'attention des rebelles pendant que se préparait l'opération de libération de Mme Betancourt.

    D'autres informations de presse évoquent une éventuelle aide étrangère, principalement américaine et israélienne, aux militaires colombiens.

    M. Santos a démenti toute participation étrangère à l'opération bien qu'il ait reconnu que les Etats-Unis en aient été informés préalablement et ont prêté pendant l'opération un avion espion.

    Gerardo Aguilar, alias "César" l'un des guérilleros des FARC capturé au cours de l'opération, a cependant affirmé que des étrangers y auraient participé, ajoutant qu'il a cru qu'il s'agissait d'une "mission humanitaire internationale", selon son avocat.

    De son côté, la radio militaire israélienne a rapporté vendredi que deux conseillers israéliens avaient participé aux préparatifs de la libération des quinze otages. M. Santos a catégoriquement réfuté la version de la radio israélienne...

  • Halde là!

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  • "Ma maman, c'est un monsieur!"

    Un transexuel américain, qui était né femme avant de subir des traitements pour devenir un homme, a donné naissance hier à une petite fille.

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     Thomas Beatie, qui est légalement un homme mais qui avait gardé ses organes de reproduction féminins tout en subissant une reconstruction de la poitrine et des traitements aux stéroïdes, avait suscité une curiosité internationale en avril lorsqu'il avait annoncé sa grossesse.

    Cet homme de 34 ans a donné naissance à une petite fille dans un hôpital de Bend (Oregon, nord-ouest).

    Thomas Beatie, qui porte une barbe, est devenu "l'homme enceint" après avoir été invité à l'émission de télévision très populaire d'Oprah Winfrey.

    "Le désir d'avoir un enfant n'est ni masculin, ni féminin. C'est un besoin humain. Je suis une personne et j'ai le droit d'avoir biologiquement un enfant", a dit M. Beatie lors de ce show. Son épouse, Nancy, ne pouvait avoir d'enfant après une hystérectomie. L'enfant a été conçu par insémination artificielle.

     La situation unique de Thomas Beatie avait été mise au jour lorsqu'il avait écrit dans un magazine homosexuel américain "The Advocate" en mars une tribune intitulée "le travail de l'amour".

    "Notre situation est pleine d'inconnus, au niveau social, politique, légal", écrivait M. Bettie, ajoutant avoir rencontré l'hostilité ou les réticences de personnel médical, d'amis et de membres de la famille.

    Un médecin avait notamment refusé de s'occuper du couple, après avoir consulté un conseil de l'ordre.

     AFP. 04.07.08

     

  • Pour une grosse poignée de dollars

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    Heureuses toutes les deux!

    Selon la Radio Suisse Romande (RSR), des dirigeants des Forces armées révolutionnaires colombiennes (Farc) auraient touché des millions de dollars pour libérer leur otage Ingrid Betancourt et ses 14 compagnons.

    «Les 15 otages ont en réalité été achetés au prix fort, après quoi toute l'opération a été mise en scène», a rapporté la radio publique dans son journal de la mi-journée, citant «une source proche des événements, fiable et éprouvée à maintes reprises ces dernières années».

    Quelque 20 millions de dollars ont été versés aux ravisseurs, a assuré la RSR. Le chef du service étranger de la radio, Pierre Bavaud, a précisé que les sommes en question n'étaient pas une rançon stricto sensu mais auraient servi à «retourner» deux des gardiens des otages. Ces derniers, qui ont été évacués en hélicoptère avec Ingrid Betancourt, devraient désormais bénéficier d'une amnistie en allant s'installer à l'étranger. «C'est un retournement. Il existe en Colombie un fonds spécial doté de 100 millions de dollars pour retourner les rebelles des Farc», a expliqué Pierre Bavaud.

    La radio a ajouté que les Etats-Unis, dont trois agents ont été libérés mercredi, étaient «à l'origine de la transaction». A Paris, le ministère des Affaires étrangères nie toute implication.

    Réagissant à ces informations, le général Freddy Padilla, commandant des forces armées colombiennes, a assuré que le gouvernement de Bogota n'avait «pas versé un seul centime dans cette opération», qui a permis les libérations. Il estimé qu'il aurait été préférable que le gardien des otages, «Cesar», accepte des millions de dollars, car cela aurait démontré selon lui «la décomposition dans les rangs des Farc».


    «Vaste mascarade»

    Pour la Radio Suisse Romande (RSS), cette libération «arme au poing et façon opération Ninja» ne serait donc qu'une vaste mascarade.

