Le Sénat avait adopté le 25 mars un projet de loi sur les chiens dangereux, entérinant l'instauration d'un "permis de détention" pour les chiens d'attaque et les chiens de garde et de défense, délivré par le maire.
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La Voix du Nord
Une adolescente a été balafrée d’un coup de couteau au visage, lundi, à la sortie d’un centre commercial, en plein centre-ville de Roubaix. Il apparaît que le socle de cette agression soit un racisme anti-français. L’auteur, une jeune femme de 25 ans, a été sévèrement condamnée.
La présidente Hélène Judes ne cache pas sa colère et son dépit. « Mais enfin, mademoiselle, vous êtes née en France ! Vous n’aimez pas votre pays, ses habitants ? » Dans le box des accusés, Houssna R’Bib baisse la tête. Lundi après-midi, elle a agressé la jeune Sandra, 16 ans, à la sortie de l’Espace Grand-Rue. L’adolescente est aujourd’hui défigurée par une balafre de 10 cm sur la joue droite.
L'adolescente est aujourd'hui défigurée par une balafre de 10 cm sur la joue droite. Pourquoi ? « On ne connaît même pas la raison précise», se désole la présidente. Un regard ? Une parole ? Nul ne sait. Ce qu'on sait, en revanche, ce sont les graves insultes racistes proférées par la jeune femme. Laquelle a clairement dit à la victime s'en prendre à elle en raison de son origine française. « Mais vous vous croyez où pour dire cela ? », poursuit la magistrate, outrée. La prévenue s'excuse. Elle dit en pleurnichant qu'on l'aurait provoquée. « S'il le faut, je paierai toute ma vie », assure-t-elle. Pour la procureure, il s'agit d'une agression totalement gratuite. « Mais qui s'inscrit dans une logique de haine raciste qui n'a ni queue ni tête, cela me choque profondément. » En défense, Me Aurélien Blat estime, lui, qu'il y a sans doute des éléments -qu'on ne connaît pas pour expliquer ces faits désolants. « Son acte a largement dépassé sa pensée. » Jugement : un an d'emprisonnement dont six mois avec sursis.
FREDERICK LECLUYSE
Aimé Césaire est né à Basse Pointe en Martinique le 26 juin 1913. Son père était instituteur et sa mère couturière. Ils étaient 6 frères et soeurs.Son père disait de lui "quand Aimé parle, la grammaire française sourit..."
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Une éducatrice âgée de 48 ans d'un centre de la fondation des Orphelins d'Auteuil, situé dans l'Oise, a porté plainte contre une de ses supérieures, également âgée de 48 ans, pour agressions sexuelles et harcèlement moral et sexuel.
Les faits, qui ont été relatés par RTL, se sont déroulés dans le centre de Cempuis, à environ 30 km de Beauvais, où sont accueillis 20 jeunes.
L'affaire ne concerne aucun de ces jeunes mais deux des soixante employés du site. Selon son avocate, Me Karine Martin-Staudohar, la plaignante, une mère de trois enfants vivant en concubinage, reprocherait notamment à sa chef de service, qui vit seule chez sa mère, de «la suivre partout», d'être «toujours derrière elle» et d'avoir eu recours au «chantage à l'emploi» pour obtenir des relations sexuelles.
Les faits les plus graves (lesquels?) se seraient déroulés en novembre et décembre 2006 et auraient notamment poussé l'éducatrice à se faire hospitaliser pendant une semaine en hôpital psychiatrique, selon son avocate.
Jointe par l'AFP, la direction du centre a confirmé avoir eu l'information d'un dépôt de plainte récent et a souligné avoir muté les deux femmes dans des établissements différents de l'Oise dès le mois de février. Il fallait les renvoyer immédiatement!
Des éducatrices! Mais quelle "éducation" peuvent-elles bien donner aux enfants? Pauvres "Orphelins d'Auteuil, si le Bienheureux Père Brottier voyait ce que l'oeuvre de sa vie est devenue!
Plusieurs élus, dont l'ex-candidate PS à l'Elysée Ségolène Royal, ont demandé que la Nation rende hommage au poète Aimé Césaire, mort jeudi à 94 ans, en l'accueillant au Panthéon, une idée à laquelle la ministre de la Culture, Christine Albanel, s'est dite «favorable».
L'auteur du «Cahier d'un retour au pays natal» avait «tous les titres, de par sa personnalité, son oeuvre et son message pour figurer au Panthéon», a jugé la ministre. «C'est une très belle idée».
«Je ne sais pas si lui-même l'aurait souhaité, certains grands personnages sont tellement attachés à leur terre qu'ils souhaitent y rester, mais Aimé Césaire en aurait tous les titres», a-t-elle toutefois ajouté.
Ségolène Royal, qui a prévu de se rendre aux veillées funèbres et aux obsèques de l'écrivain, a «demandé l'entrée d'Aimé Césaire au Panthéon».
Dans un communiqué, le député Victorin Lurel, président PS de la Région Guadeloupe, fait lui aussi cette demande, «si le peuple de la Martinique l'accepte et sauf volonté contraire exprimée de son vivant sur cet éventuel honneur par Aimé Césaire».
Le député-maire de Drancy (Nouveau centre) Jean-Christophe Lagarde, a fait une requête en ce sens, dans une lettre au président Nicolas Sarkozy.
«Au regard de l'oeuvre et de la vie d'Aimé Césaire, il serait souhaitable, Monsieur le Président, que vous puissiez proposer, sous réserve naturellement de l'accord de sa famille et de ses proches, son entrée au Panthéon», écrit-il.
De son côté, l'historien Claude Ribbe appelle à «accompagner Césaire au Panthéon le 10 mai 2008», à l'occasion de la journée commémorant l'abolition de l'esclavage en 1848. Une pétition a été lancée «dès le 12 avril» pour une panthéonisation du «nègre fondamental», précise-t-il.
Il faut que "le peuple de la Martinique l'accepte"... Les Martiniquais ne sont-ils pas des Français comme les autres? Pourquoi parler de "peuple de la Martinique"? Dirait-on "le peuple de la Bretagne, de la Picardie, ou encore de l'Occitanie?"
Nicolas Sarközy a reçu hier l'icône de la révolte étudiante, non pour célébrer les 40 ans de Mai 68 (qu'il voulait « liquider ») mais pour parler de l'Europe. Ça tombe bien : on reparle d'une candidature de Dany aux européennes en France, en 2009.
