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  • La chute de Carla: un contresens?

    Lu sur le blog de "Langue sauce piquante":

    LA CHUTE DE CARLA

    "Nous avons lu avec bienveillance la lettre de l’épouse du président publiée hier mercredi par Le Monde, “Halte à la calomnie!“, mais nous n’avons pu nous empêcher de tiquer devant la chute de ladite lettre : à notre avis, elle représente un contre-sens total sur la citation de Beaumarchais :

    “‘La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j’ai vu les plus honnêtes gens près d’en être accablés.
    (…) Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait?’ Réponse : les journalistes. Les vrais.”

    Qu’en pensez-vous, amis blogueurs ?
    Cette citation est extraite du Barbier de Séville (acte 2, scène VIII). Nous avons placé des points de suspension entre parenthèses à l’endroit où elle est interrompue."

    Les journalistes ne sont pas les victimes de la calomnie puisque ce sont eux ("vrais ou faux"...) qui la déclenchent! 

    La réponse de Carla aurait dû être, selon nous, celle-ci: "Personne! Pas même un président aussi honnête, aussi franc que mon mari..."

  • La lettre de Carla Bruni-Sarközy...

    "Désormais l'affaire du faux SMS est close; mon mari vient de retirer sa plainte contre Le Nouvel Observateur après réception de la lettre d'excuses qu'Airy Routier m'a adressée. Qu'on me permette néanmoins quelques observations.

    Le texte de la charte signée en avril 2004 entre Claude Perdriel, PDG du Nouvel Observateur, et les représentants de la Société des rédacteurs prévoit que "l'objectif des articles est de présenter les faits aux lecteurs avec la plus grande rigueur et la plus grande honnêteté. Toute information doit être recoupée et vérifiée. La rumeur doit être bannie, la citation anonyme évitée et la source indiquée aussi précisément que possible", et il ajoute : "L'usage du conditionnel de précaution est proscrit sauf exception visée par la direction de la rédaction. Ne sont publiées que des informations dont l'origine est connue. La vie privée des personnes est respectée."

     


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    Or tous ces principes ont été bafoués par Airy Routier, pourtant signataire de cette charte, dans l'article qu'il a commis sur le site du Nouvel Obs à propos du SMS présumé que le président aurait adressé à son ex-épouse juste avant notre propre mariage. Voici ce qu'écrivait Airy Routier : "Huit jours avant son mariage, le président de la République a adressé un SMS à son ex-épouse, en forme d'ultimatum : Si tu reviens, lui a-t-il écrit, j'annule tout. Il n'a pas eu de réponse." Qu'on ne s'y trompe pas : l'enjeu, dans cette affaire, n'est pas le respect de la vie privée. Je peux concevoir, puisque l'époque le réclame, que, comme dit Airy Routier, "la vie privée d'un président, élu par les Français, qui a tous les pouvoirs, notamment celui du feu nucléaire, ne relève pas du même ordre que celle d'un quidam". Pourquoi pas ? Le débat est ouvert et le problème n'est pas là.

     

    Le problème n'est pas non plus l'existence elle-même du SMS en question, car si le SMS avait existé, si la rumeur avait été avérée, c'eût été par hasard, au terme d'une vague indiscrétion, d'un "quelqu'un m'a dit", et non d'une investigation rigoureuse… Voilà bien le problème : quand on est indiscret, il faut être sûr de ce qu'on raconte. Ce qui est malhonnête et inquiétant dans cet épisode, c'est qu'à aucun moment l'"information" n'a été vérifiée, recoupée, validée. De son propre aveu, Airy Routier n'avait pas vu (et pour cause !) le SMS, qu'il a pourtant présenté comme un fait.

    LES RAGOTS ET LES FAITS

    Je n'ai aucune leçon de déontologie à donner à qui que ce soit, mais il me semble que quand un "journaliste", aux dépens de l'honnêteté qu'il doit à ses lecteurs, sanctifie la rumeur et prend ses désirs pour des réalités, il ne doit pas invoquer des "sources en béton". En vérité, Airy Routier n'imaginait pas que mon mari porterait plainte contre le site du magazine et, devançant l'impunité, il s'est senti libre d'écrire ce qui lui passait par la tête ou par l'oreille.