    Rappelant qu'aucune vidéo complète de l'opération n'a été diffusée, le journaliste suisse s'interroge: «En général ce type d'opération est toujours filmé de bout en bout par un membre du commando. Puisque l'opération a été un succès, pourquoi cette vidéo n'a-t-elle pas été diffusée?»

    Toujours selon la radio, les raisons d'une telle mise en scène sont multiples. Premier objectif: permettre au président colombien Alvaro Uribe de s'en tenir, du moins officiellement, à sa ligne dure, qui exclut toute négociation avec les rebelles.

    La deuxième raison serait électorale: ce coup d'éclat permet à Alvaro Uribe «de redorer son blason d'homme fort du pays chef de l'Etat colombien». La semaine dernière, le président a en effet demandé au Congrès colombien de convoquer immédiatement de nouvelles élections présidentielles anticipées.

    La France dément toute implication

    De son côté, la France affirme vendredi n'avoir versé aucune rançon à la guérilla des Farc pour la libération d'Ingrid Betancourt.

    «La réponse est très simple: non», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Eric Chevallier, interrogé pour savoir si Paris avait versé de l'argent à la guérilla colombienne.

    «N'ayant pas été associés à cette opération, nous n'avons pas été associés à ses modalités de financement, si tant est qu'il y ait eu des modalités de financement», a-t-il ajouté lors d'un point de presse.

    Les Etats-Unis dans la confidence

    De leur côté, les Etats-Unis ont révélé jeudi qu'ils étaient au courant que Bogota préparait une opération pour libérer les otages aux mains de la guérilla et ont laissé entendre qu'ils avaient apporté au moins un "soutien technique" à la Colombie, avec laquelle Washington coopère militairement. Mais l'ambassadeur américain à Bogota, William Brownfield, a assuré que le gouvernement des Etats-Unis n'a versé «ni un dollar, ni un peso, ni un euro» pour la libération mercredi de 15 otages, dont trois Américains.

    Ingrid Betancourt : "Je ne pense pas que ce j'ai vu soit une mise en scène"

    Interrogée sur une éventuelle mise en scène, Ingrid Betancourt a affirmé : «Avec ce que j'ai vu pendant l'opération - et franchement, honnêtement, je ne pense pas que l'on puisse me duper facilement - je ne pense pas que ce j'ai vu soit une mise en scène», a déclaré Mme Betancourt.

    «Il y avait des degrés de tension, c'était tellement stressant que nos camarades ont résisté, ils ne voulaient pas monter dans l'hélicoptère», a-t-elle expliqué. «Ils avaient la sensation qu'on était pris dans un piège». «Quand l'hélicoptère a décollé, la joie de ceux qui avaient commandé l'opération, de nous tous, n'était pas fictive», a encore dit l'ex-otage.

    De toute manière, Ingrid Betancourt serait bien la dernière à dire la vérité à ce sujet...

     

  • La douleur de la mère de Jérémy

    Les obsèques de Jérémy Lepiller, le jeune homme battu à mort il y a une semaine dans la nuit du 26 au 27 juin à Petit-Palais-et-Cornemps, en Gironde, se sont tenues hier à Pessac. Le soir du drame, une dizaine de jeunes, âgés de 13 à 20 ans, se retrouvent dans un mobile home du camping. Rapidement, le climat dégénère quand, après avoir consommé de l'alcool, les participants décident de "bizuther" Jérémy.

    Entraîné dans un bois, le jeune homme reçoit un violent coup de matraque tonfa sur la tête. Il s'écroule, deux jeunes s'acharnent sur lui. Son corps est abandonné dans un ruisseau à Gours (Gironde) et ne sera retrouvé que le lendemain.

    C'est un témoin de la scène qui a dénoncé les tortionnaires. Les conditions de la mort seront qualifiées de « particulièrement atroces » par Alain Benech, le procureur adjoint du tribunal de grande instance (TGI) de Bordeaux.

    « Des poursuites contre le foyer qui l'hébergeait seront engagées »

    Prévenue seulement dimanche, Corine Lepiller, la mère de la victime, qui s'est constituée partie civile, effondrée, a mis en cause les dysfonctionnements au sein du foyer de la banlieue bordelaise où l'adolescent était hébergé : « Toutes les sorties de Jérémy devaient être soumises à mon autorisation, le foyer n'aurait jamais dû le laisser sortir. » Corinne Lepiller et sa fille Elina, 21 ans, bouleversée par la perte de son frère, sont déterminées et iront « jusqu'au bout ». « Des poursuites contre le foyer qui hébergeait Jérémy seront engagées. Mineur, il était sous leur responsabilité », a ajouté Me Stéphane Guitard, leur avocat. A ce jour, trois personnes, âgées entre 16 et 20 ans, sont mises en examen pour assassinat.

