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  • La police ouvre une enquête sur les propos de Claire Thibout

    Les enquêteurs ont mis la main mercredi 7 juillet à la mi-journée sur les carnets de Claire Thibout sur lesquels l'ex-comptable de Liliane Bettencourt enregistrait tous ses décaissements. Leur contenu doit être examiné. Les policiers vont s'attacher à vérifier si les noms de destinataires de ces retraits d'argent y figurent ou non.

    Les enquêteurs sont confrontés à un problème. Ils souhaitent réentendre Claire Thibout qu'ils avaient auditionnée une première fois lundi après-midi, mais celle-ci demeure introuvable et a coupé tout contact. Les policiers désirent, en particulier, la confronter à Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt.

    En outre, une enquête préliminaire distincte concernant les propos de Claire Thibout a été ouverte par le parquet de Nanterre. Elle est disjointe de l'enquête déja ouverte pour "atteinte à la vie privée" qui ne visait que les enregistrements clandestins réalisés chez Mme Bettencourt.

    LE DÉBIT DE 50 000 EUROS CONFIRMÉ

    Les réquisitions faites par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) ont permis de retrouver la trace d'un débit de 50 000 euros, à l’agence de la BNP de la Grande-Armée, le 26 mars 2007, conformément à ce que l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, avait déclaré, lundi 5 juillet, au site Mediapart.

    Mme Thibout affirme que Patrice de Maistre, le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt, lui avait demandé, fin mars 2007, de retirer 150 000 euros, "une somme trois fois supérieure à l'habitude", ce qu'elle a refusé expliquant que son accréditif ne lui permettait pas. Selon Mme Thibout, ce dernier lui aurait déclaré que cette somme était destinée au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy via le trésorier de l'UMP Eric Woerth. "Je me suis rendue, comme d'habitude, avenue de la Grande-Armée et j'ai retiré 50 000 euros que j'ai remis à Liliane Bettencourt qui a ensuite donné l'enveloppe à Maistre devant moi", avait raconté Mme Thibout.

    Patrice de Maistre, entendu mardi par les enquêteurs, a démenti en bloc la version de l'ancienne comptable du couple Bettencourt.

    Le Monde - 07 juillet 2010

  • Le haras qui rit de Florence Woerth (L'Express)

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    Alors ministre du Budget, Eric Woerth assiste avec sa femme Florence au Prix de l'Arc de Triomphe 2009.  

    Reuters  - (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    Gestionnaire avisée, Florence Woerth a aussi créé une écurie hippique, où se côtoie le gratin des courses et des affaires. Un petit monde ravi de la politique de Bercy en matière de défiscalisation ou de paris en ligne...

     

    Nous sommes le 28 octobre 2008, à Neuilly-sur-Seine, dans les bureaux de Clymène, la société en charge de gérer la fortune de Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal. Florence Woerth, alors directrice des investissements de Clymène, tient une assemblée générale extraordinaire. Non pour le compte de sa richissime patronne, mais pour ses affaires personnelles, où flotte un parfum de courses hippiques et de défiscalisation.

    Autour de la table sont en effet réunis les actionnaires d'Ecurie Dam's, une société créée par l'épouse d'Eric Woerth en mai 2008. Son objet? Acheter, élever et faire concourir des chevaux de courses. Ses propriétaires? Exclusivement des femmes, et non des moindres.

    Mariée au maire de Chantilly, Florence Woerth a fondé sa petite entreprise en compagnie de quatre égéries du luxe et du hippisme: Nathalie Bélinguier, épouse de Bertrand Bélinguier, P-dg du PMU jusqu'en avril 2009; Réjane Lacoste, à la ville Mme Michel Lacoste, le président du célèbre groupe au crocodile; Dominique Ades-Hazan, qui dirige, avec son mari, un groupe de prêt-à-porter haut-de-gamme; enfin Nicole Seroul, femme de Jean-Claude Seroul, président d'honneur du syndicat des propriétaires de chevaux de courses au galop.

    Protocole bien réglé

    A partir de ce quintet gagnant, l'écurie ne va cesser de s'agrandir. Et justement l'assemblée qui "squatte" les locaux de Liliane Bettencourt, en ce mois d'octobre 2008, doit entériner l'arrivée de nouvelles et influentes figures. Entre autres Caroline Guerrand-Hermès, héritière du groupe Hermès -où Florence Woerth siège désormais au conseil de surveillance; Agnès Touraine, ancienne dirigeante du groupe Lagardère, puis de Havas et enfin de Vivendi Universal, sous le règne de Jean-Marie Messier; Emmanuelle Bour-Poitrinal, première directrice générale des Haras nationaux et soeur du P-dg d'Unibail Rodamco, leader européen de l'immobilier commercial. Ou encore, côté people, Françoise Boulain, la réalisatrice de télévision, épouse de Thierry Roland, commentateur de foot et turfiste émérite.

    Cette première vague sera suivie d'une deuxième, tout aussi sélect, le 11 juin 2009, à l'issue d'une nouvelle assemblée générale. Avec notamment Marie-Caroline Giral, fille de Jean-Louis Giral, figure du patronat du BTP français et ex-élu RPR. Ou encore Françoise Kron, épouse de Patrick Kron, le P-dg d'Alstom, invité au Fouquet's à célébrer la victoire présidentielle, le 6 mai 2007.

    Chez Dam's, le protocole est bien réglé. Chaque nouvelle arrivante acquiert une ou plusieurs parts de l'écurie, à 7500 euros la part. Constituée initialement de 5 parts, pour un capital de 37 500 euros, l'écurie Dam's en compte aujourd'hui 48, pour un capital de 360 000 euros, et une trentaine d'actionnaires. Comment expliquer un tel pouvoir d'attraction, cette concentration inédite de VIP, où tout est luxe, CAC 40 et tiercé? La passion des chevaux? Sans doute.

    Et peut-être, aussi, le goût de la défiscalisation. Florence Woerth est une gérante de patrimoine avertie. Elle a créé l'Ecurie Dam's quelques mois après la promulgation du premier grand oeuvre de Nicolas Sarkozy: la loi "TEPA" (Travail Emploi et Pouvoir d'Achat). Présenté comme un soutien à "la France qui se lève tôt le matin", le texte instaure le bouclier fiscal à 50% et, parmi d'autres dispositions, crée un avantage de taille pour les contribuables assujettis à l'ISF.

    Une écurie est-elle une PME?

    Ceux-ci obtiennent la possibilité de déduire de l'impôt sur la fortune 75% de leurs investissements directs dans des PME, à concurrence de 50 000 euros. Initialement, il s'agissait de stimuler le tissu industriel et la création d'emplois. Mais les "pros" de l'optimisation fiscale ont eu tôt fait de s'engouffrer dans la niche, en élaborant des placements sans risque ou presque, et n'ayant qu'un lointain rapport avec la notion de PME. "A l'époque, en juillet 2007, j'avais déjà mis en garde sur les risques d'abus, ce qui n'a pas manqué de se produire", soupire le député UMP Gilles Carrez, rapporteur général de la commission des finances, le 10 décembre 2008 à l'Assemblée nationale.

