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Blog - Page 1893

  • BANALINFO.fr: Des jeunes (lycéens?)en garde à vue

    Trois jeunes gens interpellés mardi dans une station parisienne du métro au retour de la manifestation lycéenne "contre les suppressions de postes" étaient toujours en garde à vue mercredi en fin d'après-midi à Paris, a-t-on appris de source policière.

    Ces jeunes, dont il n'a pas été précisé s'il s'agissait de lycéens, sont accusés de «vol avec violence en réunion» visant un passager, selon la même source.

     Deux jeunes filles interpellées en même temps à la station Vaneau ont été libérées mercredi.

    Il s'agit de deux élèves du lycée Utrillo à Stains (Seine-Saint-Denis), âgées de 17 et 20 ans, qui auraient, selon la police, pris à partie verbalement les policiers lors des interpellations.

    Selon une source judiciaire, la plus jeune a déjà fait l'objet d'une convocation pour «outrages et incitation à la rébellion» devant le tribunal de Bobigny. Selon un professeur de Saint-Denis, Denis Cittanova, ces deux lycéennes ont «filmé avec leurs portables des policiers qui frappaient un élève du lycée Paul-Eluard à Saint-Denis» sur les quais du métro Vaneau. Cet élève «a été frappé aux jambes et au ventre et a vomi. Puis les policiers lui ont écrasé la tête avec une chaussure», a rapporté ce professeur selon qui «beaucoup de passagers se sont émus de ce qui se passait».

    Selon M. Cittanova, le lycéen aurait fait partie des trois jeunes en garde à vue et le passager se plaignant d'un vol aurait été un policier en civil.

     Après cet incident, l'assemblée générale des professeurs des établissements d'Ile-de-France mobilisés contre les suppressions de poste a demandé «une commission d'enquête» sur «la répression» dont auraient été victimes selon eux ces lycéens dans le métro.

    Le train-train quotidien...

  • Le Labyrinthe

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    LE LABYRINTHE
    Edition et diffusion
    La bibliothèque du XXIème siècle pour une liberté de pensée

  • Israël roi au château de Winsor

    Le 7 avril, le prince Philip sera l'hôte d'un dîner au château de Windsor organisé par le Fonds National Juif (FNJ). Ils vont marquer le 60ème anniversaire de la création de l'état d'Israël. Cependant, ce n'est pas un dîner privé, et le FNJ n'est pas une organisation ordinaire non plus.

    Par Tony Greenstein
    Un accueil royal pour Israël

    The Guardian



    Le FNJ a été créé en 1901 comme l'aile en charge de la colonisation des terres de l'Organisation Sioniste Mondiale. Il est devenu l’un des instruments principaux impliqués dans la planification pour la dépossession et l'expulsion des Palestiniens. Jusqu’à 1948, le FNJ a acheté des terres pour la colonisation, souvent des propriétaires absentéistes, et puis il a expulsé les paysans de ces terres. Contrairement à la pratique normale sous domination coloniale, les Palestiniens n'ont pas été réemployés comme ouvriers salariés, mais chassés complètement des terres. C'était le concept des terres juives. Mais même en 1947, moins de 7% des terres de la Palestine avaient été achetées.

    Le FNJ a joué un rôle crucial dans la planification du nettoyage ethnique de la Palestine. Dans les années conduisant à la création de l'état d'Israël, le FNJ était une voix prépondérante dans l'établissement d'un consensus au sein de la direction sioniste pour le « transfert ». Bien que non discuté ouvertement entre les dirigeants sionistes, il était admis qu'un état juif ne pourrait voir le jour que si les Arabes aient été transférés à l'extérieur de l'état. La Palestine était une terre où à peine un tiers des habitants étaient juifs (ceci en 1947 après une immigration massive des Juifs vers la Palestine durant le mandat britannique et notamment pendant la deuxième guerre mondiale, alors que leur nombre ne dépassait pas 13% en 1922, Ndt), et même dans la zone attribuée par l'ONU à un état juif, à peine la moitié des habitants étaient juifs. Comme chef du département de colonisation des terres, Josef Weitz, a écrit dans son journal en 1940 :

    « La seule solution est de transférer tous les Arabes d’ici aux pays voisins. Pas un seul village ni une seule tribu ne doivent être laissés ». [Ilan Pappe : Le Nettoyage Ethnique de la Palestine, page 62].

    Weitz a formé plus tard sous l’autorité de David Ben Gourion, une Commission de Transfert. Et entre 1947 et 1949, une possibilité de mettre ces idées en pratique s’est présentée. Comme Tom Segev l’a rappelé dans Haaretz, une réunion a eu lieu à Haïfa le 27 mars 1948, concernant le sort des bédouins arabes d’Al-Ghawarina dans la région de Haïfa. « Il faut les faire partir d’ici, afin qu'ils ne viennent pas, eux aussi, rajouter encore à nos problèmes », a écrit Josef Weitz dans son journal personnel.

    Le FNJ occupe une position unique en Israël. Il est théoriquement une organisation indépendante, mais en réalité il s'agit d'une section de l’état en sous-traitance externe, contrôlée par des bureaucrates non élus et irresponsables, réalisant des fonctions que l'état lui-même ne peut faire ouvertement. Le FNJ fonctionne comme un avant-poste idéologique du mouvement du Grand Israël, et lorsque l'armée israélienne a rasé les villages palestiniens d’Imwas, Yalu et Beit Nuba en 1967, et a expulsé leurs habitants, le FNJ a pris en charge la construction du
    Parc National du Canada sur leurs ruines.

    Le statut du FNJ a été formalisé par la loi KKL de 1953 (KKL = FNJ ou Keren Kayemet Le-Israël, en hébreu, Ndt) selon laquelle ses statuts d'association devraient être approuvés par le ministre de la justice. En novembre 1961 une convention a été signée entre l'état d'Israël et le FNJ qui accordait à ce dernier le contrôle effectif de la politique de la répartition des terres de l'état d'Israël qui, ensemble avec l'Administration des Terres Israéliennes, contrôlaient 93% des terres israéliennes. Selon l'article 3a de ses statuts, le FNJ a été créé « dans le but d’installer les Juifs sur les terres et les propriétés » qu’il pourrait obtenir.

