http://videos.leparisien.fr/video/iLyROoafI9Fv.html
20 octobre 2009
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20 octobre 2009
Mardi, il est arrivé à l'audience habillé en jean et chemise, sans menotte. Les cheveux en bataille et les lèvres closes, il a fait signe à des membres de sa famille dans la salle puis s'est assis, les mains dans les poches à côté de son avocat, John Kiyonaga.
La juge Deborah Robinson lui a signifié les charges de tentative d'espionnage pesant contre lui et a fixé au jeudi 29 octobre une audience pour déterminer s'il devait rester en détention. D'ici là, le scientifique restera en prison.
Docteur en astronomie, l'homme a travaillé pendant des années pour le gouvernement américain. Il a oeuvré directement à la Maison Blanche (entre 1989 et 1990), au ministère de l'Energie (entre 1990 et 1999) et, via une fondation qu'il a créée, pour le Pentagone et la Nasa.
C'est probablement la rémunération qu'il a perçu entre 1998 et 2008 comme consultant pour une société appartenant au gouvernement israélien - pour laquelle il a répondu à des questionnaires en échange de 225.000 dollars - qui a attiré l'attention de la police fédérale.
Selon le témoignage de l'agent du FBI qui supervisait la surveillance et l'opération sous couverture (dont l'AFP s'est procurée copie mardi), en janvier 2009 alors qu'il partait à l'étranger, son sac a été fouillé à l'aéroport et contenait deux clés USB qui n'y étaient plus à son retour.
Avant ce voyage, il avait, toujours selon le FBI, "informé un collègue que si le gouvernement américain essayait de (le) "mettre en prison" (pour un autre délit, sans lien avec celui-ci, ndlr), il partirait pour Israël ou un autre pays étranger et "leur dirait tout ce qu'il sait".
Un policier fédéral est alors entré en contact avec lui, se faisant passer pour un agent du Mossad, les services secrets israéliens. M. Nozette a accepté et a fourni diverses informations secrètes et top secrètes en échange de 2.000 puis 9.000 dollars.
M. Nozette a contribué pendant sa carrière à la conception d'un radar qui a permis de détecter la présence d'eau au pôle sud de la lune.
AFP. 20.10.09 23h43
Nous apprenons que dans les locaux et sous l’égide de la mairie du 16ème arrondissement, dont le Maire est Claude Goasguen, se tiendra les 20 et 21 octobre prochain la « Vente annuelle France- Israël ».
Durant cette vente il est annoncé, par les organisateurs eux-mêmes, qu’il sera procédé à la dégustation « d’exquises dattes de la société Agrexco », une société qui exporte, selon ses propres dires, 70% de produits issus des colonies illégales israéliennes implantées en territoire palestinien, en particulier celles installées dans la fertile Vallée du Jourdain.
Les colonies israéliennes sont condamnées formellement par le droit international en ce qu’elles constituent une « violation flagrante » de la 4ème Convention de Genève dont l’Etat israélien est signataire (voir : avis de la Cour internationale de Justice en date du 23 juillet 2004). Il en va naturellement de même pour les sociétés israéliennes qui s’y trouvent et qui sont donc illégales.
L’Union européenne, dans l’Accord d’association passé avec Israël, effectif depuis l’an 2000, a pris en compte ce fait en interdisant l’entrée dans l’espace européen tous les produits qui ne proviennent pas uniquement du « territoire israélien » (voir : les articles 10, 83 et le protocole 7 de l’Accord). Sont formellement exclus du bénéfice de l’Accord les produits des colonies israéliennes.
En d’autres termes, la présence « d’exquises dattes de la société Agrexco » à l’occasion de cette vente annuelle, comme tout autre produit israélien sans traçabilité touchant aux règles d’origine, constitue une violation grave du droit international et européen. Cela rend totalement illicite cette initiative de la société coloniale « Agrexco ». Et dans les circonstances actuelles de fortes tensions, cette violation du droit se double d’une provocation politique pouvant susciter des réactions.
C’est pourquoi nous demandons instamment aux autorités locales qu’elles signifient aux organisateurs qu’ils renoncent en particulier à cette « dégustation d’exquises dattes de la société Agrexco » qui sont volées aux Palestiniens et qui ont un goût particulièrement amer pour tous les partisans de la paix fondée sur le droit.
Le Bureau national de l’AFPS Paris, le 18 octobre 2009
Association France Palestine Solidarité (AFPS)
http://www.dailymotion.com/video/xal4dt_interview-du-leader-du-npd-a-berlin_news
(traduction française)
Berlin - Dans une lettre postée ce week-end, la branche berlinoise du parti d'extrême-droite NPD invite 30 politiciens locaux issus de l'immigration, déjà élus ou candidats au Bundestag dimanche prochain, à quitter le pays. Un fait sans précédent dans la politique d'Outre-Rhin.