    Ce jour-là, l'élu du Val-de-Marne soutient un amendement du groupe UMP, visant à réduire la portée de certains montages, effectués via des holdings, et jugés peu conformes à l'esprit comme à la lettre de la loi TEPA. Eric Woerth, alors ministre du Budget, monte au créneau, et s'oppose aux députés de son propre camp, quelque peu interloqués. "Je répète que le gouvernement ne souhaite pas que l'on resserre le dispositif permettant d'investir l'ISF dans les PME. Celui-ci doit au contraire être étendu à n'importe quel instrument juridique dès lors qu'il n'existe pas d'abus. S'il y en a, il faut les combattre, et non limiter le dispositif", explique-t-il.

    Mais le ministre, dont le cabinet n'a pas répondu à nos questions, ne se prononce pas sur le bien-fondé de cette innovation des gérants de patrimoine: assimiler une écurie de groupe -réunissant plusieurs actionnaires- à une PME, afin de pouvoir profiter du rabais d'ISF. Parmi les plus en pointe sur ce créneau: une filiale du groupe Banque Populaire Caisse d'Epargne (BPCE), la Banque Privée 1818, spécialisée dans la gestion de fortune. Là où travaillait Florence Woerth jusqu'à son entrée chez Clymène, à l'été 2007. "Des écuries de groupe, gérées comme des petites entreprises, permettent de rentrer dans le monde des courses hippiques tout en réalisant une bonne opération financière", indique la banque 1818 dans sa communication. Et un peu plus loin: "Avec des champs aussi prestigieux dans le monde entier que Chantilly, première ville du cheval en France, ou Longchamp, il n'y a pas plus ludique pour voir courir son capital!"

    Autre ardent promoteur du capital qui court: France Galop, la société qui organise toutes les grandes courses de plat et d'obstacle en France, et détient avec Cheval Français (son homologue pour le trot) près de 70 % du PMU. Florence Woerth a longtemps siégé chez France Galop, et plusieurs actionnaires de son écurie, ou leur famille proche, y occupent aujourd'hui une place en vue. A ces passionnés du cheval, France Galop assure une promotion appuyée: "DAM's, c'est une façon originale et trendy d'élargir un réseau d'influence féminin de manière agréable et conviviale."

    "Hobby et placement"

    Sans oublier de vanter les mérites financiers de ce type d'écurie. Ainsi dans l'Agefi, le 21 décembre 2007: "France Galop veut rendre plus accessible l'investissement dans un cheval de course par l'achat de parts dans les écuries. Le conseiller peut ainsi proposer à son client d'allier au plaisir une espérance de gain à risque amoindri."

    Et des conseillers, fiscaux et financiers, il n'en manque pas chez Dam's. Parmi les derniers entrants se trouve notamment Mathilde de Cheffontaines-Decaudaveine, membre de l'UMP, secrétaire générale de l'Association des gérants de patrimoine privé, auteur d'un prémonitoire rapport, en 2007: "Les chevaux de course, hobby et placement."

    Au-delà de l'attrait fiscal, l'écurie DAM's, comme la liste des invités du Fouquet's, présente une saisissante convergence d'intérêts financiers. Prenons la loi sur les jeux d'argent et les paris sportifs en ligne, dont Eric Woerth, en tant que ministre du Budget, a été le principal architecte et promoteur. France Galop et sa filiale, le PMU, se déclarent enchantés de son travail. "Le projet de loi est extrêmement positif et très favorable à l'institution des courses", rappelait Edouard de Rothschild, le président de de France Galop, dès le 30 mars 2009.

    Un homme au coeur du système

    Il est vrai que Bercy n'a pas lésiné sur les compensations accordées à la filière hippique. Le PMU a obtenu la permission de diversifier ses activités en proposant des paris sportifs en ligne; la taxe sur les paris en dur (la version papier) a été abaissée de 11,5% à 7,5%, soit un cadeau annuel, pour le PMU, estimé à une grosse centaine de millions d'euros - et autant de moins dans les caisses publiques; les opérateurs de paris hippiques en ligne devront verser aux organisateurs des courses, France Galop et Cheval Français (pour le trot), une redevance comprise entre 7,5% et 9% du montant des paris récoltés; le taux de retour aux parieurs est plafonné à 85% de leur mise, ce qui limite la concurrence et assure une marge encore plus confortable au PMU.

    Enfin le gouvernement s'est apparemment engagé à maintenir le monopole du PMU sur le réseau en dur, les bons vieux bars PMU. "Il faut savoir que, dans la phase en amont de ce projet de loi, la fin du monopole du PMU a été négociée par la filière hippique, notamment par le président de France Galop, avec la contrepartie que le PMU puisse prendre des paris sportifs (...) Et aujourd'hui, comme on me l'a confirmé récemment à Bercy, les Etats sont plus déterminés que jamais à ne pas ouvrir le réseau en dur", confie Hubert Monzat, le directeur général de France Galop, dans une interview à Paris Turf, le 14 février 2010.

    Celui-ci est particulièrement bien placé pour obtenir des assurances de Bercy et d'Eric Woerth, avec qui il a longuement travaillé. Sous-préfet de Senlis, entre 1999 et 2002, Hubert Monzat avait mobilisé les financements du prince Karim Aga Khan IV, propriétaire d'une prestigieuse écurie de chevaux, pour la rénovation de l'hippodrome et du château de Chantilly, ville dont Eric Woerth est le maire depuis 1995. Ensuite, en juin 2007, Hubert Monzat a été recruté par Eric Woerth au ministère du Budget, avec le titre de conseiller spécial, et la mission de préparer la loi sur les jeux d'argent et les paris sportifs en ligne...

    Le PMU, grand gagnant

    Ayant contribué à une loi très favorable à France Galop - de l'avis de son propre président, Edouard de Rotshchild, Hubert Monzat a ensuite été nommé, en juin 2008, directeur général de cette même société. "Rien à voir avec son rôle au ministère du Budget, même si son expérience de l'ouverture du marché des paris en ligne a pu constituer un plus. Mais la raison première, c'est que M. Monzat est un très fin connaisseur du monde hippique. Du reste, nous lui avions proposé le poste deux fois déjà, en 2002 et 2007", précise-t-on chez France Galop. Quoi qu'il en soit, la promotion d'Hubert Monzat a été rendue possible par la démission, quelques jours plus tôt, de son prédécesseur, Emmanuelle Bour-Poitrinal. Laquelle est ensuite devenue actionnaire de l'écurie Dam's de Florence Woerth.

    Autre grand gagnant de la loi sur les paris en ligne: le PMU, filiale de France Galop. Avec, ici encore, des connexions entre la tête de l'entreprise et l'écurie de Florence Woerth. L'une des co-fondatrices et co-actionnaires de Dam's est en effet Nathalie Bélinguier, épouse de Bertrand Bélinguier, p-dg du PMU jusqu'en avril 2009. Celui-ci vient de prendre la présidence de la toute nouvelle Fédération française des entreprises de jeux en ligne (FFEJEL), chargée de veiller aux intérêts de ses membres, notamment en incitant les pouvoirs publics à lutter contre la concurrence indésirable.