«POUR NICOLAS. L'imagination au pouvoir c'est pour quand ? Salut. Dany.
» En dédicaçant à Nicolas Sarközy son dernier livre « Forget 68 », Daniel Cohn-Bendit n'a pu s'empêcher de jouer l'impertinent. En plein anniversaire des événements de mai 68, son ancienne figure emblématique s'est rendue à l'Elysée pour la toute première fois. Le codirigeant du groupe vert européen a été reçu hier après-midi par le chef de l'Etat dans le cadre de ses entretiens en vue de la présidence de l'Union européenne, le 1 e r juillet. Pendant près d'une heure, Sarközy - qui rêvait de « liquider l'héritage de Mai 68 » pendant la campagne présidentielle - et Dany le Rouge ont confronté leurs points de vue sur l'Europe. Le tout dans une ambiance plutôt détendue : ils sont même convenus de se revoir à l'issue de la finale du Championnat d'Europe de football en Autriche.
Un bon pourvoyeur de voix
Quarante ans après Mai 68, une candidature de Cohn-Bendit aux élections européennes de juin 2009, dans la région Ile-de-France, est plus qu'envisagée. Ce week-end, à l'occasion du congrès du parti vert européen à Ljubljana (Slovénie), les représentants français lui en ont fait la proposition. Il reste un bon pourvoyeur de voix : tête de liste aux européennes de 1999, il avait obtenu près de 10 % des voix. « Il se voit bien finir son parcours en France sur une question aussi dérangeante que l'Europe. La boucle serait bouclée... » confie son frère, Gaby.
Le retour de « Dany le Rouge » demeure soumis à conditions. Il rêve d'un ticket avec Nicolas Hulot. « Il peut nous aider à mettre en musique le pacte écologique en Europe », estime l'eurodéputé. Problème : Hulot, en tournage pour « Ushuaïa », hésite. Témoin ou acteur politique ? « Il y a des convergences mais sa décision n'est pas prise », glisse l'un de ses proches, Jean-Paul Besset. En attendant, depuis samedi, un appel en faveur de listes réunissant Cohn-Bendit, Hulot et José Bové est lancé chez les Verts. La France n'en a peut-être pas fini avec « la chienlit »...
(Le Parisien 17 avril 2008)
Le procureur général de Versailles a fait appel de l'acquittement de Lydie Debaine qui avait tué en 2005 sa fille handicapée motrice cérébrale de 26 ans, refusant un verdict qui pourrait être pris pour «un encouragement à l'atteinte volontaire à la vie des handicapés».
Le 9 avril, la cour d'assises du Val-d'Oise avait acquitté Lydie Debaine, 65 ans, qui avait reconnu avoir noyé dans un bain sa fille gravement handicapée dont l'état physique et mental se dégradait depuis plusieurs années.
«Sans méconnaître la situation dramatique de Mme Debaine, son profond désarroi et sa grande souffrance, il m'est apparu que le ministère public, avait le devoir, dans le souci de l'intérêt général, de requérir l'application de la loi et la condamnation de l'accusée», a expliqué Jean-Amédée Lathoud, le procureur général de la cour d'appel de Versailles.
«Ce verdict d'acquittement pourrait en effet être compris comme un encouragement à l'atteinte volontaire à la vie des handicapés, qui méritent notre protection et notre soutien», a-t-il ajouté.
Les acquittements de ce type sont rarissimes. Ces vingt dernières années, la justice avait, le plus souvent, prononcé des peines de prison avec sursis pour ce genre de dossiers.
Selon Me Caty Richard, l'avocate de Lydie Debaine, «l'acquittement ne devait pas être interprété comme un permis de tuer mais comme la reconnaissance d'un acte juste, d'un acte d'amour». «Si un procureur général doit faire appliquer la loi, il doit aussi juger de l'opportunité des poursuites», a-t-elle insisté.
Me Richard, qui avait plaidé l'acquittement, a estimé que «l'épreuve continue dans la douleur» pour sa cliente qui comparaissait libre.
D'après Christine Lazerge, professeur de droit pénal à la Sorbonne, «l'acquittement, en l'espèce, est indéfendable du point de vue du droit car la mère a reconnu les faits».
«Il n'est pas étonnant, après l'auto-euthanasie de Chantal Sébire, que le procureur général ait fait appel. On peut imaginer que la Chancellerie souhaite éviter que ces cas se multiplient et que l'opinion puisse penser que la règle est l'impunité», a-t-elle ajouté.
Le procureur général qui avait un délai de dix jours, en a mis huit pour prendre sa décision. Selon plusieurs sources judiciaires, il s'est entretenu auparavant avec l'avocate de Mme Debaine et la procureure de Pontoise, Marie-Thérèse de Givry.
Le porte-parole du ministère de la Justice, Guillaume Didier, a affirmé que Jean-Amédée Lathoud n'avait «pas pris d'instructions auprès de la Chancellerie mais il y a eu des contacts sur l'analyse juridique».
La ministre de la Justice Rachida Dati, en déplacement à Besançon, a souligné que le parquet, qui avait requis une peine au procès avait fait «appel en accord avec ses réquisitions», et que son rôle était «de défendre l'ordre public et de protéger la société».
Le président de l'Unapei (Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales), Régis Devoldère, s'est dit «pas étonné» de l'appel «parce que l'acquittement, quelque part, peut paraître choquant. Tuer sa fille ou son fils, c'est un acte inadmissible, ce n'est pas une solution». Il a néanmoins estimé que «la société n'a pas le droit de laisser des personnes dans un tel isolement».
La Fnath (accidentés du travail et handicapés) a estimé que l'affaire illustrait «la souffrance des aidants familiaux» et le manque de places en établissements.
La chambre criminelle de la cour de cassation doit décider quand et où va se tenir le procès en appel qui devrait avoir lieu «début 2009 à Versailles ou Nanterre», selon Me Richard.
Que faisaient les médecins pour soulager les souffrances perpétuelles de la fille de Lydie Debaine? Il y a handicapés et handicapés. Celle-ci, d'un âge mental de 5 ans, incapable de parler, ne pouvait plus dormir ni manger à cause d'un handicap moteur cérébral. Sa mère a accompli un acte d'amour. Il est plus facile d'être la ministre de la justice que d'être la mère d'une enfant de 26 ans handicapée et souffrant depuis sa naissance.
