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  • La France, terre d'accueil, au secours d'Haïti

    La journée de mercredi a vu la montée en puissance des moyens de secours déployés en Haïti dont 200 sauveteurs sont déjà sur place, tandis qu'un vaste élan de solidarité se déployait dans l'hexagone. Les deux premières victimes françaises du séisme, des salariés d'une entreprise de BTP basée dans le Cantal, ont été identifiées alors que plus d'un millier de Français se trouvaient à Port-au-Prince au moment du séisme.

    Quatre-vingt onze Français, selon Bernard Kouchner, blessés ou choqués, ont été évacués vers la Martinique. Le Quai d'Orsay a ouvert un deuxième numéro de téléphone d'urgence pour les familles de personnes résidant en Haïti. Ce numéro est le 0810.006.330. Un premier numéro avait été créé mercredi: 01.45.50.34.60. En France, le président Nicolas Sarkozy, qui se rendra en Haïti " dans les semaines qui viennent ", a annoncé que la France allait acheminer deux navires militaires sur place et appelé à une "grande conférence" pour la reconstruction d'Haïti.

    Pour l'heure, l'implication gouvernementale de la France dans les secours s'articule à trois niveaux selon la Direction de la Sécurité civile. Elle précise qu'"un "premier détachement d'extrême urgence en provenance de la zone Antilles" (40 sapeurs-pompiers spécialistes en sauvetage/déblaiement avec chiens et caméras thermiques) a été engagé le 13 janvier. Les sauveteurs sont à l'oeuvre sur le chantier de l'hôtel Montana" à la recherche d'éventuels survivants. "Un deuxième détachement national arrivé à Port-au-Prince a été constitué à partir d'unités de sapeurs-pompiers de la zone sud et de l'unité de sécurité civile de Brignoles" (60 spécialistes en sauvetage/déblaiement, avec 6 chiens de recherche). Il devrait être engagé sur trois nouveaux secteurs déterminés localement".

    "Allègement des conditions du regroupement familial"

    "Un troisième détachement" (médical et logistique), en provenance d'Ile-de-France et des Bouches-du-Rhône, composé de pompiers et de militaires de la brigade des pompiers de Paris et de Marseille, a décollé de Roissy. Il est constitué d'une centaine de spécialistes (médecins, infirmiers qualifiés en médecine de catastrophe)" munis de "stations de traitement et de conditionnement d'eau potable". Ainsi, 200 hommes déjà à pied d'oeuvre, sous la responsabilité de l'ambassadeur de France en Haïti. Communauté haïtienne en France, associations, collectivités locales, syndicats : hors les moyens de l'Etat mis en oeuvre, un puissant élan de solidarité se développe en France alors que le temps presse.

    Après l'extraction des victimes des décombres, "pour sauver des vies, la prise en charge chirurgicale se fait idéalement dans les 48 premières heures", a expliqué jeudi à l'AFP le président de Médecins du monde (MDM), Olivier Bernard, soulignant qu'"on entre dans une période critique". ACF et MDM envoient chacun vendredi un charter de matériel. Médecins sans frontières (MSF) a affrété un avion cargo transportant un hôpital de campagne, et quatre médecins, dès jeudi soir depuis Bordeaux. Sur place, la Croix-Rouge française achemine vers la capitale une unité de potabilisation de 40.000 litres d'eau par jour et de "kits familiaux" (abris, couvertures). Elle fait aussi partir du matériel de Guadeloupe et de métropole, dont 40 tonnes de Paris vendredi soir.

    Des collectivités comme la Région Rhône-Alpes, les conseils généraux de l'Essonne ou de Maine et Loire ont, elles, activé des fonds de solidarité. La CGT a lancé un appel aux dons. A Saint-Denis, une cellule psychologique a été mise en place jeudi pour aider les Haïtiens de France, tandis que les représentants de la communauté haïtienne étaient conviés en début de soirée par Patrick Karam, le délégué interministériel pour l'Egalité des chances des Français d'outre-mer, à une rencontre pour mettre sur pied "un dispositif d'urgence qui faciliterait les démarches des familles". A Paris, le ministre de l'Immigration, Eric Besson, a annoncé "un dispositif exceptionnel d'accueil en France des victimes", notamment un "allègement des conditions du regroupement familial".

    (Source: Le Point - 14.01.10)

  • L'UMP prend les Français pour des c...!

    L'UMP a qualifié aujourd'hui d'"excellente nouvelle" la baisse de la délinquance en 2009, estimant que "pour aller plus loin", les régions devaient marcher "main dans la main" avec l'Etat, "au lieu d'être des remparts à la politique gouvernementale".

    Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a annoncé une baisse globale de 1,04% de la délinquance en 2009, mais avec une poursuite de la hausse des violences aux personnes (+2,8%), alors que la sécurité est un enjeu politique de la campagne électorale en cours.

    "La baisse de la délinquance est continue depuis sept ans avec -14%, là où le bilan de la gauche était sous Jospin/Vaillant de +14%. Que de chemin parcouru!", affirme Frédéric Lefebvre, porte-parole du parti majoritaire.

    "Le quatrième trimestre 2009 est bon sur tous les plans, y compris sur les atteintes aux personnes qui sont enfin enrayées. C'est une excellente nouvelle, mais l'effort doit être poursuivi et amplifié", poursuit-il.

