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Blog - Page 1892

  • Les Boulogne Boys: plus bêtes que méchants!

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    Une semaine après avoir affiché au Stade de France une banderole infamante à l'encontre des Lensois, trois supporteurs du club parisien ont été mis en examen hier. D'autres arrestations devraient intervenir rapidement.

    C'est dans les coursives du Parc des Princes que la tristement célèbre banderole a été réalisée. C'est l'une des premières révélations de l'enquête, démarrée lundi, et qui a débouché hier sur l'ouverture d'une information judiciaire pour « provocation à la haine ou à la violence lors d'une manifestation sportive » et à la mise en examen de trois supporteurs parisiens pour « provocation à la haine et à la violence au sein d'une enceinte sportive ». Deux de ces premiers suspects ont tout juste 20 ans et le troisième est âgé de 28 ans.

    Les plus jeunes se sont réclamés « indépendants » de toute association officielle et non abonnés au Parc, mais s'affirment proches d'un groupe, baptisé la Milice Paris. Ils auraient déjà été impliqués, par le passé, dans des incidents et soumis à des interdictions administratives de stade. Quant au troisième, il a reconnu, au cours de ses auditions, faire partie des Boulogne Boys depuis 1999.

    L'enquête, menée tambour battant, par les policiers de BRDP de la police judiciaire parisienne a débuté lundi matin, à 8 heures, lorsque des policiers de la sûreté locale ont investi le Stade de France. Ils y ont récupéré l'intégralité de la banderole, soit « 11 morceaux de 5 m environ chacun », comme l'a affirmé le parquet hier. Les enregistrements des 126 caméras du stade ont aussi été saisis. Seuls quatre concernaient cette partie de la tribune et ils étaient inexploitables. Les enquêteurs ont surtout bénéficié d'une série de témoignages en auditionnant tous les stewards, stadiers et responsables de la sécurité du stade mais aussi du club parisien. Un club qui a dû fournir aussi le numéro des places attribuées et l'identité des supporters.

    Résultat, jeudi, deux suspects ont pu être interpellés et un troisième s'est présenté de lui-même à la police. Hier matin, des enquêteurs ont aussi perquisitionné le local des Boulogne Boys au Parc des Princes. Un lieu où les associations de supporteurs peuvent accéder en semaine sans être soumis à des contrôles très poussés... « Des éléments recueillis sur place laissent penser que la banderole a été confectionnée aux abords de ce local où des traces de peinture noire ont été retrouvées », précise le parquet. Surtout, l'inscription « Ch'tis » était encore visible sur le sol, ce qui prouve qu'en écrivant la banderole, la peinture a dû passer au travers du tissu. Des analyses scientifiques sont en cours pour comparer les traces retrouvées à celles de la banderole.

    Quant aux trois suspects, apparemment « dépassés » par les conséquences, ils ont reconnu leur participation à différentes étapes : « Un reconnaît le transport et l'installation d'une partie de la banderole tandis que deux autres avouent avoir assisté ou participé à la confection », précise le procureur, qui souligne l'aspect organisé de l'opération. Chaque porteur d'un morceau de banderole s'était vu attribué un numéro de 1 à 11 pour savoir où se placer une fois dans la tribune. Il reste donc au moins huit suspects à interpeller. La question de la responsabilité du club ou des Boulogne Boys restent, pour l'instant, en suspens. La balle est dans le camp des juges qui devaient, hier soir, remettre en liberté les trois suspects sous contrôle judiciaire avec une interdiction de stade à la clé. Sans doute pas les dernières du dossier.

    Le maire de Brest François Cuillandre (PS) a déposé plainte, après des inscriptions injurieuses, découvertes hier sur un mur du stade Francis-Le-Blé avant la rencontre de Ligue 2 Stade brestois - Guingamp. Les mots « Nos enfants sont dans les stades, les vôtres dans les congels » avaient été inscrits, en référence à l'infanticide, la semaine dernière, de Saint-Nicolas-du-Pélem, près de Guingamp, où le corps d'un nouveau-né avait été découvert dans le congélateur d'une ferme.

    (Le Parisien.fr - 05.04.08)

    On est sans indulgence avec ces jeunes-là! Qui ne sont pourtant ni des émeutiers ni des casseurs!

    Affaire grotesque à l'image de la France de Sarközy! 

     

  • JO: la gaffe de Rama Yade

    Le président de la République a-t-il posé des "conditions" pour assister à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin?

    La secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Rama Yade, a démenti dans un communiqué avoir parlé de «conditions» à la présence du président Nicolas Sarközy à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin dans un entretien au quotidien Le Monde paru samedi.

    Contacté par l'AFP, Le Monde assure de son côté «avoir fidèlement retranscrit les propos de Rama Yade».

    «Je tiens à indiquer que lors de l'entretien que j'ai donné à un journaliste du Monde pour son édition du 6 avril 2008, le terme de "conditions" n'a pas été employé», déclare Mme Yade dans un communiqué.

    «Comme depuis le début de la crise au Tibet, j'ai veillé à exprimer la position de la France en termes précis. Le président de la République a déclaré que toutes les options sont ouvertes, qu'il se prononcera le moment venu, en fonction de l'évolution de la situation au Tibet quant à sa participation à la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques», poursuit le texte.

    Selon Le Monde, Rama Yade a déclaré que «trois conditions sont indispensables pour qu'il (Nicolas Sarközy)» se «rende» à la cérémonie d'ouverture: «la fin des violences contre la population et la libération des prisonniers politiques, la lumière sur les évènements tibétains et l'ouverture du dialogue avec le dalaï lama».

    Elle affirme, elle gaffe, elle dément... Pas sérieux!

  • Opération anti-drogue à Pékin: des ados français arrêtés

    De jeunes Français, mineurs, ont été victimes de violences, selon des témoignages, en se retrouvant au coeur d'une vaste opération anti-drogue de la police chinoise, vendredi soir à Pékin.

    L'ambassade de France en Chine a annoncé samedi, dans un communiqué, qu'"elle se réservait de mener les démarches appropriées auprès des autorités compétentes s'il devait se confirmer que des voies de faits ont été commises".

    Les adolescents se sont retrouvés au coeur d'un coup de filet dans le quartier de Sanlitun, très fréquenté par les expatriés, mais également connu pour attirer nombre de dealers.

     

    Conduits au poste de police voisin, ils y ont passé plusieurs heures la tête recouverte de sacs plastiques ou de leur propre vêtement relevé, frappés s'ils tentaient de relever la tête ou de parler, ont témoigné des parents et leurs enfants joints par l'AFP, sous couvert de l'anonymat.

    "C'était horrible. J'ai voulu parler et j'ai pris un coup de pied. Pareil si on voulait écarter le sac pour mieux respirer", a raconté l'un de ces adolescent.

    Jointe par l'AFP, la police de Pékin s'est refusée à tout commentaire.

    Dans un communiqué cité par Chine Nouvelle, elle a annoncé avoir arrêté "une vingtaine de trafiquants ou consommateurs de drogue dont huit étrangers" lors de cette opération et avoir saisi une "grande quantité de drogue", ectasy et marijuana notamment.

    "Plusieurs dizaines de jeunes, de différentes nationalités, ont été appréhendés pour vérification, dont un certain nombre de Français, y compris des mineurs", a de son côté indiqué l'ambassade de France.