Le nouveau dispositif gouvernemental instauré par la loi Tepa sur les heures supplémentaires ne semble guère susciter l'enthousiasme des entreprises.
Entrée en vigueur début octobre, la loi prévoit la possibilité pour tout salarié de déduire le montant de ses heures supplémentaires du revenu imposable. Les cotisations sociales sur ces heures sont en outre réduites pour l'employeur, exonérées pour le salarié. Aujourd'hui, une étude du cabinet d'avocats Fidal auprès de plus de 2000 entreprises dresse un premier bilan des effets de cette loi. Et elle montre qu'une large majorité (79%) des entreprises ne se sentent "pas incitées à augmenter le volume des heures supplémentaires". Sur les entreprises interrogées, seules 18% se déclarent incitées à le faire et 3% ne répondent pas.
Si 35% des entreprises sondées estiment que la loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (Tepa) constitue "une opportunité" pour elles, 39% la voient comme "une contrainte". Même si "une petite majorité" des entreprises de moins de 20 salariés la perçoit comme une opportunité, "plus la taille de l'entreprise est importante, plus la loi est perçue comme une contrainte" (48% des entreprises de 250 à 500 salariés, 56% des plus de 500 salariés).
En revanche, 74% des entreprises voient dans la loi Tepa une opportunité pour leurs salariés. Les entreprises estiment que "61% des ouvriers et employés seraient demandeurs d'heures supplémentaires, 35% des techniciens et agents de maîtrise et 18% des cadres". L'industrie, le BTP, l'industrie agroalimentaire et le transport, aux "rémunérations moyennes les plus faibles", sont les secteurs au sein desquels les ouvriers et employés mais aussi les techniciens et agents de maîtrise seraient les plus demandeurs, note l'étude.
Alors que les trois quarts des entreprises ont mis en oeuvre la loi Tepa dans les trois mois suivant son adoption, selon l'étude, 68% des entreprises sondées ont évoqué des difficultés techniques de mise en place (logiciels de paie) et 61% des difficultés de compréhension du texte. Et si 77% des entreprises ont affirmé connaître les conditions pour bénéficier du dispositif, une majorité d'entre elles les ont trouvées "difficiles ou impossibles à satisfaire" juridiquement et "contraignantes" pratiquement. Alors que la loi Tepa interfère avec les dispositifs d'aménagement et de réduction du temps de travail, seules 9% des entreprises ont renégocié ou comptent renégocier ces accords de RTT.
(LCI.fr 17 avril 2008)
Placés en garde à vue à Paris, les six hommes arrêtés par les forces spéciales ont commencé à parler aux enquêteurs.
Une «milice de mer» soutenue par des villageois pour qui le Ponant représentait un «eldorado»: les six pirates somaliens, auteurs présumés de la prise d'otages du voilier, ont commencé à raconter leur fortune de mer lors de la garde à vue à Paris.
«On est en présence d'une milice de mer, un gang qui a un chef, est hébergé par des villageois qui les nourrissent et leur fournissent le khat» (une plante euphorisante très prisée dans la corne de l'Afrique), résume une source judiciaire.
Parmi les six Somaliens âgés de 25 à 40 ans entendus par la gendarmerie depuis mercredi matin, deux seraient membres de cette «milice», trois des villageois soupçonnés d'avoir gardé le navire et son équipage pris en otage, le dernier étant le chauffeur du 4X4 à bord duquel ils ont été interceptés par les forces spéciales françaises vendredi.
Début avril, des membres de cette milice empruntent deux barques rapides aux villageois pour aller «à la pêche et défendre leur territoire de mer» face à des milices rivales, selon le récit des Somaliens en garde à vue rapportée par une source judiciaire.
«Ils vont d'abord aborder une navire de pêche yéménite avec 27 marins à bord qu'ils prennent en otage». Le navire devient leur bateau-mère.
Le 4 avril, ils croisent la route du Ponant dans le golfe d'Aden. Pour eux, ce trois-mâts de luxe, «c'est l'eldorado».
A bord d'une embarcation rapide, trois pirates partent à l'abordage, tirent à l'arme automatique quand l'équipage tente de les repousser avec des lances à incendie.
Une autre embarcation avec six autres pirates les rejoint rapidement. Proie devenue sans intérêt, le navire yéménite et son équipage sont libérés.
A bord du Ponant, les femmes de l'équipage sont mises à l'abri dans une cale. Elles n'en sortiront qu'au bout de deux jours, raconte cette source judiciaire, reprenant les premiers témoignages des 30 marins du Ponant.
Un «manuel de bonne conduite» des pirates proscrivant notamment les «violences sexuelles sur les femmes» a depuis été retrouvé par les enquêteurs français à bord du navire.
Le voilier met le cap sur Garaad-Adé, un village du Puntland, province autonome autoproclamée de la Somalie, sous la surveillance discrète des navires de la marine nationale.
Au mouillage deux jours plus tard, 70 villageois se proposent pour garder le bateau et l'équipage. Par peur d'attaques de clans rivaux, des renforts et des mitrailleuses sont amenés à bord.
Au total, entre 20 et 30 pirates et gardiens se succèderont à bord du Ponant où la vie des preneurs d'otages s'organise. Des chèvres sont montées à bord, un méchoui organisé.
Mais la discipline règne: un des pirates tire «par erreur» manquant de peu le médecin du Ponant. Il est immédiatement «renvoyé du bord» par le chef des pirates, selon cette source judiciaire.
Des Sages du village se proposent d'intervenir pour «favoriser la négociation» de la rançon. L'un d'eux est abattu par un gardien, à qui il avait refusé du khat.
La rançon est fixée à deux millions de dollars avec l'armateur du Ponant, la CMA-CGM. Chaque villageois doit recevoir 50 dollars, chaque pirate entre 11 et 20.000.
Les commandos-marine parviendront à récupérer 200.000 dollars de cette rançon à bord du 4X4 intercepté.
La garde à vue des six Somaliens peut se poursuivre jusqu'à dimanche 06H00 avant leur probable présentation à un juge d'instruction en vue de leur mise en examen.
Selon cette source judiciaire, «la chance de capturer les autres pirates est relativement faible».