    Le Figaro - 14.01.10

  • Haïti/arnaques: mise en garde du FBI

    La police fédérale américaine (FBI) a publié  une alerte contre les arnaques sur internet conseillant aux Américains souhaitant envoyer de l'argent aux sinistrés de Haïti de "redoubler de vigilance" sur les appels aux dons. "Le FBI rappelle aux utilisateurs d'internet qui reçoivent des appels aux dons après le tremblement de terre à Haïti de redoubler de vigilance avant de répondre à ces demandes", a expliqué la police fédérale.

    Elle a recommandé notamment de "ne pas répondre à des spams, ni d'ouvrir les liens contenus dans ce type de messages", de "se montrer prudent avec des personnes se présentant comme rescapées dans des courriels", "vérifier sur internet l'existence réelle des organisations humanitaires auxquelles on donne de l'argent", "faire des dons directement aux organisations connues sans passer par des intermédiaires" ou encore "ne pas donner vos coordonnées bancaires personnelles à qui que ce soit qui vous les demande".

    Le Figaro - 14.01.10

  • Immigration clandestine: Israël a "le droit de se défendre"!

    Les Etats-Unis ont estimé hier que la construction d'une une barrière destinée à combattre l'immigration clandestine à la frontière entre Israël et l'Egypte correspondait au "droit de se défendre" d'Israël.

    "Israël a le droit de se défendre, de surveiller et de protéger ses frontières. Israël est seul responsable de la sécurité et du maintien de l'ordre du côté israélien de la frontière", a indiqué le département d'Etat dans un communiqué.

    Le gouvernement israélien a approuvé dimanche la construction, en trois phases, d'une barrière le long des 250 km de frontières au coeur du désert qui bloqueraient les principales voies d'entrée des clandestins. L'Egypte s'est dite lundi non concernée par ce choix, "une affaire israélienne".

    L'Etat hébreu critique l'Egypte pour son manque de contrôle, alors que la police égyptienne ouvre régulièrement le feu sur des migrants africains tentant de se rendre en Israël. Vingt migrants ont été tués en 2009.

    Le Figaro - 14.01.10

    Et la France, l'Italie, ce sont des poubelles?

  • Trois mois avec sursis pour la mère vengeresse de son fils

    Le tribunal correctionnel de Lille a condamné mercredi à trois mois de prison avec sursis la mère qui s'était vengée de l'agression sexuelle commise contre son fils de sept ans, en attaquant son auteur à coups de matraque. Laurence Debruyne, 41 ans, s'en était prise le 24 août dernier au jeune homme de 19 ans, depuis condamné à trois ans de détention pour l'agression sexuelle du garçonnet qui avait eu lieu à Lille, deux jours plus tôt.

     Elle comparaissait pour violences avec préméditation, auxquelles elle avait associé son autre fils de 14 ans, avec pour objectif de tuer 'agresseur. "Mon intention était de le frapper, même de le tuer. On ne touche pas aux enfants", a-t-elle proclamé devant la cour.

    Sa victime, qui a témoigné au procès, n'avait été que légèrement blessée. Le procureur avait requis six mois de prison avec sursis et 40 heures de travail d'intérêt général.

    Me Katherine Hoste, avocate de la mère vengeresse, avait souligné que la colère de sa cliente avait été déclenchée par la décision de la justice de libérer l'agresseur, qui restait néammoins sous strict contrôle judiciaire. Cette décision avait été justifiée par l'état psychiatrique du jeune homme, qui nécessitait des soins plutôt qu'un placement en détention.

    TF1 News - 14.01.10

  • Relations entre le "terroriste de Noël" et le Mossad

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    Armoiries du Mossad
    Selon le spécialiste du contre-terrorisme Gordon Duff, les 80 grs de l’explosif PETN du « terroriste » de Noël Umar Farouk Abdul Mutallab n’auraient même pas permis de faire sauter son siège. Et son pays d’origine, le Nigéria, serait sous contrôle du Mossad et de l’armée israélienne. Dans ce pays les Israéliens entraînent l’armée, vendent des armes, contrôlent les aéroports [1]. Dans un article publié par Duff dans Veterans Today, le 31 décembre, le père de Mutallab dirige la plus grande banque du pays ainsi que l’industrie de l’armement, et est le contact n°1 des Israéliens. M. Mutallab a des relations étroites avec l’ambassadeur américain et la CIA. Le 19 novembre, M. Mutallab avait été tant inquiété par les errements de son fils qu’il avait pris contact à ce sujet avec le chef de la CIA au Nigéria. Est-il croyable que personne n’ait empêché l’action de ce fils influencé dans le Yémen ?

    Pour ce qui est du Nigéria un article du 5 septembre 2008 par Tashikalmah Hallah et Francis Okeke, « Nigeria : désaccord des législateurs sur le Mossad », rapporte que le sénateur Nuhu Aliyu se faisait le défenseur de l’accord avec Israël, avec l’argument suivant : « ils (le Mossad) sont des professionnels et ils nous aident à former nos propres agents ; je ne vois pas pourquoi leur présence serait un danger pour notre sécurité nationale ».

    Fort curieusement la sécurité de l’aéroport d’Amsterdam est assurée par la société israélienne International Consultants on Targeted Security (ICTS). Une société qui contrôle aussi les trois aéroports d’où étaient parti les avions du 11/9 ; ainsi que la sécurité des transports urbains de Londres où eurent lieu les attentats attribués à des islamistes, ainsi que l’aéroport Charles de Gaulle où avait embarqué le terroriste à la chaussure Richard Reid, le 22 décembre 2001.

