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Blog - Page 1889

  • Shimon Pérès au ghetto de Varsovie

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    Invité en Pologne pour les cérémonies commémorant le 65ème anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, le président israélien Shimon Pérès a rendu, mardi 15 avril, un vibrant hommage aux insurgés. "Oui, nous voulons la vengeance, mais une vengeance d'un autre type", a lancé le président israélien devant le monument aux Héros de l'insurrection, au centre de la capitale polonaise. "Après la Shoah et les guerres, a-t-il poursuivi, nous voulons la paix. Cela est notre vengeance. La vengeance, c'est également la création de l'Etat d'Israël et son existence malgré les sept guerres auxquelles il a dû faire face en soixante ans d'existence."

    L'insurrection du ghetto a éclaté le 19 avril 1943. Quelques centaines de jeunes juifs avaient choisi d'attaquer les nazis pour mourir en combattant, plutôt que de se faire envoyer sans résistance vers les camps de concentration. C'est ce qu'a souligné le président polonais, Lech Kaczynski, en déclarant que "les soldats du ghetto n'ont pas lutté pour vaincre, ils ont lutté pour l'honneur". Les nazis durent déployer 3 000 soldats pendant un mois pour venir à bout de ce soulèvement.

    En arrivant lundi en Pologne pour une visite officielle de quatre jours, le président israélien s'est rendu sur le site de l'ancien camp de la mort de Treblinka, au nord-est de Varsovie, où 800 000 juifs, dont 300 000 du ghetto de Varsovie, ont été assassinés par les nazis. Sa visite intervient après celle du premier ministre polonais, Donald Tusk, à Jérusalem. Avant-guerre, 3,5 millions de Polonais, soit 10 % de la population, étaient de religion juive. Les deux pays souhaitent renouer avec cette histoire. La communauté juive renaît aujourd'hui de ses cendres malgré la persistance d'un antisémitisme latent au sein de la droite catholique qui était associée au gouvernement précédent des frères Kaczynski.

  • "La chasse, moi et les criminels de guerre"

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    A droite, Hashim Thaçi, actuel Premier ministre kossovar  

    Selon l'ex-procureure du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, Carla Del Ponte, de hauts responsables albanais du Kosovo ont organisé le meurtre de centaines de prisonniers serbes, dont les organes étaient ensuite revendus. La Serbie souhaite une enquête.

    Des prisonniers systématiquement dépouillés de leurs organes quitte à les tuer, leurs reins, leurs poumons revendus à l'international, c'est le scénario de film d'horreur que révèle l'ex-procureure du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie Carla Del Ponte dans un livre à paraître dans le mois.

    Selon la procureure, qui a traqué durant huit ans les criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie, environ 300 prisonniers, dont des femmes, des Serbes et d'autres ressortissants slaves, ont été transportés au courant de l'été 1999 depuis le Kosovo jusqu'en Albanie où ils étaient enfermés dans une sorte de prison.

    Là, «des chirurgiens prélevaient leurs organes. «Ces organes étaient ensuite envoyés depuis l'aéroport de Tirana vers des cliniques à l'étranger pour être implantés sur des patients qui payaient», écrit Carla del Ponte dans «La chasse, moi et les criminels de guerre». Et, précise-t-elle, leurs bourreaux n'hésitaient pas à aller plus loin. «Les victimes privées d'un rein étaient de nouveau enfermées dans une baraque jusqu'au moment où elles étaient tuées pour d'autres organes».

    De hauts dirigeants Albanais du Kosovo impliqués

     

    Toujours selon Carla del Ponte, «les dirigeants d'un niveau intermédiaire et élevé de l'UCK étaient au courant et étaient impliqués de manière active dans la contrebande des organes». Or, les responsables de l'organisation indépendantiste kosovare à l'été 1999 étaient Agim Ceku, premier ministre du Kosovo de mars 2006 jusqu'en janvier 2008, et Hashim Thaçi, actuel Premier ministre.

    Si les informations de la procureure sont exactes, le scandale est donc énorme. Mais, comme elle l'avoue elle-même, ses sources, des «journalistes fiables» et des membres de l'ONU, ne suffisent pas à enquêter. Elle déplore d'ailleurs les «violences contre les témoins» prêts à évoquer les crimes de l'UCK durant la guerre du Kosovo.

    La Serbie annonce lundi après-midi qu'elle va demander au Tribunal pénal international (TPI) d'ouvrir «très rapidement» une enquête. A défaut, Belgrade enquêtera de son propre chef.

    Le livre de Carla Del Ponte a déjà fait du bruit. Notamment en Suisse, dont l'ex-procureure est ambassadrice en Argentine. Berne a interdit à Del Ponte de présenter son ouvrage en Italie, estimant qu'il était incompatible avec son statut.

    (Le Figaro -14 avril 2008)

         
  • Farc et attrapes

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    Juan Carlos Lecompte, mari d'Ingrid Betancourt, est allé à El Capricho, en  zone Farc

    Juan Carlos Lecompte sur les traces d'Ingrid Betancourt

    Tout à coup, pile le 4x4 de tête. Les commandos sautent du pick-up et se déploient en bordure de jungle, le doigt sur la détente de leurs fusils d'assaut. En plein milieu de l'ocre de la piste, se dresse une petite table de camping en plastique bleu. Dessus, trois bouteilles vides, une vieille musette militaire, des détritus. Drôle d'invitation à déjeuner. Le capitaine de cette unité d'élite de la police donne l'ordre de ne pas s'approcher. «Typique des Farc ! Mascarade ? Piège à l'explosif ? Le problème, c'est qu'on ne sait jamais à l'avance !» , dit-il, très calmement. Dix kilomètres auparavant, nous avons trouvé dans l'herbe un bout de cordon détonant. Il semblait neuf.

    «C'est un message, pour montrer qu'ils tiennent le terrain, qu'ils ont des informateurs partout, qu'ils sont capables de monter en moins d'une demi-heure une telle mise en scène !» , explique Yolver Larrota, le chef de cabinet du maire de San José de Guaviare, à Juan Carlos Lecompte, assis à sa droite, à l'avant du pick-up tout-terrain de la municipalité, qui a pris la deuxième position dans le convoi. Issu d'une vieille famille de savonniers de Carthagène aux lointaines origines françaises, architecte passé à la pub comme créatif, le mari d'Ingrid Betancourt ne joue pas les héros. Il reconnaît que les routes défoncées, la jungle, les moustiques, la guerre, ce n'est pas son truc. Quand on lui demande si c'est son «premier Paris-Dakar», il cite en riant la chanson de Renaud : «Cinq cents connards sur la ligne de départ !» . Même dans les circonstances les plus dramatiques, un gentleman colombien ne perd ni son sens de l'humour ni l'élégance de l'autodérision.