Pour Özcan Mutlu, d'origine turque mais de nationalité allemande, député au parlement de Berlin et candidat des Verts au Bundestag :
« Avant je recevais des lettres racistes ou de menace, mais de la part de néonazis. C'est la première fois qu'un parti politique agit de cette manière en Allemagne. »
La lettre incirminée était signée d'un « Commissariat chargé du retour des étrangers chez eux ». On peut notamment y lire qu'« un changement politique doit intervenir pour arrêter l'intégration politique afin de conserver la substance du peuple ». Ce que revendique Jörg Hähnel, leader berlinois du NPD, parti fondé dans les années 60 et qui a refait surface après la réunification. (Voir la vidéo)
Suivent 5 points définissant à l'avenir les « droits » des étrangers dans le pays :
Dans la soirée de mardi, la police a effectué, sous l'ordre du procureur de Berlin, une descente dans le quartier-général du NPD, dans le quartier de Köpenick. Deux voitures et un van banalisés avec des vitres teintées étaient stationnées vers 19 heures devant les locaux de ce parti politique. Les policiers ont saisi les ordinateurs afin d'y trouver des preuves d'incitation à la haine raciale.
Berlin est une ville sinistrée par la crise, où règnent chômage et pauvreté. Et à quelques jours des élections fédérales, le ressentiment est palpable vis-à-vis des politiques.
Il suffit de se promener dans les rues de la capitale et de questionner ses habitants. Dans un magasin situé dans le même quartier de Köpenick, je demande à un retraité issu de l'ex-RDA en train de faire la queue ce qu'il pense de la politique de son pays et pour qui il allait voter le 27 septembre. L'homme réagit avec une certaine violence dans la voix :
« Je voterai NSDAP, le parti nazi, si il était là, mais il n'est pas là. Le NPD.. c'est pas assez… »
Une opinion qui révèle la profonde fissure entre une partie du peuple allemand et ses élus. Certains perdant espoir face à un Bundestag qui se transforme en une administration immense mais sans âme, trop éloignée. Un sentiment encore accentué par la crise économique.
Reste tout de même que, s'il a connu certains succès lors de récentes élections locales, notamment à Berlin, le NPD est quasiment absent de la campagne législative et ne compte encore aucun élu au Bundestag.
Rue89 - 23 septembre 2009
Le procureur de Paris Jean-Claude Marin a requis mardi 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende contre l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, qu'il a rendu "complice" de dénonciation calomnieuse dans l'affaire Clearstream.
Le procureur a requis parallèlement 2 ans de prison, dont 18 mois ferme, à l'encontre du mathématicien Imad Lahoud et 3 ans de prison, dont 18 mois ferme, à l'encontre de l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin. Il a également requis 45.000 euros d'amende à l'encontre des deux hommes.
Il a requis une peine de quatre mois avec sursis contre l'auditeur Florian Bourges, ainsi qu'une dispense d'amende "compte tenu de sa situation financière".
Le ministère public a en revanche demandé la relaxe du journaliste Denis Robert, poursuivi pour recel de vol et d'abus de confiance.
Dominique de Villepin s'est rendu "complice" de dénonciation calomnieuse dans l'affaire Clearstream "en cautionnant par son silence les agissements de Jean-Louis Gergorin", a affirmé le procureur.
L'ancien Premier ministre a estimé que "la promesse" de Nicolas Sarkozy de le "pendre à un croc de boucher" avait été "tenue".
"Nicolas Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher, je vois que la promesse a été tenue", a-t-il ajouté.
A l'issue de l'audience, un des avocats de Dominique de Villepin, Me Olivier Metzner, a dénoncé devant la presse "l'inéquité" des réquisitions prises contre M. de Villepin.
Selon lui, ces réquisitions sont le résultat "d'une belle construction intellectuelle mais ce n'est qu'intellectuel, et donc artificiel". "On vient de créer le délit de ne rien faire", a ajouté Me Metzner.
"On s'est toujours interrogé dans ce dossier de savoir où les réquisitions écrites avaient été prises, si c'était boulevard du Palais (au palais de justice de Paris, ndlr) ou rue du Faubourg-Saint-Honoré (à l'Elysée, ndlr), vous avez peut-être eu la réponse ce soir", a conclu Me Metzner.
Le procureur de Paris, Jean-Claude Marin, qui a tenté de démontrer dans son réquisitoire la complicité de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream a fait "une démonstration implacable", a dit mardi l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog.
"Sur la complicité par abstention, c'est une démonstration implacable", a réagi Me Herzog, quelques minutes après que le parquet eut requis 18 mois avec sursis et 45.000 euros d'amende contre M. de Villepin pour complicité de dénonciation calomnieuse.
Selon lui, M. Marin "a démontré a minima" qu'à partir de juillet 2004, "Dominique de Villepin savait, et a laissé faire cette action frauduleuse par son inaction".
Comme les juges d'instruction qui ont renvoyé M. de Villepin en correctionnelle, l'avocat de Nicolas Sarkozy pense que l'ancien Premier ministre ne s'est pas seulement rendu complice en juillet 2004, mais a été "l'instigateur" de la manipulation qui a valu au président de la République de voir son nom cité dans les listings Clearstream.
Interrogé par la presse sur le fait que le parquet n'ait pas requis d'inéligibilité contre M. de Villepin, Me Herzog a souri: "Sans vouloir faire de mauvais esprit, je crois que Dominique de Villepin n'a jamais été élu. La question de son inéligibilité ne se pose donc pas."
AFP. 20.10.09 -19h05
La lecture dans les lycées de la lettre de Guy Môquet, jeune résistant fusillé en 1941, reste «obligatoire» le 22 octobre, anniversaire de sa mort. Le ministre de l'Éducation Luc Chatel l'a affirmé lundi, après qu'une note de service publiée au Bulletin Officiel ait laissé entendre que cette lecture était devenue optionnelle.