    "Les opérations de vérification se sont soldées par la remise en liberté de la plupart de nos jeunes compatriotes", a-t-elle ajouté.

    "L'ambassade a pris cette affaire très au sérieux", a commenté Francis Nizet, conseiller élu à l'assemblée des Français de l'étranger, qui avait été saisi de cette affaire par des parents.

    Francis Nizet a indiqué qu'il avait été "conseillé aux parents de se rendre dans un cabinet médical pour faire un constat, s'il y a lieu".

    Une famille a précisé à l'AFP avoir déjà accompli cette démarche pour faire constater "un crâne et un tibia rouges après des coups, un dos griffé et des bleus sur le bras".

    L'opération de police visait deux bars d'une petite rue proche du lycée français, très animée en fin de semaine et que la police a décrit comme "des nids de drogue" dans son communiqué.

    Selon M. Nizet, "la police chinoise a estimé que la place des mineurs n'étaient pas dans ces bars mal fréquentés".

    Plusieurs dizaines de policiers en civil ou en tenue, armés, avaient été mobilisés pour cette opération, accompagnés de chiens, et de nombreux photographes, selon les témoignages.

    "Ils avaient mis en joue les enfants. Au moins un adolescent a raconté avoir eu un pistolet braqué sur sa tempe après son interpellation, alors qu'il était aveuglé par ce qu'il avait sur la tête", a raconté une mère.

    "Une adolescente a été brutalement mise à genoux par terre, la tête sur un tabouret. Pour cela on lui mis le bras dans le dos très violemment", a-t-elle poursuivi.

    Une jeune fille, visiblement choquée, a raconté qu'elle avait été malmenée et contrainte de se déshabiller pour être fouillée, soupçonnée d'être propriétaire d'un vêtement contenant de la drogue, suspendu à la chaise sur laquelle elle était assise à l'arrivée de la police.

    En septembre, une opération similaire s'était produite dans le quartier et des témoins avaient déjà fait état d'arrestations brutales.

    L'ambassadeur de La Grenade avait ainsi dénoncé la manière dont son fils de 22 ans avait été traité.

  • Une puissantes mafia des mers

    Les pirates somaliens, dont certains ont pris d'assaut vendredi un voilier de luxe français, opèrent en redoutables gangs bien organisés et armés, à partir de côtes et de ports que personne ne contrôle, soulignent des experts.

    Au cours des années, à la faveur de l'anarchie qui règne en Somalie depuis plus de vingt ans, de puissantes bandes se sont constituées, souvent à partir de familles de pêcheurs, qui représentent désormais un péril majeur pour la navigation dans la région.

    «C'est une puissante mafia des mers», estime le Français Olivier Hallaoui, de la société française de sécurité maritime Secopex.

    «Ce sont le plus souvent des pêcheurs reconvertis au grand banditisme, des clans, des milices locales qui se sont aperçus que c'était un business très rentable, à cause des rançons versées presque à tous les coups par les armateurs des navires détournés. Ils se sont marinisés».

    «Ils ont des GPS, des moyens modernes de communication et des armes lourdes. Et surtout, ils tirent sans sommations», ajoute-t-il. Avec la multiplication des actes de piratage au large de la Somalie, le Bureau international maritime, qui gère le centre anti-piraterie basé à Kuala Lumpur, recommande depuis plusieurs années de ne pas croiser à moins de 200 milles nautiques (plus de 370 km) des côtes.

    Mais les gangs de pirates modernes ont trouvé la parade: ils opèrent au large, a expliqué à l'AFP l'américain Michael Wall. Cet ancien officier de l'US Navy est aujourd'hui l'un des dirigeants de la société privée de sécurité maritime Tactical Solutions Partners, basée à Glen Burnie dans le Maryland.

    «Souvent, ils sont à bord d'un cargo-mère, très loin des côtes, avec à bord de nombreuses barques plus petites. Ils se font passer pour des pêcheurs et attendent leurs proies». Les équipes d'abordage sont en général d'une quinzaine d'hommes, armés de Kalachnikovs et de lance-roquettes, mais «ils peuvent se grouper et opérer à plus de cents», ajoute M. Wall.

    Alors que traditionnellement, les pirates se contentaient de monter à bord et de voler l'argent et les valeurs de l'équipage, les bandes somaliennes se sont aperçues qu'elles pouvaient gagner beaucoup plus d'argent en rançonnant les armateurs et les propriétaires.

    «Ils ont des ports, des zones de mouillage contrôlées par des bandes armées où ils savent que personne n'ira jamais les déranger», ajoute Olivier Hallaoui. «Ils y planquent leurs captures et lancent les négociations». Le 1er février, un remorqueur danois commandé par un officier britannique, en route pour l'extrême-orient russe, a ainsi été capturé dans ce secteur. Il a été gardé pendant 47 jours, jusqu'à sa libération près du village de Eyl, dans la région semi-autonome du Puntland.

    Selon le ministre des Ports et de la Pêche du Puntland, Ahmed Said Awnur, une rançon de 700.000 dollars avait été versée. Face à ce danger, la première parade «est d'éviter de passer par là, si on le peut», ajoute M. Hallaoui. «Nous avons récemment envoyé à bord d'un vaisseau français deux personnes, des fusiliers marins bien expérimentés, qui ont accompagné le navire pendant tout son périple dans la zone dangereuse».

  • Les pirates somaliens et le "Ponant"

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    "Le Ponant"
    Les autorités françaises n'ont pas eu de contact avec les pirates qui se sont emparés vendredi 4 avril du Ponant, un voilier de croisière de luxe français au large de la Somalie, retenant une trentaine de membres d'équipage, a indiqué, samedi 5 avril, le ministre de la défense, Hervé Morin. "Nous n'avons eu aucun contact, ni avec l'équipage du bateau, ni avec les pirates," depuis l'attaque, a indiqué le ministre, interrogé sur France Inter sur une éventuelle demande de rançon, pratique habituelles des pirates qui opèrent au large des côtes somaliennes.

     

    Il s'est refusé à toute précision sur les plans des autorités, qui ont déclenché vendredi le plan "Pirate-mer". Ce plan prévoit notamment l'intervention possible d'unités d'élite entraînées notamment à intervenir contre des pirates telles que les Commandos Marine, dont certains détachements peuvent se trouver sur des navires de la Marine nationale, et le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) cantonné en région parisienne. Des groupes de ces deux unités ont été mis en alerte, mais les forces françaises étaient toujours samedi dans une "phase d'obervation", selon des sources proches des opérations interrogées par l'AFP. Les forces françaises suivent le voilier avec un hélicoptère et l'aviso Commandant Bouan, détourné temporairement de sa mission liée à l'opération ''Liberté immuable''.

     

    Le Ponant avait été survolé vendredi par un hélicoptère militaire français pour s'assurer que des pirates étaient bien à bord, après un appel de détresse. "Ce qui se passe en général c'est que les pirates vont dans les eaux territoriales somaliennes et c'est ensuite que, parfois, il y a des revendications particulières, qui sont souvent des demandes de rançon", a déclaré M. Morin.