    Le côté cool de Juan Carlos, c'est sans doute ce qui a séduit Ingrid. Leur première rencontre remonte à 1994, lors d'un week-end organisé dans la propriété de Mauricio Villa, un riche ami commun, dans la montagne, à une heure et demi de route de Bogotá. Passionnée d'équitation, Ingrid montait là sa propre jument, presque chaque semaine. Juan Carlos est fasciné par cette jeune députée, élue au Congrès deux mois plus tôt. Elle ne lui prête aucune attention. Obstiné, le jeune homme se fait réinviter chez son ami à chaque fois qu'Ingrid a annoncé qu'elle viendrait. Six mois plus tard, un dimanche soir, elle accepte qu'il la raccompagne à Bogotá. Sur la route serpentant dans la cordillère, le petit Lorenzo, alors âgé de cinq ans, ne cesse de vomir dans la voiture. Ingrid se confond en excuses ; Juan Carlos lui assure que l'incident n'a aucune importance, réconfortant autant qu'il peut le garçonnet, né du premier mariage de la jeune femme avec le diplomate français Fabrice Delloye. Arrivée à Bogotá, Ingrid envoie sa bonne nettoyer la voiture. Juan Carlos, qui habite tout près, propose à Ingrid une virée à moto. C'est le début de leur relation sentimentale. Deux ans plus tard, le 30 janvier 1997, ils se marient, à Moorea (Polynésie française), de retour d'un voyage en Nouvelle-Zélande, où Ingrid, victime de menaces de mort en Colombie, était allée confier ses deux enfants à leur père, alors en poste à Auckland.

    Depuis six ans qu'Ingrid est séquestrée par les Farc, Juan Carlos n'a pas eu de nouvelles de sa femme, hormis les trois vidéos transmises aux médias par les guérilleros (juillet 2002, août 2003, novembre 2007). Dans celle de 2003, figuraient six messages personnels, qu'Ingrid adressait, dans l'ordre, à Lorenzo, à Mélanie, à sa mère, à son mari, à sa sœur Astrid, à Fabrice. Ému, Juan Carlos évoque le sien, une métaphore, caractéristique du tempérament poétique d'Ingrid : «l'amour est comme un fleuve, les eaux peuvent se séparer, mais elles finissent toujours par se retrouver en aval» .

    La jungle n'est pas vide

     

    Le convoi a repris sa progression dans la jungle. Nous sommes partis le matin de San José de Guaviare, minuscule chef-lieu de province lové dans un méandre du fleuve amazonien, pour rejoindre El Capricho, village perdu dans la campagne, en pleine zone traditionnelle des Farc, où Ingrid aurait reçu des soins, à la fin du mois de février 2008. Juan Carlos a l'intention d'entendre lui-même ce que dit la population. Obstruée de gigantesques nids de poule, la piste fend une végétation inextricable. Une marée verte, à perte de vue, striée de minuscules rios. Parfois, émergent les falaises d'énormes rochers noirs, de la taille d'une colline.

    La jungle n'est pas vide. On croise des jinete, les gauchos colombiens, droits sur leurs chevaux. Ils vous jettent un regard bref, ni chaleureux, ni vraiment hostile, impénétrable. On croise aussi des camions du gouvernement provincial, remplis de terre, où il est écrit «Un pacto political y social». Pour éloigner la population de l'emprise des Farc, les autorités multiplient les constructions de routes, d'écoles, de dispensaires.

    Par moments, le relief s'éclaircit, on tombe sur des clairières, où paissent des vaches. Les fincas ne sont que de misérables baraques de planches au toit de tôle. Ca sent la bouse, l'herbe, le brûlis. La déforestation est apparemment anarchique. Deux Indiens, chaussés de bottes en caoutchouc noir, descendent vers la route, le long d'un sentier. «Ce sont des raspachines (ramasseurs de feuilles de coca)», explique Yolver Larrota, le collaborateur du maire. Cinq cents mètres plus loin, on tombe sur une vaste surface, d'un vert plus pâle. C'est un champ de coca, dont les feuilles, pas encore mûres, poussent entre les squelettes de grands arbres calcinés.

    Malgré les campagnes d'épandage aérien financées par les États-Unis, la production de cocaïne n'a pas grandement chuté en Colombie. Elle est toujours de 600 tonnes annuelles, ce qui représente une valeur de 20 milliards de dollars (un sixième du PIB du pays). Les trafiquants ont développé des espèces qui permettent quatre moissons par an. Dans les années 1980, les Farc ont développé une stratégie originale de broker, qui consistait à acheter à prix fixe la pâte de coca aux paysans, à protéger militairement les laboratoires de transformation, puis à vendre la cocaïne aux narcotrafiquants. Pour communiste qu'elle se prétende toujours, la plus vieille guérilla d'Amérique latine est riche.

    Impôt et terreur révolutionnaires

     

    Le problème est que l'argent ne fait pas bon ménage avec le marxisme. Début mars, deux des sept membres du secrétariat (la direction) des Farc ont été tués. Raul Reyes par une bombe de 250 kg guidée au laser, larguée la nuit par l'aviation colombienne, sur son camp secret, situé à deux kilomètres à l'intérieur du territoire équatorien. Ivan Rios fut abattu dans les montagnes de la cordillère centrale, par l'un de ses propres gardes du corps, qui amena ensuite la main coupée de son chef à la police. À l'informateur comme au tueur, le gouvernement versa la prime promise de 5 milliards de pesos (environ 2 millions d'euros).

    Dans un hameau voisin d'El Capricho, on sait tout de suite à quoi s'en tenir. Peinte en noir sur un réservoir d'eau en ciment, une inscription murale proclame : «Unete a las Farc» (rejoignez les Farc). La calligraphie est soignée, on dirait une affiche murale du gouvernement. Ici règnent l'impôt et la terreur révolutionnaires. En mai 2002, les Farc furent capables d'enfermer dans leur église les paysans du village récalcitrant de Bojaya, puis d'y mettre le feu (119 morts, dont 45 enfants).