Un peu plus tôt dans la journée, Jean-Louis Nembrini, directeur général de l'enseignement scolaire, avait déjà expliqué qu'il y avait eu «une ambiguïté» dans la note qui depuis avait été «corrigée». «J'ai adressé ce matin une lettre aux recteurs pour rappeler cette règle. La lecture de la lettre de Guy Môquet est obligatoire», a-t-il expliqué. «Il est demandé de lire la lettre de Guy Môquet le 22 octobre. Mais autour de cette lecture, il est recommandé aux enseignants de bâtir du sens pédagogique. Pour cela nous proposons des textes supplémentaires, qui peuvent accompagner la lecture de la lettre».
«En 2008, année où la France présidait l'Union européenne, nous avions ajouté des textes de résistants européens. Cette année, alors que l'on va célébrer le 70e anniversaire de l'appel du 18 juin, nous ajoutons des textes de résistants de la France libre», a-t-il précisé.
Lundi matin, le ministère semblait pourtant embarrassé par la formulation elliptique de la note de service, révélée par RTL. Contacté, il expliquait que les hommages au jeune homme pouvaient bien entendu avoir lieu jeudi 22 octobre, si les enseignants le désiraient. Toutefois affirmait le ministère, les professeurs de lettres et d'histoire-géographie pouvaient aussi évoquer cet épisode de l'Histoire plus tard dans l'année lorsqu'ils aborderont en classe la Seconde Guerre mondiale. «Il est plus facile et pédagogique d'aborder cette lettre dans un ensemble historique», indiquait-t-on au ministère. On ne démentait pas non plus rue de Grenelle la formulation équivote de la note qui suggérait que pour évoquer «la jeunesse résistante», à laquelle la journée du 22 octobre est dédiée, il était possible de passer outre le texte de Guy Môquet. La note mentionnait en effet la possibilité d'organiser des rencontres entre les élèves et d'anciens résistants et d'étudier les lettres d'adieux de jeunes résistants européens
En août 2007, la note de service instituant cette cérémonie voulue par le président de la République avait suscité la polémique. De nombreux enseignants avaient en effet refusé de se plier à une prescription du chef de l'Etat, mettant en avant «l'émotion», et accusant le pouvoir politique de «récupération». La gauche, de son côté, avait dénoncé l'occultation de l'engagement communiste du jeune résistant.
Le Figaro - 29.10.09
La justice suisse a rejeté mardi une mise en liberté provisoire du cinéaste franco-polonais Roman Polanski, emprisonné en Suisse depuis le 26 septembre dans l'attente d'une demande d'extradition des Etats-Unis, où il est poursuivi pour une affaire de moeurs remontant à 1977.
"Vu la petite taille de la Suisse, qui permet, à partir de n'importe quel lieu, d'atteindre la frontière, notamment la France, le pays de résidence du plaignant, le risque de fuite par terre ou par air paraît particulièrement élevé", explique-t-il dans un document officiel.
Assurant qu'une liberté provisoire est exceptionnelle dans les cas d'extradition, il fait également valoir que les "moyens" financiers de Roman Polanski lui permettent facilement de s'offrir un "avion privé ou un hélicoptère" pour fuir la Confédération "en quelques heures". Une opération d'autant plus facile que les contrôles douaniers ont été abolis entre la France et la Suisse grâce à l'espace Schengen.
Elle est également restée sourde aux arguments de la défense selon lesquels Roman Polanski risque une peine maximale de 50 ans de prison aux Etats-Unis; ou encore qu'il pourrait être ruiné s'il ne parvenait pas à terminer son dernier film "Ghost".
Au total, elle a confirmé un premier avis émis le 6 octobre par les autorités suisses, également inquiètes du risque de fuite du cinéaste.
La justice suisse a manifestement tenu compte de la fuite des Etats-Unis de Roman Polanski il y a plus de trois décennies pour échapper à une procédure ouverte pour des "relations sexuelles illégales" avec une adolescente alors âgée de 13 ans.
L'affaire a finalement rattrapé le cinéaste, Oscar du meilleur réalisateur (2003) et Palme d'Or à Cannes (2002) pour "Le Pianiste", il y a plus de trois semaines à son arrivée à Zurich où la police suisse, saisie d'un mandat américain, l'a arrêté et placé dans une prison à Wintherthour (est).
Depuis, le réalisateur attend la demande officielle d'extradition des Etats-Unis, qui ont en principe 40 jours pour s'exécuter, avec un délai de 20 jours supplémentaires possibles.
Décidés à tout entreprendre pour éviter à leur client âgé de 76 ans une détention trop longue, les avocats de Roman Polanski ont sorti leur dernière cartouche mardi.
Ils ont annoncé leur intention de déposer un ultime recours auprès de la plus haute instance juridique helvétique, le Tribunal fédéral de Lausanne.
"Nous allons essayer d'apporter des garanties encore plus fortes et mieux adaptées, nous allons tenter de démontrer qu'il n'y aurait aucun risque à ordonner la mise en liberté de Roman Polanski", a expliqué à l'AFP Maître Hervé Temime.
"J'espère que le tribunal de Lausanne nous répondra dans les plus brefs délais possibles", a-t-il encore affirmé.