    Durant le voyage d’Umar Mutallab, âgé de 23 ans, un passager Indou passa beaucoup de temps à le filmer ave une petite caméra, même quand Mutallab tenta d’allumer l’explosif dans son caleçon. Et après l’atterrissage à Detroit, un autre Indou fut emmené, menotté, par la police après qu’un chien eut renifflé un explosif dans ses bagages. La présence d’Indous, aussi bien à Amsterdam que dans l’avion ne semble pas étonnant, étant donné que les Israéliens ont des liens étroits avec les Indous dans le domaine de l’armement ; et que l’agence de renseignement de l’Inde travaille étroitement ave le Mossad.

    Pour ce qui est des activités des Israéliens au Yémen, la BBC diffusa le 7 octobre 2008 que le président du Yémen, Aloi Abdoulaah Saleh avait déclaré que les forces yéménites avait arrêté un groupe d’islamistes ayant des liens étroits avec les services israéliens
    Pour ce qui est de la formation idéologique du fils Mutallab, Duff précise qu’Al-Qaïda n’est pas présent au Yémen. George Bush avait fait relacher de Guantanamo quelques faux agents qui, parti au Proche Orient, prirent contact avec le Mossad [2].

    Commentaires

    1 - on parle depuis longtemps des relations étroites entre la CIA et les Israéliens, notamment depuis l’assassinat de J.K. Kennedy, au point qu’on peut se demander si la CIA n’est pas sous contrôle israélien, comme le parlement américain, la presse américaine et fort probablement la présidence.

    2 - en d’autres mots, le Mossad avait puisé dans Guantanamo des hommes de main avec lesquels ils infectent maintenant d’autres pays islamiques afin d’entretenir les braises du terrorisme musulman qui leur permet de vendre du matériel de sécurité, de former des agents anti-terroristes, de contrôler des aéroports et les services téléphoniques comme aux Etats Unis, et sans doute aussi Internet.
    Voxnr.com - 12.01.10

  • Les journalistes CGT contre le débat Marine Le Pen/Besson

    Les journalistes CGT ont demandé cet après-midi la déprogrammation d’un débat prévu demain soir entre le ministre de l’Immigration Éric Besson et Marine Le Pen, vice-présidente du Front national, dans l’émission « A vous de juger » sur France 2.

    « Il est totalement inadmissible pour le SNJ CGT qu’un tel spectacle ait lieu sur les antennes du service public qui, comme on le voit déjà dans le cadre de ce débat, servira encore mieux à flatter les mauvais instincts et faire le lit des thèses racistes et xénophobes que soutient depuis toujours le FN », déclare le SNJ CGT, qui demande la déprogrammation du débat Éric Besson-Marine Le Pen.

    « C’est une émission autour d’Eric Besson et de ses choix », souligne Arlette Chabot, directrice générale adjointe chargée de l’information à France Télévisions, qui présente « A vous de juger ».

    « J’ai proposé à Éric Besson de débattre avec un socialiste, le député européen Vincent Peillon, et je lui ai aussi proposé de parler d’identité nationale, d’immigration avec Marine Le Pen pour essayer de comprendre ce qui les sépare », a-t-elle déclaré à l’AFP, en ajoutant que « la démocratie, c’est du débat.

    N.P.I - 13.01.10

     

  • Sarközy est grand-père

    Nicolas Sarkozy est grand-père. Le fils cadet du président de la République, Jean Sarkozy, et son épouse Jessica sont devenus mercredi matin les parents d'un petit garçon né à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), a-t-on appris de source proche de la présidence.

    Le petit garçon se prénomme Solal, a confirmé l'heureux grand-père à l'issue des voeux aux parlementaires mercredi soir. Solal, qui signifie "celui qui fraie un chemin" en hébreu, est le héros de "Belle du Seigneur", roman de l'écrivain judéo-suisse Albert Cohen.

    A la sortie du conseil des ministres, plusieurs membres du gouvernement avaient déjà confirmé la nouvelle de la naissance, sans donner plus de détails sur le petit-fils du chef de l'Etat. "Nous ne l'avons pas applaudi, mais nous l'avons tous félicité", a notamment déclaré le ministre du Budget Eric Woerth dans la cour de l'Elysée.

    Le Premier ministre François Fillon "a eu l'occasion au nom du gouvernement de féliciter le président de la République qui a dit l'immense bonheur que constitue la naissance de son petit-fils", selon le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel.

    Jessica Sebaoun-Darty, héritière du géant de l'éléctroménager, et Jean Sarkozy, 23 ans, se sont mariés le 10 septembre 2008 à la mairie de Neuilly-sur-Seine. Jean Sarkozy, élu conseiller général des Hauts-de-Seine en mars 2008, est le deuxième fils de Nicolas Sarkozy, qui fêtera ses 55 ans à la fin du mois, et de sa première épouse Marie-Dominique Culioli. Un autre fils, Pierre, est issu de la même union. Le chef de l'Etat a eu un troisième fils, Louis, avec sa deuxième épouse Cécilia. Sa troisième femme, Carla Bruni, est également mère d'un garçon issu d'une précédente union.

    Nouvel Obs.com - 13.01.10

  • Un étudiant chinois poignarde une secrétaire à l'université de Perpignan

    Trois autres personnes ont été blessées au cours du drame, mercredi matin. Il s'agit de la troisième agression à l'arme blanche commise par un étudiant, en moins d'une semaine en France .

    La série noire des agressions à l'arme blanche continue. Une secrétaire de l'université de Perpignan, âgée de 49 ans, a été tuée d'un coup de couteau, mercredi matin, par un étudiant chinois au sein de l'établissement, a indiqué le procureur de la République de Perpignan, Jean-Pierre Dreno. Trois autres personnes ont été blessées, dont une grièvement.