    "De toute façon, dit Routier, la violence et l'énormité de la réaction du pouvoir montrent bien que Nicolas Sarkozy a cherché un prétexte pour, à travers Le Nouvel Observateur, intimider tous les journalistes." Mensonge, sottise et mauvaise foi : en attaquant le site du Nouvel Observateur pour "faux et usage de faux", mon mari ne s'en prend pas à la liberté de la presse (qu'il a toujours ardemment défendue : qu'on se souvienne, pour cela, de l'affaire des caricatures du Prophète dans Charlie Hebdo), mais au droit de dire et d'écrire n'importe quoi. De ce point de vue, loin de se conduire en despote, c'est la liberté de chacun qu'il protège.

    Car si, désormais, la rumeur sert d'information, si les fantasmes servent de scoops, où allons-nous ? Si les grands journaux cessent de faire le tri entre les ragots et les faits, qui le fera ? Si, tel le pire des magazines trash, Le Nouvel Observateur, trahissant sa charte, sa vocation et même son nom, n'observe plus mais invente ce qu'il raconte, quel rempart nous reste-t-il contre l'hystérie de l'époque ? Est-ce l'avenir des contre-pouvoirs que de cracher en l'air avant d'être rappelés à l'exigence élémentaire de probité ? La liberté exige d'avoir le sens des responsabilités, tout comme la transparence exige l'honnêteté, sans quoi, comme le dit Gad Elmaleh (dans La vérité si je mens) : "C'est la porte ouverte à toutes les fenêtres" ! Relisez Beaumarchais : "La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés… elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ?"  Réponse : les journalistes. Les vrais.

  • POLITIQUE FRANCAISE: Sarközy retire sa plainte pour le SMS...

    Nicolas Sarközy a retiré sa plainte contre le Nouvel Observateur dans l'affaire du SMS présumé, ouvrant la voie à un classement du dossier, mais le journaliste maintenait mercredi "l'authenticité" de son information.

       Le chef de l'Etat avait déposé le 7 février 08 une plainte pour "faux, usage de faux et recel" contre le site internet du Nouvel Observateur (nouvelobs.com), selon lequel il aurait envoyé à son ex-épouse Cécilia, huit jours avant son mariage avec Carla Bruni le 2 février, le SMS suivant: "si tu reviens, j'annule tout".

    Cette plainte, la première déposée contre un média par un président de la Ve République en exercice, a entraîné le lendemain l'ouverture d'une enquête préliminaire sous la houlette du parquet de Paris.

    L'affaire avait suscité un vif débat sur le traitement par la presse de la vie privée des personnalités, en particulier s'agissant de Nicolas Sarkozy, dépeint par certains en "président people".

     "Désormais, l'affaire du SMS est close, mon mari vient de retirer sa plainte contre le Nouvel Observateur après la lettre d'excuse qu'Airy Routier m'a adressée", annonce Carla Bruni-Sarközy dans une tribune publiée dans Le Monde daté de jeudi, intitulée "Halte à la calomnie!".

    Le parquet de Paris a confirmé avoir reçu mercredi un courrier de l'avocat du chef de l'Etat, dans lequel il indique que M. Sarközy "n'entend plus maintenir sa plainte". Une démarche qui devrait entraîner "un classement sans suite", selon une source judiciaire.

    Confirmant s'être excusé "à titre personnel" auprès de la nouvelle épouse du président, le journaliste du Nouvel Observateur a cependant de nouveau défendu "l'authenticité" de son information.

    "Je n'ai jamais mis en cause l'authenticité du SMS. Je maintiens totalement ma position là-dessus", a expliqué Airy Routier à l'AFP, en assurant que la "plainte d'intimidation" du chef de l'Etat "ne tient pas debout devant la justice".

    M. Airy Routier, entendu par les policiers fin février comme témoin, avait indiqué avoir écrit son article sur la foi d'informations "verbales fiables", admettant ainsi qu'il n'avait pas eu entre les mains le SMS controversé.

    Au cours de l'enquête, l'ex-"première dame" Cécilia Ciganer-Albeniz, restée silencieuse depuis le début de l'affaire, a affirmé de son côté, devant les policiers début mars, ne pas avoir reçu ce message de Nicolas Sarközy.

    Dans un court article publié mercredi sur son site internet, la direction du Nouvel Observateur "prend acte" du démenti de l'ex-épouse du président de la République et reconnaît une nouvelle fois que l'article concernant le SMS "n'aurait jamais dû être publié sur (son) site".

    Mais la direction de l'hebdomadaire souligne qu'"à ses yeux", la "bonne foi de son journaliste reste entière".

    Un point de vue vigoureusement réfuté par Carla Bruni-Sarközy qui, dans Le Monde, attaque Airy Routier et le magazine.