    L'attaque a été, "a priori, conduite par une dizaine d'hommes" et "concerne une vingtaine de Français", selon le ministre de la défense. L'armateur CMA-CGM, propriétaire du Ponant, avait indiqué vendredi que l'équipage comptait une trentaine de membres, "en majorité" Français, les autres étant Ukrainiens. Au moment de l'attaque, le trois-mâts naviguait sans passagers pour regagner la Méditerranée depuis les Seychelles. Il a été abordé par des pirates alors qu'il se trouvait dans le golfe d'Aden, qui mène à la mer Rouge et au Canal de Suez.

    (Le Monde - 05.04.08)

  • Dominique de Villepin et l'OTAN

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    L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin s'est prononcé vendredi 4 avril  contre le retour «plein et entier de la France dans l'Otan» qui «banaliserait notre diplomatie».


    «Nous avons besoin d'expression forte et indépendante sur la scène internationale», a-t-il déclaré sur Europe 1.

    «Le retour plein et entier de la France dans l'Otan banaliserait notre diplomatie et créerait un certain nombre d'amalgames qui ne me paraissent pas souhaitables», a dit M. de Villepin.

    «La France a une position d'indépendance sur l'échiquier international et c'est pour cela qu'elle est respectée, c'est pour cela qu'elle est entendue», a-t-il fait valoir.

    «La France est médiatrice entre l'Est et l'Ouest, médiatrice entre le Nord et le Sud, donc défendons cette voix originale», a poursuivi M. de Villepin.

    Le président Nicolas Sarközy a «posé deux conditions à une évolution» de la position française dans l'OTAN : «la rénovation de l'Alliance Atlantique. Il est clair que nous sommes encore très loin du compte d'une Alliance sortie de la bureaucratie dans laquelle elle est plongée, ayant clarifié ses missions et où la domination des Etats-Unis serait rééquilibrée par des prises de responsabilité européennes», a-t-il dit. «Deuxième condition, la création d'un véritable pilier de la Défense européenne, là encore nous sommes loin du compte», a jugé l'ancien chef du gouvernement.

    Nicolas Sarközy a programmé jeudi à Bucarest la réintégration complète de la France dans l'Otan pour 2009.

    (Le Parisien - 04.04.08)

  • Le prince Philip hospitalisé

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    Le prince Philip, époux de la reine Elizabeth II, a été hospitalisé pour traiter une infection pulmonaire, a annoncé vendredi le palais de Buckingham.

    Le duc d'Edimbourg, 86 ans, a été admis à l'hôpital King Edwuard VII dans le centre de Londres pour "l'évaluation et le traitement d'une infection pulmonaire", a indiqué une porte-parole de Buckingham.

    "Le programme des engagements de son Altesse royale pour le week-end a été annulé", a-t-elle ajouté.

     Entre autres, l'invitation par le FNJ à un dîner de gala au château de Winsor pour le 60ème anniversaire de l'Etat d'Israël.

  • L'entreprise face à la pratique de l'islam

       L'Association nationale des directeurs des ressources humaines s'est saisie du problème des revendications religieuses au travail.

     Un matin, Hamid a décidé qu'il ne pousserait plus le chariot contenant les fioles d'alcool destinées aux avions : «C'était contre sa religion.» En invoquant l'islam, cet employé intérimaire de l'Aéroport de Paris a mis la direction du service en émoi. Fallait-il céder au nom de la «tolérance religieuse», se plonger dans les sourates pour vérifier la validité des revendications ? Ou s'insurger de cette demande farfelue ?L'anecdote reflète le malaise croissant autour des manifestations religieuses dans les entreprises. Surtout lorsqu'elles se présentent sous les habits de l'islam. De grandes entreprises comme L'Oréal, Gaz de France, Total, Vinci participent depuis un an à un groupe de travail organisé par l'association Dynamique Diversité, sous la houlette de Dounia Bouzar, anthropologue spécialiste du radicalisme religieux. Tandis que l'Association des directeurs de ressources humaines (ANDRH), qui rassemble l'élite des entreprises françaises, aborde le sujet jeudi après-midi à Sciences Po Paris.

    • Jusqu'alors, les entreprises rechignaient à exposer leurs petites affaires religieuses. Mais la pression monte. Beaucoup de structures ont aménagé temps de travail et jour de congé pour dissiper les conflits. Ainsi l'Aïd-el-Kebir, la plus importante fête mu­sulmane, est souvent accordée sous la forme d'autorisation d'ab­sence. Une tolérance plus qu'une règle qui évite à l'employé d'entamer ses congés. L'industrie automobile, qui comptait de nombreux immigrés, a aménagé des salles de prières dans certains ateliers depuis les grandes grèves des années 1970, notamment dans les usines Renault de Flins et Boulogne. Les rotations prennent parfois en considération l'heure des prières et souvent le ramadan. PSA a la même politique. Le BTP «module l'organisation de certains chantiers», reconnaît Patrick Plein, directeur du développement des ressources hu­maines chez Vinci.

      La mixité parfois contestée

      La grande distribution adapte à son tour les horaires de travail des caissières lors du mois de ramadan pour éviter les baisses de rendement et leur permettre de rompre le jeûne… sans abandonner leur poste. «On n'a pas le choix», résumait, en 2007, un responsable du service caisse du Géant d'Argenteuil.

      Le phénomène s'étend, parfois porté par de vrais idéologues, qui imposent insidieusement des pratiques collectives, comme la prière et le halal, là où les employés issus de familles musulmanes sont nombreux. La mixité est parfois contestée, comme dans ce centre d'appels, sous-traitant de SFR. Un certain Mounir y pratiquait un prosélytisme voyant et refusait les ordres de son chef, qui était une femme, sans que personne n'intervienne. Ces cas restent isolés mais «la peur qui entoure l'islam induit des comportements irraisonnés de la part des recruteurs et des managers», résume Aline Crépin, responsable diversité chez Randstad, une société d'intérim. Lorsqu'un de ses serveurs, après un séjour à l'étranger, n'a plus voulu servir les femmes, un grand groupe de restauration a ainsi appelé à l'aide l'Institut de mécénat social (IMS) pour savoir comment réagir ! «Ils vont probablement le licencier, mais ils hésitaient», relate le responsable diversité de l'IMS, Benjamin Blavier. «Les DRH craignent d'être considérés comme racistes et d'avoir des procès», poursuit Patrick Plein de Vinci. «Ils préfèrent parfois ne rien faire.» Les nouvelles demandes se concentrent sur la nourriture et l'apparence. Le halal et parfois le cacher sont des sujets de dispute à la cantine. Certaines entreprises proposent maintenant un plat végétarien. Les recruteurs sont déstabilisés par la multiplication des candidates voilées.

      «Désislamiser les problématiques»

      L'Oréal a récemment embauché une jeune femme diplômée d'une école de commerce, voilée, pour un poste à responsabilité dans la gestion. «Le sujet reste sensible», reconnaît-on à la direction. Des responsables du personnel s'en sont émus, tandis que des salariés du même site ont demandé à porter le voile. Sollicitée comme experte, Dounia Bouzar a trouvé Mona «taillée pour le poste, avec l'esprit de l'entreprise». «Les entreprises doivent montrer qu'elles font des efforts», analyse de son côté Michel Mine, spécialiste du droit social européen au Cnam. Les licenciements de femmes voilées ont été validés si un consensus avait été recherché au préalable. «Les responsables doivent accepter les aménagements, halal et même le port du foulard, qui ne nuisent pas à l'activité», assure le juriste.