    La FFEJEL réunit La Française des Jeux, le PMU, ainsi qu'EurosportBet, filiale du groupe de Martin Bouygues, et les casinos Lucien Barrière, présidés par Dominique Desseigne, patron du Fouquet's. Ils devraient être bientôt rejoints par Betclic, appartenant à Stéphane Courbit, avec Alain Minc pour actionnaire de référence; et par PokerStars, dirigé en France par Alexandre Balkany, fils du député Patrick Balkany. Autant de cracks qui, sur le champ des affaires, portent les couleurs du sarkozysme.

    L'Express - 07 juillet 2010

  • Sarkozy et Fillon appellent au "sang-froid"

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    Pourquoi fait-il les cornes?

    Nicolas Sarkozy a appelé, mercredi, son camp au "sang-froid" face à l'affaire Bettencourt, qui l'éclabousse désormais en plus d'Éric Woerth. De son côté, François Fillon assure que l'exécutif ne cédera pas à l'"agitation". "Je veux que vous sachiez qu'avec le président de la République, nous ne céderons pas à cette agitation", a affirmé le Premier ministre en recevant quelque 140 parlementaires UMP à Matignon.

    Il a souligné que Nicolas Sarkozy était "maître de son calendrier, de ses choix" pour décider d'un remaniement ministériel, réclamé jusque dans les rangs de la majorité. Il ne s'agit pas de la "priorité politique", a martelé François Fillon. Alors que le parquet de Nanterre a décidé d'enquêter sur des déclarations explosives d'une ex-employée de Liliane Bettencourt, l'affaire, dénoncée à gauche comme un "scandale d'État", a fait irruption à la table du Conseil des ministres.

    Le président Sarkozy y a appelé les membres du gouvernement au "sang-froid" et à se concentrer sur leur travail, sans tenir compte du climat politique suscité par l'affaire, a rapporté le porte-parole du gouvernement Luc Chatel. Le chef de l'État a réaffirmé au passage un soutien sans faille au ministre du Travail qui présentera le 13 juillet la réforme des retraites en Conseil des ministres. Dans l'après-midi, c'est tout le bureau politique de l'UMP qui a témoigné de cette solidarité en présence de M. Fillon.

    Mardi, les déclarations au site Mediapart de Claire Thibout, l'ex-comptable de l'héritière de L'Oréal, avaient fait monter d'un cran la tension, autour de ce dossier où se mêlent soupçons d'évasion fiscale et de financement politique illégal. Claire Thibout a affirmé qu'Éric Woerth aurait reçu 150.000 euros en liquide au printemps 2007, en tant que trésorier de l'UMP, pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Elle a également mis en cause le chef de l'État, selon elle, "habitué" de la table des Bettencourt du temps où il était maire de Neuilly-sur-Seine, et qui aurait reçu, lui aussi, "son enveloppe".

    Des allégations vivement démenties par les intéressés - de la "calomnie" visant à "salir", a dit Nicolas Sarkozy mardi. Du "procès d'intention", a renchéri mercredi François Fillon, alors que les principaux ténors de la majorité y sont allés de leur "ras-le-bol !", "y'en a marre !"

    "Cela fait trois semaines que, tous les jours, j'entends des torrents d'insultes, des torrents de haine, alors que je n'ai rien à me reprocher", a dit Éric Woerth mardi soir sur TF1, entre colère et émotion, parlant d'une situation "insupportable" pour lui et sa famille. Autre élément nouveau sur le versant judiciaire : le journaliste Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, a dit son intention de porter plainte en diffamation après que Xavier Bertrand (UMP) a qualifié de "méthodes fascistes" la couverture de l'affaire par son site Internet.

    Ce site "me rappelle dans son comportement une certaine presse des années 30", a affirmé Christian Estrosi (Industrie), alors que Nadine Morano s'en était prise dès mardi soir au travail des journalistes, de même que Xavier Bertrand. "Où est l'État de droit, la présomption d'innocence, où est le contradictoire, le droit de la défense ? a lancé, mercredi, le ministre de la Défense Hervé Morin (Nouveau Centre). Face à ce front uni, le PS, accusé mardi par François Baroin de "faire le jeu de l'extrême droite", n'a pas désarmé. "Il faudrait des actes pour sortir de cette crise de régime", a estimé Jérôme Cahuzac, jugeant que, pour cela, le chef de l'État a "deux solutions" : "soit il dissout, soit il remanie le gouvernement".

    Le Point - 07 juillet 2010

  • Sionisme: le Trésor américain aide à l'implantation des colonies dans les Territoires occupés

    Alors que le premier ministre extrémiste Benjamin Netanyahu est reçu à la Maison-Blanche, le New York Times publie un article soulignant que tandis que le président américain tente de convaincre le régime israélien de mettre un terme à la construction de colonies juives en Cisjordanie, le Trésor américain offre des crédits d’impôt aux groupes qui font des dons pour aider les Juifs à établir une présence permanente dans les territoires occupés par ce même régime.

    Toujours selon le Times, au moins 40 groupes Américains ont recueilli plus de 200 millions de dollars en dons déductibles d’impôts pour des implantations juives en Cisjordanie et à Jérusalem-Est au cours des dix dernières années.


    Ces dons servent à la construction de synagogues, d’écoles et de centres récréatifs, mais aussi à l’achat de chiens de garde, de vestes pare-balles et autres équipements destinés à protéger des implantations illégales aux yeux même du régime israélien.


    Selon des sources du régime israélien, ces implantations couvrent aujourd’hui 42% de la Cisjordanie. Une grande partie des colonies ont été construites sur des territoires arrachés à des propriétaires palestiniens, et ce, au mépris d’une interdiction de la Cour suprême israélienne.

    IRNA - 07 juillet 2010

  • Des fonds israéliens pour une mosquée française - Editorial de Christian Bouchet

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    « L’intégration, c’est quand des catholiques appelleront leur enfant Mohamed », telle est la déclaration qu’a faite, le 1er juillet dernier, sur Canal Plus, au cours de l’émission Le news show, Martin Hirsh (dont les enfants se momment Raphaëlle, Mathilde et Juliette), ancien président d’Emmaüs France, président de l’Agence du service civique et ancien Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté.

    Une telle proposition laisse sans voix. Et l’on ne peut que s’interroger sur la confusion intellectuelle de son auteur, à moins que celui-ci soit tout simplement … sincère ! Dans ce cas, il n’aurait fait qu’exprimer, d’une manière sans doute naïve, l’opinion d’une partie de l’hyper-classe à laquelle notre homme appartient.

    Cette intégration un peu particulière, un autre représentant de l’hyper-classe à quant à lui choisi de la faciliter. Il s’agit du richissime agent immobilier et promoteur franco-israélien Robert Harush qui a décidé, comme nous en informe le site Ynet de financer la reconstruction d’une des deux mosquées de Montereau (77).

    Il est assez étrange qu’il ne soit pas venu l’idée, à cet intéressant personnage qui vit à Ashkelon, ville où les musulmans sont bien moins lotis qu’à Montereau puisque l’unique mosquée de la commune a été expropriée par l’État et transformée en musée, de financer la construction d’un lieu de culte musulman dans sa cité de résidence. Tout au contraire, à Ashkelon, comme nous le précise Ynet, il a fait construite « la plus grande et la plus grandiose synagogue de la ville », ainsi qu’un bâtiment pour les bains rituels.

