Un adolescent de 12 ans a été tué au cours d'une fusillade dimanche à Lyon par des individus qui ont pris la fuite en voiture, après "une altercation banale entre jeunes de quartiers différents" et un homme, considéré comme un "témoin important", était en garde à vue lundi.
Cet homme "majeur", interpellé lundi à Bron, dans la banlieue lyonnaise,
"n'est pas l'auteur présumé des faits, mais c'est un témoin important car il était impliqué dans une des bagarres qui ont précédé les coups de feu", a souligné Marianne Charret-Lassagne, commissaire-chef de la sûreté départementale, au cours d'une conférence de presse à l'hôtel de police.
Mortellement blessé par un "tir de chevrotine de calibre 12", le jeune Amar est décédé dimanche après-midi lors de son transfert à l'hôpital, a-t-elle précisé.
Inconnu comme lui des services de police, un deuxième adolescent, âgé de 17 ans, a été blessé à une cuisse et a pu quitter l'hôpital dimanche soir.
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la brigade criminelle de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône, "trois à cinq individus encagoulés" et "armés de deux armes longues", une "carabine" et une "arme 7,62 mm de type fusil mitrailleur", ont ouvert le feu dimanche vers 17H30 sur un groupe de jeunes, dans le 8e arrondissement de Lyon, un quartier "sensible", a déclaré Mme Charret-Lassagne.
Ces personnes, ainsi que leur "véhicule de marque Citroën dont les plaques avaient été masquées par du ruban adhésif", étaient activement recherchées lundi, a-t-elle dit, soulignant que l'enquête s'annonçait "difficile".
Selon des témoins, la voiture "qui roulait à vive allure" aurait ralenti à la vue du petit groupe de jeunes et des coups de feu auraient été tirés depuis le véhicule.
Quatorze impacts de balles ont été retrouvés par les enquêteurs, principalement sur les vitrines d'un bureau de tabac et d'un commerce d'alimentation.
"Il s'agit d'une altercation banale, pour un motif futile, entre jeunes de quartiers différents", a précisé le parquet de Lyon, qui a exclu une "histoire de guerre entre bandes rivales".
Une jeune fille d'un quartier voisin serait venue dimanche après-midi acheter des cigarettes dans un tabac-presse place Latarjet, où a eu lieu le drame, et à sa sortie, des jeunes présents lui auraient adressé des "propos salaces et des moqueries".
Elle s'en serait plainte auprès de jeunes de son quartier qui seraient revenus, en voiture, pour laver l'affront.
Le groupe de jeunes se trouvait à proximité du petit centre commercial de ce quartier situé en bordure de l'autoroute A43 (Lyon-Grenoble) quand il a été la cible des coups de feu.
Le jeune Amar "était simplement venu acheter du pain dans la boulangerie située à côté" du tabac, a observé Mme Charret-Lassagne.
Près de 500 personnes, certaines vêtues de noir, ont participé en début de soirée à une marche silencieuse en hommage à la victime.
Le cortège a marqué un arrêt devant le tabac où s'est produit le drame. Certains participants ont alors déposé une rose blanche ainsi que des lumignons allumés et collé sur la devanture des portraits d'Amar, avant d'observer une minute de silence.
AFP. 14.12.09
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