    Au dispensaire comme à l'école d'El Capricho, le discours tenu à Juan Carlos Lecompte est le même : «Oui, on voit bien passer, de temps en temps, de petits groupes de Farc, mais jamais Ingrid n'est venue ici. Tout ça est le résultat d'un vaste bidonnage journalistique». Lorsqu'on demande à Bertha Ayala comment elle explique la disparition du médecin et de l'infirmière du dispensaire juste après la date de la supposée visite d'Ingrid, ainsi que celle du curé du village, à qui des paysans ayant vu Ingrid se seraient confiés, la sympathique directrice d'école répond en souriant : «Vous savez, dans la vie, les coïncidences existent. Le médecin et l'infirmière avaient fini leur temps réglementaire. Ils voulaient vivre ailleurs. Quant au curé, il est simplement parti en vacances !» Quelque chose cloche dans l'argument de l'institutrice. Dans ce pays profondément catholique, le curé d'El Capricho, parti fin février (et toujours pas revenu le 12 avril 2008), aurait-il manqué la semaine sainte avec ses ouailles, pour simplement «prendre des vacances» ? Cela ne tient pas debout. Cela sent l'omerta à plein nez.

    Revenu fourbu, tard le soir, à San José, Juan Carlos Lecompte ne sait pas à quoi s'en tenir. D'autant plus que Yolver Larrota lui a confié s'être entretenu avec des paysans début mars, bien avant que les médias ne se mêlent à l'affaire, et que tous lui avaient raconté qu'Ingrid avait bien passé une nuit au dispensaire, à la fin du mois de février.

    Le lendemain matin, nous affrétons un petit Cessna 172, pour survoler la jungle en direction du sud, jusqu'à la bourgade de Calamar. Vus du ciel, les ravages de la déforestation sauvage semblent encore plus dramatiques. Assis à la place du copilote, Juan Carlos ouvre sa vitre, pour balancer des tracts illustrés de photos récentes de Mélanie et Lorenzo. Quelque 8 000 tracts, comme autant de bouteilles à la mer. Il fait le pari que les guérilleros en ramasseront plusieurs, et qu'Ingrid finira par en récupérer au moins un. Juan Carlos espère que l'image de ses enfants, maintenant magnifiques jeunes étudiants, redonnera à Ingrid l'envie de vivre, malgré le calvaire que lui font subir les Farc, depuis six très longues années.

    (LE FIGARO - 15 avril 2008)

  • BRUNO GOLLNISCH: trafic d'organes

    1065688849.jpgmardi 15 avril 2008
    Le Kosovo serbe aux mains des bouchers de l'UCK ?

    Communiqué de Bruno Gollnisch


    Carla Del Ponte, ancien procureur du Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, publie un livre, coécrit avec Chuck Sudetic, un américain d'origine croate, qui accuse les chefs Albanais du Kosovo, dont l'actuel Premier ministre Hashim Thaçi, d'avoir fait entre autres, un trafic d'organes prélevés sur des prisonniers serbes.

    L'horreur est à la hauteur du scandale que provoque cette révélation pour le moins inattendue de la part de Madame Del Ponte. On y apprend que des centaines de prisonniers serbes ou slaves se voyaient prélever un rein avant d'être sommairement exécutés pour servir de réserve pour les organes restants.

    Bien que, cette fois ci, la fourniture de preuves soit difficile pour Madame Del Ponte, on remarque à travers cet ouvrage qu'elle se lamente au sujet des violences contre les témoins disposés à parler des crimes commis par les membres de l'UCK. Outre cette étrange naïveté, cette information arrive malheureusement bien tard à l'heure où le nouvel ordre mondial exige l'indépendance du Kosovo, berceau de la civilisation serbe, au profit des terroristes albanais.

    On est aussi en droit de se demander, à la suite de ses révélations, si Madame Del Ponte va changer de camp ? Elle qui fut une vraie passionaria dans sa traque et sa condamnation acharnée des patriotes serbes et croates alors que demeure une impunité plus que douteuse des criminels de guerre et mafieux bosniaques ou albanais.

  • Que font-ils en France?

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     Me Karim Achoui 

    KARIM ACHOUI est convoqué aujourd'hui au 36, quai des Orfèvres. Le célèbre avocat devrait être confronté, dans les locaux de la brigade criminelle, à ceux qui ont tenté de l'assassiner l'été dernier. Hier matin, les enquêteurs ont interpellé six hommes soupçonnés d'avoir commandité ou participé au commando.



    Les faits remontent au 22 juin 2007. Il est près de 22 h 15, Karim Achoui sort de son cabinet situé boulevard Raspail, à Paris. Le passager d'un scooter descend, une arme à la main, l'avocat crie « Non, non ! » et court. Son poursuivant fait feu et le touche à deux reprises au « 11,43 », du gros calibre, signature habituelle du milieu. Karim Achoui est hospitalisé. Sorti d'affaire, le pénaliste met en cause la police. « Pour certains flics, j'étais l'homme à abattre. », déclarera-t-il. L'enquête est confiée à la crim qui s'oriente vers une autre piste, celle qui mène au grand banditisme. Karim Achoui a la réputation, qu'il conteste vivement, d'être l'avocat du milieu.



    Parmi les six personnes placées hier en garde à vue se trouve un frère d'Hamid Hakkar. Ce dernier, surnommé « Julio » parce qu'il aime écouter le chanteur Julio Iglesias, purge actuellement une peine de quinze ans de réclusion criminelle pour l'assassinat d'un membre de son réseau de trafic de stupéfiants. Il attend également d'être jugé, en octobre, devant la cour d'assises pour « association de malfaiteurs » lors de la cavale du braqueur Antonio Ferrara. Hamid Hakkar avait en effet été interpellé, le 10 juillet 2003, en même temps que le "Roi de la belle" qui venait de s'évader de Fresnes. A l'époque, Antonio Ferrara était lui-même défendu par Karim Achoui. Ce qui vaut d'ailleurs à l'avocat de devoir comparaître lui aussi devant la cour d'assises aux côtés de Ferrara et Hakkar. Il est soupçonné de « complicité d'évasion », accusation que Me Achoui a toujours niée.

    Contacté, hier après-midi, Karim Achoui assure ne pas avoir de lien avec les proches d'Hakkar. « Je ne l'ai jamais défendu. De toute façon, il faut rester prudent et respecter la présomption d'innocence. » Selon deux sources proches du dossier, les gardes à vue pourraient durer jusqu'à quatre-vingt-seize heures, une possibilité prévue par la loi en matière de grand banditisme, et, selon ces mêmes sources, leur issue serait « incertaine ». En revanche, Me Achoui, qui se félicite que « les enquêteurs et le juge d'instruction montrent de l'intérêt pour cette affaire », a une certitude : « Le visage de celui qui m'a tiré dessus, je ne l'oublierai jamais. »

  • C'est bon pour le N.O.M.!