    La famille royale britannique a un rôle constitutionnel plus important que leurs privilèges privés. On les considère comme les représentants de société britannique et on verra inévitablement leur invitation au FNJ comme l'octroi d'un certificat royal d’approbation de la Nakba, la catastrophe palestinienne. Le rôle britannique dans l'armement des milices sionistes qui se sont attaqués comme des loups sur des villageois en grande partie sans défense, tout en écrasant le soulèvement national palestinien de 1936, est suffisamment infâme pour se passer de la célébration de la monarchie des conséquences de la perfidie britannique.

    Ce n’est pas que l'association entre la famille royale et les aspects les plus barbares du colonialisme soit quelque chose de nouveau.

    La famille royale d'aujourd'hui peut tenir des dîners de gala pour célébrer l'abolition de la traite négrière et rendre hommage à Wilberforce (1759-1833, homme politique anglais et philanthrope qui a combattu toute sa vie pour l’abolition de l’esclavage, Ndt), mais quand l'esclavage était un intérêt général, ses partisans les plus ardents étaient les membres de la famille royale. Elisabeth Ière était entrée dans le monde des affaires comme un partenaire du négrier John Hawkins, Charles II était un actionnaire principal dans la Compagnie Royale Africaine (compagnie anglaise de traite négrière entre 1672 et 1731 et puis de trafic d’ivoire et d’or jusqu’à 1752 l’année de sa dissolution, Ndt), et William IV, alors duc de Clarence, s’était prononcé fortement contre l’abolition de la traite négrière et l’affranchissement des esclaves à la Chambre des Lords.

    Avec l’exception du cas isolé de la Princesse Diana et sa campagne contre des mines terrestres, la famille royale était associée aux aspects les plus ataviques et sanglants du règne impérial britannique. De la révolte indienne et le massacre d'Amritsar (le 13 avril 1919, les soldats de l’armée de colonisation britannique tirent sur un rassemblement politique pacifique à Amritsar, Pendjab, causant 379 morts et 1200 blessés environ, Ndt) au camp de la mort Hola au Kenya (le 3 mars 1959 des prisonniers kenyans au camp de détention de Hola furent battus durant 3 à 4 heures par les gardes du colonisateur britannique provoquant la mort de 11 prisonniers et des blessures graves à 60, Ndt), la famille royale était toujours associée au militarisme et à l'empire. Le rôle du prince Harry en Afghanistan n’est qu’une suite de cette histoire sans gloire...

    En 1995, un couple arabe, les Kadans, a essayé d'acheter un appartement à Katzir. Pendant 10 ans, le FNJ et l'Autorité des Terres Israéliennes (ILA, Israeli Lands Authority) ont tenté d'empêcher la location-vente des terres « juives » à des non-Juifs. Finalement, la Cour suprême a statué que les terres ne pouvaient être vendues qu’à des Juifs uniquement.

    Cela a causé d'énormes embarras chez les Juifs du monde entier. Comment les Juifs pourraient-ils protester contre l'antisémitisme, alors qu’ils approuvent de manière flagrante des pratiques racistes en Israël ? Le mouvement de réforme américaine, à laquelle adhèrent la plupart des Juifs, a clairement condamné cette pratique.

    Cependant, le FNJ lui-même, était loin d'être embarrassé. Il a entamé une campagne visant à annuler la décision du tribunal, et l'été dernier il a déposé un projet de loi à la Knesset, qui a été votée en première lecture par 64 contre 16 voix. Sous le titre « KKL-FNJ - Tutelle pour le peuple juif sur sa terre », le FNJ écrit
    sur son site que :

    « Un sondage commandé par KKL-FNJ révèle que plus de 70% de la population juive en Israël s'oppose à l'attribution des terres KKL-FNJ aux non-Juifs, tandis que plus de 80% préfère la définition d'Israël comme état juif, plutôt que comme l'état de tous ses citoyens ».

    Les implications sont claires. Si Israël est un état juif, alors il ne peut pas être un état de ses citoyens, et encore moins un état démocratique. Cette situation a incité le journal libéral israélien, Haaretz, de publier
    un franc éditorial intitulé "Un état juif raciste", dans lequel il écrivait :

    « Chaque jour, la Knesset a la possibilité d'adopter des lois qui pourront faire progresser Israël comme un état juif démocratique, ou le faire transformer en un état juif raciste. Il y a une ligne très fine entre les deux situations. Cette semaine, la ligne a été franchie ».

    Même le vieux journal conservateur ‘Jewish Chronicle’ a
    lancé un débat : « Est-ce que c’est raciste de réserver des terres israéliennes pour les Juifs uniquement ? »

    Pourtant, ceci fait partie d'un débat plus large sur le « problème démographique », qui n’est qu’un abrégé de « le fait est qu’il y a trop d'Arabes ». Des universitaires tels que le professeur Arnon Sofer, de l'Université de Haïfa, sont
    bien clairs sur ce « problème » :

    « Il ne faut pas oublier que le même jour où les forces de défense israéliennes déploient des efforts et parviennent à éliminer tel terroriste ou tel autre, dans cette même journée, comme dans tous les jours de l'année, à l'intérieur des territoires à l'ouest d'Israël, plus de 400 enfants sont en train de naître, dont certains deviendront de nouveaux auteurs d'attentats-suicide ».

    Le FNJ se trouve de l'autre côté de la clôture que ceux qui veulent voir Israël comme un état de tous ses citoyens, et pas seulement les Juifs. C’est déjà dommage que notre premier ministre, Gordon Brown, soit un mécène du FNJ. Mais, pour la famille royale, recevoir comme leurs invités ceux qui se consacrent au maintien d'Israël comme un état de seulement une partie de ses citoyens, est une honte.

    Une lettre du brigadier Sir Miles Hunt Davies, le secrétaire personnel du duc d'Edimbourg, cherche à excuser l’accueil royal du FNJ en affirmant que « les recettes du dîner vont à un certain nombre d'associations de bienfaisance, dont l'une sera ‘Le Prix Israélien de la Jeunesse pour les Jeunes’ (Israeli Youth Award for Young People), qui est la branche israélienne du ‘Prix du Duc d’Edimbourg’ (Duke of Edinburgh’s Award). Ainsi, selon cette logique, la famille royale sera l'hôte d'un dîner pour une organisation qui est clairement discriminatoire à l'encontre des Palestiniens et des non-Juifs, car les recettes seront versées à une organisation de bienfaisance qui, apparemment, fait tout à fait le contraire. Il fallait y penser.