    "Ce qui est malhonnête et inquiétant dans cet épisode, c'est qu'à aucun moment l'information n'a été vérifiée, recoupée, validée", s'indigne la chanteuse, en épinglant les "ragots" et les "quelqu'un m'a dit" (titre d'un de ses morceaux).

    "Est-ce l'avenir des contre-pouvoirs que de cracher en l'air avant d'être rappelés à l'exigence élémentaire de probité?", assène-t-elle encore.

    La nouvelle "première dame" défend à cette occasion l'attitude de son mari dans ce dossier. Il "ne s'en prend pas à la liberté de la presse" mais "protège" la "liberté de chacun", affirme-t-elle.

    Mais de quoi se mêle-t-elle? De la liberté de la presse française?

  • Une Ch'ti amoureuse de Sarközy...

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    Bientôt il va poser nu, comme Carla Bruni...
    Nicolas Sarközy accuse l'un des taux de popularité les plus bas de la Ve République. Mais une enseignante de 40 ans d'un lycée du Nord de la France n'en a cure. Depuis le début de l'année, l'Elysée reçoit sans discontinuer lettres et colis estampillés du pays des Ch'tis. Cette femme a reconnu avoir envoyé au président de la République deux lettres de déclarations enflammées et un colis contenant certains objets à caractère plutôt érotique.

    Selon le quotidien Nord-Eclair, qui a révélé l'affaire, la nature du désir n'est pas du tout platonique. "Mon corps te réclame", aurait-t-elle écrit. Rien n'était répréhensible aux yeux de la loi, jusqu'à ce que l'enseignante décide d'agrémenter ses messages de mentions menaçantes, comme "extrêmement explosif",  "nitroglycérine" ou "anthrax". C'est pour attirer un peu plus l'attention du président qu'elle avait recouvert ses envois de ces mots-clés tendancieux. Selon son raisonnement, c'est la fibre d'ex-ministre de l'Intérieur du
    chef de l'Etat qu'elle espérait ainsi toucher.

    L'histoire ne dit pas si
    Nicolas Sarközy a répondu à cette femme. Ce sont les services de l'Elysée qui ont alerté la police locale. Selon le journal, elle aurait fondu en larmes lors de son audition. Le procureur de la République de Dunkerque, qui n'exclut pas une mauvaise  plaisanterie, a ordonné un examen de personnalité approfondi de l'enseignante. Elle a été relâchée.
    (LCI.fr 20 mars 08)

  • "Halte au feu!" rue d'Isly 26 mars 1962

    http://www.algerie-francaise.org/ailleret/halte-8bit.wav

    Massacre de la rue d'Isly 26 mars I962

    Enregistrement sonore d'époque

  • Tibet: Pékin engage "une lutte à mort" avec le Tibet

    AFP.ATTENTION - Ajout: réaction Pékin à l'annonce de la rencontre de Brown avec dalaï-lama /// La Chine a affirmé avoir engagé une "lutte à mort" contre le Tibet.

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    Zhang Quigli, n°1 du PC chinois
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    19 mars 2008: des militaires chinois patrouillent dans Lhassa déserte 
    mort" au Tibet et annoncé la reddition de 105 émeutiers à Lhassa, les groupes pro-tibétains évoquant mercredi des centaines d'arrestations.

    "Nous restons engagés dans la poursuite du processus de dialogue afin de trouver une solution à la question tibétaine qui bénéficie aux deux parties", écrit le dalaï-lama dans un communiqué publié à Dharamsala, dans le nord de l'Inde, où il est réfugié depuis 1959.

    "Je cherche aussi l'appui de la communauté internationale à nos efforts pour résoudre les problèmes du Tibet par le dialogue et je la presse d'appeler les dirigeants chinois à la plus grande retenue face aux troubles actuels", ajoute-t-il.

     Plus tôt, l'un de ses plus proches collaborateurs, Tenzin Taklha, avait indiqué à l'AFP que le dalaï-lama voulait reprendre le dialogue avec Pékin, réaffirmant que cet apôtre de la non-violence ne recherchait pas l'indépendance du Tibet.

    L'entourage du dalaï-lama avait commencé en 2002 des négociations directes annuelles avec des responsables chinois. Le dernier cycle de ces pourparlers remonte à juin-juillet 2007.

    Le Premier ministre britannique Gordon Brown, qui s'est entretenu par téléphone avec son homologue chinois Wen Jiabao, a fait état de la disposition de Pékin "à entamer un dialogue avec le dalaï-lama à deux conditions que le dalaï-lama a déjà remplies: qu'il ne soutienne pas l'indépendance totale du Tibet et qu'il renonce à la violence".