Il n'y a pas de doute, ces pirates somaliens sont de braves gens!
(Le Parisien 17 avril 2008)
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a décidé de dissoudre cette association de supporters du PSG, conséquence principale de la banderole "anti-ch'ti" déployée au Stade de France.
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé jeudi la dissolution de deux groupes de supporteurs, les Boulogne Boys après l'affaire de la banderole injurieuse du Stade de France, et la Faction Metz après des incidents lors de Lyon-Metz du 23 février.
«J'ai signé les décrets de dissolution administrative, et ils ont été transmis au Premier ministre», a précisé la ministre lors d'un bref point de presse organisé Place Beauvau. La Commission nationale consultative de prévention des violences lors des manifestations sportives, saisie le 4 avril, s'était réunie mercredi et avait «rendu un avis favorable» à ces dissolutions, a-t-elle ajouté.
Elle a rappelé que le 29 mars, lors du match Paris-SG - Lens, une banderole «incitant à la haine et à la provocation avait été déployée au Stade de France», et que cet acte «faisait suite à de très nombreux incidents survenus lors de cette saison et au cours des saisons précédentes». Ces incidents mettaient «en cause des supporteurs du PSG, membres de l'Association des Boulogne Boys», a poursuivi la ministre, en justifiant sa décision.
Le 29 mars, lors de la finale remportée par le Paris SG face à Lens (2-1), la banderole déployée dans la tribune réservée aux Boulogne Boys, le principal club de supporteurs du PSG, avait été recouverte pendant trois minutes par un autre calicot: «Pédophiles, chômeurs, consanguins: bienvenue chez les Ch'tis».
Quant à la Faction Metz, sa dissolution a été prononcée en raison d' «incidents graves et répétés qui se sont produits en marge des matches du FC Metz», a-t-elle ajouté.
Composée d'une quarantaine de supporteurs extrémistes, La Faction s'était distinguée au stade de Gerland à la fin de Lyon-Metz (2-0) le 23 février par des propos et des comportements à connotation nazie. «Il y avait eu un bras tendu, un "Sieg Heil" avait été lancé et une chanson (nazie) avait été entonnée», selon Jacky Ancel, directeur de la sécurité du FC Metz.
La Faction s'était autodissoute quelques jours après les faits, mais cet acte ne l'empêchait pas de se reformer, ce qui a sans doute conduit à une dissolution officielle.
(Le Parisien 17 avril 2008)
Ce qui est surprenant, c'est que près de 70 ans plus tard, les chants "nazis" soient encore connus et reconnus
Un pédiatre suisse, qui dirige plusieurs hôpitaux pour enfants au Cambodge, a refusé les 91.000 dollars issus de la vente aux enchères d'une photo de Carla Bruni nue, par "respect" envers ses patients, a rapporté l'hebdomadaire suisse "Le Matin Dimanche".
Le pédiatre Beat Richner, qui dirige l'association Kantha Bopha Children's Hospital, s'était vu offrir la somme après la vente aux enchères jeudi à New York de la photo prise en 1993 de l'actuelle Mme Sarközy par le photographe suisse Michel Comte. Ce dernier avait convaincu le vendeur de l'oeuvre, le collectionneur allemand Gert Elfering, de reverser la recette à une oeuvre humanitaire, selon le journal.
Mais Beat Richner a expliqué dans une interview au Matin qu'il refusait que son institution "soit mêlée à l'utilisation médiatique de la nudité de Mme Bruni". "L'idée de ce don est un moyen d'assurer la publicité de cette vente aux enchères et le renom du photographe. C'est un moyen de se servir de nous", a-t-il dénoncé. Le pédiatre a souligné qu'au Cambodge "l'utilisation de la nudité n'est pas comprise comme elle l'est en Occident". "Ma décision a été prise par respect envers nos patients et leurs mères. L'acceptation d'argent venant de l'exploitation du corps féminin serait perçue comme une insulte", a-t-il fait valoir. La recette de la vente de la photo devrait cependant rester entre des mains helvétiques, car les fonds sont finalement destinés à un projet gouvernemental de l'Institut suisse de recherche de l'eau, qui vise à fournir aux pays pauvres une méthode simple pour transformer l'eau sale en eau potable, toujours selon Le Matin. Interrogé par l'hebdomadaire, le ministère suisse de l'Intérieur a indiqué qu'il acceptait les fonds.
Pourtant, comment ne pas se sentir mal à l'aise face à ces élans du coeur ? Car les plus généreux aujourd'hui sont peut-être les plus responsables de ce dérèglement planétaire. Les nouvelles habitudes alimentaires des pays émergents, largement importées des pays développés, expliquent en grande partie l'explosion de la demande, et donc les tensions sur les prix.
Ce n'est pas la seule raison. La concurrence des biocarburants en est une autre, essentielle. Or les Etats-Unis, si généreux avec le Programme alimentaire mondial, ont confirmé leur volonté de doubler les surfaces déjà très importantes qu'ils consacrent aux biocarburants. Face à l'automobiliste américain, le paysan haïtien ne fait pas le poids. Même chose pour l'Europe. Non seulement elle veut développer les biocarburants, mais, dans les négociations internationales, elle maintient une politique protectionniste qui déstabilise depuis longtemps les agricultures du tiers-monde et freine la réduction de la pauvreté.
Quant à la responsabilité de la Banque mondiale et au Fonds monétaire international (FMI), elle est également considérable. Pendant des décennies, ces institutions ont expliqué aux pays émergents que l'agriculture avait son avenir derrière elle. Les pays émergents ont ainsi favorisé les cultures d'exportation, destinées à leur rapporter des devises ; ils récoltent aujourd'hui les fruits amers de cette politique. Ainsi le Sénégal exporte des produits alimentaires - que l'Europe taxe quand il a l'audace de vouloir les transformer sur place -, mais doit importer environ 80 % du riz qu'il consomme. Or, non seulement le riz devient rare, mais les spéculateurs en font parfois grimper les prix de 30 % en une journée. La générosité soudaine de l'Occident ne saurait faire oublier la part de responsabilité qui est la sienne dans la crise majeure qui menace aujourd'hui.
(Le Monde 16 avril 2008)
Les pays du Tiers-monde, et les "émergents", ont des gouvernements qui sont, eux aussi, largement responsables de ces pénuries alimentaires!