    Mercredi 02 Avril 2008- Alterinfo
    Traduit par I.A.

  • JO: préparation des policiers chinois contre les hooligans

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    A Pékin, en novembre 2007, des exercices de simulation
    Avec une police aussi bien préparée, pas question de déployer des banderoles dans le stade olympique!

  • Guerre contre l'Iran:Israël réalise des exercices militaires anti-missiles

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    Note de Michel Chossudovsky, le directeur du très populaire site d'information alternative de langue anglaise, Global Research.

    Le reportage ci-dessous indique qu'Israël est sur le pied de guerre.

    Ces exercices militaires ne sont pas de nature défensive comme le prétend le gouvernement israélien. Ces exercices militaires s'inscrivent dans le cadre élargi de l'agenda militaire US-israélien concernant l'Iran et la Syrie.

    Voici l'article de World Tribune.com

    Israël prévoit de réaliser le plus important exercice jamais fait visant à se préparer à une guerre de missiles de l'Iran et de la Syrie

    TEL AVIV - Israël prévoit réaliser le plus important exercice jamais fait face à d'éventuelles attaques massives de missiles par l'Iran et la Syrie. Le gouvernement a préparé cinq jours d'exercice qui se tiendront en avril et qui simuleront des attaques de missiles conventionnels et non conventionnels par l'Iran, le Liban et la Syrie. Les officiels ont déclaré que les exercices ont pour but de mesurer le temps de riposte de même que l'évacuation des villes frappées par des missiles ennemis.

    L'exercice, qui doit débuter le 6 avril, a été organisé par l'Autorité nationale des urgences. L'Autorité a été créée en 2007 à la suite des recommandations qui ont suivi la guerre contre le Hezbollah un an auparavant, au cours de laquelle 4 500 roquettes sont tombées sur Israël.

    Le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnaï, est responsable de cet exercice destiné à coordonner les manoeuvres militaires, policières et des services d'urgence. L'exercice prévoit également des tirs de roquettes et de missiles sur des villes israéliennes du sud par le régime du Hamas dans la bande de Gaza.

    L'exercice se déroulerait simultanément avec une simulation dirigée par le gouvernement. Des officiels ont déclaré que le premier ministre israélien Ehoud Olmert devrait réunir le Conseil des ministres (le Cabinet) pour ordonner une riposte à l'attaque ennemie.

    Les officiels ont déclaré que l'exercice pourrait se dérouler chaque année selon une évaluation voulant que l'Iran possèdera une bombe nucléaire dès 2009. En 2007, les militaires ont stoppé une opération visant à remplacer les masques à gaz distribués à la fin des années 1990.

    Traduit par Dany Quirion pour Alter Info

  • Le répulsif antijeunes!

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    Parfait pour le Plan Banlieue de Fadela Amara!

    Huit mois après le spray anti-SDF, voici le boîtier à ultrasons antijeunes qui relance la polémique. Diffusant des bruits insupportables que ne captent que de jeunes oreilles, cet outil est diffusé en France depuis plusieurs mois de manière confidentielle.

    Après le Malodore, le spray anti-SDF du maire d'Argenteuil, voici le Beethoven, le répulsif anti-ados, qui chasse les jeunes des halls d'immeubles. Commercialisé en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas depuis presque deux ans, ce boîtier arrive en France. De son nom d'origine Mosquito, mais rebaptisé Beethoven par le distributeur, cet appareil, vendu pour « adoucir les moeurs », si l'on en croit la publicité, agit là où les pétitions, les dépôts de plainte, les rondes de police ont échoué.


    Distribué confidentielle ment

    Son secret ? Le petit boîtier envoie des sons suraigus, audibles seulement par une partie de la population. En l'occurrence, les jeunes, directement visés. Ils ont encore l'ouïe suffisamment fine pour percevoir ces fréquences. Agacés par le bourdonnement strident de l'appareil, à mi-chemin entre le « bzzz » du moustique et le grésillement du néon, les ados passent leur chemin.

    Cette technologie a déjà séduit les épiciers nocturnes de Grande-Bretagne. Les polices municipales des Pays-Bas l'installent dans les cours d'école pour empêcher les élèves d'y traîner hors des temps scolaires. En France, distribué de manière confidentielle depuis quelques mois, le boîtier a conquis une cinquantaine de bailleurs sociaux et de syndics de copropriété du Sud-Est, mais aussi des particuliers, excédés par la présence prolongée des ados en bas de chez eux. Des villes auraient démarché la société distributrice. Mais aucune n'a encore osé franchir le pas. De peur d'être taxée d'« antijeunes »...

    « Les municipalités, qui font de ce genre d'outils un argument d'attractivité en sont avides. Et elles sont conscientes qu'il leur faut les introduire en douceur pour qu'ils soient acceptés », décrypte le sociologue Jacques Donzelot. « Ubuesque » pour les uns, « discriminatoire » pour les autres, ce « joujou » va à l'évidence créer la polémique. D'ores et déjà, en Belgique, des élus se mobilisent pour que l'Europe interdise son utilisation. Leur argument : "Les jeunes ne sont ni des parasites ni des nuisibles pour notre société".

    (Le Parisien-02.04.08)

  • RENAULT COUPABLE DE DISCRIMINATION RACIALE

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    Lucien Breleur s'estimait racialement discriminé
     

    AFP.02.04.08- La cour d'appel de Versailles a reconnu mercredi Renault coupable de discrimination raciale envers deux ex-salariés, déboutés en première instance, qui estimaient avoir eu des carrières moins intéressantes que leurs collègues blancs à cause de leur origine.

    "C'est la première fois que la justice pourtant très hésitante dans ce domaine, reconnaît Renault coupable de discrimination raciale", s'est félicitée Me Florence Laussucq-Caston, conseil des deux ex-salariés.

    Le constructeur automobile a été condamné à verser à Lucien Breleur, employé comme électricien automobile de 1971 à 2003, 80.000 euros de dommages et intérêts et 8.000 euros au titre du préjudice moral.

    Renault a également été condamné à verser à Daniel Kotor, ouvrier spécialisé puis agent administratif de 1983 à 2004, 60.000 euros de dommages et intérêts et 8.000 euros au titre du préjudice moral.