    « Il aimait le rap. Avec son meilleur ami, ils écrivaient des chansons. Il projetait de créer son groupe. » Dans un sanglot, Corine Lepiller décrit son fils, ses rêves d'adolescent mais aussi ses projets, comme celui de s'installer avec sa petite amie avec qui il voulait avoir un enfant. « C'était un garçon gentil, plein de tendresse, dévoué. » Déscolarisé depuis un an et demi, le jeune homme avait quitté le domicile familial et trouvé un hébergement où, selon sa mère, « il avait pris conscience de la vie ». Corine Lepiller reconnaît que les rapports avec son fils n'ont pas toujours été faciles. C'était en partie pour cela que Jérémy avait quitté le domicile familial. « Nous avions du mal à nous comprendre. Il fallait qu'il soit cadré par des personnes extérieures. »

     Dans le foyer aujourd'hui mis en cause, il mettait en place son projet professionnel, il hésitait encore entre peintre en bâtiment et stratifieur. Jérémy devait bientôt obtenir une chambre en ville, mi-juillet, coïncidant avec l'anniversaire de ses 18 ans.

    (Le Parisien 4 juillet 2008) 

  • Etudiants français tués à Londres

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    Laurent Bonomo et Gabriel Ferez
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    AFP. 04.07.08. Dans le petit cul-de-sac de Sterling Gardens, situé dans un quartier populaire réputé tranquille du sud-est de Londres, les voisins des deux étudiants français retrouvés sauvagement poignardés et brûlés dimanche, sont atterrés.

    Quatre jours après ce double meurtre, l'un des pires de ces dernières années de l'aveu même d'un inspecteur de Scotland Yard, des spécialistes de la police criminelle s'affairaient encore jeudi dans le studio où Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, deux étudiants français de 23 ans, ont été retrouvés morts dimanche soir.

    Leurs corps étaient lardés de coups de couteau, puis leur appartement a été incendié, selon les premiers éléments de l'enquête.

    Devant le studio, gardé par un policier, un échafaudage et une bâche masquent l'une des fenêtres. L'autre est recouverte d'un drap blanc.

    Christine Ramires, une journaliste brésilienne de 32 ans, était leur voisine de palier, au rez-de-chaussée d'une petite résidence moderne de trois étages.

    "Je suis rentrée chez moi dimanche après les faits", raconte-t-elle à l'AFP. "Une Espagnole qui habite l'immeuble m'a dit qu'elle avait vu deux hommes frapper à leur fenêtre" de l'extérieur.

    "Elle a dit qu'ils portaient des chapeaux", a poursuivi Mme Ramires. "Puis elle a entendu un bruit très fort, comme une bombe".

    L'appartement était loué par Laurent Bonomo. Une jeune femme "de 25-26 ans avec de longs cheveux" lui rendait visite de temps en temps, raconte la journaliste sans vouloir donner trop de détails.

    Qu'un crime aussi violent ait pu se produire dans une rue aussi tranquille de Londres l'a choquée. "Ca arrive trop souvent au Brésil mais ici ce n'est pas normal", lâche-t-elle.

    Même incompréhension pour Farzana Akbary, une Afghane de 27 ans, qui a vu l'incendie depuis la fenêtre de sa cuisine, dans l'immeuble d'en face.

    "Il y a eu un bruit de verre cassé, mais je n'ai pas entendu de cris ou quoi que ce soit", témoigne-t-elle.

    "C'est terrible, je ne savais pas qu'ils avaient été poignardés", ajoute la jeune femme. "La police nous a juste dit qu'il y avait eu un incendie. "Normalement c'est très calme dans cette rue, on n'avait jamais rien vu de tel".

    Autre résident de ce quartier modeste de New Cross où se côtoient de nombreuses nationalités, Mohamed Traore, un Ivoirien de 30 ans.

    "J'étais à la maison dimanche soir quand mon voisin m'a fait signe et j'ai vu les policiers", raconte-t-il à l'AFP. "Mais je n'ai pas pu voir l'appartement car il y avait beaucoup de policiers et pompiers là. Je n'ai pas connu les victimes. Je ne savais même pas que ce sont des Français. C'est trop triste. Moi je n'ai jamais eu de problème ici."

    L'impasse de Sterling Gardens est située dans le quartier populaire de New Cross, qui compte quelques poches déshéritées et de nombreux immeubles HLM. Le long de sa rue principale cohabitent plusieurs restaurants de vente à emporter vieillissants ou des magasins de vêtements africains traditionnels.

    Mais ses loyers bon marché et sa liaison ferroviaire directe avec le centre de Londres font de New Cross une destination prisée des étudiants.