Il était en lice pour participer au jeu « In ze boîte » de la chaîne Gulli. Mais il a été recalé à cause de son prénom, jugé trop religieux. Les parents d'Islam, 9 ans, ont décidé de porter plainte.
Fadela Amara se dit scandalisée par cette affaire.
Il a zappé, « trop dégoûté ». Désormais, à l'heure du dîner, Islam Alaouchiche regarde « les Simpson ». Avant, il ne jurait que par l'émission « In ze boîte », diffusée par Gulli, la chaîne jeunesse de la TNT, propriété du groupe Lagardère Active.
Mais, depuis quelques semaines, l'enfant de 9 ans, domicilié à Colombes (Hauts-de-Seine), boycotte ce programme, mélange d'« Intervilles » et de « Questions pour un champion ». Il rêvait d'y participer avec son meilleur copain, Jules, et sa maman, Farah, et a postulé sur Internet, a été présélectionné mais, dans la dernière ligne droite du casting, il lui a été demandé de changer de prénom sous prétexte qu'il avait une connotation religieuse.
Face à cette discrimination révélée par l'hebdomadaire « la Vie », les parents du candidat devenu malheureux s'apprêtent à déposer plainte auprès du procureur de la République. « C'est pour son honneur », martèle le papa, Billel, agent de sécurité. C'est le 16 février dernier qu'Islam, Jules et Farah ont rendez-vous dans les locaux de la boîte de production Angel Productions pour, notamment, des essais vidéo, l'ultime sélection avant l'enregistrement de l'émission, prévue quelques jours plus tard. « Une dame nous a dit : Il y a un problème, votre fils ne peut pas garder son prénom. S'appeler Islam, pour un garçon, c'est comme porter un voile pour une fille. Son collègue a ajouté qu'il représentait une religion qui n'est pas aimée par les Français. J'étais bouche bée. La vérité, ça m'a fait un choc, j'ai pris une gifle ! » témoigne Farah, serveuse à la recherche d'un emploi.
Les casteurs proposent alors de baptiser l'indésirable d'un « autre prénom arabe » comme « Mohamed » ou « Sofiane ». Farah, « énervée », refuse. « Au moment de partir, on nous a dit : On vous rappellera », se souvient-elle, convaincue à ce moment-là que le téléphone ne sonnera pas, ce qui se confirmera par la suite.
« Il culpabilise »
« Moi, j'étais triste, je me demandais ce que j'avais fait de mal. Ensuite, à l'école, je suis passé pour un mytho ( un mythomane) , j'avais juré à mes copains qu'ils allaient me voir à la télé », enchaîne Islam. Depuis qu'on a voulu toucher à son identité, celui qui, pour la première fois de sa vie, s'est senti rejeté, a perdu confiance en lui, ayant l'impression d'avoir été pris pour « un terroriste ». « Pourtant, Islam, en arabe, ça veut dire la paix, le salut », traduit monsieur. Le garçon en survêt, fan de Tony Parker, n'a plus envie de s'inscrire dans un club de basket de « peur de ne pas être accepté par les autres ».
« Il culpabilise », décrivent ses parents, de nationalité algérienne. Ironie du sort, Islam, né à Marseille, aurait dû s'appeler en fait Islem. « L'officier de l'état civil s'est trompé, il a mis un a au lieu d'un e », assure Billel. Très embarrassée par cette affaire, la direction de Gulli a appelé la famille pour s'excuser. « Ça ne change rien, on veut des excuses écrites. Elle a également invité Islam à venir à l'émission dans le public, pas pour participer », regrette le papa. « Etre dans les gradins, ça m'intéresse pas ! » rétorque le fiston. Chez Angel Productions, dont la patronne a aussi joint les Alaouchiche, on promet qu'Islam a été convié, « dans un premier temps », dans le public parce que le recrutement des candidats pour la prochaine session était clos. « Mais, pour la suivante, on le prendra... »
L'insurrection du ghetto a éclaté le 19 avril 1943. Quelques centaines de jeunes juifs avaient choisi d'attaquer les nazis pour mourir en combattant, plutôt que de se faire envoyer sans résistance vers les camps de concentration. C'est ce qu'a souligné le président polonais, Lech Kaczynski, en déclarant que "les soldats du ghetto n'ont pas lutté pour vaincre, ils ont lutté pour l'honneur". Les nazis durent déployer 3 000 soldats pendant un mois pour venir à bout de ce soulèvement.
En arrivant lundi en Pologne pour une visite officielle de quatre jours, le président israélien s'est rendu sur le site de l'ancien camp de la mort de Treblinka, au nord-est de Varsovie, où 800 000 juifs, dont 300 000 du ghetto de Varsovie, ont été assassinés par les nazis. Sa visite intervient après celle du premier ministre polonais, Donald Tusk, à Jérusalem. Avant-guerre, 3,5 millions de Polonais, soit 10 % de la population, étaient de religion juive. Les deux pays souhaitent renouer avec cette histoire. La communauté juive renaît aujourd'hui de ses cendres malgré la persistance d'un antisémitisme latent au sein de la droite catholique qui était associée au gouvernement précédent des frères Kaczynski.
Des prisonniers systématiquement dépouillés de leurs organes quitte à les tuer, leurs reins, leurs poumons revendus à l'international, c'est le scénario de film d'horreur que révèle l'ex-procureure du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie Carla Del Ponte dans un livre à paraître dans le mois.
Selon la procureure, qui a traqué durant huit ans les criminels de guerre de l'ex-Yougoslavie, environ 300 prisonniers, dont des femmes, des Serbes et d'autres ressortissants slaves, ont été transportés au courant de l'été 1999 depuis le Kosovo jusqu'en Albanie où ils étaient enfermés dans une sorte de prison.
Là, «des chirurgiens prélevaient leurs organes. «Ces organes étaient ensuite envoyés depuis l'aéroport de Tirana vers des cliniques à l'étranger pour être implantés sur des patients qui payaient», écrit Carla del Ponte dans «La chasse, moi et les criminels de guerre». Et, précise-t-elle, leurs bourreaux n'hésitaient pas à aller plus loin. «Les victimes privées d'un rein étaient de nouveau enfermées dans une baraque jusqu'au moment où elles étaient tuées pour d'autres organes».