      C'est, semble-t-il, la tendance des prochaines années. Mais certains DRH comme Aline Crépin insistent pour «désislamiser les problématiques» : «Si Jean-Jacques avait refusé de transporter des bonbons durant le carême, il aurait reçu un avertissement !»

    • Le Figaro - 03.04.08

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  • Ces banderoles qui défoulent...

    La banderole injurieuse déployée lors de la finale de la Coupe de la Ligue entre le Paris-Saint-Germain et le Racing Club de Lens a suscité une vague d'indignation jusqu'au sommet de l'Etat.

    Nicolas Sarközy a reçu à l'Elysée le maire de Lens, le président et l'entraîneur du club pour leur dire combien l'offense - "Pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenue chez les Ch'tis" - étalée samedi 29 mars dans les tribunes du Stade de France était "un comportement inadmissible" qui devait avoir "les suites qu'il mérite". Le premier ministre, François Fillon, a exprimé son "dégoût" et sa "colère" avant d'exiger que "ces comportements soient très durement sanctionnés". La ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, qui a mis la police scientifique sur les traces ADN des fautifs, a promis de dissoudre les groupes de supporteurs responsables. Le secrétaire d'Etat aux sports, Bernard Laporte, a estimé qu'il "fallait éradiquer ces gens-là des stades". Quant au maire de Paris, Bertrand Delanoë, il a exhorté à "s'acharner à éliminer ensemble toute trace de rejet des autres, surtout quand il se manifeste de façon aussi brutale, barbare et bête".

     

    Il faut saluer cette volonté enfin affichée de vider les stades des individus qui prônent le "rejet des autres" sur un mode raciste, antisémite ou homophobe.

    Mais au-delà de la stupidité récurrente de certains supporteurs de foot, que révèle cette affaire de banderole ? Tout d'abord, que le monde politique fait mine de découvrir ce qui se passe dans les stades depuis des années. Car la banderole arborée le 29 mars n'est pas la première du genre. Les supporteurs stéphanois qui s'étaient déplacés à Lyon, fin août 2007, pour le derby contre le champion de France, avaient eu droit à un "Stéphanois, ordures consanguines", sans que cela provoque la moindre réaction indignée. "Les gones inventaient le cinéma quand vos pères crevaient dans les mines", pouvait-on déjà lire dans les travées de Gerland, il y a huit ans, à l'occasion d'un autre match entre Lyon et Saint-Etienne. Quant aux supporteurs lensois, ils ont souvent été accueillis par leurs homologues lillois par des "Bienvenue aux analphabètes", des "Silicose, légionellose, à quand la peste ?" ou encore des "Lens, le tiers-monde à 30 km de l'Europe".

     

    La différence, c'est qu'aujourd'hui les dirigeants de clubs font donner leurs agents de sécurité pour retirer rapidement ces banderoles des tribunes avant qu'elles ne soient saisies par les caméras de télévision comme ce fut le cas, le 29 mars, au Stade de France. Car, pour reprendre l'expression du président de Lens, Gervais Martel, il s'agit surtout de ne pas laisser "gâcher le spectacle".

    De quoi rêvent, en effet, tous les patrons de grands clubs ? De Manchester et de son "Théâtre des rêves": son stade ultramoderne où 75 000 fidèles, sagement assis, applaudissent et chantent en coeur. D'Arsenal et de son flambant neuf Emirates Stadium, qui a accueilli Nicolas Sarkozy lors de sa visite d'Etat en Angleterre, et dispose de 150 loges et quelque 6 500 sièges "business". Grâce aux revenus dégagés par sa nouvelle enceinte, le club londonien est l'un des plus riches du monde, avec un chiffre d'affaires de près de 300 millions d'euros. Des résultats qui font rêver l'Olympique lyonnais, dont le futur stade de 60 000 places, attendu pour 2010, devrait coûter environ 300 millions d'euros. A l'image de ce qui se pratique outre-Manche, il sera accolé à un centre commercial, un centre de loisirs, deux restaurants, une piscine, un fitness, etc. Car il ne s'agit plus seulement de demander au supporteur d'encourager son équipe, il faut aussi qu'il consomme à la boutique du club.

    Au Royaume-Uni, pays souvent cité en exemple pour avoir réussi à se débarrasser de ses hooligans, l'envolée du prix des places a interdit de stade les publics les moins favorisés. Marqués par les drames du Heysel (Belgique) en 1985 et de Hillsborough en 1989, où des dizaines de supporteurs sont morts étouffés suite à des mouvements de foule, les clubs anglais ont été les premiers à proposer uniquement des places assises. Une mesure de sécurité qui est aussi utilisée pour canaliser l'énergie des supporteurs, que des "stadiers" ou "stewards" sont chargés de surveiller comme le lait sur le feu.

     

    Dans une société où l'interdit devient la règle et où toute forme de violence - y compris symbolique - est jugée inacceptable, le match de football a longtemps eu une fonction cathartique. "Le stade est un des rares espaces de débridement des émotions collectives où il est toléré de proclamer des valeurs dont l'expression est proscrite dans le quotidien (affirmer crûment son aversion pour l'autre, etc.)", écrivait l'ethnologue Christian Bromberger dans la revue Manière de voir, quelques semaines avant le début du Mondial 1998. Dix ans plus tard, le football-spectacle est en passe de perdre ce rôle d'exutoire.

    Dans un monde globalisé, le stade reste l'un des derniers terrains d'expression d'une identité collective locale ("Fiers d'être Marseillais !", proclament les supporteurs de l'OM) ou nationale. Pour Christian Bromberger, "chaque confrontation fournit aux spectateurs un support à la symbolisation d'une des facettes (locale, professionnelle, régionale) de leur identité. Le sentiment d'appartenance se construit ici, comme en d'autres circonstances, dans un rapport d'opposition plus ou moins virulent avec l'autre".

    Ces antagonismes qui peuvent déraper vers le nationalisme sont parfois exacerbés. Les tabloïds anglais ne manquent jamais une occasion de réactiver la fibre antigermanique avant une confrontation avec l'équipe d'Allemagne. Car dans l'art de la provocation et de l'insulte, les supporteurs n'ont pas le monopole de la bêtise. Tout le monde a encore en mémoire le coup de tête de Zidane répondant aux insultes de l'Italien Materazzi lors de la finale du Mondial en 2006.

    On se souvient aussi que le sélectionneur de l'équipe de France, Raymond Domenech, avait chauffé à blanc les supporteurs de la Squadra Azzurra avant un match décisif des éliminatoires de l'Euro 2008, à Milan, en septembre 2007. Le patron des Bleus avait rendu hommage à Materazzi, "l'homme de la Coupe du monde", expliquant que "sur un terrain, tous les moyens consistant à déstabiliser l'adversaire et à utiliser sa faiblesse sont positifs pour l'équipe", avant de lancer qu'il s'était "rarement fait autant arnaquer" que lors d'un match perdu contre l'Italie en 1999 avec l'équipe Espoirs. Résultat, lors des hymnes, La Marseillaise avait été sifflée par les supporteurs italiens. Dans les tribunes, Materazzi arborait crânement un "I love Paris" sur son tee-shirt. Aucun stadier n'est allé lui demander de le retirer.


    Courriel : mandard@lemonde.fr.

    Ce qu'il faut surtout éradiquer, c'est le "dérapage" vers le nationalisme, la "bête immonde"...