    Mais, comme il le déclare lui-même, Robert Harush est « las de la haine » et il a décidé de faire quelque chose « pour rapprocher les peuples » et pour aider à leur « cohabitation ». En toute logique, il a donc décidé d’investir une somme considérable pour entièrement rénover une mosquée … en France !

    Dans les pays anglo-saxons, on nomme réflexe NIMBY (not in my backyard) ce comportement qui consiste à imposer aux autres, au nom du bien commun, ce que l’on n’est absolument pas prêt à accepter pour soi…

    Alors, de Martin Hirsch à Robert Harush, de celui qui voudrait que l’on baptise nos enfants Mohamed, mais qui nomme les siens Raphaëlle, Mathilde et Juliette, à celui qui subventionne une mosquée chez nous tout en construisant une synagogue « chez lui », il y a une logique claire qu’il faut être aveugle pour ne pas voir, et stupide pour ne pas comprendre…
    Christian Bouchet
    VOXNR - 06 juillet 2010

  • Seine-Saint-Denis: le préfet demande aux policiers de ne pas poursuivre les mini-motos!

    Le préfet de Seine-Saint-Denis a demandé aux policiers du département de ne pas poursuivre les conducteurs de deux roues, du genre des mini-motos ou des quads, mais plutôt de les identifier pour les interpeller ultérieurement, a-t-on appris mercredi auprès de la préfecture.

    L'objectif est d'éviter les accidents lors de ces courses-poursuites.

    Le préfet Christian Lambert a recommandé aux services de police de la Seine-Saint-Denis d'identifier les conducteurs de ces deux roues, de les interpeller ultérieurement, et de rechercher et saisir ces véhicules, notamment lors des opérations de police dans les immeubles.

    Vingt-cinq deux roues (véhicules volés, quads, mini-motos...) ont ainsi été saisis en juin, selon la préfecture.

    Comme les quads non-immatriculés, les mini-motos sont interdites de circulation sur la voie publique. De plus, en mai 2008, le parlement avait renforcé la législation en matière de vente et d'utilisation des mini-motos.

    Très prisées par les jeunes, particulièrement lors des beaux jours, les mini-motos excèdent souvent les riverains pour les nuisances sonores qu'elles engendrent et sont régulièrement à l'origine d'accidents.

    Le Point - 07 juillet 2010

  • Bettencourt/Woerth: la police retrouve la trace du retrait de 50.000€ évoqué par l'ex-comptable

    PARIS — La police a retrouvé la trace du retrait de 50.000 euros à la BNP le 26 mars 2007 évoqué par l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, selon qui cette somme était destinée à Eric Woerth, alors trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, affirme mercredi Le Monde.

    Selon le site internet du quotidien, les réquisitions faites par les policiers de la Brigade de répression de la délinquance sur la personne (BRDP) ont permis de retrouver la trace de ce retrait.

    L'ancienne comptable de la femme la plus riche de France affirme que M. Woerth aurait reçu 150.000 euros en liquide au printemps 2007, en tant que trésorier de l'UMP, pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

    L'ancienne comptable Claire Thibout a affirmé aux policiers qu'à la demande de Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, elle avait remis 50.000 euros à Mme Bettencourt et que M. de Maistre lui avait indiqué que cet argent était destiné à Eric Woerth.

    Cette somme de 50.000 euros provenait d'un retrait le 26 mars 2007 dans une agence BNP de l'avenue de la Grande armée à Paris, selon elle.

    Tant M. de Maistre que M. Woerth ont démenti ces allégations.

    AFP. 07 juillet 2010

  • CHIMULUS

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  • La drôle de succession de Daniel Wildenstein

    Guy Wildenstein, un donateur de l’UMP, est soupçonné d’avoir caché des milliards au fisc. Une avocate a écrit plusieurs courriers au ministre du Budget. Sans réponse.

    Une fortune de 3 milliards d‘euros a été volontairement dissimulée aux services fiscaux français. C’est ce qu’affirme haut et fort Sylvia Wildenstein, la veuve du célèbre marchand de tableaux et propriétaire de chevaux de course Daniel Wildenstein, décédé en 2001 à Paris, qui est en conflit avec sa belle-famille.

    Après l’affaire Bettencourt, ce dossier embarrasse Eric Woerth, ancien ministre du Budget, qui a des liens avec Guy Wildenstein, le fils de Daniel Wildenstein. Or l’avocate de sa belle-mère, Me Claude Dumont-Beghi, a adressé plusieurs courriers sur cette affaire très sensible aux services fiscaux de Paris, les 7 avril, 4 mai et 9 juin 2009. Pas de réponse.

    Elle a donc écrit au directeur général des Finances publiques, Philippe Parini, et au ministre du Budget, Eric Woerth, le 12 juin 2009 puis le 7 septembre 2009. Toujours pas de réponse. Dans ces courriers - dont le JDD a pu prendre connaissance -, l’avocate détaille pourtant l’existence de plusieurs trusts - des entités juridiques basées dans des paradis fiscaux - où a été abritée l’immense fortune des Wildenstein, à l’abri du fisc.

    Des liens étroits avec Eric Woerth

    D’après les recherches effectuées par Sylvia Wildenstein et Me Dumont-Beghi, la déclaration faite au fisc lors du décès de Daniel Wildenstein a été incroyablement minorée: elle a été fixée à 42 millions d’euros seulement. Or Daniel Wildenstein – "de nationalité française, résident français et décédé en France", rappelle l’avocate – était considéré comme le premier marchand de tableaux au monde, et sa fortune était colossale. Outre son écurie de chevaux de course, il possédait des milliers de tableaux de maître…

    Sa célèbre galerie à New York et l’immeuble qu’il y possédait, ainsi que son gigantesque ranch au Kenya, seraient aujourd’hui gérés par le David Trust, basé à Guernesey. Sa propriété aux îles Vierges, son élevage de pur-sang et ses écuries en Irlande seraient nichés au sein de SonsTrust, également basé à Guernesey. Par ailleurs, un mystérieux Delta Trust, basé aux îles Cayman, gérerait une quantité inconnue de tableaux et d’œuvres d’art. Enfin, Sylvia Wildenstein a découvert que son mari, avec qui elle a vécu pendant près de quarante ans, avait créé pour elle un Sylvia Trust aux Bahamas, doté de 19 toiles de Bonnard. Ce trust était destiné à subvenir aux besoins de son épouse si elle lui survivait, mais celle-ci n’y a toujours pas accès. "On a profité de l’état de faiblesse de ma cliente après le décès de son mari pour lui faire signer des papiers et lui faire renoncer à la succession", accuse la pugnace Me Dumont-Beghi.

    "Il n’y a eu aucune intervention d’Eric Woerth dans ce dossier"

    Quoi qu’il en soit, la personnalité de Guy Wildenstein, ainsi que ses solides relations, nourrissent les soupçons de sa belle-mère sur le zèle très relatif dont ferait preuve le fisc dans cette affaire.