    «Il les a agressées vers 9h30 dans le département de sociologie de l'université avec un couteau de boucher de 20 à 30 cm. Les trois blessés sont des professeurs ou enseignants vacataires», a-t-il précisé. La personne gravement blessée a été atteinte «à la face, aux bras et aux jambes» alors qu'elle tentait de se protéger.

     

    L'agresseur présentait des «troubles du comportement»

     

    L'agresseur, âgé de 26 ans, présentait «des troubles du comportement», a indiqué le procureur. Inscrit en deuxième année de sociologie, il avait pourtant accepté de se faire soigner début novembre à l'hôpital de Perpignan. Il a été interpellé et placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Perpignan. La police ignore encore les raisons de cette agression.

    Les sapeurs-pompiers, la police nationale, la police judiciaire, le procureur de la République et son adjoint se sont immédiatement rendus sur place, précise sur son site le quotidien Midi Libre. Les cours et examens ont été suspendus et l'unité de formation et de recherche (UFR) de sociologie a été interdite d'accès par la police. Une cellule médico-psychologique a également été mise en place.

    La ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, a exprimé mercredi sa «profonde émotion» après ce drame. Elle doit se rendre mercredi après-midi sur place pour être «aux côtés de la communauté universitaire en deuil».

    Faisant part de son «émotion» dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a de son côté tenu à «féliciter pour leur courage les personnes qui se sont portées au secours» de la victime «et qui ont permis de maîtriser l'agresseur présumé». Le chef de l'Etat a exprimé «sa solidarité et tout son soutien à l'ensemble de la communauté universitaire de cet établissement», souhaitant que l'enquête «fasse le plus rapidement possible la lumière sur ces événements».

    Le Figaro - 13.01.10

  • Un des pays les plus pauvres et les plus démunis du monde

    S'il est bien un pays où un séisme pouvait créer des dégâts et entraîner des conséquences catastrophiques, c'est bien Haïti. Un chiffre suffit aujourd'hui à mesurer l'état de délabrement dans lequel se trouve le pays, l'un des plus démunis au monde : sur ses dix millions d'habitants, 80% vivent sous le seuil de pauvreté et 54% dans la "pauvreté la plus abjecte" (soit moins de un dollar par jour et par personne), selon les termes employés par les économistes. Le contraste est saisissant avec la République dominicaine voisine, qui occupe, à l'Est, le reste de l'île Hispanolia (Saint-Domingue).

    Cette situation est le résultat de nombreux facteurs qui s'accumulent depuis deux siècles. Devenu en 1804 la première république à population majoritairement noire après la retrait de Napoléon -d'où le fait que le pays soit francophone-, Haïti n'a tout d'abord jamais réussi à se stabiliser politiquement.

     Au début du XXe siècle, ce fut une occupation militaire américaine. Ensuite, ce furent des dictatures plus ou moins soutenues par les Occidentaux. La période 1957-1986 reste ainsi la pire de l'histoire du pays, avec les tristement célèbres François Duvalier puis son fils Jean-Claude, surnommés "Papa doc" et "Bébé doc". Après avoir rétabli le culte du vaudou, ils se sont appuyés sur leur non moins tristement célèbres féroces milices des "tontons macoutes". Ce fut enfin l'espoir déçu du père Jean-Bertrand Aristide dans les années 90. Haïti s'est donc enfoncé progressivement dans un abîme dont il peine à sortir, avec corruption et trafics en tous genres comme  lot quotidien de la classe politique.
     
    Quatre cyclones en 2008
     
    Pour ne rien arranger, Haïti est régulièrement frappé par les catastrophes naturelles, qui détruisent le peu qui a réussi à être reconstruit. Aujourd'hui, c'est donc un puissant séisme estimé à sept sur l'échelle de Richter, qui en compte neuf, alors que quasiment aucun bâtiment n'est construit selon les normes antisismiques. Rien que sur la dernière décennie, le bilan climatique est terrible. Il y a un an et demi, à l'été 2008, c'était la succession de quatre cyclones, comme Gustav et Hanna, qui avaient semé la désolation. En 2007, le Sud était victime d'inondations à la suite de pluies torrentielles. En 2004, c'était la tempête Jeanne. Et évidemment, tout ceci détruit les récoltes, alors que l'agriculture est la première ressource. 

     Le tout s'est dans un premier temps déroulé dans l'indifférence plus ou moins relative des Occidentaux, qui s'intéressaient peu à un pays sans enjeu stratégique ni énergétique. Ensuite, cela s'est poursuivi sous l'œil consterné de la communauté internationale, impuissante à (re)construire malgré les fonds débloqués, les hommes et le matériel envoyés.  Le retour de la démocratie en 2006, imposée plus ou moins par l'Onu, n'a quasiment rien réglé.

    Neuf mille Casques bleus tentent aujourd'hui, tant bien que mal, de sortir le pays de sa situation, d'aider les habitants et d'enrayer l'insécurité dans le cadre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). 

    Des galettes de terre pour nourriture quotidienne
     
    Résultat : comme c'est souvent le cas, si les dirigeants et la bourgeoisie s'en sortent plutôt bien, la population survit -ou du moins essaye de survivre- tant bien que mal dans des conditions sanitaires indignes. "Quand on traverse les rues de Port-au-Prince (ndlr : la capitale), on a l'impression d'être dans une décharge à ciel ouvert, avec sacs plastiques et déchets laissés au vent", explique Christophe Pallée, grand reporter à TF1, qui s'est rendu sur place en septembre dernier. "Pour survivre, les enfants fabriquent des galettes de terre qu'ils revendent ensuite sur les marchés des bidonvilles. Auparavant, coupées avec de l'eau, ces galettes servaient de cale-faim aux femmes enceintes. C'est aujourd'hui l'alimentation de base d'une bonne partie de la population de ces bidonvilles", ajoute-t-il.