    "La société Renault doit réparer le préjudice subi par M. Kotor et M. Breleur du fait de blocage de leur carrière et du maintien de leur rémunération à un niveau de ce qu'il aurait dû être", a estimé la Cour dans son arrêt dont l'AFP a eu copie.

    La cour a en revanche débouté trois autres ex-salariés et un salarié.

    Renault, dont l'ancien président Louis Schweitzer dirige actuellement la Haute autorité de lutte contre les discriminations (Halde), a réagi en expliquant que l'entreprise "avait toujours condamné le racisme sous toutes ses formes", et ne pratiquait "en aucun cas la discrimination raciale".

    "Le groupe a pour objectif de faire progresser ses collaborateurs sans autre distinction que celle fondée sur leur mérite et leur réussite", a ajouté le groupe dans un communiqué en précisant que le constructeur automobile avait signé la Déclaration des droits sociaux fondamentaux avec les syndicats mondiaux de la métallurgie et ceux de Renault, ainsi que la "charte de la diversité en France".

    Soutenus par la CGT et le MRAP, les six plaignants, d'origine togolaise ou algérienne notamment, avaient été engagés entre 1966 et 1973 et réclamaient environ un million d'euros de dédommagement, car ils estimaient avoir été lésés dans leur carrière à cause de leur couleur de peau.

    Dans son arrêt, la Cour a estimé que "Renault n'apporte pas la preuve qu'il lui incombe, que la différence de traitement entre M. Breleur et M. Kotor et les autres salariés est justifiée par des éléments objectifs étrangers à toute discrimination fondée sur l'appartenance ou la non-appartenance vraie ou supposée de ces deux salariés à une ethnie, une nation ou une race". (Les races n'existent pas pour la science)

    "Il revenait à Renault de prouver que ces deux salariés pourtant bien évalués, motivés et bons équipiers, n'avaient pas été bloqués dans leur carrière à cause de leur origine", a expliqué Me Florence Laussucq.

    "En l'absence de preuve, Renault est implicitement reconnu coupable de discrimination raciale", a-t-elle ajouté.

    Après l'étude d'un échantillon d'évolution de carrière de dix salariés, il apparaît selon la Cour que "les autres salariés ont tous eu une évolution plus importante que celle de M. Breleur et Kotor", alors même que ces derniers étaient bien évalués.

    Un représentant du personnel avait par ailleurs versé au dossier une attestation qui rapportait que M. Kotor avait été traité de "singe" et de "bougre de nègre" par sa hiérarchie.

    En décembre 2005, le conseil des prud'hommes de Boulogne-Billancourt avait débouté ces six salariés dont ces deux demandeurs estimant qu'"il n'y avait pas de fait relatif à une discrimination raciale".

    Salauds de Blancs!

  • Werwolf à Montauban?

    Une enquête a été ouverte contre trois jeunes militaires du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban (Tarn-et-Garonne) photographiés faisant le salut nazi, vêtus de leurs treillis et derrière une bannière à croix gammée, a-t-on appris mardi auprès de l'armée de terre.

    "Le Canard Enchaîné", qui publie la photo incriminée dans son édition à paraître mercredi, affirme qu'un ex-sergent de cette unité, Jamel Benserhir, avait dénoncé les agissements de ces militaires, sans être entendu, auprès de ses chefs de corps et dans une lettre au ministre de la Défense Hervé Morin écrite en novembre 2007.

    Selon le Service d'informations et de relations publiques de l'armée de terre (SIRPA-Terre), le ministère avait répondu en décembre à ce courrier qui portait essentiellement sur un recours contre le non renouvellement du contrat du sergent Benserhir.

    Deux des trois soldats incriminés sont toujours membres du régiment et ont été «immédiatement consignés» à l'ouverture de l'enquête le 28 mars, a indiqué le colonel Benoît Royal, chef du SIRPA-Terre, précisant qu'ils étaient «sous le coup d'une enquête menée par la DPSD», la direction de la protection et de la sécurité de la défense.

    «Ils sont passibles de sanctions et une plainte pourrait être déposée par le chef de corps», a-t-il précisé. Celui-ci, toujours selon le colonel Royal, avait diligenté cette enquête de la DPSD après avoir été alerté par un aumônier juif. Selon le colonel Royal, «la photo est sans doute antérieure à octobre 2005, le troisième soldat ayant quitté le régiment à cette date».

    (le Parisien - 02.04.08)

    Deux ans plus tard?

    NDB. Werwolf signifie "loup-garou" en allemand

    Le colonel Royal aurait-il une parenté quelconque avec Ségolène Royal?

  • VIDEO Bouyghes demande le regroupement familial

    http://www.dailymotion.com/video/x4f7ad_1970-bouygues-demande-le-regroupeme_politics

  • Grondin volant

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    Chelidonichthys

  • Sarközy lance un appel solennel aux FARC

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    Sarközy le 1er avril
    Dans une déclaration télévisée diffusée mardi 1er avril depuis l'Elysée, Nicolas Sarközy a appelé les Forces armées révolutionnaires colombiennes (FARC) à libérer "immédiatement" Ingrid Betancourt, qui "est en danger de mort imminente", ainsi que les otages les plus affaiblis. S'adressant directement au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, comme il l'avait fait lors d'un précédent message le 6 décembre, le chef de l'Etat exige cette libération et précise que la France n'attend qu'un signal pour lancer une mission humanitaire pour venir en aide aux otages.

     

     
    "J'attends de vous la marque d'humanité sans laquelle tout s'enlisera de nouveau", a lancé le président , qui a estimé que le leader des FARC a "maintenant un rendez-vous avec l'histoire". "Par cet acte déclencheur, vous répondrez à l'attente de la famille" de l'otage et "vous rendrez compréhensible votre discours", a-t-il ajouté.

     

    "UNE GRÈVE DE LA FAIM AU MILIEU DE LA JUNGLE, C'EST MORTEL"

    Après s'être entretenu avec des membres du comité de soutien de Mme Betancourt dans l'après-midi, M. Sarközy a confirmé que l'état de santé de l'otage est mauvais, comme l'avait déjà indiqué le gouvernement colombien. "Elle n'a plus la force de résister à une captivité interminable qui s'enfonce dans la tragédie", a-t-il affirmé dans ce message sous-titré en espagnol. Selon le président de son comité de soutien, Arnaud Mangiapan, elle a commencé une grève de la faim le 23 février.