    Une prise de position dont les Etats-Unis se sont félicités, estimant que la volonté de Pékin d'ouvrir le dialogue avec le dalaï-lama "serait une chose très positive" alors que Pékin a annoncé une "lutte à mort" au Tibet !

    Par ailleurs, Gordon Brown s'est déclaré prêt à rencontrer le chef spirituel des Tibétains au cours de sa prochaine visite à Londres le 22 mai. L'annonce de M. Brown a aussitôt suscité une réaction de Pékin qui s'est dit "sérieusement préoccupé". La Chambre haute du Parlement polonais a égalememt invité le dalaï-lama en Pologne où il devrait être reçu par le Premier ministre Donald Tusk. La date de la visite éventuelle reste à fixer.

    Ces appels au dialogue interviennent alors que l'homme fort du Tibet, le numéro un du Parti communiste, Zhang Qingli, a affirmé que la Chine avait engagé une "lutte à mort avec la clique du dalaï-lama".

    Dans un discours particulièrement violent prononcé mardi - où M. Zhang a qualifié le dalaï-lama de "loup enveloppé dans une bure de moine" et de "monstre à face humaine mais au coeur d'animal"-, il a également appelé les responsables à ne pas baisser la garde.

    Les autorités chinoises ont affirmé que 105 personnes impliquées dans les manifestations de vendredi à Lhassa s'étaient rendues mardi soir, a indiqué l'agence Chine Nouvelle.

    Les émeutes dans la capitale du Tibet ont fait 13 morts, vendredi, selon un bilan officiel. Les Tibétains en exil parlent de 100 morts, voire de centaines de victimes, non seulement au Tibet mais dans d'autres régions où les manifestations s'étaient propagées la semaine dernière.

    Mercredi, des groupes pro-tibétains ont fait état de centaines d'arrestations après les troubles de ces derniers jours au Tibet et dans les régions où vivent des minorités tibétaines.

    Toute confirmation de la part des journalistes étrangers est rendue difficile par l'interdiction d'accéder au Tibet ou dans les régions où vivent les minorités tibétaines.

    Cependant selon des témoins, la Chine a déployé d'importants effectifs militaires et paramilitaires dans ses provinces les plus occidentales pour mettre fin aux troubles liés aux manifestations des Tibétains.

    Mardi, Wen Jiabao a affirmé avoir "les preuves" que les émeutes de Lhassa avaient été "fomentées et organisées par la clique du dalaï-lama" pour "saboter les jeux Olympiques" de Pékin en août.

    Mercredi, la Chine a annoncé maintenir le passage de la flamme olympique sur l'Everest, le plus haut sommet du monde, malgré les événements au Tibet, affirmant également ne pas craindre un boycottage des Jeux de Pékin.

    "Le parcours va se dérouler comme prévu", a dit Jiang Xiaoyu, le vice-président du comité d'organisation des jeux Olympiques de Pékin (Bocog).

    Les manifestations ont débuté le 10 mars, à l'occasion du 49e anniversaire du soulèvement anti-chinois de Lhassa en 1959.

  • MEMOIRE: LE MASSACRE DE LA RUE D'ISLY

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    Morgue d'Alger après le massacre
    LUNDI 26 MARS 1962 : Voilà plusieurs jours que le quartier de BAB el OUED est bouclé par l’Armée. Plus personne ne peut en sortir ni y entrer.

      Un tract OAS, provenant du Colonel Vaudrey, demande à la population d’aller vers Bab el Oued, drapeaux en tête, pacifiquement, sans arme. Le préfet Vitalis Cros interdit la manifestation et met en place un dispositif impressionnant. Avenue du 8 Novembre, des chars de 30 tonnes braquent leurs canons de 75. Square Bresson, ce sont des half-tracks et des auto-mitrailleuses. Le boulevard Carnot est rempli de CRS.

      Bizarrement, un bataillon de Tirailleurs, composé en majorité de musulmans appelés (qui avaient déjà peints en vert leurs casques), faisait partie du bouclage. Dès lors que le cessez le feu avait été proclamé et que l’indépendance était imminente, ces tirailleurs avaient le choix entre donner des gages à la rebellion où mourrir. Le chef de cette unité, le colonel Goubard, était absent, remplacé par le commandant Poupat. Ce dernier avait reçu les ordres suivants (par écrit) : arrêter la manifestation par tous les moyens, au besoin par le feu. Il transmit ces ordres à ses subordonnés en précisant que le feu devait être ouvert qu’en cas de légitime défense.