    L’héritier des Wildenstein est, en effet, un des membres fondateurs de l’UMP, et un mécène du Premier Cercle, la structure qui regroupe les 400 grands donateurs du parti présidentiel, et qui est présidée par Eric Woerth. Guy Wildenstein, qui réside à New York, y a rencontré Eric Woerth pendant la campagne présidentielle, ainsi qu’à Paris lors d’une réunion du Premier Cercle. Les deux hommes se croisent aussi sur les champs de courses, notamment à Chantilly.

    Que fait le fisc dans l’affaire Wildenstein? Les informations très précises envoyées par Me Dumont-Beghi ont-elles été suivies d’effet malgré la proximité entre Guy Wildenstein et Eric Woerth? "Quand on reçoit ce type de courriers, on regarde les renseignements et on les exploite. C’est le cas dans cette affaire, répondent au JDD les services de Philippe Parini, le directeur général des Finances publiques. Mais on ne peut pas vous dire s’il y a une enquête ou un contrôle en cours, c’est le secret fiscal."

    Autre réponse assez proche: "Il n’y a eu aucune intervention d’Eric Woerth dans ce dossier", assure un proche collaborateur du ministre. "C’est un dossier complexe, avec des contestations juridiques. Les trusts en question ont plusieurs statuts différents, ce qui est compliqué. Une expertise a été demandée à l’administration pour voir quelles sont les règles fiscales applicables." Rien ne dit que le dossier évoluera. Selon un syndicaliste de Bercy, "il est extrêmement difficile pour nous d’obtenir des informations officielles dans les pays où sont logés les trusts. Ce type d’ingénierie financière est très difficile à démonter, c’est ce qui permet aux hyper riches de transmettre leur fortune et d’éviter de payer des impôts".

    Le JDD - 06 juillet 2010

  • Nicodème: le procureur évoque l'hypothèse d'un jeu qui aurait mal tourné...

    Dernière info: 18h25: Le procureur confirme que la mort de Nicodème est accidentelle, et évoque l'hypothèse d'un jeu qui aurait mal tourné.

    «Il s'agit d'un accident tragique.» Le procureur de la République de Saint-Malo a confirmé ce mardi après-midi que la mort du petit Nicodème ne résultait pas d'un «geste malveillant». L'enfant serait mort rapidement après sa disparition, selon l'autopsie pratiquée lundi, qui a confirmé son décès par noyade dans la fosse septique située derrière la maison de ses grands-parents.

    Mais dans cette affaire, l'enquête devra encore mettre en lumière des éléments peu clairs. Notamment au sujet de la lourde dalle qui recouvrait la fosse où le corps du petit garçon de 22 mois a été retrouvé lundi. Une «expertise technique» devait être menée concernant cette dalle circulaire d’environ quinze kilos. Les enquêteurs cherchent à déterminer si le seul poids du petit garçon a pu suffire à la faire basculer. Le mystère plane en effet toujours autour de cette pièce de béton, tous les témoins indiquant n'avoir vu la fosse que couverte.

    Un frère de Nicodème entendu

    Le magistrat a affirmé que l'hypothèse d'un jeu ayant mal tourné «n'est pas à exclure». Quatre enfants, les trois frères aînés de Nicodème et une cousine, se trouvaient au domicile des grands-parents au moment de la disparition. Les parents de la petite victime, ainsi que ses grands-parents, à savoir les quatre adultes présents au moment de la disparition, ont tous été entendus, de même que l'un des trois frères de Nicodème.

    «Dans ces circonstances,
    l'humain doit évidemment entrer en ligne de compte», avait indiqué ce mardi matin le chef d'escadron Le Ravallec, cité par le Télégramme. Reste à savoir si les autres enfants, qui sont les derniers à avoir vu Nicodème en vie, seront en état de témoigner. «Ces auditions peuvent donc éventuellement être repoussées si nécessaire», a prévenu le gendarme.

    20minutes.fr - 06 juillet 2010

  • TERRE ET PEUPLE - Un article de Pierre Vial: "Grandes manoeuvres de séduction..."

    http://www.terreetpeuple.com/terre-et-peuple-magazine/terre-et-peuple-magazine-n44-ete-2010/grandes-manoeuvres-juives-de-seduction-a-l-egard-de-l-extreme-droite-europeenne.html

    Terre et Peuple n°44 - Eté 2010

    05 juillet 2010

     

  • VIDEO Le PS souhaite l'apprentissage de l'arabe dès le collège

    http://www.youtube.com/watch?v=FCQwAQovitQ

    22 janvier 2010 - Le Parti Socialiste du Nord a organisé un point presse pour rappeler que la langue arabe est devenue incontournable et qu'il faut pouvoir la proposer comme première langue vivante dès le collège.

  • "Celui qui vole aux pauvres pour donner aux riches"

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    Michèle Laroque et François Baroin - (Cliquez sur la photo pour la voir en totalité)

    Communiqué de Marine Le Pen, vice-présidente du Front National

     

    Avide de racketter un peu plus les Français, François Baroin, ministre du Budget, obéissant aux ordres du « roi Nicolas », s’en prend aux plus fragiles, en abrogeant toute une série d’aides au logement et à l’emploi qui bénéficiaient aux personnes âgées, aux familles et aux classes moyennes, allant même jusqu’à s’attaquer aux handicapés !

    Sous prétexte d’assainir les finances publiques, le gouvernement va notamment supprimer la possibilité donnée aux parents et à leurs enfants qui étudient, de cumuler l’aide personnalisée au logement (APL) et la demi-part fiscale accordée aux foyers fiscaux ayant des enfants à charge, mettant ainsi clairement en place une politique anti-familiale.

    Englué dans le marécage nauséabond de la corruption généralisée, Nicolas Sarkozy et son gouvernement aux abois, épargne l’hyperclasse, les profiteurs du système, pour mieux spolier les classes moyennes et les catégories de personnes les plus fragiles.

    Il est piquant de constater qu’en parallèle de ces annonces, les banques se félicitent de leurs bons résultats et les entreprises du CAC 40 de s’être désendettées. Comme quoi la crise économique profite à certains…

    Marine Le Pen, Vice-Présidente du Front National, dénonce cette politique anti-sociale, profondément injuste qui met à genoux des millions de Français pendant qu’une petite caste de privilégiés, continue de multiplier des profits indécents.

    Elle appelle le gouvernement à mettre fin à cette tyrannie fiscale et à appliquer une véritable politique de solidarité nationale en faveur des Français et lui demande de renoncer au mondialisme destructeur et au gaspillage insensé de l’Etat, dénoncé de manière récurrente par la Cour des Comptes.

     

    NPI - 06 juillet 2010

     

  • Mort du petit Nicodème, noyé dans une fosse septique: "il s'agit d'un accident" conclut le procureur

    La thèse «d'un accident tragique» apparaît «de plus en plus crédible». Après la découverte lundi matin du corps sans vie de Nicodème, 22 mois, repêché par un gendarme dans la fosse septique de la maison de ses grands-parents à Pleurtuit (Ille-et-Vilaine), le procureur de la République de Saint-Malo, Alexandre de Bosschère, vient de dévoiler les premiers éléments de l'autopsie pratiquée sur le corps de l'enfant.