    Va-t-on vers une terrible famine internationale ? Depuis Washington où il présidait ce week-end pour la première fois l'assemblée semestrielle du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn a lancé une sévère mise en garde à la communauté internationale. Face aux « émeutes de la faim » qui ont eu lieu en Haïti et dans plusieurs pays d'Afrique pour protester contre la flambée des prix des denrées de base, le nouveau directeur général du FMI a prévenu : « Les prix de l'alimentation, s'ils continuent comme ils le font maintenant, les conséquences seront terribles. Des centaines de milliers de personnes vont mourir de faim, ce qui entraînera des cassures dans l'environnement économique.

    Comme nous l'avons appris dans le passé, ce genre de situation se finit parfois en guerre. »

    Estimant que cette crise alimentaire allait au-delà des strictes préoccupations humanitaires, l'ancien ministre de l'Economie de Lionel Jospin redoute qu'elle ne réduise à néant les progrès réalisés ces cinq à dix dernières années par les pays pauvres en matière de développement. En Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, le Premier ministre a été destitué samedi après plus d'une semaine d'émeutes provoquées par la flambée des prix de l'essence et des produits alimentaires. De son côté, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, demande avec vigueur de fournir immédiatement au moins 500 M$ dont a besoin le Programme alimentaire mondial pour faire face à la crise.

    Après avoir revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2008, prédit une récession aux Etats-Unis et évoqué, au sujet de l'affaire dite des « subprimes », la pire tempête financière essuyée depuis la grande dépression des années trente en demandant aux banques internationales de faire la lumière sur leurs pertes potentielles dans les cent jours, Dominique Strauss-Kahn noircit sans doute le tableau à dessein. Histoire de faire revenir le FMI au premier rang sur la scène internationale. Mais aussi histoire d'accélérer la réforme de l'institution, largement aux mains des pays industrialisés, en donnant voix au chapitre aux pays pauvres...

    (Le Parisien 15 avril 2008)

    Nul doute que ces crises scandaleuses provoquées par les Financiers n'accélèrent la mise en place du Nouvel Ordre Mondial aux dépens des peuples les plus pauvres

  • L'Iran ne se laisse pas intimider par Israël

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    Téhéran, place d'Azadi

    L'Iran «éliminera Israël de la scène du monde» s'il est attaqué par l'Etat hébreu, a déclaré mardi l'adjoint du commandant général de l'armée, le général Mohammad Reza Ashtiani, cité par l'agence Mehr, en réponse aux menaces de Benyamin Ben Eliezer.



    «Les manoeuvres israéliennes ne nous concernent pas, mais si Israël mène une quelconque action contre la République islamique d'Iran, nous l'éliminerons de la scène du monde», a déclaré le général Ashtiani lors d'une conférence de presse à la veille de la journée nationale de l'armée le 17 avril.

    Le général Ashtiani faisait référence à l'exercice de défense civile menée la semaine dernière par Israël pour préparer la population à l'éventualité d'attaques à l'arme conventionnelle ou de missiles armés d'ogives chimiques et bactériologiques. 


    Le 7 avril, le ministre israélien des Infrastructures, Benyamin Ben Eliezer, avait déclaré qu'Israël détruirait l'Iran si Téhéran lançait une attaque contre l'Etat hébreu.


    «L'Iran ne va pas s'empresser de nous attaquer car ils comprennent la signification d'un tel acte. Une attaque iranienne contre Israël déclenchera une riposte dure qui provoquera la destruction de la nation iranienne», avait affirmé M. Ben Eliezer, membre du cabinet de sécurité, cité par les radios israéliennes.

    Le ministre avait fait ces déclarations, d'une rare virulence, à l'occasion d'une réunion à son ministère organisée dans le cadre du plus grand exercice de défense passive de l'histoire d'Israël.

    Cette guerre de mots a pris une nouvelle ampleur alors qu'Israël affirme que l'Iran représente une menace pour l'existence de l'Etat hébreu mais aussi pour les pays occidentaux en raison de son programme nucléaire et balistique.

    Téhéran affirme que son programme nucléaire poursuit des fins purement civiles.

  • Fourniret: aveux filmés en 2004

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    Elisabeth Brichet (photo non datée)
     

    Toujours muet à son procès, Michel Fourniret a expliqué mardi la mécanique qui l'a conduit à tuer l'une de ses victimes présumées, mais lors d'aveux filmés en 2004 et diffusés devant la cour d'assises des Ardennes, procédure "rarissime" lors d'un procès.

    Au deuxième jour de l'examen du meurtre d'Elisabeth Brichet, une adolescente belge de 12 ans, disparue près de Namur (Belgique) le 20 décembre 1989, le tueur en série présumé a gardé une nouvelle fois le silence sur les faits.

    "Donnez-moi les moyens de quitter mon silence", a-t-il lancé à Me Paul Lombard, un avocat des parties civiles, qui tentait à nouveau de l'interroger. Dans une envolée de plusieurs minutes en fin d'audience, Me Lombard a imploré en vain Fourniret de parler pour "réussir sa sortie", en évoquant les enfants de l'accusé.

    La cour a pu néanmoins entendre Fourniret s'exprimer avec précision sur les faits, grâce à la diffusion dans la salle d'audience d'extraits d'une vidéo filmée lors des aveux du couple Fourniret en 2004.

    La police judiciaire de Dinant (Belgique), chargée de l'enquête après l'arrestation de Fourniret en 2003, avait filmé plusieurs interrogatoires du couple.

    La diffusion devant la cour de ces aveux, "rarissime" aux assises selon le ministère de la Justice, a permis d'entendre l'accusé froidement expliquer l'engrenage l'ayant amené à tuer l'adolescente, après avoir tenté de la violer chez elle à Floing (Ardennes) puis au château du Sautou, son ancienne propriété.

    Fourniret, jugé pour sept meurtres aggravés, a expliqué qu'il avait étranglé Elisabeth Brichet "pour faire taire les protestations, pour faire taire le regard" de sa victime. Il a précisé qu'en cas de "résistance", il devenait un "combattant dont la mission est de prendre le dessus".

    "Le technicien que je suis tente de savoir où il en est. Là, c'est le rationnel qui s'exprime", a-t-il finalement déclaré pour expliquer sa décision de placer le corps de l'adolescente dans un congélateur avant de l'enterrer dans le parc du domaine du Sautou, où il a été retrouvé lors de fouilles en juillet 2004.

    Auparavant, lors de la diffusion d'aveux de l'accusée Monique Olivier devant la police belge le 30 juin 2004, l'ancienne garde-malade admettait avoir été présente avec Sélim, le fils du couple âgé d'un an, dans la voiture lors de l'enlèvement d'Elisabeth.