      Vers 14h45 la foule, composée d’hommes, de femmes et d’enfants, arriva aux abords de la rue d’ISLY. Ils étaient venus là en famille comme au 13 Mai 1958.

      Les manifestants butent sur un barrage de Tirailleurs commandés par le lieutenant Daoud Ouchène. Après négociations, le lieutenant laisse passer une délégation avec un drapeau en tête. Mais la foule s’engoufra dans la brèche et envahi la rue d’ISLY.

      Le commandant Poupat envoie en renfort une compagnie aux ordres du capitaine Gilet pendant que le lieutenant OUCHENE reconstitue son barrage. Le cortège de manifestants est trançonné.

      14h45 : Soudain une rafale de pistolet mitrailleur est tiré par un tirailleur situé près du bar du Derby. Cela va déclencher une fusillade qui durera plusieurs minutes. C’était la confusion et la panique générale. Les manifestants courraient dans tous les sens. Les Tirailleurs, les yeux fous, en transe, vidaient chargeurs sur chargeurs, utilisant même des balles explosives. La rue fut bientôt qu’un amas de corps sanglants et le sang coulait dans les canniveaux. Au fracas des armes s’ajoutait les hurlements de peur, les plaintes. Mais la pitié n’habitait pas les monstres qui tiraient sans discontinuer.

      "Halte au feu" criaient les manifestants encore vivants. "Mon lieutenant, faites cesser le feu, je vous en prie..."

      Combien de temps cela durera-t-il ? Difficile à dire.

      La foule subissait cette fusillade folle sans pouvoir rien faire. Des flots de prières s’élevaient de cette arène sanglante. Au milieu des plaintes, des rales et des supplications, les assassins achevaient les blessés. Voici le témoignage du Professeur Pierre Goinard de la faculté de médecine d’Alger :

      Une femme blessée, couchée par terre boulevard Laferrière, se relève. Un soldat musulman la tue d’une rafale de PM malgré l’intervention d’un officier.

      Un vieillard rue d’Isly ... le soldat musulman lui crie "couche toi, tu ne te relèveras plus.." et l’abat.

     Deux femmes blessées gisant à terre sont achevées à coup de fusil-mitrailleur.

     Une femme blessée, place de la Poste, gisait sur le dos. Un soldat musulman l’achève d’une rafale. L’officier présent abat le soldat.

    Un soldat portant des bandes vertes sur son casque visait lentement : un pauvre vieux à 50 mètres courait... le coup parti ... et ce fut fini..

      Un civil, ancien de la 1ère armée, cria en direction du lieutenant Ouchène : "Vous tirez sur une foule désarmée...Halte au feu !" Et le lieutenant de répondre "Je devais faire mon devoir, j’avais des ordres..." Puis s’apercevant de la méprise le lieutenant Ouchène et le capitaine Techer hurlèrent : "Halte au feu !". Mais certains tirailleurs musulmans, hystériques et haineux, continuaient à tirer.

      Le lieutenant Daoud Ouchène que pressaient et injuriaient les civils, fondit en larmes, à bout de nerfs. Cette scène a été enregistrée par René Duval, envoyé spécial d’Europe 1.

      Il n’y eut pas que les tirailleurs musulmans pour tirer dans la foule. Il y eut : La CRS 147 à l’entrée du bd Baudin, la CRS 182 qui bloquait l’avenue de la gare, la CRS 12 qui occupait la rampe Chasseriau et les Gardes Mobiles.

      Témoignage de René Louviot : "à la fin de la fusillade à laquelle ils avaient participé, les CRS faisait lever les bras aux passants et les matraquaient sur la tête à coup de crosse...". Un peu plus loin, un garçon et deux jeunes filles portent un drapeau tricolore taché de sang. Les CRS leur disent : "Vous pouvez vous le mettre dans le cul...", d’autres faisaient un bras d’honneur.

      Le bruit de la fusillade fut remplacé par la ronde infernale des hélicoptères et le hurlement des sirènes d’ambulances.

      La scène du carnage était abominable, insoutenable. Des corps d’hommes, de femmes, d’enfants jonchaient les rues et les trottoirs, le sol était parsemé de souliers, de vêtements, de douilles. Plaintes et râles s’élevaient, les survivants étaient hébétés. L’odeur de la mort se mit à planer sur Alger.