    «Le diagnostic de par noyade est confirmé», a déclaré le procureur lors d'un point presse. «L'heure du décès correspond également à celle de la disparition de l'enfant», a-t-il poursuivi. 

     Selon les enquêteurs, chargés de reconstituer le scénario des circonstances exactes du drame, la plaque de béton, censée recouvrir la fosse, «aurait très bien pu être mal positionnée» au départ par l'un des membres de la famille et refermée ensuite sans que personne ne sache que le garçonnet était déjà tombé dedans. Il ne s'agit pas d'«un geste malveillant», a déclaré le procureur Bosschère, qui souligne qu'il n'y aura pas de poursuites judiciaires.  

     

    Nicodème était arrivé vendredi du Val d'Oise, avec ses parents et ses trois frères et soeurs, dans la villa de ses grands-parents à Pleurtuit, près de l'estuaire de la Rance. Il avait échappé à la vigilance des adultes samedi vers 17 heures, alors qu'il jouait quelques instants plus tôt avec les autres enfants sur le terrain de la maison. Ses parents et grands-parents l'avaient cherché partout dans la maison et autour de la propriété, avant d'alerter les gendarmes une heure plus tard.

    Durant deux nuits et un jour de recherches, quelque 120 gendarmes appuyés par des chiens avaient ratissé le terrain dans l'espoir de le retrouver. La fosse, dans laquelle le corps de l'enfant a été retrouvé, avait pourtant déjà été fouillée à plusieurs reprises samedi et dimanche. Sans résultat. Ce n'est que lundi matin, peu avant 10 heures que Nicodème sera retrouvé mort, dans cette même fosse, par un gendarme. Un peu plus tard dans la journée, c'est le ballon avec lequel jouait le garçon qui avait été retrouvé flottant dans la fosse. 

    Le Parisien - 06 juillet 2010

  • VIDEO Sarkozy parle de "calomnie destinée à salir"... et compte sur l'infantilisme de l'opinion...

    http://www.2424actu.fr/actualite-societe/affaire-woerth-n-sarkozy-va-t-il-parler-1083815

    06 juillet 2010

  • Il ne s'agit pas d'un feuilleton, mais d'une affaire d'Etat

    Porte en glaces Elysée.jpg

    L'affaire Bettencourt a franchi mardi un nouveau cap mettant en difficulté Eric Woerth et Nicolas Sarkozy, avec les déclarations de l'ex-comptable de la milliardaire sur un possible financement politique illégal, vivement démenties par l'Elysée et le ministre du Travail.

    Dans un entretien à Mediapart, Claire T., qui a travaillé pendant 12 ans pour l'héritière de L'Oréal avant de quitter son poste en novembre 2008, assure que M. Woerth a reçu 150.000 euros en liquide au printemps 2007, en tant que trésorier de l'UMP, pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy.

    L'ex-comptable affirme aussi que Nicolas Sarkozy, quand il était maire de Neuilly de 1983 à 2002 et "un habitué" de la table des Bettencourt, "recevait aussi son enveloppe". "Tout le monde savait dans la maison que Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l'argent", souligne-t-elle.

    "C'est totalement faux", a répliqué l'entourage de M. Sarkozy. Evoquant cette affaire à mots couverts lors d'un déplacement en Seine-et-Marne, le président a dénoncé la "calomnie qui n'a qu'un seul but, salir sans aucune espèce de réalité".

    Faisant écho à son entourage selon lequel "tout cela est faux", M. Woerth a souligné qu'il n'était "pas question" pour lui de "démissionner pour donner raison à ceux qui l'attaquent". "Mon parti n'a pas reçu un euro illégal", a-t-il dit, ajoutant: "Ca suffit! Ca fait huit ans que je suis trésorier. On ne peut rien me reprocher".

    Le maximum de dons autorisés par la loi sur le financement des partis politiques est de 7.500 euros par an pour un parti et de 4.600 euros pour un candidat à une élection.

    Selon l'ex-comptable, Patrice de Maistre, gestionnaire de la fortune de la milliardaire de 87 ans et "celui qui s'occupait des politiques", lui a demandé "fin mars 2007" de retirer "une somme trois fois supérieure à l'habitude, à savoir 150.000 euros".

    "M. de Maistre conteste formellement les allégations mensongères" de Claire T., a indiqué Me Pascal Wilhelm.

    L'ex-comptable, qui disposait d'un accréditif pour retirer en liquide 50.000 euros par semaine, raconte n'avoir retiré que 50.000 euros pour ce versement, remis "à Liliane Bettencourt, qui, dit-elle, a ensuite donné l'enveloppe à Maistre, devant moi".

    Claire T. assure que "les policiers pourront vérifier" ses déclarations sur les carnets de caisse qu'elle dit avoir rendus à Mme Bettencourt à son départ fin 2008.

    Les 100.000 autres euros ont été sortis d'un compte en Suisse à l'initiative de M. de Maistre, selon Claire T., qui poursuit: "Maistre m'a dit qu'il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, discrètement comme il m'a dit, les 150.000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement, le 26 mars 2007."

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    Me Antoine Gillot le 6 juillet 2010

    Confirmant ces propos, son avocat Me Antoine Gillot a indiqué que l'ex-comptable avait fait les mêmes déclarations lundi à la police.

    Près de trois semaines après la divulgation d'enregistrements clandestins de conversations entre Mme Bettencourt et ses proches, ce nouveau rebondissement accentue la tourmente autour de ce dossier devenu affaire d'Etat.

    Des figures de la majorité ont pressé M. Sarkozy de s'exprimer sur cette affaire. Le président "réfléchit à une intervention", selon plusieurs membres de l'UMP.

    Pour le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP), on est "entré dans un mécanisme dangereux" avec un "véritable feuilleton", mais il faut aller "jusqu'au bout de la transparence".

    AFP. 06 juillet 2010

  • Claire T., la femme qui en sait trop

     

    A ce stade des procédures, Claire T., ancienne comptable des Bettencourt, a été entendue par la police judiciaire seulement comme témoin. Elle n'est pas mise en examen. C'est pourquoi nous avons respecté son choix de ne pas vouloir voir son nom complet cité. Son avocat, Me Antoine Gillot, assure qu'elle est consciente de la gravité des accusations qu'elle porte et qu'elle est prête, en cas de nouvelle audition par les enquêteurs, à les confirmer. (MEDIAPART)

     

    Comptable de Liliane Bettencourt et de la société Clymène, qui gère la fortune de la milliardaire, Claire T., louée par ceux qui ont travaillé avec elle pour sa rigueur, est devenue, à son corps défendant, la femme qui en sait trop. Les policiers de la sous-direction des affaires économiques et financières de la préfecture de police de Paris, qui agissent dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre à la suite de la révélation des enregistrements pirates réalisés au domicile de l'héritière de L'Oréal, ne s'y sont pas trompés.

    Lundi 5 juillet, ils ont une nouvelle fois interrogé (elle avait déjà été placée en garde à vue à la mi-juin) cette femme au caractère bien trempé. Après l'avoir questionnée toute la matinée au siège de la police financière, dans le XIIIe arrondissement de Paris, ils ont décidé de la réinterroger, à son domicile cette fois, en fin d'après-midi, sur instruction expresse du procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui estimait qu'elle avait sans doute encore des choses à dire. L'intuition du magistrat était bonne.