    Ce montage donne une image frappante des dégâts subis par le palais présidentiel. 
    Symbole théorique du pouvoir, le palais présidentiel, copie de la Maison-Blanche installé sur les hauteurs de Port-au-Prince, est aujourd'hui le symbole du délabrement de l'Etat et du pays. Il s'est en partie effondré mardi (photo-montage ci-contre : avant-après). Ce n'est d'ailleurs pas une grande surprise. "Quand nous y sommes allés, il était décrépi et les murs étaient même fissurés", souligne Christophe Pallée. Dans le même secteur, la plupart des grands bâtiments, comme l'hôtel Montana, qui accueille les expatriés et les journalistes, ont subi le même sort. Là encore, ce n'est guère surprenant puisque aucune norme antisismique n'est respectée.
     
    Pillages
     
    Ces derniers mois, un semblant d'espoir provenait néanmoins de la situation sécuritaire de "Cité Soleil", le plus grand bidonville de la capitale, devenue une vaste zone de non-droit. "Entre un premier reportage que nous avions effectué en avril 2008 et celui de septembre dernier, la situation avait l'air de s'être pacifiée", indique Christophe Pallée. Nul doute que le séisme et son cortège de milliers de victimes et d'épidémies à venir aura brisé ce faible élan. Les pillages qui ont suivi les premières secousses en sont malheureusement la preuve.

    TF1 News - 13.01.10

  • Haïti: peut-être plus de 100.000 morts

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    A Port-au Prince

     Haïti n'avait pas connu une secousse d'une telle violence, ressentie jusqu'à Cuba, depuis au moins un siècle. Conséquence : des corps sans vie ou blessés jonchant les rues, des bâtiments effondrés, une cathédrale et un palais présidentiel en ruines. Le spectacle qu'offre mercredi Port-au-Princes, dévasté par un séisme mardi soir, suscite l'effroi. Les autorités et la communauté internationale redoutent désormais un bilan effroyable. Le Premier ministre haïtien Jean-Max Bellerive a affirmé mercredi à la chaîne américaine CNN qu'il craignait que le bilan du puissant séisme qui a frappé son pays mardi ne soit "bien au dessus de 100.000 morts". Ce chiffre n'est toutefois pas officiel.

    Plus tôt mercredi, le président haïtien, René Préval, qui s'exprimait pour la première fois en public mercredi matin dans le quotidien américain Miami Herald, a qualifié les scènes dont il a été témoin d'"inimaginables". "Le Parlement s'est effondré (...). Des hôpitaux se sont effondrés. Certaines écoles sont remplies de cadavres", a ainsi déclaré le président haïtien, qui a également appelé la communauté internationale à l'aide. "Enormément de gens sont ensevelis sous les décombres", a renchéri son épouse Elisabeth Préval, dans le même journal. L'ambassadeur haïtien à l'Organisation des Etats américains (OEA) a pour sa part avancé le chiffre de plusieurs "dizaines de milliers de victimes.

    Une trentaine de répliques

    Traumatisés par la longue secousse de magnitude 7 qui s'est produite mardi à 16h53 locales (22h53 à Paris), à seulement quelque 15 km à l'ouest de la capitale surpeuplée, beaucoup d'Haïtiens ont passé la nuit dehors, attendant que le jour se lève pour commencer à faire le décompte des morts et des dégâts. La secousse a été suivie d'une trentaine de répliques très violentes, allant jusqu'à une magnitude de 5,9. Selon un journaliste de l'AFP sur place, la secousse a duré plus d'une minute, allant jusqu'à faire sauter les véhicules en pleine rue et soulevant un rideau de poussière sur la capitale du pays le plus pauvre des Amériques. 

     

    Ailleurs dans le pays, la secousse a très fortement perturbé les communications dans un pays aux infrastructures déjà très rudimentaires, rendant quasi impossible l'acheminement de blessés dans les centres hospitaliers encore debout. Des pillards ont en revanche été vus à l'oeuvre dans un supermarché. "Le centre de Port-au-Prince est détruit, c'est une véritable catastrophe", a déclaré un habitant qui a marché plusieurs kilomètres pour regagner son domicile au milieu de scènes de panique.

    Voies de communications bloquées
     
    Au niveau des infrastructures, le courant était coupé et les communications presque entièrement interrompues. L'aéroport qui avait été fermé, était à nouveau opérationnel vers 15h50 (heure de Paris), selon des responsables de l'ONU. La catastrophe "nécessite une opération d'aide internationale massive", a indiqué un porte-parole de la Fédération de la Croix-Rouge (FICR) à Genève. La Croix-Rouge se prépare à venir en aide "à un maximum de 3 millions de personnes", a-t-il indiqué. Malgré le chaos régnant dans la capitale, Médecins sans frontières (MSF) a accueilli 600 blessés dans ses centres de soins et devait envoyer dans la soirée un hôpital gonflable d'une capacité de 100 lits.

    Toutefois, selon un responsable de l'organisation humanitaire World Vision, les opérations de secours devraient être compliquées par les nombreuses voies de communication bloquées par des bâtiments effondrés. "Il y a des secours prépositionnés dans différents endroits du pays, mais le défi va consister à les acheminer à ceux qui en ont besoin", a-t-il observé. AUtre point noir, la majorité des quelques hôpitaux de la capitale ont été détruits. Seul restait mercredi l'hôpital de la Mission de stabilisation de l'ONU en Haïti (Minustah), géré par les casques bleus argentins.