Toujours selon Carla del Ponte, «les dirigeants d'un niveau intermédiaire et élevé de l'UCK étaient au courant et étaient impliqués de manière active dans la contrebande des organes». Or, les responsables de l'organisation indépendantiste kosovare à l'été 1999 étaient Agim Ceku, premier ministre du Kosovo de mars 2006 jusqu'en janvier 2008, et Hashim Thaçi, actuel Premier ministre.
Si les informations de la procureure sont exactes, le scandale est donc énorme. Mais, comme elle l'avoue elle-même, ses sources, des «journalistes fiables» et des membres de l'ONU, ne suffisent pas à enquêter. Elle déplore d'ailleurs les «violences contre les témoins» prêts à évoquer les crimes de l'UCK durant la guerre du Kosovo.
La Serbie annonce lundi après-midi qu'elle va demander au Tribunal pénal international (TPI) d'ouvrir «très rapidement» une enquête. A défaut, Belgrade enquêtera de son propre chef.
Le livre de Carla Del Ponte a déjà fait du bruit. Notamment en Suisse, dont l'ex-procureure est ambassadrice en Argentine. Berne a interdit à Del Ponte de présenter son ouvrage en Italie, estimant qu'il était incompatible avec son statut.
(Le Figaro -14 avril 2008)
«C'est un message, pour montrer qu'ils tiennent le terrain, qu'ils ont des informateurs partout, qu'ils sont capables de monter en moins d'une demi-heure une telle mise en scène !» , explique Yolver Larrota, le chef de cabinet du maire de San José de Guaviare, à Juan Carlos Lecompte, assis à sa droite, à l'avant du pick-up tout-terrain de la municipalité, qui a pris la deuxième position dans le convoi. Issu d'une vieille famille de savonniers de Carthagène aux lointaines origines françaises, architecte passé à la pub comme créatif, le mari d'Ingrid Betancourt ne joue pas les héros. Il reconnaît que les routes défoncées, la jungle, les moustiques, la guerre, ce n'est pas son truc. Quand on lui demande si c'est son «premier Paris-Dakar», il cite en riant la chanson de Renaud : «Cinq cents connards sur la ligne de départ !» . Même dans les circonstances les plus dramatiques, un gentleman colombien ne perd ni son sens de l'humour ni l'élégance de l'autodérision.
Le côté cool de Juan Carlos, c'est sans doute ce qui a séduit Ingrid. Leur première rencontre remonte à 1994, lors d'un week-end organisé dans la propriété de Mauricio Villa, un riche ami commun, dans la montagne, à une heure et demi de route de Bogotá. Passionnée d'équitation, Ingrid montait là sa propre jument, presque chaque semaine. Juan Carlos est fasciné par cette jeune députée, élue au Congrès deux mois plus tôt. Elle ne lui prête aucune attention. Obstiné, le jeune homme se fait réinviter chez son ami à chaque fois qu'Ingrid a annoncé qu'elle viendrait. Six mois plus tard, un dimanche soir, elle accepte qu'il la raccompagne à Bogotá. Sur la route serpentant dans la cordillère, le petit Lorenzo, alors âgé de cinq ans, ne cesse de vomir dans la voiture. Ingrid se confond en excuses ; Juan Carlos lui assure que l'incident n'a aucune importance, réconfortant autant qu'il peut le garçonnet, né du premier mariage de la jeune femme avec le diplomate français Fabrice Delloye. Arrivée à Bogotá, Ingrid envoie sa bonne nettoyer la voiture. Juan Carlos, qui habite tout près, propose à Ingrid une virée à moto. C'est le début de leur relation sentimentale. Deux ans plus tard, le 30 janvier 1997, ils se marient, à Moorea (Polynésie française), de retour d'un voyage en Nouvelle-Zélande, où Ingrid, victime de menaces de mort en Colombie, était allée confier ses deux enfants à leur père, alors en poste à Auckland.
Depuis six ans qu'Ingrid est séquestrée par les Farc, Juan Carlos n'a pas eu de nouvelles de sa femme, hormis les trois vidéos transmises aux médias par les guérilleros (juillet 2002, août 2003, novembre 2007). Dans celle de 2003, figuraient six messages personnels, qu'Ingrid adressait, dans l'ordre, à Lorenzo, à Mélanie, à sa mère, à son mari, à sa sœur Astrid, à Fabrice. Ému, Juan Carlos évoque le sien, une métaphore, caractéristique du tempérament poétique d'Ingrid : «l'amour est comme un fleuve, les eaux peuvent se séparer, mais elles finissent toujours par se retrouver en aval» .
Le convoi a repris sa progression dans la jungle. Nous sommes partis le matin de San José de Guaviare, minuscule chef-lieu de province lové dans un méandre du fleuve amazonien, pour rejoindre El Capricho, village perdu dans la campagne, en pleine zone traditionnelle des Farc, où Ingrid aurait reçu des soins, à la fin du mois de février 2008. Juan Carlos a l'intention d'entendre lui-même ce que dit la population. Obstruée de gigantesques nids de poule, la piste fend une végétation inextricable. Une marée verte, à perte de vue, striée de minuscules rios. Parfois, émergent les falaises d'énormes rochers noirs, de la taille d'une colline.
La jungle n'est pas vide. On croise des jinete, les gauchos colombiens, droits sur leurs chevaux. Ils vous jettent un regard bref, ni chaleureux, ni vraiment hostile, impénétrable. On croise aussi des camions du gouvernement provincial, remplis de terre, où il est écrit «Un pacto political y social». Pour éloigner la population de l'emprise des Farc, les autorités multiplient les constructions de routes, d'écoles, de dispensaires.
Par moments, le relief s'éclaircit, on tombe sur des clairières, où paissent des vaches. Les fincas ne sont que de misérables baraques de planches au toit de tôle. Ca sent la bouse, l'herbe, le brûlis. La déforestation est apparemment anarchique. Deux Indiens, chaussés de bottes en caoutchouc noir, descendent vers la route, le long d'un sentier. «Ce sont des raspachines (ramasseurs de feuilles de coca)», explique Yolver Larrota, le collaborateur du maire. Cinq cents mètres plus loin, on tombe sur une vaste surface, d'un vert plus pâle. C'est un champ de coca, dont les feuilles, pas encore mûres, poussent entre les squelettes de grands arbres calcinés.