    "J'étais la complice, mais la complice forcée" de Michel Fourniret, a-t-elle déclaré d'une voix assurée, contrastant avec sa voix hésitante depuis le début du procès. Dans un autre extrait, Michel Fourniret admettait avoir fait comprendre à son épouse qu'il la tuerait si elle tentait de le dénoncer.

    L'accusé, montré dans un extrait en train de pleurer en invoquant en termes confus la Vierge Marie, est resté impassible pendant la diffusion de la vidéo. Plus tôt, il avait essuyé sans réagir le cri de rage de Marie-Noëlle Bouzet, la mère de la victime, qui l'avait traité "d'impitoyable bouffon".

    Cette dernière est intervenue à plusieurs reprises lors des débat, en interrogeant notamment Monique Olivier sur les étapes du stratagème d'enlèvement et sur son absence de réaction lorsque la fillette l'avait suppliée de l'aider.

    Lundi, elle avait vivement dénoncé les dysfonctionnements des justices belge et française dans ce dossier.

    Mercredi la cour se penche sur le meurtre de Natacha Danais, tuée à 13 ans en novembre 1990 près de Nantes.

  • VIDEO "Le Penseur du printemps"

    http://www.dailymotion.com/video/x52krp_le-penseur-du-pintemps-o60408-383-m_creation

    vidéo de Gaëlle Mann

  • Grotesque!

    Quelle consécration pour Nicolas Sarközy !

    Lors de son récent voyage dans le royaume d'Albion, la Reine d'Angleterre a adoubé notre cher président de la République au rang de chevalier.

    Faisant dorénavant partie du « très honorable ordre du Bain », sa femme devient automatiquement « une Lady », et lui acquiert le privilège de pouvoir se faire appeler « Sir Nicolas Sarközy, président de la République française ! »

    L'histoire ne dit pas si, en chevalier méritant, Nicolas Sarközy s'est agenouillé…

    (alterinfo.fr - 13 Avril 2008)

  • L'anorexie: faut-il une loi?

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    Telle qu'elle est et telle qu'elle voit dans le miroir

    Une proposition de loi "anti-anorexie" révolte la multitude et invisible "nation Ana-Mia" sur le Web. Le texte présenté par Valérie Boyer, députée UMP des Bouches-du-Rhône, vise à rendre passible de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende "le fait de provoquer une personne à rechercher une maigreur excessive en encourageant des restrictions alimentaires prolongées". Cette proposition de loi vise notamment "les sites et les blogs faisant l'apologie de l'anorexie, tels le mouvement pro-ana".

     

    Les "ana-mia" ou "pro-ana", du nom de ce trouble du comportement alimentaire (TCA) qui touche 1 % à 2 % des adolescents de 12 à 18 ans, dont 90 % de filles, se sentent stigmatisés par cette loi qui ne les comprendrait pas.

    Ainsi, Dune de sable s'insurge sur son blog : "Non, être pro-ana n'est pas un hobby (...). Etre pro-Ana signifie 'je souffre de TCA et je dois faire avec. Je n'aime pas mon corps, je veux en changer et aucun discours ne me fera voir mon apparence autrement que comme mon miroir me l'impose'. Etre anti pro-ana signifie 'je n'ai aucune connaissance des troubles psychologiques que je dénonce et je montre du doigt une victime déjà écrasée par son poids, son image, son esprit'. (...) Etre anti pro-ana signifie que je n'aime pas les personnes malades."

    CODES COMMUNAUTAIRES

    D'un nombre spectaculairement élevé, les blogs pro-ana ou ana-mia sont quasiment tous construits sur le même modèle : éloge de la "beauté" de l'extrême maigreur incarnée par les photos ou "thinspo" de starlettes décharnées ou de mannequins retouchés carrément squelettiques.

    Au fil des blogs, toujours les mêmes préceptes dogmatiques : la "lettre d'Ana", gourou imaginaire qui dissémine ainsi ses "dix commandements", affirmant qu'"être mince est plus important qu'être en bonne santé" et qu'"être mince et ne pas manger sont les signes d'une volonté véritable et de succès". Les jeunes filles s'appuient sur l'échelle du poids idéal selon Ana, s'échangent des astuces pour maigrir : se faire vomir, prendre des laxatifs, manger des glaçons pour tromper la faim, voire prendre des médicaments, tout cela sans inquiéter leur entourage :"Surtout, niez toujours lorsqu'on vous posent des questions, dites tout le contraire de se que vous pensez au sujet des pro-ana. Croyez-moi, ça vous évitera beaucoup d'ennuis ! [sic]", peut-on lire sur l'un de ces blogs. Les anorexiques utilisent Internet pour se lancer des défis, comme perdre 4 kilos en une semaine ou jeûner tous les lundis. Elles se reconnaissent grâce à leur bracelet rouge, signe de ralliement de cette communauté secrète.

    Presque toutes ces blogueuses se défendent de faire l'apologie de l'anorexie, implorent les internautes de cesser de laisser des messages d'insulte sur les forums. Ainsi "moi Ana forever" rappelle en page d'accueil : "Je n'incite personne à devenir pro-ana, (...) pour moi, être pro-ana est un mode de vie et j'espère que vous respecterez mon choix comme moi je respecte les vôtres."

     
    LUCIDITÉ, SOUFFRANCE ET INCOMPRÉHENSION

     

    Car ces jeunes filles qui s'affament, comptent et recomptent les calories, n'en finissent pas de noter scrupuleusement le moindre quart de pomme avalé, ont, certes, une image déformée d'elles-mêmes, mais elles ont aussi une appréhension très lucide de leur maladie. Elle connaissent les graves séquelles que peut entraîner l'anorexie, la plupart des blogs sont extrêmement bien documentés sur la question des TCA. Ainsi sur un forum dans la rubrique "aide, conseils, soutien" , Petronella confie "ça fait longtemps que j'ai pas eu mes règles... Je peux pas le dire, sinon on va me faire manger..."

    Aussi l'incompréhension demeure, ces jeunes filles se savent malades, connaissent bien la nature de leur mal et, sous couvert de s'apporter soutien et écoute, s'échangent des "conseils" pour s'enfoncer un peu plus dans la maladie.

    Car même si les TCA font l'objet d'une médiatisation croissante, une unité hospitalière spécialisée pour adolescents ayant même été crée dans La Maison de Solenn, il subsiste, à lire les témoignages de jeunes filles diagnostiquées et en cours de traitement, une grande impuissance du corps médical face à cette maladie.