      On chargeait les blessés dans les ambulances, les morts dans les camions militaires. Des corps qui ne demandaient qu’à rester français...

      Les plaies des victimes atteintes par des balles explosives étaient impressionnantes. Sur les lieux du carnage les survivants prenaient petit à petit conscience de l’horrible réalité de ce génocide. Leur place n’était plus dans ce monde de fous, leur place n’était plus en Algérie, elle n’était plus aussi en France.

      Les soldats progressaient en colonne le long de la rue. Une femme exangue trempait un drapeau dans une flaque de sang et leur cria "Pourquoi ... pourquoi avez vous fait cela ?..." puis elle éclata en sanglots.

      L’ Hopital Mustapha où avaient été transportées les victimes fut submergé par les familles affolées. Le plasma se mit à manquer, les Algérois retroussèrent leurs manches.

      A la morgue les corps étaient disloqués, les yeux ouverts, beaucoup de jeunes femmes, de celles qui hier encore faisait la beauté et le charme de la ville blanche. Ceux qui ont vu ce spectacle ignoble savent que la mort seule les libèrera de cette vision. 

    62 morts, plus de 200 blessés dont certains handicapés  à vie

     Le siège de BAB el OUED, la tragédie du 26 MARS, le Génocide du 5 juillet à ORAN, le martyr des Harkis, les disparus..... ont fait l’objet d’un ouvrage intitulé "VERITE" que l’on peut se procurer chez l’auteur José CASTANO Parc de la MEDITERRANEE 34470 PEROLS prix 14 euros port inclus.

     

     

  • Chantal Sébire a été retrouvée morte chez elle

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    AFP.Chantal Sébire, la femme de 52 ans qui souffrait d'une tumeur incurable et avait sollicité le droit de recourir à l'euthanasie, a été retrouvée morte chez elle mercredi, a-t-on appris en début de soirée auprès du ministère de l'Intérieur.

    Son corps sans vie a été trouvé en fin d'après-midi à son domicile de Plombières-les-Dijon (Côte d'Or). Les causes de la mort sont "pour l'instant indéterminées", a indiqué à l'AFP une source autorisée au ministère de l'Intérieur.

    Cette mère de trois enfants, institutrice,  souffrant depuis des années d'une tumeur incurable qui lui déformait le visage avait réclamé le droit de "mourir dans la dignité". La justice avait toutefois rejeté lundi sa demande d'euthanasie.

    Le président de la République Nicolas Sarkozy avait reçu mercredi après-midi à l'Elysée le Dr Emmanuel Debost, le médecin traitant de Mme Sébire, en présence du professeur Arnold Munnich, conseiller du président et du Professeur Daniel Brasnu, chef du service d'oto-rhino-laryngologie et de chirurgie cervico-faciale de l'hôpital européen Georges Pompidou, spécialiste de la maladie dont elle souffrait.

    Après avoir reçu un courrier de la malade, Nicolas Sarkozy avait demandé au Pr Munnich, qu'un "nouvel avis" soit donné "par un collège de professionnels de la santé du plus haut niveau" sur son cas.

    Matignon a demandé mercredi à Jean Léonetti, rapporteur de la loi de 2005 instaurant un droit au "laisser mourir" mais pas à l'euthanasie active, une mission d'évaluation pour remédier éventuellement à "l'insuffisance de la législation".

    R.I.P Chantal Sébire

  • Le dalaï-lama veut renouer le dialogue avec Pékin

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    En orange, zone revendiquée par le Tibet (Wikipédia)
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    Le dalaï-lama en exil à Dharamsala (Inde) le 18 mars 2008
     Alors que les autorités chinoises quadrillent toujours la capitale tibétaine, Lhassa, mercredi 19 mars, à la recherche de personnes ayant participé aux manifestations de la semaine dernière, le dalaï-lama a appelé à une reprise du dialogue avec Pékin. "Sa Sainteté est engagée à dialoguer avec les Chinois. Nous devons venir les uns devant les autres et nous parler", a déclaré Tenzin Taklha, proche collaborateur du chef spirituel tibétain. Il a estimé que les Chinois "ne résoudront jamais la question tibétaine en envoyant des troupes. La seule solution est de se retrouver face à face, d'entamer un dialogue et de trouver une solution".

    Selon Gordon Brown, le premier ministre britannique, cet appel aurait été entendu à Pékin. Devant la Chambre des communes, il a dit s'être entretenu avec son homologue chinois, Wen Jiabao, qui se serait dit "prêt à entamer un dialogue avec le dalaï-lama".