    "Cela fait maintenant un mois. Une grève de la faim en milieu hospitalier, c'est déjà très dangereux. Au milieu de la jungle, c'est mortel", a-t-il déclaré. "Cela fait six ans que nous essayons d'obtenir sa libération. Maintenant ça se joue en jours, voire en semaines mais pas beaucoup plus."

    (le Monde 01.04.08)

  • 68% des Français contre l'envoi des renforts en Afghanistan

    Les Français contre plus de renforts militaires en ‎Afghanistan


    Plus de deux Français sur trois « désapprouvent », ‎la décision du président Nicolas Sarközy d'envoyer de ‎nouvelles troupes en Afghanistan. Selon les résultats ‎d'un sondage publié lundi 31 mars, 68% des Français sont contre ‎ l'envoi des renforts en Afghanistan. Seule 15% sont ‎pour cette décision de Nicolas Sarközy et 17% se sont ‎abstenus de se prononcer.
    Toujours selon ce sondage, ‎‎65% des Français sont d'avis que les Etats-Unis et leurs ‎alliés se sont trompés en déclenchant la guerre en ‎Afghanistan. Sarközy a annoncé la semaine dernière que ‎si la stratégie proposée par la France, intitulée « Le ‎soutien à la paix » était approuvée au Sommet de l'Otan ‎à Bucarest, Paris enverrait des renforts en Afghanistan. ‎Le Sommet de l'Otan aura lieu du 2 au 4 avril à Bucarest, ‎capitale roumaine.
    (alterinfo.org - 01.04/08)

  • La division en fin de CE 1: un tollé!

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    Jusqu'ici, les écoliers apprenaient la division en CM 1. Désormais, ils s'y attaqueront en fin de CE 1, à 8 ans. C'est ce que prévoient les programmes qui devraient entrer en vigueur en septembre. Un projet qui provoque un tollé.

    «Maman, c'est quoi une division ? » Lucie, 8 ans et demi, bonne élève de CE 2, pro des tables de multiplication, s'interroge devant les devoirs du grand frère. Difficile à expliquer, la division, même avec l'image du gâteau dont on voudrait faire des parts équitables : « Des parts de gâteau ? Je comprends pas, c'est quoi une division ? » Ce casse-tête, les parents risquent d'y être confrontés avec des enfants plus jeunes, l'année prochaine , si la réforme des programmes du primaire, que Xavier Darcos défendra devant les parlementaires aujourd'hui, entre en vigueur telle quelle, dès septembre.

    Un « retour aux fondamentaux » prêche le ministre, qui veut que les petits Français sortent du primaire en sachant lire, écrire, compter, sans laisser 15 % des élèves en rade.

    Jusqu'ici, en maths, la division était « approchée » en fin de CE 2, apprise en CM 1. Désormais, en fin de CE 1, les élèves devront savoir diviser par 2 et par 5 des nombres inférieurs à 100, selon le projet, qui soulève un tollé dans les écoles primaires. Elles ont jusqu'à cette semaine pour l'examiner et transmettre leurs réactions à leurs inspecteurs.


    Comme à l'école élémentaire Jules-Ferry A de Clichy (Hauts-de-Seine), qui planchait ce samedi, le cri du coeur est unanime : « Les programmes de 2002, effectifs depuis 2005, sont à peine mis en oeuvre et déjà il faut en changer ? Et quel leurre que de faire croire aux parents que les enfants réussiront mieux, en 24 heures par semaine au lieu de 26, avec un programme beaucoup plus lourd, et dans toutes les matières, un apprentissage mécanique, rabâché, désincarné, souvent plus précoce ? ». Pour Roland Charnay, ancien formateur à l'IUFM (institut de formation des maîtres) de Lyon, qui pilotait la commission « mathématiques » d'élaboration des programmes de 2002 et signataire de la pétition de dix-neuf syndicats et mouvements pédagogiques réclamant un moratoire, l'introduction de la « division posée » en CE 1 est symptomatique. « On revient en force à un strict enseignement de techniques, au détriment de la compréhension et de l'intelligence de l'enfant. C'est particulièrement contre-productif en maths : la répétition ne suffit pas. Si l'on ne comprend pas, on n'apprend pas. Faire résoudre un problème de partage (donner douze images à trois personnes) est abordable dès la grande section de maternelle. En revanche, poser une division suppose des connaissances qu'un enfant de 7-8 ans n'a pas. Pour diviser 57 par 2, il faut déjà qu'il connaisse l'écriture des nombres, sache que 57 c'est cinq dizaines et sept unités. Il faut aussi qu'il connaisse ses multiplications, pour trouver "en 5 combien de fois 2" et qu'il maîtrise enfin la soustraction pour trouver le "reste" : soit quatre types de connaissances à mobiliser mentalement et simultanément ! Toutes les études le montrent, c'est un pari impossible. »

    Avec les calculettes, pourquoi leur apprendre la division? Avec la télévision, on n'a plus besoin de savoir lire, et pour envoyer un SMS, on écrit en texto!

    Moi, personnellement, je me sers d'une calculette pour les quatre opérations!

    Des gens sur cette planète vivent très bien en sachant compter : 1, 2, 3, beaucoup!

  • BRUNO GOLLNISCH : Le Tibet et la Chine

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    INTERVENTION DE BRUNO GOLLNISCH

    Au nom de la Coordination "Identité, Tradition, Souveraineté"
    Lors du débat du Parlement européen sur le Tibet
    (session extraordinaire du 26 mars 2008)

    Monsieur le Président, Mes chers collègues,

    Il y a 113 ans le célèbre socialiste Jean Jaurès s'écriait que "le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage".

    Je dirais plutôt que le communisme comporte l'oppression plus sûrement que les nuages n'apportent la pluie.

    La Chine est ainsi asservie depuis 60 ans à l'une des dictatures qui compta parmi les plus effroyables de l'histoire de l'humanité, pourtant adulée par une grande partie intelligentsia européenne, dont ces apprentis sorciers que furent l'actuel ministre Bernard Kouchner, le philosophe André Gluckman et beaucoup d'autres amis de M. Daniel Cohn-Bendit, tous maoïstes avec enthousiasme.