    "Les TCA consistent en une réalité, dure, qu'on juge souvent mal. On dit parfois qu'une anorexique refusant de s'alimenter fait preuve seulement de CAPRICE. Sans toutefois chercher à comprendre ce qui se passe dans sa tête, ce à quoi elle est confrontée à chaque seconde. Le mal-être est là, le désespoir, la souffrance permanente: bienvenue au pays les TCA", peut-on ainsi lire sur la page d'accueil d'un blog.

    Mais face au phénomène, la résistance "anti pro-ana" s'organise, usant des mêmes armes. Aussi le site "le cimetière d'Ana" recense les décès des suites d'anorexie, au Royaume Uni, une campagne vidéo choc montre la distortion de l'image dont souffre les anorexiques et les témoignages de malades dénonçant l'influence néfaste du mouvement "pro-ana" se multiplient.

  • Hou! La mauvaise patronne!

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    La Cour d'appel de Rennes a donné raison à deux ex-attachées parlementaires de Ségolène Royal, qui réclamaient depuis 1997 le versement de plusieurs mois de salaires non payés, a-t-on appris de source judiciaire. "Je suis entièrement satisfaite de la décision de justice qui a reconnu qu'il y avait licenciement abusif. Je voulais juste récupérer mes bulletins de salaires et la somme correspondante", a indiqué l'une des ex-assistantes, Evelyne Pathouot. Ce n'est absolument "pas une vengeance envers Mme Royal", selon elle.
     
    Les faits remontent à 1997 lorsque, après la dissolution de l'Assemblée nationale,
    Ségolène Royal avait licencié, comme tous ses collègues députés, ses  collaboratrices, attachées parlementaires. Les deux femmes l'avaient ensuite attaquée devant le conseil des prud'hommes de Niort, affirmant avoir continué à travailler pour elle pendant la campagne puis jusqu'en juillet, après son entrée dans le gouvernement Jospin.
     
    Le conseil des prud'hommes avait accédé à leur demande, mais uniquement sur une période d'environ trois semaines, le temps de la campagne électorale. Insatisfaites, elles avaient alors saisi la Cour d'appel de Poitiers qui, en février 2005, avait confirmé cette décision. L'arrêt avait ensuite été cassé en janvier 2007 par la chambre sociale de la Cour de cassation parce que la Cour d'appel n'avait pas pris en compte de nouvelles pièces versées par les deux plaignantes. L'affaire avait alors été renvoyée devant la Cour d'appel de Rennes.

  • C'était bien un sous-marin

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    Rémy Gloaguen (à Plozevet, Finistère): "On a écrit à deux reprises au président Nicolas Sarkozy pour lui demander une audience et on attend toujours une réponse. Des marins ont été tués et le naufrageur a pris la fuite.

    Après quatre ans d'enquête, la thèse d'un sous-marin qui se serait pris dans les câbles du chalutier est considérée comme l'hypothèse la plus sérieuse par les juges d'instruction de Quimper. Ce que les familles des victimes avaient envisagé dès l'accident.

    Depuis quatre ans, le naufrage du chalutier « Bugaled Breizh », le 15 janvier 2004 au sud du cap Lizard dans les eaux britanniques, reste toujours une énigme. Cinq marins y avaient perdu la vie. Pour les deux juges d'instruction de Quimper (Finistère), Richard Foltzer et Murielle Corre, c'est désormais un sous-marin qui figure au premier rang des suspects.



    « Finalement, l'étau se resserre »

    L'hypothèse « la plus sérieuse », ont-ils écrit dans une note rédigée en février dernier en prévision d'une réunion de coopération judiciaire européenne où ils ont insisté pour obtenir des renseignements précis de leurs homologues britanniques, allemands et néerlandais. Des bâtiments de guerre de ces trois pays auraient pu jouer un rôle dans ce drame puisque, au même moment, avaient lieu des manoeuvres de l'Otan et de la Royal Navy.

    « Les réponses de certains pays lors de l'enquête manquent parfois de précisions. Il fallait clarifier cette situation notamment auprès de la Royal Navy. Mais finalement l'étau se resserre », se félicite Me Christian Bergot, l'avocat des familles des victimes du chalutier. Toutes à l'unisson ont été d'emblée persuadées que ce naufrage « n'était en rien normal », selon le mot de Rémy Gloaguen, le frère du second mécanicien, disparu à bord du bateau de pêche. C'est la première fois que la justice envisage très clairement la piste d'une collision avec un submersible et ce nouvel élément réveille l'espoir chez les familles des disparus d'apprendre un jour la vérité. Ces conclusions provisoires des magistrats vont en effet à l'encontre du rapport du BEA-mer qui avait conclu à un naufrage par accrochage dans le sable.

    En quatre ans d'enquêtes, de multiples rebondissements ont surgi lors des investigations, semant souvent doutes et confusions. Cependant, cette nouvelle vision du dossier est modérée par la procureure de Quimper, Anne Kayanakis, plutôt circonspecte sur les affirmations des juges. « Il y a dans ce dossier des éléments très probants qui permettent aussi d'envisager l'accident de pêche », a-t-elle précisé.

  • UN SOIR DE PRINTEMPS

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    "L'homme aux oiseaux" statue de FOLON
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    Reflets du soir et jeunes cygnes
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                                        Le nid du cygne                                          
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     Château Borély - 1787
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  • Encore une utopie qui va coûter cher!

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    AFP. De nouvelles unités de la police vont patrouiller dès lundi dans les communes défavorisées de la banlieue de Paris, théâtre d'émeutes en 2005, pour lutter contre la délinquance, mais aussi tenter de créer un lien de confiance avec la population.

    Les 50 policiers des premières unités territoriales de quartier (Uteq) seront déployées dans certaines des banlieues les plus difficiles: La Courneuve, Clichy-Montfermeil et Saint-Denis.

    Lutter contre la délinquance et obtenir des renseignements sur le terrain sur les bandes organisées et le trafic de drogue seront évidemment au coeur de leur mission.

    Mais il est aussi largement question de "rétablir le lien de confiance" avec une population, qui se plaint de ne connaître des forces de l'ordre que les incessants contrôles d'identité et les perquisitions musclées, explique le chef de la Sécurité publique dans le département de la Seine-Saint-Denis, David Skuli, où 40% des habitants ont moins de 30 ans.

    L'officier de police Catherine Vaillot, qui a grandi à La Courneuve et s'est portée volontaire dans cette nouvelle unité, se dit désespérée par le fait que "les gens ne vont plus au commissariat" pour signaler les crimes. (Ils ont peur des représailles!)

    "Je veux développer le lien de confiance avec la population parce qu'elle attend beaucoup de nous dans les quartiers difficiles", explique cette policière de 47 ans, qui travaille à La Courneuve depuis 11 ans.