    Devant la PJ, elle a relaté une scène mettant en cause Eric Woerth et, à travers lui, le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2007. A Mediapart, elle en a raconté beaucoup plus...

     

    Au départ, les enquêteurs souhaitaient surtout savoir ce que sont devenus trois “carnets de caisse”, ces cahiers dans lesquels Claire T. consignait méticuleusement, année après année, les retraits d'espèces qu'elle réalisait, à la demande de Liliane et André Bettencourt (décédé en novembre 2007). Elle les a tenus entre le mois de mai 1995, date de son embauche par le couple, et le mois de novembre 2008, lorsqu'elle a été licenciée, moyennant une indemnité de 400.000 euros.

    Claire T. est, de fait, détentrice de très lourds secrets, qu'elle a confiés à Mediapart, juste après son audition, lundi soir. C'est un témoignage accusatoire, qu'elle reconnaît volontiers ne pas pouvoir étayer de preuves matérielles définitives et qui devra être soumis par les enquêteurs à un méticuleux travail de recoupements et de vérifications. Claire T. s'explique sur sa décision de parler à la police et à un journal: « J'en ai marre de voir tous ces gens ne pas assumer leurs responsabilités, raconter n'importe quoi. Il est temps de dire ce qu'il s'est passé. Et puis, après tout, moi je n'ai rien à me reprocher. »

    Si elle est furieuse, c'est d'abord parce qu'elle est visée par une plainte pour « vol » – objet de sa convocation par la police judiciaire – déposée par l'avocat de Liliane Bettencourt, Me Georges Kiejman, qui l'accuse notamment de ne pas avoir restitué, au moment de son départ, divers documents comptables.

    MEDIAPART - 06 juillet 2010

  • L'ex-comptable des Bettencourt accuse: des enveloppes d'argent à Woerth et Sarkozy

    «Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l'argent»

    Comme libérée de pouvoir enfin soulager sa conscience, Claire T. poursuit son récit. « Comme les 50.000 euros ne suffisaient pas, Maistre s'est rendu – ou a envoyé quelqu'un, je ne sais pas – en Suisse, pour prélever en urgence le complément, à savoir 100.000 euros. D'après ce que j'ai compris, il n'a pas puisé dans le compte de Vevey mais plutôt dans celui de Genève. De toute façon, il allait toutes les semaines en Suisse... Ensuite, Maistre m'a dit qu'il allait très vite dîner avec Eric Woerth afin de lui remettre, “discrètement” comme il m'a dit, les 150.000 euros. Et le dîner a bien eu lieu très rapidement... »

    Les fonds, à en croire la comptable, étaient donc destinés à la campagne du candidat de l'UMP lors de la dernière présidentielle, avec qui elle assure que Patrice de Maistre avait également dîné, dans les mois précédant son élection. « Maistre était très fier de côtoyer Sarkozy », se souvient Claire T.  Nicolas Sarkozy. Un nom que l'on entendait souvent dans le superbe hôtel particulier des Bettencourt, et ce bien avant que Claire T. ne se mette au service du richissime couple.

    Maire de Neuilly-sur-Seine entre 1983 et 2002, M. Sarkozy était souvent l'hôte des Bettencourt. « Il venait déjeuner ou dîner avec Cécilia », se souvient Claire T. Lui aussi avait-il droit aux « attentions » accordées aux personnalités politiques en visite chez les Bettencourt ? Un brin hésitante d'abord, mesurant sans doute la gravité de ses propos, Claire T. confirme :

    « Nicolas Sarkozy recevait aussi son enveloppe, ça se passait dans l'un des petits salons situés au rez-de-chaussée, près de la salle à manger. Ça se passait généralement après le repas, tout le monde le savait dans la maison. Comme M. et Mme Bettencourt souffraient tous les deux de surdité, ils parlaient très forts et, de l'autre côté de la porte, on entendait souvent des choses que l'on n'aurait pas dû entendre. Encore une fois, tout le monde savait dans la maison que Sarkozy aussi allait voir les Bettencourt pour récupérer de l'argent. C'était un habitué. Le jour où il venait, lui comme les autres d'ailleurs, on me demandait juste avant le repas d'apporter une enveloppe kraft demi-format, avec laquelle il repartait. Je ne suis pas stupide  quand même, inutile de me faire un dessin pour comprendre ce qu'il se passait... »

    13.000 euros par mois pour Florence Woerth

    On en revient au cas Woerth, qui intéresse tant les policiers. Et à sa femme, Florence, qui travaillait depuis fin 2007, sous l'autorité de Patrice de Maistre au sein de Clymène, la structure financière qui gère les actifs de l'héritière de L'Oréal. Florence Woerth a-t-elle été, à ce titre, informée des pratiques d'évasion fiscale révélées par les enregistrements clandestins ? Une question que se pose désormais ouvertement le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, à en croire un rapport évoqué par Le Monde dans son édition datée du 6 juillet.

     

    Claire T. n'est pas certaine de détenir la réponse. « Florence Woerth était au courant des placements, pas forcément des fraudes fiscales. Et pour cause : elle n'était pas souvent là. Elle prenait souvent de longs week-ends, se rendait régulièrement en Suisse où elle disait avoir une propriété. En fait, il apparaissait évident qu'elle avait été uniquement placée là parce que son mari était ministre du budget. Patrice de Maistre ne s'en cachait pas d'ailleurs, mais il a vite regretté son choix, il n'était pas content d'elle. » En bonne comptable, Claire T. se souvient que l'épouse de l'actuel ministre du travail « avait un bon salaire : environ 13.000 euros par mois, plus une prime de fin d'année de l'ordre de 50.000 euros ».

     

    Claire T. confirme par ailleurs que Liliane Bettencourt a bien bénéficié en 2008 d'un remboursement de 30 millions d'euros de l'Etat français au titre du bouclier fiscal, mais aussi, autre révélation de Mediapart, que la milliardaire « n'a jamais eu à subir le moindre contrôle fiscal depuis au moins 1995. Je n'ai jamais vu le moindre inspecteur des impôts, je peux le certifier. Ça, on peut dire que nous étions tranquille par rapport au fisc ! Je me souviens même, un jour de 2008, avoir téléphoné, paniquée, à la personne des impôts qui s'occupait de Mme Bettencourt. En arrêt maladie, j'avais oublié d'envoyer la déclaration d'impôt sur le revenu, je n'avais envoyé que l'ISF... C'était une grosse bévue.  J'avais peur que l'on nous sanctionne d'une lourde amende. Logiquement, on aurait dû nous infliger une pénalité de 10%, soit environ 4 millions d'euros. Mais mon interlocuteur a rigolé, il m'a dit de ne pas m'en faire, que Liliane ne subirait aucune pénalité, ce qui a été le cas ».

     

    Partie en mauvais termes avec ses employeurs, qui lui reprochaient – comme au majordome, qui a du coup décidé de placer un dictaphone espion dans la maison – d'avoir « mal » témoigné devant la police dans le cadre de la plainte pour « abus de faiblesse » déposée par la fille de la milliardaire, Claire T. n'en veut pourtant pas à Liliane Bettencourt. Elle se dit au contraire « choquée qu'elle soit tombée sous la coupe de personnes qui ne pensent qu'à la dépouiller de ses biens ».