    Oui, nous n'étions pas nombreux dans les années 60-70 à contester le prêt-à-penser révolutionnaire et à refuser l'asservissement des peuples d'Asie au marxisme !

    Aujourd'hui, l'étau s'est un peu desserré sur le plan économique, et les progrès économiques rapidement réalisés par le peuple chinois, l'un des plus intelligents et industrieux du monde, ont contribué à masquer la réalité du régime politique, qui demeure une dictature. Pas de liberté. Pas de véritables élections représentatives de la population. Pas d'indépendance du système judiciaire. Persécutions, emprisonnements, exécutions des dissidents politiques, intellectuels ou religieux. Comme les Mongols de Mongolie extérieure, les Ouïgoures (ou Turkmènes) du Sin-Kiang, les Tibétains supportent cette oppression qui vise à détruire leur identité.

    Pourtant cette identité tibétaine est différente de l'identité chinoise. Tout les distingue : la population, la langue, l'écriture, les traditions, la spiritualité. (A propos de spiritualité, nous avons raison de reconnaître l'importante influence du bouddhisme lamaïque au Tibet mais pourquoi avoir refusé ne serait-ce que de mentionner dans nos propres Chartes les racines chrétiennes de notre civilisation européenne ?).

    Dans le cas du Tibet, hélas, il n'y a pas que l'occupation militaire ou la répression policière. Il y a aussi le recours à l'immigration comme instrument de la destruction de l'identité tibétaine, et cela devrait nous faire réfléchir. Oui, chers collègues, vous avez des yeux pour voir et des oreilles pour entendre. Mais vous demeurez aveugles et sourds à ces réalités-là.

    Il y a pourtant un point commun à des questions aussi diverses que celles du Kosovo et du Tibet : ce sont les conséquences de la politique d'immigration sur les peuples indigènes. L'immigration albanaise au Kosovo a préludé à l'élimination des Serbes de ce territoire, comme l'immigration chinoise de l'ethnie Han encouragée, organisée, aujourd'hui majoritaire, dépossède les Tibétains de leur territoire et de leurs libertés.

    Ces conséquences sont terribles mais ce qu'il y a de plus terrible encore c'est que, non contents de nous masquer cette réalité, nous laissons de tels processus s'enclencher en de multiples points de nos propres territoires.

  • Bush s'acharne contre l'Irak

    804210983.jpgDessin de KONK

    Irak: les hôpitaux de Bagdad et Bassorah sont débordés de blessés 

    Les hôpitaux de Badgad sont débordés de blessés ‎depuis les raids aériens et terrestres des forces ‎américaines contre Sadr City.
    Plus de 900 personnes, ‎pour la plupart des femmes et des enfants, ont été ‎blessées durant les attaques de cinq journées ‎consécutives des forces américaines contre Bassorah, au ‎sud-irakien.
    Après la levée du couvre-feu à Bagdad, la ‎situation a pris son cours normal à Sadr City, mais il est ‎toujours la cible des raids des forces américaines sous ‎prétexte de la lutte contre le terrorisme.
     Les chars ‎américains se trouvent dans les portes de Sadr City en ‎état d'alerte et les hélicoptères US quadrillent son ciel. ‎Selon les sources bien informées, les bombardements ‎sans répit et aveugles des zones résidentielles de Sadr ‎City et certaines régions de Bassorah, qui ont eu lieu hier, ‎ne visent qu'à embraser la guerre civile en Irak.

     (Alterinfo.org - mardi 01 Avril 2008)
  • STATS DU BLOG POUR MARS 2008

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  • Le Pentagone s'installe au Kosovo

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    Par Tamara Zamiatina, pour RIA Novosti

    Les avertissements faits par nombre d'experts avant l'indépendance du Kosovo commencent à se réaliser: tous les attributs d'une grande base militaire de l'OTAN et des Etats-Unis apparaissent en catimini sur le territoire enlevé à la Serbie. La décision du président George W. Bush de commencer à livrer des armes au Kosovo est l'un des derniers indices en date de ce processus. Moscou a insisté sur la convocation d'une réunion extraordinaire du Conseil Russie-OTAN, qui s'est tenue vendredi 28 mars à Bruxelles. D'ailleurs, il est douteux qu'il soit possible de persuader ce conseil d'intervenir, car il s'est toujours révélé peu utile. A ce propos, le président Bush a pris cette décision deux jours après la visite à Moscou de la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice et du secrétaire américain à la Défense Robert Gates, qui ont appelé à renforcer la coopération, à étendre les consultations et, en général, à assurer la transparence.

    La précipitation avec laquelle le Pentagone accorde sa protection à l'oisillon encore sans plumes qu'est le Kosovo ne peut témoigner que d'une chose: l'Occident n'est pas certain que la paix règnera dans les Balkans aussitôt après la séparation du Kosovo d'avec la Serbie. Cependant, c'est bien sur la rhétorique de la nécessité de mettre fin à la crise yougoslave que l'Occident s'est appuyé pour justifier son soutien aux séparatistes kosovars. De quelle paix peut-il s'agir dès lors qu'on arme une partie contre l'autre? On est tout simplement en train de verser de l'essence sur un brasier déjà très chaud...

    Les Serbes l'ont déjà compris. Dans la ville de Kosovska Mitrovica (Nord du Kosovo), ils se sont mis à défendre avec l'acharnement des désespérés leur dernier refuge: le tribunal où siégeaient jadis les magistrats serbes et où siègent aujourd'hui des juges internationaux qui prévoient à terme de transmettre leurs fonctions à des juristes albanais. Du sang a été versé lors d'affrontements avec les forces de la KFOR. Les manifestations en soutien à la minorité serbe du Kosovo se succèdent à Belgrade.

    La ville de Kosovska Mitrovica, coupée en deux par le fleuve Ibar en communautés albanaise et serbe, sera désormais et pour longtemps une pomme de discorde entre les parties opposées. Belgrade a déjà envoyé à l'ONU un message exigeant d'attribuer à la Serbie le Nord de la province, attenant à Kosovska Mitrovica, où résident de façon compacte environ 100.000 Serbes. Ces derniers ont besoin d'une protection physique élémentaire. Mais il est peu probable que cela touche les partisans de l'indépendance du Kosovo à l'ONU. Dans la première moitié des années 90, les pays occidentaux avaient fermé les yeux sur l'exil de 300.000 Serbes de Croatie. Peuvent-ils donc se soucier à présent de 100.000 Serbes? "Si 300.000 oiseaux avaient quitté tout à coup une région, le monde serait bouleversé. Mais l'humanité n'a pas remarqué la tragédie des Serbes", dit-on tristement à Belgrade.