    "Il n'y a pas que des voyous dans ces quartiers, il y a des gens honnêtes, qui bossent, qui rentrent le soir et qui veulent la tranquillité".

    Et Catherine Vaillot est convaincue que ces nouvelles unités peuvent faire la différence.

    "Ca va être une fidélisation sur le secteur, on sera visible tous les jours, les gens vont nous voir et nous connaître", explique-t-elle.

    En 2002, le président Nicolas Sarközy, alors ministre de l'Intérieur, avait supprimé "la police de proximité", une décision qui a entraîné, selon ses détracteurs, une dégradation des relations entre les forces de l'ordre et les jeunes.

    "Il y a une vraie rupture avec la police", constate Mehdi Bigaderne, porte-parole de l'association AC le feu, créée après les émeutes de 2005, et qui accueille favorablement ces nouvelles unités.

    "Quand la police descend, c'est la chasse à l'animal. On ne sent pas qu'ils sont là pour notre sécurité", explique-t-il.

    Depuis les émeutes de 2005, déclenchées par la mort dans un transformateur électrique de deux jeunes qui fuyaient des policiers, la France a encore été secoué par des violences, plus sporadiques et localisées néanmoins.

    Les dernières en date ont eu lieu à Villiers-le-Bel, en novembre 2007, quand deux jeunes à moto sont morts après avoir percuté une voiture de police.

    Durant ces violences, qui ont duré trois jours, plus d'une centaine de policiers ont été blessés par des émeutiers armés de fusils de chasse et de pistolets à grenaille. Cette montée en puissance a vivement inquiété les autorités.

    Lors de leur formation, les policiers des Uteq ont reçu des conseils d'un psychologue sur la façon d'interroger les jeunes délinquants, ainsi qu'un enseignement sur les pratiques culturelles et religieuses de la quarantaine de nationalités qui cohabitent dans ces banlieues.

    Mais Nordine Zine, 34 ans, l'un des rares policiers d'origine maghrébine de cette nouvelle unité, estime lui qu'il est d'abord question de "respect".

    Le Premier ministre François Fillon avait estimé en janvier que cette nouvelle force de police, composée des "policiers les plus aguerris", allait mener un "combat de société" dans ces banlieues face à "la culture de la violence et de la haine" et au "mépris des règles communes".

     

  • Serpents masseurs en Israël

     

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    Le bien-être ne recule devant aucune innovation. La palme revient à Mme Barak qui, dans son spa en Israël, pratique le lâcher de serpents en guise de massage. Pas moins d'une douzaine (non venimeux!)qui, par leurs ondulations et leurs reptations, pétrissent les articulations. Il paraît qu'une fois la peur surmontée, on frôle le Nirvana...

     (Lu dans MARIE-CLAIRE -Pages autourdenous)

     

  • Le Ministère de l'Education n'est pas au courant

    Garçons et filles bientôt séparés sur les bancs de l’école ? Une disposition glissée dans un projet de loi sur les discriminations - voté en urgence et adopté mercredi soir au Sénat - sème le trouble : elle permet «l’organisation d’enseignements par regroupements des élèves en fonction de leur sexe.»

    Au gouvernement, on justifie ce qui ressemble à un pataquès. «Le principe de mixité ne doit pas empêcher que, de façon ponctuelle, un enseignement soit organisé uniquement avec des jeunes filles ou des jeunes garçons. Cela ne remet pas en cause le principe de mixité scolaire» , assure-t-on chez Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la Solidarité, qui a défendu le texte à l’Assemblée nationale. Mais de renvoyer gentiment vers le ministère de l’Education nationale… où l’on explique ne «pas être au courant». Patate chaude ? L’origine même de cette mesure est étrange. «Est-elle à mettre sur le compte de travaux menés dans la précipitation, ou bien d’une orientation idéologique en phase avec les nostalgiques de l’uniforme et des détracteurs de Mai 68 ?» s’est ainsi interrogée la sénatrice PS Bariza Khiari.

    Mystère. Le projet de loi transpose cinq directives communautaires relatives à la lutte contre les discriminations, et est censé combler le retard de la France, trois mois avant sa présidence de l’Union européenne. Mais ce texte concerne l’accès aux «biens et services». Quel rapport avec l’Education ? Mystère. «C’est une bourde, une maladresse du gouvernement, analyse Nicolas About, le président UDF de la commission des affaires sociales au Sénat. C’était idiot d’évoquer l’Education.» Pourquoi ce zèle? «Le gouvernement a voulu rassurer le monde de l’enseignement privé», pense le sénateur.

     La rapporteur UDF Muguette Dini a souligné elle-même le hors-champ. «Contraire à la volonté de lutter contre les discriminations sexistes, [cette disposition] n’est pas prévue par la directive 2004/113», à laquelle le texte est censé se conformer. Nicolas About, en commission, avait estimé que «cette mesure n’est pas acceptable, car elle pourrait conduire à exclure les filles de l’accès à l’éducation ou les astreindre à certaines filières de formation». Même s’il a nuancé : «Une application particulière se justifie davantage pour les établissements assurant un hébergement, comme les pensionnats.» Le 2 avril, la commission a donc voté un amendement de suppression.

    Laïcité. Une semaine plus tard, en séance, la discussion est chaude. On compte quatre amendements hostiles. «Vous ouvrez une boîte de Pandore», prévient Annie David, du groupe des sénateurs communistes, républicains et citoyens. «L’apprentissage du vivre ensemble commence à l’école», renchérit Bariza Khiari, inquiète également de la remise en cause de la laïcité. La secrétaire d’Etat à la famille, Nadine Morano, a tenu bon : «Si le gouvernement est très attaché à la mixité, la possibilité qu’un enseignement puisse être dispensé en séparant les garçons des filles est défendable. Cela se fait à l’école de la Légion d’honneur, dans l’enseignement privé», a-t-elle précisé. Un exemple qui fait envie.

    S'agit-il d'établissement privés laïques ou religieux? Et de quelles confessions dans ce cas?

    (Libération 11 avril 2008)

  • D'Inde, Ségolène menace la Chine...

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    Avec la soeur du dalaï-lama à New Delhi
    Si la menace n'est pas efficace, «les démocraties sont dans un bien mauvais état», a lancé Royal en présence de la sœur du dalaï-lama. Crédits photo : AFP

    Royal appelle à «faire peser la menace» d'un boycott des Jeux olympiques.

    Entre se contenter de «sécher» la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, ce qui est  «hors de question !»,  et aller jusqu'à boycotter les Jeux, Ségolène Royal en est persuadée, il existe une voie moyenne : brandir «La menace de non-participation aux JO» sans forcément la mettre en application.