    200 personnes ensevelies sous un hôtel
     
    Le quartier général de la Minustah, qui compte environ 11.000 personnes, s'est en revanche effondré. Le patron de la Mission, le Tunisien Hedi Annabi, et son adjoint sont portés disparus, a indiqué le secrétaire général de l'ONU qui a évoqué une "tragédie pour Haïti (...) et pour les Nations Unies". Au moins cinq personnes sont mortes dans l'effondrement du bâtiment et on ignore le sort d'une centaine d'employés, a déclaré Alain Leroy, chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU. L'Unesco est aussi sans nouvelles de ses 14 employés en Haïti. Quelque 200 personnes seraient ensevelies sous les décombres d'un grand hôtel, Le Montana, selon le ministre français de la Coopération, Alain Joyandet.

    Par TF1 News (D'après agence) le 13 janvier 2010 à 17:45

     

  • Un nouveau soldat français tué en Afghanistan, deux autres blessés

    Il s'agit du troisième militaire français tué cette semaine en Afghanistan. Un sous-officier a été tué mercredi et deux autres blessés lors d'une attaque en Afghanistan. Le sergent tué "a été victime d'un explosif improvisé (IED), le long de la route dans la province de Kapisa", a expliqué Christophe Prazuck, le porte-parole de l'état-major des armées. Les trois militaires sont issus des rangs du 517e régiment du train de Châteauroux (Indre) et du 3e régiment médical de La Valbonne (Ain). Le soldat tué était basé à Châteauroux, ont précisé l'Elysée et Matignon.


    Les militaires assuraient la sécurité d'un convoi logistique de l'armée afghane entre Bagram et Nijrab, au nord-est de Kaboul. Les troupes françaises sont déployées dans la région de Kapisa depuis l'été 2008. L'attaque a eu lieu "dans la région de Mahmud-e-Raqi entre les bases de Nijrab et Bagram", précise l'Elysée.
     
    La présidence de la République ne donne pas de précisions sur l'état de santé des deux soldats blessés dans l'attaque. "Le chef de l'Etat a réaffirmé que l'odieuse attaque de ce jour n'entame pas la volonté de la France de poursuivre son engagement en Afghanistan au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité", rapporte l'Elysée.
     
    Paris compte environ 3.000 hommes en Afghanistan. La France devrait dire le 28 janvier, à l'occasion d'une conférence internationale à Londres, si elle compte y envoyer d'autres troupes comme le demandent les Etats-Unis et l'Otan.

    TV1 News - 13.01.10

  • Peine de mort: exécution au Texas

    Gary Johnson, 59 ans, condamné à mort au Texas pour un double meurtre en 1986, a été exécuté par injection mortelle hier soir dans cet Etat du sud des Etats-Unis, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires américaines.
    Gary Johnson a été déclaré mort à 18h26 (1h26 à Paris), 11 minutes après le début de l'injection létale, a-t-on précisé de même source.
    Le 30 avril 1986, près de Huntsville au Texas - là où se tiennent les exécutions -, des voisins avaient remarqué un camion garé près du Triple Creek Ranch et appelé les propriétaires de peur qu'il s'agisse d'un cambriolage.
    A l'arrivée de Jim Hazelton, 28 ans, et de son beau-frère Peter Spraragana, 23 ans, ils sont tombés nez à nez avec deux cambrioleurs, Gary et Terry Johnson, des frères.
    Selon le ministre de la Justice du Texas, les voisins ont ensuite entendu plusieurs coups de feu. Les deux hommes ont été tués par balle.
    Au procès, Terry Johnson a passé un accord avec l'accusation pour éviter la peine de mort, en échange d'un témoignage à charge contre son frère. Il a été condamné à 99 ans de prison et Gary Johnson à la peine capitale.
    Selon un autre frère, Randy Johnson, qui a également témoigné au procès de Gary, celui-ci a raconté avoir tué le premier homme, avant de menacer et de faire agenouiller le second qui suppliait qu'on l'épargne, puis lui a mis le pistolet dans la bouche et a tiré.
    Il s'agit de la deuxième exécution en 2010 au Texas, l'Etat américain qui met le plus à mort, avec 449 exécutions depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976. Quatre autres exécutions y sont prévues d'ici fin mars.
    Le Figaro - 13.01.10

  • VIDEOS Violent séisme à Haïti - le fond du chaos

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    (Cliquez sur la carte pour la voir en totalité)

    http://www.wat.tv/video/seisme-en-haiti-chaos-23d4h_1ezx5_.html

    http://www.wat.tv/video/seisme-en-haiti-analyse-vincent-23da5_1ezx5_.html

     

  • Les Etats-Unis vont doubler leurs stocks d'urgence entreposés en Israël

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    Israël et les Etats-Unis ont finalisé en décembre 2009 un accord autorisant un doublement de la valeur des stocks d'urgence de l'armée américaine entreposés sur le sol israélien, à 800 millions de dollars, a indiqué lundi 11 janvier 2010 un porte-parole du Pentagone.
     
    Le doublement de valeur des stocks d'urgence du Pentagone sur le sol israélien, de 400 à 800 millions de dollars, avait été autorisé par le Congrès américain en 2007.
    L'armée israélienne peut aussi avoir accès à ce matériel (armements, véhicules blindés, pièces d'artillerie, munitions...) en cas d'urgence, mais seulement avec l'autorisation préalable des Etats-Unis.
    Crif - 12.01.10
     

  • Fillon se prononce pour une loi sur la burqa...