La décision du Tribunal de Bellinzone porte toutefois un nouveau coup à la défense du cinéaste, qui lui-même n'est "pas au mieux de sa forme", selon Me Temime.
Il a dû "subir des examens" dans un hôpital suisse en fin de semaine dernière pour une maladie antérieure à son arrestation, selon l'avocat qui n'était "pas sûr à 100%" mardi que Roman Polanski ait regagné sa cellule.
AFP. 20.10.09 - 16h34
http://www.youtube.com/watch?v=cLZD7xV582Y
Anne Lauvergeon est la PDG d'AREVA
Valérie Pécresse a suspendu lundi pour six mois le président de l'université de Toulon, Laroussi Oueslati, une décision rare ayant trait notamment à des présomptions d'"entrave" à une enquête sur un trafic présumé de diplômes mais fortement dénoncée par M. Oueslati.
Cette suspension est de "six mois", "le temps de la procédure disciplinaire en cours", a-t-on expliqué dans l'entourage de la ministre, ajoutant que "la suspension d'un président est une décision assez rare".
A l'origine de cette affaire, une première enquête administrative commandée par Mme Pécresse avait conclu à des "irrégularités" du président dans le cadre d'un trafic présumé de diplômes au bénéfice d'étudiants chinois, après quoi la ministre avait demandé la saisine de la section disciplinaire de l'université.
Or selon le ministère, ce rapport "fait apparaître que le président et son équipe de direction ont entravé l'enquête administrative, avec des mises à l'écart, pressions, intimidations et menaces de représailles à l'encontre d'enseignants-chercheurs et de personnels de l'université et une saisine de documents qui peut laisser supposer une tentative de destruction de preuves".
Interrogé lundi par l'AFP, M. Oueslati s'est dit victime d'un "procès d'inquisition", qualifiant les conclusions du rapport complémentaire d'"injustes" et "orientées" et jugeant les inspecteurs "instrumentalisés".
"Je dénonce ce complot contre moi et mes vice-présidents. On veut atteindre un président qui n'est pas de la même couleur politique que Mme la ministre", a-t-il ajouté. Estimant "le principe de présomption d'innocence violé" et l'affaire "montée de toutes pièces", M. Oueslati s'est "interrogé sur cette suspension qui risque d'influencer l'objectivité de la section disciplinaire".
Dimanche à l'AFP, M. Oueslati avait affirmé qu'il passerait devant la commission disciplinaire de son université "d'ici une quinzaine de jours".
Or Mme Pécresse a décidé lundi que MM. Oueslati, Sanz de Alba et Lucas étaient renvoyés "devant la section disciplinaire d'une autre université", pas celle de Toulon, "compte tenu du climat" qui y "règne".
La ministre a décidé que la demande de poursuites disciplinaires à l'encontre de M. Oueslati "sera complétée d'un nouveau grief, tenant à l'obstacle mis par le président au contrôle de l'IGAENR", l'Inspection qui a mené l'enquête administrative; et que cet obstacle sera "signalé" à la justice.
Une enquête judiciaire est en effet en cours depuis fin mars à Marseille pour trafic supposé de diplômes. Deux étudiants chinois ont été écroués.
Dans l'émission "Complément d'enquête" que France 2 doit diffuser lundi à 22h15, un étudiant chinois, sous couvert d'anonymat, dit avoir versé 3.000 euros en liquide pour entrer à l'Institut d'administration des entreprises (IAE) de l'université de Toulon, selon l'enquête faite par la chaîne.
AFP. 19.10.09
Thierry Lazarro, candidat UMP aux élections régionales dans le Nord-Pas-de-Calais, avoue dans un entretien au journal Le Monde qu’il est intervenu auprès de ses amis du Ministère de l’Intérieur pour accélérer l’obtention d’une carte de séjour à un clandestin.
Cette nouvelle affaire de passe-droit serait restée inaperçue s’il ne s’agissait pas du docteur Eugène Rwamucyo, recherché par Interpol pour génocides et crimes de guerre au Rwanda !
Non seulement le député UMP aide à la délivrance de carte de séjour mais il le fait sans même demander un minimum d’informations sur le bénéficiaire de ce coup de pouce.
Une simple recherche sur internet a pourtant permis à une infirmière de découvrir qu’Eugène Rwamucyo est fiché en « notice rouge », catégorie la plus élevée dans la grille d’Interpol.
Cette affaire démontre que non seulement l’UMP n’expulse pas les criminels mais les régularise !
Le comportement de Thierry Lazarro est indigne d’un élu de la République et démontre son irresponsabilité, mais, au-delà, c’est l’UMP qui doit s’expliquer dans cette grave affaire qui démontre une fois encore que la loi peut-être stoppée, accélérée ou contournée sur un simple coup de fil des élites.
Après les scandales Polanski, Mitterrand, Jean Sarkozy… aujourd’hui le scandale Rwamucyo, combien d’affaires de cette sorte les Français vont-ils encore découvrir ?
Communiqué de Marine le Pen
Nations presse Info - 19.10.09
La patiente, par ailleurs infirmière, heurtée par la désinvolture à son égard du médecin a, elle, prévenu les syndicats de l'hôpital. La suite n'a pas traîné. Jeudi, la direction de l'hôpital de Maubeuge décide la « suspension immédiate, à titre conservatoire » du médecin rwandais recruté en mai 2008.