    Elle l'a répété hier à New Delhi en présence de Jetsun Pema, sœur du dalaï-lama, et de Tempa Tsering, représentant du chef spirituel des Tibétains dans la capitale indienne. «Il faut être ferme, simple et clair» et les Chinois comprendront, a poursuivi la présidente de Poitou-Charentes, qui achevait une visite de cinq jours en Inde. Depuis 1959, le dalaï-lama vit en exil à Dharamsala, au nord du pays.

    «Faire changer la Chine d'avis» 

     

    «Je demande à tous les pays de faire peser la menace sur la Chine. Cette menace est susceptible de la faire changer d'avis», a encore dit Royal. «Si les démocraties font preuve de faiblesse, les exactions (au Tibet) auront lieu pendant les Jeux olympiques et on dira : “C'est trop tard.”», a-t-elle lancé. Alors, dit-elle, les sportifs seront en première ligne, affirmant en avoir rencontré certains qui avaient des états d'âme sur la question. Bref, a-t-elle martelé : «La menace sera efficace, et si elle ne l'est pas, cela veut dire que les démocraties sont dans un bien mauvais état.»

    Le message s'adressait d'abord aux capitales européennes, mais il vaut pour toutes les démocraties. Y compris l'Inde ? La «plus grande démocratie du monde» entretient avec la Chine des relations ambiguës et n'est pas favorable au boycott. Toutes les manifestations antichinoises qui se sont déroulées en Inde depuis la mi-mars ont été vivement réprimées et Pékin a plusieurs fois félicité les responsables de Delhi pour leur «efficacité» dans la gestion de la crise tibétaine. Alors que la flamme olympique est attendue le 17 avril, des inspecteurs de la sécurité venus de Chine n'ont pas tari d'éloges sur la bonne organisation du parcours…

    A priori, l'ex-candidate à l'Élysée n'était pas venue en Inde pour parler du Tibet. Le voyage, préparé de longue date, avait pour but, entre autres, d'inspecter les projets auxquels a participé la Région Poitou-Charentes après le tsunami de décembre 2004. Ségolène Royal s'est d'abord rendue sur la côte de Coromandel, dans le Tamil Nadu (Sud), où elle a rencontrer les nombreux Français de l'ancien comptoir de Pondichéry.

    Mais elle a aussi évoqué hier, avec le premier ministre indien Manmohan Singh, la fermeture de l'usine de Gandrange. Si Lakshmi Mittal, le patron d'ArcelorMittal, est indien, sa société est européenne. «Les entreprises doivent avoir le sens des responsabilités à l'égard des pays dans lesquels elles sont implantées», a-t-il dit à Ségolène Royal.

    (Le Figaro 12 avril 2008)

  • "Paris sous l'Occupation" exposition ZUCCA

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    Les lunettes blanches
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    Rue de Rivoli
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    Place de la Concorde
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    Rue de Belleville

    André Zucca (1897-1973)

    Du jeudi 20 mars 2008 au mardi 1er juillet 2008

    Zucca et l'Occupation.

    Les photographies en couleurs de Paris durant la Seconde Guerre mondiale sont extrêmement rares. Riche d’un ensemble de 6 000 clichés noir et blanc et de 1 200 photos couleur signées Zucca sur l’Occupation et la Libération, la Bibliothèque historique de la Ville de Paris offre aujourd’hui au public le témoignage de ce grand photographe français sur les années 40-44 à Paris.

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    Conçue autour de 270 photographies inédites qui constituent des documents de premier plan sur la vie parisienne pendant l’Occupation et la Libération, l’exposition nous fait découvrir les seules images en couleurs prises sur le "Paris occupé" par un photographe français.

    André Zucca est l’un des photographes de presse les plus actifs de cette période. Correspondant de guerre pour France Soir et pour Paris Match en septembre 1939, il est réquisitionné en 1941 pour participer au magazine de propagande nazie Signal, bimensuel fondé en avril 1940, reconnu pour ses photographies, et diffusé dans chaque pays occupé.
    Aucune des photos couleur de Zucca n’a été publiée dans Signal : la couleur étant réservée dans ce magazine aux photos de guerre.

    Bibliothèque historique de la Ville de Paris

    24 rue Pavée
    75004 Paris
    Tel. 01 44 59 29 40

     

  • Exposition MARIE-ANTOINETTE

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    Portrait de la Reine de France par Elisabeth Vigée-Lebrun

    Marie-Antoinette au Grand Palais

    L’Archiduchesse d’Autriche fait l'objet d'une exposition-événement. Portraits, objets d’art, manuscrits… plus de 300 oeuvres retracent le destin de cette reine déchue et mettent en lumière l’influence qu’elle a exercée dans le monde de l’art. 

     

      Adulée, haïe, admirée de nouveau… Marie-Antoinette n’en finit pas de nous fasciner! Deux ans après le film glamour de Sofia Coppola et la parution de la biographie d’Antonia Frazer, la voici de nouveau à l’honneur au Grand Palais pour une exposition exceptionnelle, sobrement intitulée “Marie-Antoinette”. Parmi plus de 300 oeuvres d’art, meubles, bijoux et porcelaines, vous pourrez voir sa dernière lettre, un ultime portrait par David ou encore les exercices d'écriture du Dauphin en détention.

     

     

    Tableaux, meubles, bijoux et porcelaines

     

     

    Une visite au Grand Palais vous mènera de Schönbrunn, en Autriche, où Marie-Antoinette naquit le 2 novembre 1755, jusqu’à la Conciergerie, où elle fut emprisonnée avant son exécution le 16 octobre 1793.

    La scénographie de l’exposition a été confiée au metteur en scène d'opéra Robert Carsen. Avec beaucoup de goût et de sensibilité, celui-ci a réinventé l’univers de la souveraine et traduit son manque de liberté par des enfilades de portes par lesquelles les visiteurs passent. Il a dressé une grande scène symbolisant le goût de Marie-Antoinette pour la danse et le chant, et reconstitué un décor d'opéra. Enfin, il a fait installer un long corridor qui conduit aux heures sombres de la reine, où sont exposés gravures, pamphlets, chaises de paille et simple chemise. Chaque objet est présenté dans une vitrine et mis en valeur grâce à un jeu d’ombre et de lumière particulièrement réussi.

     

     

    L’exposition s’achève sur une ultime image: “Marie-Antoinette conduite à l’échafaud”, un sublime portrait de David. Elle y apparaît, de profil, mains liées derrière le dos, tête haute.

     

     

    Une exposition événement qui permet peut-être à chacun de se faire une idée plus précise de cette reine insaisissable...