  • 166 mesures pour économiser 7 milliards d'euros

    Le deuxième conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP), qui s'est réuni, vendredi 4 avril, sous la présidence de Nicolas Sarközy, a abouti à l'adoption de 166 mesures destinées à rationaliser les services de l'Etat, à renforcer leur efficacité et celle des politiques publiques.

    Cet arsenal de dispositifs va de la réforme annoncée de la politique du logement à la réorganisation territoriale de l'Etat. S'y ajoutent les 96 mesures adoptées le 12 décembre 2007. Comme l'annonçait Le Monde daté du 3 avril, l'Elysée en attend plus de 7 milliards d'économies "brutes". Une fois restituée aux agents de l'Etat la part qui leur revient (primes, hausses de traitement, pour intéresser les fonctionnaires à la réforme), l'économie nette se situerait entre 5 et 6 milliards d'euros.

     


    A l'issue de ce conseil de modernisation, le deuxième depuis le lancement en juin de la révision générale des politiques publiques (RGPP), le président de la République devait se rendre à Bercy pour installer la nouvelle direction générale des finances publiques (DGFP), confiée à Philippe Parini, ex-receveur général des finances et l'une des chevilles ouvrières de la réforme.

     

    M. Sarközy devait ainsi saluer le succès de la fusion des anciennes directions générales des impôts et de la comptabilité publique. Envisagée par Dominique Strauss-Kahn, mal engagée par le socialiste Christian Sautter, elle aura finalement été menée à bien par Eric Woerth, ministre du budget et rapporteur du comité de suivi de la RGPP.

    Les économies attendues de ces mesures se feront sur trois ans – 2009, 2010 et 2011 – et proviendront pour moitié du non-remplacement d'un fonctionnaire de l'Etat sur deux partant à la retraite. Au total, 105 000 emplois seront supprimés. La réduction des effectifs s'imposera à tous, sans que la règle du un sur deux s'applique nécessairement partout, précisait, jeudi 3 avril, l'Elysée. Le nombre des suppressions de postes à l'éducation nationale, qui emploie près de la moitié des agents de l'Etat, n'est pas encore arrêté.

    LOGEMENT, EMPLOI, SANTÉ

    La seconde moitié des économies proviendra pour l'essentiel de la révision des grandes politiques d'intervention économiques et sociales, qui mobilisent 464 milliards d'euros par an. Logement, emploi, formation professionnelle, santé, etc. : toutes seront passées au crible et, le cas échéant, rabotées.

    Est-ce pour ne pas "braquer" les collectivités territoriales et les partenaires sociaux, impliqués dans ces politiques, et avec lesquels il devra discuter ? Est-ce pour ne pas donner l'impression d'avoir en poche un plan préficelé ? L'Elysée n'a pas précisé, jeudi, comment l'Etat économiserait entre 3,5 et 4 milliards d'euros sur ces politiques tout en récusant tout plan de rigueur pour 2009.

    (le Monde- 04.04.08)

    Une seule mesure suffirait pour économiser beaucoup plus que 7 milliards d'euros...

  • Geert Wilders: interview vidéo exclusive sur Bivouac-id

    http://www.bivouac-id.com/2008/03/27/exclusif-bivouac-id-linterview-video-de-geert-wilders-fitna-en-version-francaise/

    Geert Wilders

  • Les paras nostalgiques de Montauban

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    Telle une statue aryenne, le corps couvert du drapeau nazi, un soldat du 17e RGP pose fièrement sur la photo. Sur un autre cliché, il lève le bras faisant le salut nazi aux côtés de deux autres militaires en tenue. Même de mauvaise qualité, ces photos sont révélatrices d'un état d'esprit qui régnerait au sein du régiment montalbanais. Des agissements dénoncés auprès des autorités par un ancien « frère d'arme », Jamel Benserhir.

    C'est ainsi que deux de ces nostalgiques du IIIème Reich, encore engagés au sein du régiment de génie parachutiste de Montauban, ont été consignés en fin de semaine dernière dans le cadre d'une enquête interne. Le troisième militaire, qui a quitté l'armée, pourrait être entendu par les gendarmes chargés de l'enquête. Ces investigations ont été lancées dès hier à la suite d'une plainte déposée à leur encontre, mardi soir, par le chef de corps du 17e RGP.

    « Aujourd'hui on cherche à identifier l'endroit où ces photos ont été prises », explique le commandant Claude Saunire, adjoint au colonel Michel Esparsa, chef de corps du 17e RGP. Pour Jamel Benserhir, ancien sergent de la compagnie d'appui du régiment, il n'y a aucun doute : les clichés ont été réalisés dans une chambre de la caserne Doumerc, à Montauban.

    « Plusieurs soldats ont des tatouages particulièrement explicites. Sur les casiers, ils placardent des affiches de propagandes nazies », relate Jamel Benserhir.

    Mehdi, ancien caporal qui préfère rester discret pour préserver sa nouvelle vie, se souvient d'une soirée passée au Kosovo, lors d'une de ses opérations extérieures.

    « Un soir, mon chef de section, complètement saoul, est monté sur la table et a fait le salut nazi… Devant tout le monde », lâche-t-il.

    Comme Jamel, il a tenté de dénoncer ce racisme ambiant. Chacun de leur côté, ils ont rédigé des rapports, rencontré des supérieurs, demandé audience au responsable de région… En vain.

    « À chaque fois, on nous disait qu'on fantasmait. Que ce n'était pas bien grave tant que ça ne sortait pas de la caserne », raconte l'ancien sergent. En août 2008, le ministère de la Défense décide de mettre fin à son contrat en raison de son « instabilité émotionnelle » et de son « manque d'intégration ». « Il n'était pas le meilleur parmi ses pairs et en raison de sa notation, techniquement il ne pouvait pas continuer sa carrière », assurent les responsables du 17e RGP.

    Cette décision pousse Jamel Benserhir à multiplier les courriers pour révéler les agissements dont il estime avoir été victime. Durant plusieurs mois, aucune institution ne bouge. Édifié par le contenu de son courrier, le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a finalement prévenu le ministère de la Défense qui, en fin de semaine dernière, a demandé des comptes au 17e RGP.

    (Ladépêche.fr - 03.04.08) 

  • Les FARC se méfient de Sarközy!

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    Camp des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes). Les analystes estiment que les femmes, souvent adolescentes, constituent au moins 30% des effectifs de cette guérilla.

    BOGOTA, jeudi 3 avril 2008 (LatinReporters.com) - La France "capitaliste", "membre de l'OTAN" et gouvernée par un "président de droite" [Nicolas Sarközy] n'inspire pas confiance à la guérilla marxiste des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) si l'on en croit ANNCOL, l'une des agences de presse officieuses des insurgés. Cela semble réduire les chances de succès de la mission humanitaire médicalisée dépêchée en Colombie à l'initiative de la France pour accéder à Ingrid Betancourt, otage de la guérilla depuis plus de six ans et aujourd'hui gravement malade. Mais une éventuelle dissidence ou trahison de guérilleros qui la séquestrent faciliterait sa libération. L'opération humanitaire est-elle basée sur cet espoir?