Qu'est-il reproché au juste à l'ancien médecin-chef du centre de santé publique de Butare au sud de Rwanda ? Le collectif des parties civiles pour le Rwanda a porté plainte contre une quinzaine de personnes vivant en France pour leur implication présumée dans le génocide perpétré entre avril et juillet 1994.
Parmi elles, le médecin exerçant à Maubeuge.
Impliqué, selon plusieurs organisations internationales, « dans la planification du génocide rwandais » - ce qu'il nie - Eugène Rwamucyo s'était vu refuser pour cela l'asile politique en France.
Outre ses amitiés avec des génocidaires ou encore avec le directeur de la radio des Mille Collines dont le rôle dans l'appel aux massacres a été établi et des déclarations faites, à l'époque, le Dr Rwamucyo avait fini par obtenir une carte de séjour en France.
La justice française n'a guère été curieuse, malgré l'ouverture d'une information judiciaire contre lui en février 2008. Peut-être va-t-elle, désormais, se montrer plus empressée à y aller voir de plus près ?
Nord-Eclair - 18 octobre 2009
Un scientifique américain qui a travaillé à la Nasa, au Pentagone et à la Maison Blanche, a été arrêté lundi aux Etats-Unis pour tentative d'espionnage, alors qu'il envisageait de travailler pour le compte d'Israël, a annoncé le ministère de la Justice dans un communiqué.
Titulaire d'un doctorat en astronomie au MIT, prestigieuse université technologique du Massachusetts (nord-est), l'homme a travaillé à la Maison Blanche en 1989 et 1990, puis au ministère de l'Energie entre 1990 et 1999, où il disposait d'une autorisation spéciale lui donnant accès à des documents top secret, notamment concernant les armes nucléaires.
Il a ensuite créé une association à but non lucratif au travers de laquelle il a participé entre 2000 et 2006 à "plusieurs accords de développement de technologies avancées pour le gouvernement américain".
Deux nouvelles bases de données ont été officiellement mises en place ce dimanche par le ministère de l'Interieur selon un décret paru au Journal officiel. Voici ce que prévoient précisément ces fichiers.
Accès contrôlés. L'accès aux deux nouvelles bases de données d'enquête relatifs à la prévention des atteintes à la sécurité publique et aux enquêtes administratives sera «limité, contrôlé et archivé», selon le ministère de l'Intérieur.
Seuls pourront y accéder ou les alimenter certains des policiers relevant de la Sous-direction de l'information générale (Sdige), d'autres affectés dans ses unités départementales et ceux des services de la préfecture de police en charge du renseignement. Chacun sera «individuellement désigné et spécialement habilité» précise la circulaire du ministère de l'Intérieur adressée dimanche aux préfets. Ils le seront respectivement par le directeur central de la Sécurité publique, par le directeur départemental de la Sécurité publique et par le préfet de police.
Les policiers extérieurs aux Sdige chargés de la prévention des violences urbaines et des phénomènes de bande pourront également y accéder. Mais uniquement «pour les seuls besoins de leur mission» et s'ils sont individuellement désignés et spécialement habilités par le directeur départemental de la Sécurité publique ou le préfet de police.
Les agents relevant d'autres services et les gendarmes n'y auront accès «qu'au cas par cas», à la suite d'une «demande expresse de leur chef de service. Ils doivent préciser l'identité du consultant, l'objet et les motifs de la consultation».
Les éléments du premier fichier.
Dans la première, destinée à la «prévention des atteintes à la sécurité publique», figureront le motif de l'enregistrement, les photographies, état civil, nationalité, profession, signes physiques particuliers et objectif, adresses physiques et électronique, numéros de téléphone, titres d'identité, immatriculation des véhicules, informations patrimoniales, activités publiques, comportement et déplacements, agissements susceptibles de recevoir une qualification pénale, personnes ayant entretenu des relations directes et non fortuites avec l'intéressé (se limitant à leur identité, sauf si elles-mêmes présentent un risque d'atteinte à la sécurité publique).
En outre, «à titre dérogatoire et dans un cadre strict», selon une circulaire du ministère de l'Intérieur adressée dimanche aux préfets, pourront être indiqués:
-Signes physiques particuliers et objectifs «pris comme éléments de signalement» (tatouage, cicatrice, couleur de cheveux)
Et la couleur de la peau?
-Origine géographique ou appartenance à un même quartier
-Activités politiques, philosophiques, religieuses ou syndicales
L'inscription dans cette base de données sera automatiquement supprimée trois ans après le dernier événement ayant donné lieu à son enregistrement pour les mineurs, et après dix ans pour les majeurs.
Les éléments du second fichier
Dans la seconde base de données, consacrée aux «enquêtes administratives liées à la sécurité publique», seront seulement enregistrés:
-Motif de l'enquête, photographies, état civil, nationalité, profession, adresses physiques et électroniques, numéros de téléphone, titres d'identité.
Pourra également, «à titre dérogatoire», être fait mention d'éléments à caractère politique, philosophique, religieux ou syndical si y est lié un comportement «incompatible avec l'exercice des fonctions ou missions envisagées».
Des mineurs peuvent y être inscrits, s'ils ont plus de 16 ans et ont fait l'objet d'une enquête administrative les concernant directement dans le cadre d'une procédure de recrutement.