    L'intention des Etats-Unis de commencer à livrer des armes au Kosovo s'explique, entre autres, par la volonté de retenir au sein de la province Kosovska Mitrovica, ville serbe insoumise, mais importante d'un point de vue stratégique. Mais il y a également un objectif plus important: donner carte blanche aux Kosovars pour la répression des actions de protestation dans les enclaves serbes à l'échelle de toute la province, estime Elena Gouskova, directrice du Centre d'étude de la crise balkanique contemporaine de l'Institut d'études slaves de l'Académie russe des sciences.

    Les livraisons d'armes aux Kosovars sont une sorte de légalisation des futures actions des Albanais ayant pour but d'évincer la minorité serbe de la province. Autrement dit, les pays occidentaux assurent aux Kosovars la possibilité d'achever un processus déjà entamé: nettoyer la province de la population non-albanaise, mais à condition qu'ils le fassent eux-mêmes, pour éviter de compromettre les soldats de la paix de l'OTAN faisant partie de la KFOR et, à plus forte raison, l'Amérique.

    Il semble également que la province du Kosovo soit appelée à devenir le premier Etat dans l'histoire se trouvant sous protectorat de l'OTAN. Les soldats de la paix de l'Alliance, au sein de la KFOR, maintiennent l'ordre dans la province depuis déjà neuf ans. Si l'on prend en considération l'admission prévue à l'organisation de l'Albanie, de la Macédoine et de la Croatie au cours du sommet de l'OTAN qui se tiendra du 2 au 4 avril à Bucarest, la province du Kosovo pourrait devenir le plus puissant appui de l'Alliance dans les Balkans. La base militaire américaine de Camp Bondsteel, la plus grande des Etats-Unis hors de leur territoire, y est déjà installée. Et le Pentagone a abordé la construction d'une deuxième base militaire au Kosovo, rappelle Elena Gouskova.

    Leonid Ivachov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques, se dit certain que la stabilité dans les Balkans, et même en Europe, n'est pas nécessaire à Washington, en tout cas en ce qui concerne l'administration actuelle. "Dans une situation de stabilité, les Etats-Unis ne peuvent pas influer sur les événements. Si le calme règne en Europe, l'Amérique n'aura rien à y faire. La stratégie politique des Etats-Unis consiste à diriger par le chaos", affirme le général Ivachov. Selon ses renseignements, l'Amérique prévoit de livrer au Kosovo des armes d'infanterie légères et des véhicules blindés sans matériel lourd. Mais, à l'étape suivante, des cadres albanais seront formés pour l'aviation et les unités de chars.

    Que peut faire la Russie dans ces conditions? Hélas, pas grand chose. Elena Gouskova et Leonid Ivachov estiment qu'en plus de l'aide humanitaire aux habitants des enclaves serbes du Kosovo, déjà annoncée, le Kremlin pourrait poser la question de l'introduction d'un contingent de paix russe dans la région de Kosovska Mitrovica. Les experts russes discutent également de l'introduction de forces de paix russes dans le Sud de la Serbie, limitrophe du Kosovo. Mais il est peu probable que le président pro-européen Boris Tadic se risque à adresser une telle demande à la Russie. Par conséquent, Moscou ne peut employer que des moyens purement diplomatiques pour influer sur la situation. Quant aux moyens économiques, à savoir la participation du Kosovo au projet de gazoduc South Stream, la Russie n'y a pas eu recours, faute d'en avoir eu la possibilité, ou tout simplement parce qu'elle n'a pas souhaité le faire.

  • L'Afghanistan, premier narco-Etat au monde...

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    Faudra-il remettre les Taliban au pouvoir pour
    stopper la culture du pavot?
    Premier narco-État au monde avec une production de 8200 T en 2007, l’Afghanistan non stabilisé après six années d’occupation occidentale, est en passe de devenir un  vrai  problème mondial.

    En 1979 la Révolution des Ayatollahs en Iran met un terme au régime monarchique et simultanément à la production d’opium. Nombre de producteurs et de trafiquants se réfugient alors au Pakistan donnant un nouvel essor à la culture du pavot jusque là marginale dans cette région.

    L’Iran passe alors de la position d’exportateur à celle d’importateur ce qui entraîne la création d’un corridor de la drogue entre le Pakistan et l’Iran via l’Afghanistan, route de l’opium qui débouche sur l’Europe et les États-Unis par le truchement des réseaux turcs.

    L’Iran occupait en effet jusqu’à la Révolution islamique et depuis longtemps une place centrale dans le trafic de l’opium et de ses dérivés, essentiellement l’héroïne. D’abord en tant que producteur, mais aussi comme seule voie terrestre de transit pour les stupéfiants venant d’Asie du Ouest, notamment du fameux Triangle d’Or situé entre le Laos, la Thaïlande et la Birmanie.

    Conjointement, à partir de 1979, la guerre soviéto-afghane va également doper la production dans les zones tribales du Pakistan et intensifier les trafics utiles au financement de la guerre secrète que livre les État-Unis à l’Union Soviétique sous couvert de l’Inter-Service Intelligence (ISI), les services spéciaux pakistanais. Économie de guerre qui transforme profondément la région pour en faire ce que l’on nomme aujourd’hui communément le Croissant d’or.

    Peu à peu l’Afghanistan se hisse au niveau de premier producteur mondial. En 1999, l’Afghanistan dont les Taliban ne contrôlent encore que 80% du territoire, produit cette année là 4600 T d’opium. Or le Commandeur des Croyants, Mollah Omar, promulgue en juillet 2000 une Fatwa proscrivant toute culture du pavot. Les résultats sont proprement spectaculaires : la récolte de 2001 chute pour revenir au chiffre dérisoire de 185 T sur lesquelles 35 proviennent des zones sous contrôle Taleb et 150 pour l’Alliance du Nord de Shah Massoud. Mais, dès 2002, un an après la chute du régime islamique, l’Afghanistan d’Hamid Karzaï retrouve avec 3400 T sa première place au palmarès des narco-économies.

