Les proviseurs des lycées et les principaux de collèges de toute la France ont été appelés par le ministère de l'Education nationale à faire respecter une minute de silence ce mardi matin à 11 heures en mémoire d'Hakim Maddi, le lycéen poignardé vendredi dans les couloirs du lycée Darius-Milhaud au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne).
Décrit comme un jeune «en rupture familiale» mais dépourvu d'antécédents judiciaires, Islam Elkébir, 18 ans encourt jusqu'à 30 ans de réclusion criminelle.
Une minute de silence qui «manque de préparation»
On ne sait pas encore dans quelle proportion la minute de silence a été respectée dans les établissements français. Mais son application semblait hier difficile. Les chefs d'établissements ont en effet dénoncé le manque de préparation de ce moment de recueillement. «Nous n'avons pas de position à proprement parler, il est difficile de prendre position contre cette minute de silence qui est une façon de marquer un certain désarroi, une certaine émotion vis-à-vis de ce qui s'est passé», explique ainsi le secrétaire général du SNPDEN, Philippe Tournier.
«Mais elle ne résout rien du drame qui a eu lieu et c'est un peu comme la lecture de la lettre de Guy Môquet : si cela peut se faire dans les conditions qui répondent à l'objectif, il faut le faire. Mais si ce n'est pas le cas, non, car il ne faut pas que ce soit un exercice dénué de sens pour les élèves».
Marche silencieuse vendredi
Lors de ses voeux au monde de l'éducation et de la recherche, le président de la République, Nicolas Sarkozy, s'est déclaré lundi «profondément bouleversé» par la mort d'Hakim et a promis de «tout mettre en oeuvre pour empêcher que de tels actes se reproduisent».
Une marche silencieuse doit avoir lieu vendredi au Kremlin-Bicêtre, à la mémoire de la victime.
Le Parisien avec l'AFP - 12.01.10