L'inscription sera automatiquement supprimée cinq ans après son enregistrement «quel qu'ait été le résultat, favorable ou non de l'enquête».
Le parisien - 19 octobre 2009
L'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a estimé lundi à la toute fin de sa plaidoirie, que Dominique de Villepin, avait été "l'instigateur" de l'affaire Clearstream qui courant 2004 "a eu pour effet de tenter d'empêcher Nicolas Sarkozy d'accéder à la présidence de l'UMP".
Plus tôt, il avait assuré que M. de Villepin s'était "associé", "entendu" dans cette affaire avec les deux faussaires présumés Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud, mais il n'avait pas été plus loin.
Me Herzog a choisi de conclure par une phrase de l'ancien conseiller politique du président Chirac, Jérôme Monod: "Dominique de Villepin, il n'a pas de principes".
Poursuivi pour "complicité de dénonciation calomnieuse", l'ancien Premier ministre est soupçonné d'avoir participé à une manipulation au cours de laquelle des noms de personnalités ont été ajoutés à des listings bancaires afin de faire croire qu'ils détenaient des comptes occultes à l'étranger.
Le Post - 18 octobre 2009
Un musée de statues de cire en Thaïlande a dû recouvrir une affiche de publicité sur laquelle Hitler était représenté en exécutant le salut nazi, après des plaintes des ambassades d'Allemagne et d'Israël...
Le panneau, situé sur une route menant à la station balnéaire de Pattaya, à une heure au sud de Bangkok, faisait la promotion du musée qui doit ouvrir le mois prochain.
"Hitler n'est pas mort", proclamait l'affiche à côté d'une photo du Führer responsable du génocide juif pendant la deuxième guerre mondiale.
Le directeur du musée, Somporn Naksuetrong, a indiqué avoir reçu "de nombreuses plaintes y compris venant des ambassades d'Israël et d'Allemagne". "Nous n'avons pas choisi Hitler avec l'intention de faire son éloge mais parce qu'il est connu", a-t-il expliqué avant d'ajouter qu'il "comprenait" le fait que le sujet était "sensible pour certains pays et personnes".
L'ambassadeur d'Israël était cité dimanche dans le quotidien anglophone Bangkok Post déclarant que le panneau était "offensant non seulement aux survivants de l'holocauste mais aussi à quiconque déplore le racisme".
"Que cela puisse arriver dépasse ma compréhension", a-t-il ajouté.
Les ambassades d'Allemagne et d'Israël étaient injoignables dimanche à Bangkok.
18.10.09
C'est un drôle de prêtre qui remue la terre d'Ukraine pour apaiser le ciel. Pour soigner un secret qui le hante depuis l'enfance. Son grand-père, soldat français déporté en Ukraine à Revarovska, lui avait confié : «Le camp, c'était dur, mais c'était bien pire pour eux.» Eux ? Des milliers de juifs tués devant ses yeux mais jamais nommés. À l'occasion d'une cérémonie en Ukraine, le prêtre s'est mis à les chercher frénétiquement. «Où sont les morts juifs ?» a-t-il demandé au maire, sans obtenir de réponse. Desbois s'est entêté. Jusqu'à ce qu'un élu le conduise dans la forêt devant une fosse, puis une deuxième. Puis une troisième… C'était en 2004. Depuis, le père Desbois parcourt l'Ukraine et la Biélorussie, village par village, pour retrouver et cartographier les fosses où furent exécutés près d'un million et demi de juifs entre 1941 et 1944. Aujourd'hui, il ouvre ses archives, «un corpus unique en son genre, les interviews de plus de 1 000 témoins, qui ont permis la localisation de centaines de fosses», selon l'historien Édouard Husson.
Le tout nouveau Centre de ressources pour la recherche sur la Shoah à l'Est se trouve à Paris, dans le même bâtiment que le Service des relations avec le judaïsme que dirige le père au sein de l'épiscopat. Des ordinateurs neufs attendent thésards et historiens, à condition qu'ils obtiennent l'accord de la Sorbonne, chargée de la gestion pédagogique des documents. Husson, qui s'appuie sur les découvertes du prêtre dans le master qu'il a créé à Paris-IV, prétend ainsi «tenir les négationnistes à distance». Et peut-être les détracteurs. Car l'œuvre du père Desbois, louée au mémorial de Yad Vashem en Israël, reconnue en Allemagne et aux États-Unis, fait débat en France. Quelques historiens lui reprochent d'avoir construit sa renommée sur des faits déjà connus des spécialistes. De minimiser les responsabilités des populations locales. Ou encore d'accomplir une mission plus religieuse que scientifique.
Un temps déstabilisé, le prêtre a décidé d'ouvrir ses archives, parfois parcellaires, sans prétendre au statut d'historien ni minimiser ses trouvailles : «Nous avons localisé près de 400 fosses qui ne portaient aucune trace de mémorialisation», affirme le religieux, qui s'était appuyé sur Mgr Lustiger pour monter l'association Yahad-in Unum (Ensemble).