    Ainsi, s'agissant de la fameuse île d'Arros, aux Seychelles, dont elle n'ignore aucun secret, la comptable assure que « c'est bien François-Marie Banier, via une fondation, qui en est l'ayant droit ». Prise dans un ouragan politique dont elle ne soupçonne manifestement pas la portée, Claire T., sur les conseils de son avocat, va sans doute se « mettre au vert », le temps que la tempête se calme. Il lui faudra à l'évidence être patiente.


    MEDIAPART - 06 juillet 2010

  • Foule près de Gaza en solidarité avec le tankiste Shalit - Aucune crainte des roquettes du Hamas...

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    (Cliquez sur la photo)

    PARC ESHKOL (Israël) — "Chaque note que nous jouons lui est destinée". Des milliers d'Israéliens ont assisté lundi à un grand concert de solidarité en faveur du soldat Gilad Shalit dans un parc proche de la bande de Gaza où est détenu le jeune tankiste israélien depuis quatre ans.

    Le concert classique, dirigé par le maestro indien Zubin Mehta à la tête de l'Orchestre philharmonique d'Israël, marquait le quatrième anniversaire de l'enlèvement par un commando palestinien du soldat toujours aux mains du mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

    "J'espère qu'il (Shalit) sait que nous organisons ce concert. Chaque note que nous jouons lui est destinée", a déclaré Zubin Mehta en ouvrant le gala en plein air au parc Eshkol, non loin de la ville de Sdérot (sud d'Israël), à quelques kilomètres de l'enclave palestinienne de Gaza.

    Habillé d'une tunique blanche, Mehta a rappelé que Gilad Shalit n'avait pas reçu de visite depuis sa capture, en espérant que ce "cri vers le monde" serait entendu par "ceux qui peuvent aider à sa libération". Ses proches demandent à ce que la Croix-Rouge internationale puisse lui rendre visite à Gaza.

    Gilad Shalit, âgé de 23 ans, qui a aussi la nationalité française, est privé de tout contact avec le monde extérieur.

    Mais Zubin Mehta a également mentionné les "centaines de mères palestiniennes" dont les fils sont en prison. "Même si ces fils ne sont pas dans la même position (que Shalit), ils sont toujours emprisonnés et leurs mères souffrent aussi", a-t-il dit à son auditoire.

    Plus de 10.000 sympathisants s'étaient déplacés pour ce concert retransmis en direct à la radio et à la télévision israéliennes. Plus de 200 autocars décorés de portraits du soldat, avec l'inscription "Gilad est encore vivant", et de rubans jaunes, la couleur de la campagne de solidarité, avaient été affrétés.

    Yaël Tendler, 35 ans, une avocate de Jérusalem, est venue pour "montrer sa solidarité avec la famille Shalit". Naomi Szerman, 13 ans, accompagne son père pour "dire qu'il est temps que Gilad revienne à la maison".

    Par cette belle soirée d'été, la foule, assise par terre, écoute religieusement les 80 musiciens du philharmonique. Certains ont la larme à l'oeil. Au programme: Verdi, Mozart, Albinoni, Beethoven et le chanteur populaire israélien Shlomo Artzi.

    "Il suffit qu'il revienne à la maison, nous ne demandons rien de plus", a chanté Shlomo Artzi, en reprenant les paroles d'un de ses tubes que le public connaît par coeur.

    Devant l'estrade, plusieurs personnalités sont venues apporter leur soutien à la famille Shalit, notamment le ministre sans portefeuille du Likoud (droite), Michaël Eytan, et l'ex-ministre de la Défense Shaoul Mofaz.

    Pour l'ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, "quatre ans, c'est quatre ans de trop".

    Les parents du soldat, Aviva et Noam Shalit, montent sur l'estrade et le concert se termine avec l'hymne national israélien, la Hatikva: "Espoir" en hébreu.

    "Je suis réconforté par les milliers de personnes venues exprimer leur solidarité avec Gilad", confie à l'AFP Noam Shalit.

    La famille Shalit a entrepris depuis huit jours une marche de solidarité à travers Israël jusqu'à la résidence du Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem pour exiger la libération du soldat.

    Avant le concert, les parents se sont rendus près du lieu où leur fils a été capturé. "Gilad est à la fois proche physiquement de nous mais en même temps il est très loin", a dit son père, à quelque 200 mètres de la clôture de sécurité séparant Israël de Gaza.

    Au même moment, de l'autre côté de la frontière, 200 habitants de Gaza manifestent au nom des familles de détenus palestiniens en brandissant des portraits de leurs proches emprisonnés.

    AFP. 05 juillet 2010

  • L'ex-comptable de Liliane Bettencourt sur la sellette...

    Claire T. intéresse les autorités judiciaires à plus d’un titre. Elle est d’abord la compagne de l’informaticien soupçonné d’avoir numérisé les bandes magnétiques du dictaphone utilisé pour capter les conversations privées de l'héritière de l'Oréal avec son entourage. Si Claire T. savait que son compagnon numérisait les enregistrements et si elle a apporté son aide à l’informaticien, elle pourrait être poursuivie pour complicité d’atteinte à la vie privée. Mais c’est le volet «vol de documents» qui pourrait attirer le plus d’ennuis à la comptable.

    Dans sa plainte déposée le 18 juin, deux jours après la publication d’extraits des conversations piratées, Liliane Bettencourt évoque la disparition de pièces comptables. Claire T. , au service de Mme Bettencourt pendant treize ans, est visée. «Lors d'une de ses dépositions, la fille de Mme Bettencourt a évoqué des documents remis par la comptable, commente Me Georges Kiejman, avocat de Liliane Bettencourt. Je ne connait pas la nature de ces documents mais j'en conclus qu'il y a eu vol. » « Faux, nous expliquait Me  Antoine Gillot, avocat de la comptable, la semaine dernière. Ma cliente a remis tous les documents lors de son départ. Une feuille contresignée par elle et Mme  Bettencourt le prouve. D'ailleurs, lors de la perquisition à son domicile, la police n'a rien trouvé. »

    Les enquêteurs ont en fait saisi quelques documents et un ordinateur. La police technique et scientifique épluche son contenu pour savoir s'il recèle des documents dérobés, voire la trace d'opérations financières notées sur les carnets où Claire T. notait les retraits en espèces et les bénéficiaires des sommes. Soit 50 000 € par semaine. «Il est étonnant que la comptable n'ait jamais parlé de ces carnets auparavant », souligne un proche du dossier. Claire T. n'avait en effet évoqué leur existence qu'à la veille du procès de François-Marie Banier, le photographe soupçonné par la fille de Mme Bettencourt d’avoir soutiré un milliard d’euros à sa mère. Elle avait pourtant été interrogée deux fois comme témoin dans le cadre de l’enquête visant Banier, entre 2008 et 2009, et le 18 juin quand elle était en garde à vue. 

    Le Parisien - 05 juillet 2010

    Pourquoi cache-t-on le nom de Claire T. ?