     

    epape, on e u ps le plèmes avec la violence"

     

    Le dalaï-lama s'est adressé à la communauté internationale, exhortant les dirigeants du monde entier à "appeler les dirigeants chinois à la plus grande retenue face aux troubles actuels". Dans sa résidence de Dharamsala, dans le nord de l'Inde, le chef spirituel des Tibétains, avait auparavant reçu des représentants de groupes tibétains en exil, notamment de certains groupes de jeunes militants qui ont organisé ou cautionné des marches de protestation, en particulier en Inde. "Il leur a expliqué quels étaient ses sentiments et leur a dit qu'il fallait peut-être aujourd'hui se pencher sur le long terme. Quant à savoir s'il a été entendu...", a indiqué à Reuters un autre porte-parole, Chhime Chhoekyapa.
     
    "APPROCHE DE LA 'VOIE MOYENNE'"

    "Sa Sainteté reste engagée dans son approche de la 'voie moyenne', dans la poursuite du dialogue", préconisant une autonomie culturelle et non pas une indépendance totale vis-à-vis de Pékin, assurent ces porte-parole. Les dernières négociations directes entre Tibétains et Chinois remontent à juillet 2007 et s'étaient soldées par un échec.

    Au Népal, où l'accès à l'Everest est toujours fermé, des manifestations de Tibétains aux abords des installations des Nations unies à Katmandou se sont poursuivies, mercredi. Selon l'Associated Press, la centaine de manifestants ont pu défiler sans être inquiétés, mais sans pouvoir accéder au siège de l'ONU ni pouvoir crier des slogans anti-chinois. Il s'agissait de la quatrième manifestation de ce type depuis dimanche.

     

    Dans les provinces chinoises avoisinantes du Tibet, les forces de sécurité interdisent toujours aux étrangers de circuler, selon des témoignages recueillis par l'AFP. La délivrance des permis de séjour dans la région himalayenne a été suspendue et de nombreux journalistes expulsés. "Il n'y a rien à voir maintenant mais vous serez les bienvenus si vous revenez plus tard", s'est contenté de répondre un policier chinois au barrage de Yajiang.

  • IRAK: LE GRAND ECHEC DE L'AMERIQUE

    David L. Petraeus, le généralissime des 155 000 soldats américains stationnés en Irak, n'est pas content du gouvernement de Bagdad. Celui-ci n'ayant "pas fait, et de loin, les efforts politiques et législatifs" attendus "en matière de réconciliation nationale", le nouveau champion des militaires, troublé par la recrudescence des violences depuis deux mois, recommande le maintien de son contingent à au moins 135 000 hommes et femmes jusqu'à la fin de l'année 2008. Et sans doute au-delà.

     

    Cinq ans après avoir envahi l'Irak avec 190 000 GI et 60 000 Britanniques - qui ne sont plus que 5 000 -, cinq ans après avoir essayé de réaliser l'impossible rêve néoconservateur d'instaurer la démocratie par la force dans le monde arabe avec, entre autres, l'objectif de renforcer la sécurité d'Israël, cinq ans après avoir débarrassé la région de la dictature de Saddam Hussein, l'Amérique est embourbée dans une impasse. La "stratégie démocratique" a été abandonnée en chemin, l'ambition n'est plus que de parvenir à stabiliser la situation.

     

    L'Amérique a perdu 4 000 soldats, et 29 000 ont été blessés. Mais elle ne contrôle toujours pas le pays, pas même les 16 km d'autoroute qui séparent sa "zone verte" ultrafortifiée au coeur de la capitale de l'aéroport de Bagdad. Après avoir dissous toutes les forces de sécurité irakiennes - "une grave erreur", admet-on à présent -, elle a dépensé plus de 20 milliards de dollars pour entraîner et équiper 250 000 policiers et 160 000 soldats irakiens dont les chefs disent eux-mêmes qu'au mieux ils ne seront pas prêts à prendre seuls en charge la sécurité nationale "avant 2012", et celle des frontières "avant 2018". L'armée américaine est épuisée, "incapable", disait l'amiral William Fallon avant d'être contraint à la démission la semaine passée, de "combattre sur un autre front" qui ne serait pas, cette fois-ci, "choisi" comme en Irak, mais imposé.