    ANNCOL qualifiait le 2 avril le président Sarkozy de "naïf" pour se lancer dans une "si dangereuse aventure" dans l'espoir d'une "libération unilatérale" [d'Ingrid Betancourt]. Sous le titre "Faites très attention! Vous ne pouvez pas avoir confiance", comme s'il s'agissait d'un conseil donné aux guérilleros, l'agence officieuse des insurgés a élargi le 3 avril ses considérations sur ce qu'elle appelle "La mission médico-humanitaire du président Sarkozy".

    "Les FARC marcheront avec des pieds de plomb, se souvenant que ce fut précisément un appel de membres [il s'agissait plutôt d'émissaires; ndlr] du gouvernement français, incité par l'esprit criminel du psychiatre Dr Ternura [surnom donné par les FARC au psychiatre et surtout Haut commissaire colombien à la Paix, Luis Carlos Restrepo; ndlr], qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de localiser le camp de Raul Reyes et de le bombarder".

    Raul Reyes, numéro deux des FARC, et une vingtaine de guérilleros et sympathisants ont été tués le 1er mars dernier lors d'un raid de l'armée colombienne contre un camp de la guérilla au nord de l'Equateur. La sénatrice colombienne de gauche Piedad Cordoba affirmait le 19 mars à l'hebdomadaire Cambio que cette attaque "s'est produite deux ou trois jours après une réunion à Panama entre le commissaire Luis Carlos Restrepo, Daniel Parfait, ex-ambassadeur de France en Colombie et époux actuel de la soeur d'Ingrid Betancourt, et Noël Saez, assesseur du gouvernement français". [Mari d'Astrid Betancourt, Daniel Parfait dirige actuellement le département Amériques et Caraïbes au ministère français des Affaires étrangères; ndlr].

    Selon la sénatrice, "la réunion eut lieu pour que Restrepo leur communique que le gouvernement [colombien] les autorisait à parler avec Reyes pour voir comment on pouvait obtenir la libération d'Ingrid ... Les Français ont appelé Reyes par téléphone satellitaire [probablement pour fixer le rendez-vous autorisé par Bogota; ndlr] et c'est là qu'ils l'ont écouté [Piedad Cordoba veut sans doute dire "localisé"; ndlr]. Saez a même dit ces derniers jours à l'un de mes amis qu'il se sentait responsable de la mort de Reyes, car il croyait que c'est suite à son appel que le chef guérillero a été localisé".

    Interlocutrice habituelle des FARC et amie du président vénézuélien Hugo Chavez, la sénatrice Piedad Cordoba est également bien en cour à Paris, au point que l'ambassade de France à Bogota vient de lui demander de faciliter la mission humanitaire. La même ambassade démentait la semaine dernière qu'un appel satellitaire d'émissaires français ait permis l'exécution de Raul Reyes. Mais Piedad Cordoba a confirmé sa version. ANNCOL et sans doute à travers elle des dirigeants des FARC la reprennent désormais à leur compte, estimant donc qu'un appel téléphonique satellitaire du négociateur français Noël Saez au nº2 de la guérilla, Raul Reyes, fut fatal à ce dernier.

    Or Noël Saez, ancien consul de France à Bogota et agent de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), fait partie de la mission humanitaire qui vient d'atterrir en Colombie pour prendre contact avec les FARC et tenter d'accéder à Ingrid Betancourt. Même s'il fut souvent l'interlocuteur de Raul Reyes, qui était l'homme clef de toute négociation sur les otages, on imagine que l'émissaire français ne risque pas aujourd'hui d'être applaudi par les FARC, pour autant qu'elles acceptent encore de le recevoir.

    La méfiance jouxte la paranoïa lorsqu'ANNCOL se demande si en autorisant la mission humanitaire, le gouvernement colombien ne cherche pas, avec la complicité des Etats-Unis, à obtenir les coordonnées exactes de l'endroit où est séquestrée Ingrid Betancourt afin de le bombarder et d'assassiner la Franco-Colombienne. L'agence officieuse des FARC prétend que l'équipe du président Alvaro Uribe voit en Ingrid une éventuelle "sérieuse concurrente" politique qu'il conviendrait d'éliminer.

    "Jusqu'où va la sincérité de Sarkozy?"

    "Nous ne devons pas oublier que la France est un pays capitaliste, que son président est de droite, qu'elle est membre de l'OTAN et que nous ne savons pas jusqu'où va la sincérité de Sarkozy. En outre, il faut rappeler que les pays ont des intérêts, mais non des amis" écrit ensuite ANNCOL. Selon cette agence, "les Etats-Unis et leurs laquais" devraient apprendre "qu'on ne peut pas fermer absolument tous les canaux de communication avec l'ennemi" pour ensuite "envoyer des avions qui attendent inutilement quelqu'un" [Ingrid Betancourt; ndlr].

    Jesus Santrich, commandant des FARC, et Rodrigo Granda, l'ex-"ministre des Affaires étrangères" de la guérilla libéré en juin 2007 par le président Uribe à la demande expresse de Nicolas Sarkozy, écrivaient déjà, le 19 mars dans les colonnes de la même ANNCOL, que l'expérience de la mort de Raul Reyes "nous donne raison quant à la nécessité d'exiger chaque fois plus de garanties pour des rencontres de n'importe quel type. Il n'y aura par exemple aucune rencontre entre le gouvernement et la guérilla sans l'existence d'une zone démilitarisée".

    "Que personne ne fasse l'innocent. Tous les captifs
    [des FARC] sont responsables de l'expansion de la guerre, qu'il s'agisse d'Ingrid [Betancourt] et d'autres et il faut dire qu'aucun d'eux n'est dans de pires conditions que Simon Trinidad et Sonia" [deux chefs des FARC extradés et condamnés aux Etats-Unis; ndlr] ajoutaient Santrich et Granda.

    Ce manque de sensibilité à l'égard de la Franco-Colombienne, considérée comme un rouage du système combattu par les FARC, et la méfiance de la guérilla découlant des circonstances de l'attaque mortelle contre Raul Reyes rendent donc improbable le succès de la mission humanitaire.

    Le diagnostic serait différent si Paris disposait d'informations sur un groupe de guérilleros disposés à trahir leurs chefs pour empocher les primes millionnaires promises par Bogota aux rebelles qui déserteraient en emmenant leurs otages vers la liberté et qui jouiraient de l'asile offert par la France. L'un des sept principaux commandants des FARC, Ivan Rios, avait été abattu en mars par le chef de sa garde personnelle, qui se présenta avec la main coupée de sa victime pour authentifier son droit à la récompense...

    Les révélations d'un prêtre relèvent peut-être de l'hypothèse de la dissidence ou de la trahison de guérilleros. "Les FARC cherchent à libérer Ingrid Betancourt, [à trouver] la manière de la livrer" affirmait dans le quotidien colombien El Tiempo du 31 mars le prêtre catholique Manuel Mancera. Il révélait avoir été contacté le 26 mars par la guérilla, sans préciser le niveau hiérarchique des ses interlocuteurs, et il croit que ce contact est lié à l'ouverture de démarches pour la libération d'Ingrid Betancourt. Coïncidence ou non, des prélats de l'Eglise colombienne étaient reçus à l'ambassade de France à Bogota le même 31 mars, veille de l'annonce par le président Sarkozy de l'envoi de la mission humanitaire.