Malgré les campagnes d'épandage aérien financées par les États-Unis, la production de cocaïne n'a pas grandement chuté en Colombie. Elle est toujours de 600 tonnes annuelles, ce qui représente une valeur de 20 milliards de dollars (un sixième du PIB du pays). Les trafiquants ont développé des espèces qui permettent quatre moissons par an. Dans les années 1980, les Farc ont développé une stratégie originale de broker, qui consistait à acheter à prix fixe la pâte de coca aux paysans, à protéger militairement les laboratoires de transformation, puis à vendre la cocaïne aux narcotrafiquants. Pour communiste qu'elle se prétende toujours, la plus vieille guérilla d'Amérique latine est riche.
Le problème est que l'argent ne fait pas bon ménage avec le marxisme. Début mars, deux des sept membres du secrétariat (la direction) des Farc ont été tués. Raul Reyes par une bombe de 250 kg guidée au laser, larguée la nuit par l'aviation colombienne, sur son camp secret, situé à deux kilomètres à l'intérieur du territoire équatorien. Ivan Rios fut abattu dans les montagnes de la cordillère centrale, par l'un de ses propres gardes du corps, qui amena ensuite la main coupée de son chef à la police. À l'informateur comme au tueur, le gouvernement versa la prime promise de 5 milliards de pesos (environ 2 millions d'euros).
Dans un hameau voisin d'El Capricho, on sait tout de suite à quoi s'en tenir. Peinte en noir sur un réservoir d'eau en ciment, une inscription murale proclame : «Unete a las Farc» (rejoignez les Farc). La calligraphie est soignée, on dirait une affiche murale du gouvernement. Ici règnent l'impôt et la terreur révolutionnaires. En mai 2002, les Farc furent capables d'enfermer dans leur église les paysans du village récalcitrant de Bojaya, puis d'y mettre le feu (119 morts, dont 45 enfants).
Au dispensaire comme à l'école d'El Capricho, le discours tenu à Juan Carlos Lecompte est le même : «Oui, on voit bien passer, de temps en temps, de petits groupes de Farc, mais jamais Ingrid n'est venue ici. Tout ça est le résultat d'un vaste bidonnage journalistique». Lorsqu'on demande à Bertha Ayala comment elle explique la disparition du médecin et de l'infirmière du dispensaire juste après la date de la supposée visite d'Ingrid, ainsi que celle du curé du village, à qui des paysans ayant vu Ingrid se seraient confiés, la sympathique directrice d'école répond en souriant : «Vous savez, dans la vie, les coïncidences existent. Le médecin et l'infirmière avaient fini leur temps réglementaire. Ils voulaient vivre ailleurs. Quant au curé, il est simplement parti en vacances !» Quelque chose cloche dans l'argument de l'institutrice. Dans ce pays profondément catholique, le curé d'El Capricho, parti fin février (et toujours pas revenu le 12 avril 2008), aurait-il manqué la semaine sainte avec ses ouailles, pour simplement «prendre des vacances» ? Cela ne tient pas debout. Cela sent l'omerta à plein nez.
Revenu fourbu, tard le soir, à San José, Juan Carlos Lecompte ne sait pas à quoi s'en tenir. D'autant plus que Yolver Larrota lui a confié s'être entretenu avec des paysans début mars, bien avant que les médias ne se mêlent à l'affaire, et que tous lui avaient raconté qu'Ingrid avait bien passé une nuit au dispensaire, à la fin du mois de février.
Le lendemain matin, nous affrétons un petit Cessna 172, pour survoler la jungle en direction du sud, jusqu'à la bourgade de Calamar. Vus du ciel, les ravages de la déforestation sauvage semblent encore plus dramatiques. Assis à la place du copilote, Juan Carlos ouvre sa vitre, pour balancer des tracts illustrés de photos récentes de Mélanie et Lorenzo. Quelque 8 000 tracts, comme autant de bouteilles à la mer. Il fait le pari que les guérilleros en ramasseront plusieurs, et qu'Ingrid finira par en récupérer au moins un. Juan Carlos espère que l'image de ses enfants, maintenant magnifiques jeunes étudiants, redonnera à Ingrid l'envie de vivre, malgré le calvaire que lui font subir les Farc, depuis six très longues années.
(LE FIGARO - 15 avril 2008)
mardi 15 avril 2008
Le Kosovo serbe aux mains des bouchers de l'UCK ?
Communiqué de Bruno Gollnisch
Carla Del Ponte, ancien procureur du Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, publie un livre, coécrit avec Chuck Sudetic, un américain d'origine croate, qui accuse les chefs Albanais du Kosovo, dont l'actuel Premier ministre Hashim Thaçi, d'avoir fait entre autres, un trafic d'organes prélevés sur des prisonniers serbes.
L'horreur est à la hauteur du scandale que provoque cette révélation pour le moins inattendue de la part de Madame Del Ponte. On y apprend que des centaines de prisonniers serbes ou slaves se voyaient prélever un rein avant d'être sommairement exécutés pour servir de réserve pour les organes restants.
Bien que, cette fois ci, la fourniture de preuves soit difficile pour Madame Del Ponte, on remarque à travers cet ouvrage qu'elle se lamente au sujet des violences contre les témoins disposés à parler des crimes commis par les membres de l'UCK. Outre cette étrange naïveté, cette information arrive malheureusement bien tard à l'heure où le nouvel ordre mondial exige l'indépendance du Kosovo, berceau de la civilisation serbe, au profit des terroristes albanais.
On est aussi en droit de se demander, à la suite de ses révélations, si Madame Del Ponte va changer de camp ? Elle qui fut une vraie passionaria dans sa traque et sa condamnation acharnée des patriotes serbes et croates alors que demeure une impunité plus que douteuse des criminels de guerre et mafieux bosniaques ou albanais.
KARIM ACHOUI est convoqué aujourd'hui au 36, quai des Orfèvres. Le célèbre avocat devrait être confronté, dans les locaux de la brigade criminelle, à ceux qui ont tenté de l'assassiner l'été dernier. Hier matin, les enquêteurs ont interpellé six hommes soupçonnés d'avoir commandité ou participé au commando.