    Le premier ministre s'est prononcé mardi pour une «résolution ferme» assortie de «textes législatifs et de décisions réglementaires». Il prend à contre pied les cadres de l'UMP qui jugeaient la proposition de loi de Jean-François Copé prématurée.

    L'interdiction de la burqa n'en finit plus de faire parler d'elle. Fin décembre, Jean-François Copé avait surpris les députés, notamment dans les rangs de l'UMP, en annonçant le dépôt en janvier d'une proposition de loi interdisant le port du voile dans l'espace public sans attendre les conclusions de la mission parlementaire, prévues pour fin janvier. Mardi, alors que les parlementaires faisaient leur rentrée, le sujet était encore sur toutes les lèvres.

    Mardi matin, la majorité des cadres de l'UMP ont d'abord reproché à Jean-François Copé d'avoir agi trop vite. Le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a ainsi accusé le député-maire de Meaux de vouloir utiliser le débat pour une «opération d'autopromotion». Le président de l'Assemblée nationale lui-même est intervenu mardi : Bernard Accoyer assure qu'il «serait prématuré de déposer une proposition de loi par un seul groupe politique ou par quelques députés alors qu'il y a possibilité de trouver une solution partagée».

    D'autres émettaient des doutes sur la légitimité d'une loi. A l'image de Nathalie Kosciusko-Morizet qui a estimé qu'une loi précipitée risque de tomber sous le coup d'une annulation du Conseil constitutionnel». La secrétaire d'Etat a plaidé pour «une résolution adoptée à l'unanimité» contre le port du voile intégral. La résolution parlementaire permet aux députés de s'exprimer solennellement sur une question de leur choix. Mais reste non-contraignante.

    Une disposition pas assez contraignante pour François Fillon, qui est venu recadrer la majorité. S'exprimant mardi à huis clos lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP, le premier ministre a déclaré que l'interdiction du port du voile intégral devait «passer par une résolution suffisamment ferme pour fixer les principes, ainsi que des textes législatifs et des décisions réglementaires pour appliquer ces principes». «L'objectif, c'est de faire en sorte que la burqa n'ait pas sa place en France», a assuré François Fillon. «Il faut que la mission parlementaire aille à son terme au plus vite, ça n'empêche pas les uns et les autres d'exprimer les positions», a ajouté le premier ministre.

     

    L'UMP peine à trouver une unité

     

    Un soutien implicite à la proposition de Jean-François Copé qui plaide depuis l'automne pour un dispositif législatif. Le patron des députés UMP devrait en tirer profit, alors même que «tout au long de cette semaine», il soumet pour signature à ses «amis députés» sa proposition de loi. Dès dimanche, Jean-François Copé annonçait que 220 députés «étaient tout à fait déterminés à signer une proposition de loi». « Nous sommes bien rassemblés, les responsables du parti sont maintenant aussi sur cette ligne», a-t-il ajouté mardi.

    Si François Fillon rejoint le député-maire de Meaux sur le principe de légiférer, il souhaite tout de même temporiser. Selon lui, un débat subsiste «sur le contenu, sur les sanctions, sur la compatibilité avec la constitution et la jurisprudence européenne» d'une loi interdisant la burqa. Débat qui «sera tranché après les régionales», assure-t-il. Quelques minutes plus tard, lors de son point presse hebdomadaire, Jean-François Copé prenait acte de cette exigence en annonçant que sa «contribution» sera discutée à l'Assemblée «la dernière semaine de mars».

    A droite, les réactions ne se sont pas faites attendre. A la suite de l'intervention de François Fillon, Xavier Bertrand a approuvé le principe d'une résolution assortie d'une loi. Un véritable revirement pour le secrétaire général de l'UMP qui avait exprimé en novembre 2009 ses réticences vis-à-vis d'«une loi qu'on ne peut pas appliquer».

    L'UMP peine donc à trouver une unité sur un sujet qui a déjà provoqué de nombreux remous au sein de la majorité. De son côté,le PS essaye de faire front uni. Longtemps partagée sur la légitimité d'une loi, l'opposition semble s'être mise au diapason. Lors de ses vœux à la presse, mardi matin, Martine Aubry s'est clairement prononcée contre «une loi de circonstance», estimant que le droit actuel permettait d'«empêcher» le port du voile intégral. La première secrétaire du PS assure que le «thème de la burqa sert aujourd'hui de chiffon rouge pour stigmatiser et pour diviser, ne doit pas nous leurrer».

    Le Figaro - 12.01.10

       
  • Miep Gies la protectrice d'Anne Frank est morte à 100 ans

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    LA HAYE — Miep Gies, qui aida l'adolescente juive Anne Frank et sa famille à se cacher des nazis pendant la Seconde guerre mondiale, est morte lundi à l'âge de 100 ans, a annoncé mardi la Fondation Anne Frank.

    "Miep Gies, la dernière survivante de ceux qui ont aidé Anne Frank et les personnes qui partageaient sa cachette dans la maison le long d'un canal d'Amsterdam est morte à Hoorn le 11 janvier", a annoncé la Fondation Anne Frank dans un communiqué.

    Miep Gies a sauvé de la disparition le Journal d'Anne Frank, dans laquelle l'adolescente a raconté les deux années passées avec sa famille dans une cache. Publié pour la première fois en 1947, le livre a été traduit en 70 langues.

    L'ancienne secrétaire de l'entreprise du père d'Anne Frank est décédée des suites d'une chute à la mi-décembre, a indiqué à l'AFP une membre de la Fondation.