    Titulaire de la paroisse de la localité de La Libertad, dans le département du Guaviare (450 km au sud-est de Bogota) que contrôlent partiellement les FARC, le père Mancera avait déjà été contacté par les rebelles avant qu'ils ne libèrent Clara Rojas, ex-directrice de campagne et colistière d'Ingrid Betancourt pour l'élection présidentielle de 2002. Les six otages colombiens, dont Clara Rojas, libérés unilatéralement par la guérilla depuis le mois de janvier dernier l'ont tous été dans le département du Guaviare.

    C'est aussi dans le Guaviare que divers témoins affirment avoir aperçu Ingrid Betancourt, en février et mars, lorsque des guérilleros l'auraient amenée dans divers dispensaires pour tenter d'enrayer l'hépatite B, la leishmaniose et le paludisme qui la mettraient au bord d'une issue fatale.

    (Source: LatinReporters.com)

  • Petit camouflet à Bush...

    Le président des Etats-Unis demandait d'accorder à la Géorgie et à l'Ukraine le statut de candidat officiel à l'OTAN. Les pays européens ont refusé. Comme ils ont refusé la demande américaine concernant l'adhésion de la Macédoine, reportée à plus tard. Ce double 'non' est une première. L'administration Bush a toutefois réussi à obtenir l'appui de l'ensemble de ces alliés à son projet d'extension du bouclier anti-missile à l'Europe.

    Non à l'Ukraine et à la Géorgie, oui à la Croatie et à l'Albanie

    L'Ukraine et la Géorgie espéraient se voir octroyer le Plan d'action en vue de l'adhésion (MAP) à Bucarest, avec le soutien affiché des Etats-Unis et malgré l'opposition de la Russie. Mais un groupe de pays, emmenés par l'Allemagne, la France et le Bénélux, s'y est opposé, selon le Premier ministre belge Yves Leterme, qui a souligné que le moment n'était pas encore venu d'accorder ce statut à ces deux anciennes républiques soviétiques.

    L'Allemagne, la France et la Belgique s'étaient déjà fortement opposés aux Etats-Unis lors de leur intervention en Irak en 2003, ce qui leur avait valu l'appelation de "vieille Europe" de la part du secrétaire américain à la Défense de l'époque, Donald Rumsfeld.

    Ce double "non" infligé à un président américain, même en fin de mandat - M. Bush, dont c'est le dernier sommet atlantique, quittera la Maison Blanche en janvier prochain, après l'élection présidentielle du 4 novembre - est une première, soulignait jeudi matin le journal italien 'La Repubblica'.

    Preuve de son embarras, M. Bush est resté muet sur le compromis finalement trouvé sur la Géorgie et l'Ukraine, tout en saluant l'invitation faite à l'Albanie et à la Croatie et regrettant que cela n'ait pas été le cas pour la Macédoine.

    M. Bush a affirmé que le processus d'élargissement se poursuivait, sans évoquer nommément la Géorgie et l'Ukraine. "Je suis heureux que l'Alliance se soit entendue pour inviter l'Albanie et la Croatie à devenir membres de l'OTAN", a-t-il dit lors de la session du sommet élargie aux dirigeants croate et albanais. "Nous regrettons de ne pas avoir été en mesure de trouver un consensus" en ce qui concerne la Macédoine, dont le nom provoque un conflit avec la Grèce, a-t-il dit. "Le problème du nom doit être résolu rapidement", a-t-il ajouté. Il n'a pas cité la Géorgie ni l'Ukraine, mais "la porte de l'OTAN doit rester ouverte", a-t-il dit, et les candidats doivent bénéficier d'un examen "complet et juste".

    L'OTAN a signifié à Bucarest que "le processus d'élargissement continuera", a-t-il dit dans un message transparent à l'intention de la Russie, à la veille de la tenue du Conseil OTAN-Russie avec le président Vladimir Poutine qui doit clore les réunions vendredi à Bucarest.

    M. Bush a en revanche enregistré un succès en ralliant ses alliés à son projet de bouclier anti-missile, avec l'installation prévue en République tchèque d'un puissant radar de détection et de dix missiles intercepteurs en Pologne d'ici 2012, alors que ce dossier était jusqu'ici presque tabou à l'OTAN. "Nous reconnaissons que l'initiative prise par les Etats-Unis et d'autres est utile. La France y participera avec pragmatisme", a affirmé le président français Nicolas Sarkozy. Le bouclier américain "peut être un élément important de réponse à cette menace" posée par la prolifération croissante de missiles balistiques, a pour sa part admis M. Leterme.

    (RTL info - 03.04.08)

     


  • Mohamed et Yanis

    Le prénom Mohamed (ou Mohammed) est arrivé à la première place des faire-parts de naissance en 2007 à Marseille (mais en 21ème position dans les Bouches-du-Rhône). En seconde position, Yanis (mais en 13ème position dans le département!), également très pôrté dans la communauté maghrébine et turque.

    (Faits & Documents n°253 - avril 08)

    Au fait, comment se dit MARSEILLE en arabe?

  • Scandale aux Pays-Bas

    avec le retour sur la scène, à 104 ans, de Johannes Heersters. Exilé en Allemagne et en Autriche depuis 41, ce grand artiste et acteur est en effet connu sous le surnom de "nazi chantant", s'étant largement produit en Allemagne durant le IIIème Reich.

    (Faits & Documents n°253 -avril 08) 

  • "La famille, c'est sacré!"

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    Marc-Olivier Strauss-Kahn, dit Mosk, peut remercier son grand frère...

    L'affaire provoque des remous au sein de la Banque de France et dans les couloirs de Bercy. Marc-Olivier Strauss-Kahn a obtenu un titre sur-mesure et l'assurance d'un poste en or dans une organisation internationale. L'intéressé s'explique.

    Le gros lot! 250 000 $ (160 000 €) d'émoluments annuels, environ 150 000 € d'indemnité d'expatriation, une confortable enveloppe de frais de représentation, le tout entièrement défiscalisé. Un futur poste d'administrateur à la Banque interaméricaine de développement (BID), une discrète organisation internationale basée à Washington, et un titre de « représentant de la Banque de France en Amérique ». Et ce, en toute légalité. (jusqu'à quand?)

    C'est « le mercato en or » décroché par Marc-Olivier Strauss-Kahn, le numéro quatre de la Banque de France (BDF), pour rejoindre Isabelle, son épouse, partie en mai 2007 à Washington à la Banque mondiale. L'affaire fait scandale dans les couloirs de la Banque de France et de Bercy, où le dossier est classé top secret.

    Une opération opaque
    « Cet arrangement a été négocié en direct entre l'état-major de la BDF, le cabinet de Lagarde, la direction du Trésor, sous l'oeil bienveillant de l'Elysée », explique une source proche du dossier, choquée « par l'extravagance et l'opacité de cette opération ».

    Frère cadet du socialiste Dominique Strauss-Kahn, envolé fin septembre à Washington pour piloter le Fonds monétaire international (FMI) sur proposition de Nicolas Sarközy, Marc-Olivier, 53 ans, dit Mosk, a fait toute sa carrière à la Banque de France. Depuis six ans, il en était le directeur général des études et des relations internationales. Un poste important, « l'équivalent du Quai d'Orsay de la Banque », explique un économiste. Pourtant, Marc-Olivier, haut fonctionnaire réputé pour son habileté à défendre ses intérêts et sa carrière, n'y brille guère. « Très perso, ondoyant, il a fini par agacer tout le monde. Quand il a demandé à rejoindre son épouse, cela a été un soulagement au siège de la BDF », raconte un connaisseur du dossier.