La Commission extraordinaire d'État soviétique avait la première entrepris le décompte morbide dans les villages repris aux nazis. «Tout y est consigné : les tueries, la taille des fosses, des photos, le nombre de morts, parfois leur “nationalité”, juif», explique Patrice Bensimon, le secrétaire général de Yahad-in Unum. Mais «les documents soviétiques avaient mauvaise réputation», reconnaît-il, car ils avaient fait passer l'exécution à Katyn de milliers d'officiers polonais pour une tuerie nazie. En 1991, le Holocaust Memorial of Washington décide cependant de les acquérir dans la réprobation générale. Depuis, l'association du père Desbois, comme d'autres, s'en sert et constate que «90 %» des informations sont exactes. «Nous complétons la préparation avec les procès-verbaux soviétiques dressés contre des soldats nazis entre 1950 et 1960», ainsi que les livres de mémoire écrits par les survivants ou descendants d'un village.
Puis commence la quête, sur place, des témoins. À cet instant, Desbois accomplit son œuvre. Il commence devant l'église. Apprivoise les mendiantes âgées. Le col romain favorise les confessions. Certains se seraient tus autrement. Mais l'aveu relève aussi d'une maïeutique. Savoir recueillir l'horreur. Les détails. S'obstiner. Tout est filmé. De l'arrivée dans la rue principale de villages boueux, aux conversations. Les rares témoins survivants n'ont jamais bougé. Ils ont connu la soviétisation, la grande famine des années 1930, le nazisme. Puis les Soviétiques à nouveau. Et l'ouverture. Sans que leur sort évolue. «Beaucoup sont dans une misère noire», raconte le père Desbois. Un dénuement qui les a tenus «à l'écart de la propagande soviétique», les a laissés seuls avec leurs souvenirs, analyse Desbois qui court après ce «continent de mémoire», avant qu'il ne s'efface. «Nous arrivons parfois dans des villages où le dernier témoin de cette époque vient de mourir ou de perdre la tête.» Partout, Desbois traque le «crime. Je cherche à délimiter la scène. Qui était sur place : les assassins, les auxiliaires, mais aussi les voisins qui ne pouvaient faire autrement, les curieux, et ils étaient nombreux, ou encore ceux qui pensaient récupérer quelque chose. Enfin, on trouvait les réquisitionnés». Si Desbois laisse à d'autres le soin de les déclarer coupables ou de les exonérer, il assure : «sans eux, les Allemands n'auraient pas pu commettre ce crime de masse aussi rapidement». Car ces enrôlés ont creusé les fosses, participé à l'encerclement des familles envoyées à la mort, parfois directement à l'assassinat. Ils refermaient les fosses, convoyaient les vêtements que des femmes reprisaient, avant qu'ils ne soient vendus sur place. «Tristes le matin d'être réquisitionnés, contents le soir d'avoir des vêtements», énonce, comme un proverbe, l'un des témoins.
«Je rentre dans l'histoire par la porte des tiers, ceux que l'on déteste d'avance, car ils nous représentent, dans nos ambiguïtés», dit encore Desbois. Ce parti pris dérange. Depuis Paris, beaucoup de témoins semblent coupables. De n'avoir rien dit lorsque cette juive a interrogé : «Tu creuses une fosse, c'est pour nous ?» ; d'avoir enfilé les habits de ceux que l'on venait de tuer sous leurs yeux. Leurs récits éclairent cependant le crime de masse. Car si les nazis ont veillé à faire disparaître les preuves, en brûlant parfois les corps, leurs crimes étaient publics.
«Les exécutions n'avaient pas toujours lieu dans les forêts. Car les Allemands redoutaient les partisans. C'était plutôt à la sortie des villes», raconte Patrice Bensimon, étudiant en histoire polyglotte (ukrainien, russe, yiddish), devenu la cheville ouvrière des voyages. Parmi les témoins encore en vie, certains mentent. D'autres jouent l'amnésie. La plupart racontent froidement. Le ghetto, la longue file des juifs du village qui marchent vers la mort. Ils se déshabillent sans voir les fosses. Un fusil-mitrailleur interdit la fuite. Une fois dans la fosse, ils sont mitraillés ou tués d'une balle dans la nuque. Les suivants s'allongent sur les morts. «À ce moment-là, je ne demande pas au témoin pourquoi il n'a rien fait ou s'il est antisémite», reconnaît Desbois en haussant les épaules. Tout comme il ne cherche pas à contredire une légende colportée de fermes en villages : les juifs seraient morts en «confessant : nous avons le sang du Christ sur les mains». «J'écoute. J'en suis souvent malade. Mais je veux savoir qui était là», répète Desbois qui s'avoue «en analyse. La confession ne suffit pas pour tant d'horreur».
Consignées par écrit, ces dépositions permettent à des familles de connaître le sort des aïeux. «Des rescapés et leurs descendants notamment américains nous écrivent pour retrouver la trace d'un proche. Lorsqu'il avait un métier connu, rabbin, fourreur, on obtient des informations. Autrement, c'est difficile, car les gens étaient appelés par des surnoms», raconte Desbois. Lors d'un voyage en Ukraine, Anne-Marie Revcolevschi, longtemps directrice de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, a retrouvé la trace d'un frère de son père. «Nous recevons également des lettres d'Allemands qui redoutent qu'un de leurs parents ait servi en Ukraine et nous demandent des informations», raconte le père Desbois.
Le gouvernement allemand, conscient des enjeux de mémoire, a versé 500 000 euros de subventions à l'association en 2009. Le reste des fonds (300 000 euros) provient de l'Union européenne, de donateurs privés et de fondations du monde entier.