    Elle "a jusqu'au bout continué d'oeuvrer à la mémoire de l'adolescente juive et à diffuser le message de son histoire", souligne la Fondation Anne Frank, selon laquelle elle recevait chaque jour de nombreuses lettres du monde entier.
    "Je ne suis pas un héros", avait affirmé Miep Gies dans un communiqué à l'occasion de son centième anniversaire 15 février 2009. "J'ai seulement fait ce que j'ai pu pour aider".

    Née en Autriche le 15 février 1909, Hermine (Miep) Gies-Santrouschitz est envoyée aux Pays-Bas en 1920 dans le cadre d'un programme d'aide aux enfants affaiblis par la malnutrition et la tuberculose.

    En 1933, elle commence à travailler dans l'entreprise d'Otto Frank, le père d'Anne, qui vend de la pectine et des épices à Amsterdam. Avec son mari Jan, elle se lie d'amitié avec la famille de son patron.

    Au printemps 1942, alors que la situation des juifs aux Pays-Bas devient de plus en plus difficile, Otto Frank lui demande si elle accepterait de l'aider à se cacher avec sa famille.

    "Il y a des échanges de regards qui ne se produisent qu'une ou deux fois dans une vie, c'était un de ceux-là. Je lui ai répondu +bien sûr+", écrit Miep Gies dans son livre "Elle s'appelait Anne Frank", publié en 1987.

    En juin 1942, la famille Frank s'installe dans une cachette aménagée à l'arrière des locaux de sa société où ils sont rejoints par quatre autres juifs.
    Pendant deux ans, Miep Gies et trois de ses collègues vont leur permettre de survivre. Elle est plus spécialement chargée de l'intendance, ses collègues de la sécurité et des finances.

    Chaque matin, raconte-t-elle dans son livre, elle passe à "l'annexe secrète" prendre la liste des commissions, ainsi que des nouvelles, avant de rejoindre son bureau. Elle fait les courses et revient déjeuner avec les Frank.

    Le 4 août 1944, la famille Frank, dénoncée, est arrêtée par la Gestapo et déportée. Miep Gies aura le temps de récuperer le journal d'Anne Frank et de le cacher.

    Seul Otto Frank a survécu aux camps de concentration. Sa fille Anne est morte du typhus à Bergen-Belsen. Il revient à Amsterdam le 3 juin 1945 et s'installe chez Miep Gies et son mari avec lesquels il vivra plusieurs années.

    Miep Gies et son mari Jan obtinrent de nombreuses récompenses internationales, dont le prix Raoul Wallenberg de la bravoure et la reconnaissance de l'Etat d'Israël comme "Justes parmi les nations". Miep Gies, qui a reçu la médaille de Yad Vashem en 1997, a été anoblie par la reine Beatrix.
    Alliance - 12.01.10 

  • VIDEO Anne Frank

    http://www.youtube.com/watch?v=4hvtXuO5GzU

    Une rue d'Amsterdam, le 22 juillet 1941. Un couple se marie. Dans ce court film, parmi les voisins, apparaît Anne Frank, que l'on voit se pencher à la fenêtre pour apercevoir les mariés. Ce sont les seules images filmées connues de l'auteure du Journal d'Anne Frank. Mise en ligne le 23 septembre par le Musée Anne-Frank d'Amsterdam, cette vidéo a déjà été vue près de deux millions de fois.

  • Qui licencie en France ne peut pas recruter à l'étranger

    Une entreprise ayant remercié 80 salariés l'an dernier s'est vue refuser par le préfet de faire venir travailler des Tunisiens.

    Le préfet de la Vienne a, selon ses termes, «piqué une petite gueulante». Motif de son mécontentement : le Suédois Autoliv, propriétaire du fabricant de volants de voitures Autoliv-Isodelta, a annoncé la semaine dernière la venue de 22 de ses employés tunisiens, pour pallier un manque de main-d'œuvre sur le site de Chiré-en-Montreuil. Bémol : cette réorganisation intervient à peine un an après que 80 salariés de la société ont été remerciés. «Autoliv a fait le choix de délocaliser en Tunisie. Très bien. Mais qu'ils l'assument et qu'ils ne fassent pas venir ici des travailleurs tunisiens» prévient le secrétaire général de la préfecture de la Vienne, Jean-Philippe Setbon.

    La production des volants de cette société se partage en effet entre le site de Chiré-en-Montreuil (680 salariés), et de El Nadhour en Tunisie (700 salariés). Le gainage en cuir y a été délocalisé il y a une quinzaine d'années, car les deux heures nécessaires pour chaque opération la rendait difficilement rentable en France. Mais peu avant Noël, l'usine tunisienne part en flammes. Il semble donc logique à l'entreprise de faire exceptionnellement travailler à Chiré-en-Montreuil quelques uns de ces salariés inoccupés. C'est compter sans la vigilance du préfet, qui reproche à Autoliv de n'avoir pas respecté la loi du 24 juillet 2006. Selon ce texte, toute entreprise qui souhaite faire travailler des étrangers sur le sol français se doit de remplir certains critères. Parmi eux, s'assurer auprès de Pôle emploi qu'il n'existe pas de demandeurs d'emploi correspondant au poste. Or, rappelle Bernard Tomasini, les bassins d'emploi de Poitiers et de Châtellerault ont gravement soufferts de la crise, en particulier dans le secteur de la sous-traitance automobile. «Je ferai respecter la loi à chaque fois qu'il le faudra», conclut le préfet. 80 intérimaires ont déjà été recrutés, pour assurer les commandes.

    Le Figaro - 12.01.10