    Cap sur Washington
    Restait à trouver un point de chute à l'impatient candidat au départ. Gros hic : la Banque de France n'a pas de poste disponible aux Etats-Unis. Un émissaire officie déjà à New York, à proximité de Wall Street. Logique. Qu'à cela ne tienne, la BDF décide de créer un poste sur-mesure, avec le feu vert du cabinet de Christine Lagarde et de la direction du Trésor. Mosk sera représentant aux côtés du fonctionnaire « junior » de New York. Seulement voilà, il veut son bureau à Washington. Il a repéré qu'un siège d'administrateur se libérerait à l'automne 2008 à la Banque interaméricaine de développement. Une institution internationale où la France fait de la figuration. Mais autre hic : un candidat a été adoubé de longue date par Bercy, sachant que c'est Christine Lagarde, en tant que l'un des 47 gouverneurs de cette banque, qui décide.

    A l'étage des sous-gouverneurs de la BDF, on redouble alors d'effort ; on fait jouer contacts, réseaux, à Bercy, au Trésor. Finalement, le candidat désigné pour la BID est évincé. Priorité à Mosk. « La consigne est tombée sur ordre de Bercy avec l'appui de l'Elysée : on ne refuse rien à un Strauss-Kahn », explique une source du dossier.

    En février 2008, Marc-Olivier Strauss-Kahn tient sa victoire. Il sera nommé « représentant en Amérique de la BDF, localisé comme visiting senior adviser » à la FED « à Washington ». Il a eu l'assurance de décrocher la BID, très bien rémunéré. Cerise sur le gâteau, il aura aussi un strapontin au conseil d'administration de l'Iedom et de l'Ieom*, deux instituts dépendant de la Banque de France. Comme il est désormais représentant « aux Amériques », comme il dit, il estime qu'il a aussi le droit d'arpenter les Antilles et Tahiti.

    Net d'impôt
    Sur le plan financier aussi, le dossier est calé. Il pourra cumuler plusieurs sources de revenus : un salaire de base voisin de 250 000 $ (160 000 € ). La rituelle indemnité d'expatriation, égale, pour lui, à un an de son ancien salaire de base, soit environ 150 000 €. Et non dégressive au fil du temps ! En prime, il a négocié une enveloppe de frais de représentation. Son exigence : 50 000 € par an. Le tout net d'impôt. Le 24 février, dans un courriel adressé à ses collègues, il écrit : « Je pars dans huit jours. Trop vite, le gouverneur m'ayant donné consigne de ne pas faire état de ma date de départ le lundi 3 mars. » Et d'expliquer qu'en tant que « représentant en Amérique », il y sera chargé « notamment de renforcer les liens avec l'hémisphère occidental ». La BDF a-t-elle réservé un traitement de faveur à Mosk ? « Pas de commentaires », répondait-on hier soir au siège de la banque.

    * Institut d'émission des départements d'outre-mer et Institut d'émission des territoires d'outre-mer.

    (Le Parisien - 03.04.08)

  • Vrais ou faux lycéens: ça dégénère!

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    Les "lycéens" au travail anti-France!

    Le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos, a condamné cet après-midi à Créteil les exactions commises en marge de manifestations lycéennes, tout en réaffirmant qu'il n'y avait «pas de raison chiffrée, objective» aux manifestations contre les suppressions de postes.

    «Les proportions que prennent ces manifestations, les débordements qui les accompagnent sont regrettables» (doux euphémisme!), a expliqué Xavier Darcos, venu au rectorat de l'académie de Créteil (Val-de-Marne, Seine-Saint-Denis, Seine-et-Marne) pour témoigner son soutien aux personnels après les incidents survenus mardi et ce matin à Créteil.

    Le ministre a tenu à faire une distinction entre «d'un côté le droit (des lycéens, ndlr) de manifester, de se faire entendre» et «ceux qui s'attaquent aux bâtiments publics, aux personnels, aux élèves.

    Là, nous sommes dans la délinquance et nous ne tolèrerons pas ces exactions».

    Six jeunes gens ont été interpellés jeudi à Créteil lors d'incidents en marge d'une manifestation de lycéens à laquelle s'étaient mêlés des groupes de casseurs.

    Des incidents ont également marqué la manifestation parisienne. Devant la banderole de tête proclamant: «non, non, non aux suppressions de postes», plusieurs rangs d'un service d'ordre mis en place par des syndicats enseignants ouvrent la marche.

    Les commerçants fermaient leurs boutiques au passage du cortège

    Des groupes de jeunes faisaient face aux CRS en leur envoyant quelques projectiles, des pierres, des bouteilles et des grilles d'arbres. Des policiers en civil portant un brassard ont plusieurs fois chargé brièvement, procédant à quelques interpellations.

    Hannah Boisson, déléguée de la Fidl, qui a chiffré la participation entre 15 000 et 20 000 manifestants, a estimé que cette nouvelle action constituait «une réussite parce que les lycéens se mobilisent. Cela montre au gouvernement qu'on est toujours là».

    Les lycéens lui faisaient écho, scandant: «on n'est pas fatigués». Parmi les autres slogans: «contre les suppressions, une seule solution, la manifestation», «un même droit à l'éducation dans tous les lycées dans toutes les régions».

    «Le mouvement continue de s'amplifier, c'est un signe que le gouvernement ne va pas pouvoir rester longtemps sur sa position», a déclaré de son côté Léo Moreau, vice-président de l'UNL, qui a estimé le nombre de manifestants à 15 000. Pour lui, l'annonce de nouvelles suppressions de postes de fonctionnaires, relèverait «au minimum de l'irresponsabilité, au pire de la provocation vis-à-vis du mouvement lycéen».

    «On ne veut pas de réforme de l'Ecole sur une logique de restriction budgétaire», a-t-il ajouté, en référence au rendez-vous de son syndicat mardi avec Xavier Darcos «officiellement sur la réforme du lycée». Parmi la multitude de pancartes, on pouvait lire «M. le Recteur, vous êtes un voleur», «DaKos nuit à votre éducation», «Les profs = la misère, les élèves = la galère» ou encore «Les profs, une espèce en voie de disparition».

  • Sarközy: pan sur les urnes!

    Nicolas Sarközy se serait inscrit hors délai sur les listes électorales du VIIIème arrondissement de Paris où est situé l'Elysée - son domicile - pour pouvoir voter aux municipales, assure « le Canard enchaîné ». Selon l'hebdomadaire satirique, des émissaires du Palais se seraient présentés à la mairie le 3 janvier 2008, soit après le délai légal d'inscription du 31 décembre. Ils auraient ensuite fourni des documents antidatés.

    Découvrant le pot aux roses, le maire François Lebel - réélu depuis - aurait gardé le silence contre la promesse de marier le président à Carla Bruni et contre un soutien officieux face au candidat investi par l'UMP, Pierre Lellouche. A l'Elysée, on « dément » et on assure que les formalités administratives ont été accomplies en mairie « avant le 31 décembre ». « C'est un roman de A à Z », tempête également Lebel, qui jure n'avoir eu « aucun contact avec les services des élections » de sa mairie.

    (Le Parisien - 02.04.08)