Si Desbois tente de retrouver des victimes, sa priorité reste la localisation exacte de fosses qui, lorsqu'elles sont connues, s'avèrent mal délimitées ou encore soumises aux maraudeurs qui croient pouvoir y trouver de l'or.
Certaines fosses portent ainsi une plaque commémorative en l'honneur des citoyens tombés là. Le mot «juif» y figure rarement. Comme à Bronnaïa Gora, en Biélorussie, où la plaque se trouvait loin du véritable lieu d'exécution. Le père Desbois a fini par retrouver, en juillet dernier, un témoin clé, né en 1931 et fils de l'aiguilleur local. Il faisait paître les vaches à côté des voies et se rappelle bien des «wagons où on mettait beaucoup de [ juifs], on les amenait à Bronnaïa Gora pour se faire fusiller». Ils devaient se déshabiller sous les ordres de collaborateurs qu'il appelle les «Vlassov», du nom d'un général stalinien retourné par les nazis. Ils sautaient du wagon puis suivaient un couloir formé de barbelés. «On leur ordonnait de se coucher dans les fosses et quand ils se calmaient, on leur tirait dessus en rafale.» On achevait les survivants par des tirs isolés. Près de 52 000 juifs amenés en train ont ainsi été exécutés.
En Biélorussie, Desbois et son équipe ont d'abord erré, toujours suivis par des agents du régime local, sans cesse contrôlés. «Il faut accepter ces règles si l'on veut pouvoir interroger ces témoins avant qu'ils ne meurent», lâche-t-il. Desbois n'est entré en Biélorussie que sur la pointe des pieds, sur le fil d'un accord diplomatique obtenu par Nicolas Sarkozy. Et c'est encore plus prudemment qu'il vient de poser ses valises en Russie, suscitant la méfiance des autorités locales. «À l'Est, l'assassinat des juifs reste tabou. Les Soviétiques ont nationalisé tous ces morts, les additionnant aux martyrs de la nation.»
Le Figaro - 15.10.09
Quarante-neuf personnes ont été tuées dans cet attentat, a indiqué dimanche soir l'agence Mehr précisant que ce "chiffre peut encore augmenter".
Téhéran a dénoncé un acte "terroriste" et accusé les Etats-Unis d'être impliqués dans cette attaque qui, selon un responsable du pouvoir judiciaire, a été revendiquée par le groupe rebelle sunnite Joundallah.
Washington a condamné l'attentat, niant toute participation.
Le Pakistan a également été visé par les critiques de Téhéran.
Le chargé d'affaire a été convoqué par le pouvoir iranien afin de protester contre l'utilisation du territoire pakistanais par les "terroristes", selon l'agence Isna.
Il a en outre promis que "les criminels" recevraient "bientôt une réponse".
L'attentat s'est produit à 08H00 (04H30 GMT) dans la ville de Pishin, alors que les commandants des Gardiens de la révolution participaient à une réunion avec les chefs de tribus de la province destinée à renforcer "l'unité entre les chiites et les sunnites", selon Fars. Des chefs de tribus ont également péri.
"Un homme portant des explosifs sur lui les a fait exploser", a précisé l'agence Irna.
"Nous considérons que les derniers actes terroristes résultent de l'action des Etats-Unis et montrent l'animosité américaine à l'égard de notre pays", a réagi le président du Parlement, Ali Larijani.
Les accusations iraniennes contre les Etats-Unis interviennent alors que des experts iraniens, français, russes et américains doivent se retrouver lundi à Vienne pour parler du nucléaire iranien.
Les Gardiens de la révolution ont eux accusé "l'oppression mondiale (Etats-Unis et Grande-Bretagne, ndlr) d'avoir utilisé les éléments à sa solde" pour commettre cet attentat.
AFP. 18.10.09
Alors que plusieurs milliers de sympathisants de la cause féministes se sont rassemblés samedi à Paris, Gisèle Halimi estime que le droit à l'avortement «traverse une période sombre». «Bien entendu, il n'y a pas de menace d'abolition frontale du droit à l'avortement», a déclaré sur RTL l'avocate et militante de la cause des femmes, «mais on supprime les moyens qui permettent de bénéficier de cette liberté».
«Tout cela s'est passé très vite, depuis mai-juin 2009», a ajouté la présidente de l'association Choisir la cause des femmes, créée en 1971, trois ans avant la loi sur le droit à l'avortement. «Il y a 12.000 avortements en moyenne en Ile-de-France (par an) et là on est en train d'en empêcher le quart, soit 3.000 avortements», a précisé Gisèle Halimi.
Avant la manifestation de samedi, le mouvement du Planning familial avait dénoncé jeudi «la logique de rentabilité» conduisant au «démantèlement des centres d'IVG autonomes», notamment en région parisienne, en citant les mêmes établissements que Mme Halimi. Mise en cause, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait assuré que les «regroupements» actuellement en cours donnaient lieu à des «transferts d'activités» sans «diminuer le volume d'activités».
Les activités IVG de Broussais ont ainsi été transférées à Cochin (Paris, 14e) ou celles de Tenon à Saint-Antoine (Paris, 12e), a indiqué l'AP-HP.
Le parisien - 18 octobre 2009