Les faits remontent au 22 juin 2007. Il est près de 22 h 15, Karim Achoui sort de son cabinet situé boulevard Raspail, à Paris. Le passager d'un scooter descend, une arme à la main, l'avocat crie « Non, non ! » et court. Son poursuivant fait feu et le touche à deux reprises au « 11,43 », du gros calibre, signature habituelle du milieu. Karim Achoui est hospitalisé. Sorti d'affaire, le pénaliste met en cause la police. « Pour certains flics, j'étais l'homme à abattre. », déclarera-t-il. L'enquête est confiée à la crim qui s'oriente vers une autre piste, celle qui mène au grand banditisme. Karim Achoui a la réputation, qu'il conteste vivement, d'être l'avocat du milieu.
Parmi les six personnes placées hier en garde à vue se trouve un frère d'Hamid Hakkar. Ce dernier, surnommé « Julio » parce qu'il aime écouter le chanteur Julio Iglesias, purge actuellement une peine de quinze ans de réclusion criminelle pour l'assassinat d'un membre de son réseau de trafic de stupéfiants. Il attend également d'être jugé, en octobre, devant la cour d'assises pour « association de malfaiteurs » lors de la cavale du braqueur Antonio Ferrara. Hamid Hakkar avait en effet été interpellé, le 10 juillet 2003, en même temps que le "Roi de la belle" qui venait de s'évader de Fresnes. A l'époque, Antonio Ferrara était lui-même défendu par Karim Achoui. Ce qui vaut d'ailleurs à l'avocat de devoir comparaître lui aussi devant la cour d'assises aux côtés de Ferrara et Hakkar. Il est soupçonné de « complicité d'évasion », accusation que Me Achoui a toujours niée.
Contacté, hier après-midi, Karim Achoui assure ne pas avoir de lien avec les proches d'Hakkar. « Je ne l'ai jamais défendu. De toute façon, il faut rester prudent et respecter la présomption d'innocence. » Selon deux sources proches du dossier, les gardes à vue pourraient durer jusqu'à quatre-vingt-seize heures, une possibilité prévue par la loi en matière de grand banditisme, et, selon ces mêmes sources, leur issue serait « incertaine ». En revanche, Me Achoui, qui se félicite que « les enquêteurs et le juge d'instruction montrent de l'intérêt pour cette affaire », a une certitude : « Le visage de celui qui m'a tiré dessus, je ne l'oublierai jamais. »
Va-t-on vers une terrible famine internationale ? Depuis Washington où il présidait ce week-end pour la première fois l'assemblée semestrielle du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn a lancé une sévère mise en garde à la communauté internationale. Face aux « émeutes de la faim » qui ont eu lieu en Haïti et dans plusieurs pays d'Afrique pour protester contre la flambée des prix des denrées de base, le nouveau directeur général du FMI a prévenu : « Les prix de l'alimentation, s'ils continuent comme ils le font maintenant, les conséquences seront terribles. Des centaines de milliers de personnes vont mourir de faim, ce qui entraînera des cassures dans l'environnement économique.
Comme nous l'avons appris dans le passé, ce genre de situation se finit parfois en guerre. »
Estimant que cette crise alimentaire allait au-delà des strictes préoccupations humanitaires, l'ancien ministre de l'Economie de Lionel Jospin redoute qu'elle ne réduise à néant les progrès réalisés ces cinq à dix dernières années par les pays pauvres en matière de développement. En Haïti, le pays le plus pauvre du continent américain, le Premier ministre a été destitué samedi après plus d'une semaine d'émeutes provoquées par la flambée des prix de l'essence et des produits alimentaires. De son côté, le président de la Banque mondiale, Robert Zoellick, demande avec vigueur de fournir immédiatement au moins 500 M$ dont a besoin le Programme alimentaire mondial pour faire face à la crise.
Après avoir revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2008, prédit une récession aux Etats-Unis et évoqué, au sujet de l'affaire dite des « subprimes », la pire tempête financière essuyée depuis la grande dépression des années trente en demandant aux banques internationales de faire la lumière sur leurs pertes potentielles dans les cent jours, Dominique Strauss-Kahn noircit sans doute le tableau à dessein. Histoire de faire revenir le FMI au premier rang sur la scène internationale. Mais aussi histoire d'accélérer la réforme de l'institution, largement aux mains des pays industrialisés, en donnant voix au chapitre aux pays pauvres...
(Le Parisien 15 avril 2008)
Nul doute que ces crises scandaleuses provoquées par les Financiers n'accélèrent la mise en place du Nouvel Ordre Mondial aux dépens des peuples les plus pauvres
L'Iran «éliminera Israël de la scène du monde» s'il est attaqué par l'Etat hébreu, a déclaré mardi l'adjoint du commandant général de l'armée, le général Mohammad Reza Ashtiani, cité par l'agence Mehr, en réponse aux menaces de Benyamin Ben Eliezer.
«Les manoeuvres israéliennes ne nous concernent pas, mais si Israël mène une quelconque action contre la République islamique d'Iran, nous l'éliminerons de la scène du monde», a déclaré le général Ashtiani lors d'une conférence de presse à la veille de la journée nationale de l'armée le 17 avril.
Le général Ashtiani faisait référence à l'exercice de défense civile menée la semaine dernière par Israël pour préparer la population à l'éventualité d'attaques à l'arme conventionnelle ou de missiles armés d'ogives chimiques et bactériologiques.
Le 7 avril, le ministre israélien des Infrastructures, Benyamin Ben Eliezer, avait déclaré qu'Israël détruirait l'Iran si Téhéran lançait une attaque contre l'Etat hébreu.
«L'Iran ne va pas s'empresser de nous attaquer car ils comprennent la signification d'un tel acte. Une attaque iranienne contre Israël déclenchera une riposte dure qui provoquera la destruction de la nation iranienne», avait affirmé M. Ben Eliezer, membre du cabinet de sécurité, cité par les radios israéliennes.
Le ministre avait fait ces déclarations, d'une rare virulence, à l'occasion d'une réunion à son ministère organisée dans le cadre du plus grand exercice de défense passive de l'histoire d'Israël.
Cette guerre de mots a pris une nouvelle ampleur alors qu'Israël affirme que l'Iran représente une menace pour l'existence de l'Etat hébreu mais aussi pour les pays occidentaux en raison de son programme nucléaire et balistique.
Téhéran affirme que son programme nucléaire poursuit des fins purement civiles.