    Dans un pays dévastée par trois décennies de guerre et alors que les engagements occidentaux en matière d’aide à la reconstruction n’ont été que très partiellement tenus, l’opium - au total 4 milliards de $, soit 53 % du PNB afghan- représente à la fois un moyen de survie pour la paysannerie, laquelle compose l’essentiel de la population afghane, et un prodigieux gisement financier pour les chefs de guerre, les clans mafieux et une administration souvent vénale, toujours embryonnaire et encore soumise aux allégeances tribales.

    Si l’on retient les estimations des NU selon lesquelles le volume financier annuel global des narco-trafics se situerait entre 300 à 500 milliards de $, on mesure mieux l’échelle des profits en partant d’un prix d’achat 30 $ au producteur afghan, sachant qu’un kilo de résine de pavot est acheté environ 30$, souvent rémunéré en nature. Négocié dans la région à son entré dans le circuit de transformation et de commercialisation, sa valeur atteint 2400 $, chaque kilo fournit 100 g l’héroïne qui sera revendue « coupée » à 35% de concentration, à 160 $ le gramme dans les échoppes d’Amsterdam et sur les trottoirs de Madrid, de Paris, de Londres ou de Berlin…

    Ainsi, en fonction du degré de pureté de la drogue, on parvient à estimer, bon an mal an, que les flux financiers générés par les ventes d’héroïne afghane seraient de l’ordre de 120 à 200 milliard de $ ! Soit selon les Nations Unies au troisième rang mondial des grands produits après le pétrole et les ventes illicites d’armes…

    Pour freiner la circulation des narcotiques avant qu’ils n’entament leur route vers l’Europe, la Commission de Bruxelles en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le contrôle international des drogues (PNUCID) affecte un budget de vingt millions d’€ par an à des actions de prévention de concert avec l’Iran, rappelons-le sous embargo. Un budget que d’aucuns jugeront bien faible au regard des enjeux réels ! La France, outre sa quote-part financière, a fourni dix chiens flaireurs et la Grande-Bretagne des gilets pare-balles. Antonio Mazzitelli l’un des reponsable de l’Office pour le contrôle des drogues et la prévention du crime (OCDPC) des NU créé en 2007, notait à ce propos « Le Parlement britannique a dû voter une loi spécifique pour permettre l’envoi de gilets pare-balles... Jusqu’aux vaccins des chiens qui doivent être importés. Pourquoi ? Parce qu’un de leurs composants pourrait soit-disant servir à la fabrication d’armes chimiques» !

    En Afghanistan même, l'OTAN, principale force d’occupation sous commandement américain, se déclare non directement concernée, limitant son action à soutenir les opérations de l’armée afghane. elle-même gangrenée par le narco-trafic. Celle-ci, pour ses actions de lutte anti-pavot, est encadrée DynCorp, une société américaine de mercenariat. Invités par Washington à pratiquer une politique d’éradication des cultures, les autorités afghanes ont cependant une fâcheuse tendance à ménager leurs affidés au détriment des champs appartenant aux plus démunis. Au final, on découvre que certains membres du gouvernement afghan chargés de la lutte anti-pavot, comptent au nombre des premiers bénéficiaires de sa culture. Alors que le président Hamid Karzaï en appelle à la solidarité internationale pour mener à bien ce combat d’intérêt universel, son propre frère, Ahmed Wali Karzaï apparaît comme l’une des figures dominantes de ce commerce de mort ainsi que le mentionne explicitement l’un des rapports de l'International Institute for Strategic Studies (IISS) de Londres...

    Aujourd’hui l'Afghanistan produit 95 % de l'opium mondial, deux fois le quotient nécessaire à satisfaire la demande planétaire. Il est loisible d’imaginer que des réserves stratégiques ont été constituées. Une production qui a doublé en seulement deux ans, pour s’arrêter où ? Plutôt qu’un problème peut-être faudrait-il parler à présent de fléau, un mal aux dimensions du monde global en devenir. Il n’échappera donc à personne que parmi les grandes hypothèques qui pèsent actuellement sur l’équilibre mondial, indépendamment des regains de tensions conjoncturels, l’Afghanistan, devenu grand pourvoyeur de mort blanche, ne soit un vrai problème pour tous.
    (Source: Voxnr, 17 mars 2008)

  • Afghanistan: pour l'OTAN, pas pour la France

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    La décision de Sarközy de doubler les forces militaires françaises déjà engagées en Afghanistan provoque des remous. Les députés débattront demain du danger de participer à une guerre qui ne dit pas son nom, sur fond d'intégration à l'Otan.

    «J'irai moi-même présenter la position de la France. On est en Afghanistan à la demande de l'ONU. Il est très important que la France soit déterminée à aller au bout de ce processus, qui est un processus de paix.» François Fillon a annoncé hier sur TF 1 son intention de s'impliquer personnellement dans le débat organisé demain à l'Assemblée sur le renforcement de la présence militaire française dans un pays où les talibans n'ont peut-être jamais paru aussi menaçants. (?)

    Levée de boucliers à gauche comme à droite

    En faisant part mercredi devant le Parlement britannique de sa décision d'augmenter sensiblement l'effort militaire de la France au côté des troupes de l'Otan, Nicolas Sarközy a provoqué une levée de boucliers chez les députés français, de droite comme de gauche. Pour réparer cette maladresse, le président a immédiatement accordé un débat à l'Assemblée, comme son président, Bernard Accoyer, le lui demandait. Mais, conformément à nos institutions, ce débat ne sera pas sanctionné par un vote, comme le réclamait hier sur Radio J François Hollande, d'accord sur ce point avec Jean-Pierre Chevènement ou encore Laurent Fabius.

    Hier, dans « le Grand Rendez-vous » Europe 1 - « le Parisien » - « Aujourd'hui en France » - TV5 Monde, ce dernier a vivement condamné l'envoi de nouvelles troupes, jugeant qu'il s'agissait de la part de Nicolas Sarközy de « complaisance » à l'égard de George Bush et d'une politique « très dangereuse ». Au sein même de la majorité, plusieurs voix se sont élevées contre ce retour dans l'Otan (dont le sommet à Bucarest aura lieu mercredi) et vers un atlantisme pur et dur tournant le dos aux conceptions gaullistes.