    Par ses mensonges, l'administration Bush a gâché, pour longtemps, l'image et le crédit des Etats-Unis à travers le monde. Le conflit d'Irak a contribué au quadruplement des prix du pétrole en cinq ans. Malgré les milliards de dollars injectés dans l'exploitation, la production irakienne, troisième du monde avant 2003, n'est même pas encore revenue à son niveau d'avant-guerre. Même chose pour la distribution d'eau potable - dont 40 % des populations sont désormais privées - et d'électricité, dont la majorité des Irakiens, à commencer par les 5 à 6 millions de Bagdadis, ne reçoivent guère plus de quatre à six heures par jour.

    En 2007, le Pentagone estimait que 70 % des 2 milliards de dollars (1,264 milliard d'euros) d'essence, kérosène et fioul produits par la raffinerie de Baiji, la principale du pays, "disparaissaient" dans la corruption généralisée qui sévit à présent partout en Irak. Bien sûr, une portion de ces détournements, estimée à "au moins 200 millions de dollars par an", participe au financement d'une insurrection, djihadiste et/ou nationaliste, qui trouve aussi des fonds privés à foison en Arabie saoudite, en Iran et dans les Etats du Golfe. Aujourd'hui en récession, l'Amérique surendettée a emprunté l'essentiel des 500 milliards de dollars déjà dépensés dans une guerre qui a, directement et indirectement, causé la mort d'au moins 400 000 Irakiens, selon l'Organisation mondiale de la santé. Elle a aussi déclenché, d'après le Haut-Commissariat aux réfugiés de l'ONU, la plus "vaste migration humaine" depuis la partition entre l'Inde et le Pakistan en 1947. Environ 4,4 millions d'Irakiens sont aujourd'hui des "déplacés" qui ont fui leurs maisons, 2 millions tentent de survivre dans les pays voisins, avec tous les risques de déstabilisation politique que cela implique.

    Que faire à présent ? Impossible de rester quand toutes les enquêtes d'opinion montrent que les trois quarts des 25 ou 26 millions d'Irakiens n'en peuvent plus de l'occupation. Que les enfants sont souvent les premiers à applaudir lorsque l'insurrection parvient à exploser un de leurs blindés ou à abattre un hélicoptère. Impossible de se retirer quand presque tous les analystes, les stratèges, les journalistes et la quasi-totalité des politiciens irakiens eux-mêmes prédisent qu'en pareille hypothèse un bain de sang est pratiquement assuré et l'extension de la guerre civile aux pays voisins, possible sinon probable.

     

     

    Confrontés à ce dilemme, que disent les successeurs potentiels de George W. Bush ? John McCain, le candidat républicain, estime qu'un retrait militaire complet déclencherait "génocide et chaos dans toute la région". Pour lui, l'Amérique doit être prête à rester en Irak "un siècle s'il le faut". Hillary Clinton annonce un "retrait progressif" qui commencerait dans les soixante jours suivant son élection. Mais, prudente, la candidate démocrate ne se prononce pas sur la date finale de l'opération. Barack Obama est le seul à promettre un retrait complet de "toutes les brigades de combat" dans les seize mois suivant son élection. Mais il ne dit pas ce qu'il adviendrait alors des 100 000 soldats et soldates - au moins - et des 60 000 "contractuels" civils étrangers qui s'occupent, sur le terrain, de logistique, de sécurité et des chantiers, pour l'essentiel en panne, de la reconstruction.

    La guerre a réveillé des haines intercommunautaires entre chiites et sunnites dans tout le Moyen-Orient. Tandis que l'Iran pavoise et s'infiltre dans les structures étatiques de son voisin, "les" guerres d'Irak se succèdent, s'additionnent et s'amplifient. Depuis l'offensive turque du mois de février contre le PKK, le Nord essentiellement kurde est devenu une poudrière qui peut exploser à tout moment. Dans le Sud, les gangs et les milices chiites kidnappent, assassinent et s'affrontent à l'arme lourde pour le contrôle des trafics. Depuis le recrutement par les Américains de 91 000 supplétifs - à 82 % sunnites -, les affrontements intrasunnites et intertribaux se multiplient.

    Le général Petraeus peut bien tancer le gouvernement irakien pour son manque de résolution. Celui-ci, chacun le sait, n'est qu'une addition de fiefs qui ne fonctionne qu'avec la moitié de ses ministres depuis des mois parce que les autres l'ont quitté pour diverses raisons, politiques et/ou sectaires. Après cinq années de tragédie ininterrompue, ce ne sont pas les 6 000 "soldats" d'Al-Qaida - dernière estimation du renseignement militaire américain - qui maintiennent seuls l'Irak dans la guerre. Ce sont les rivières de sang versé qui polarisent toutes les communautés comme jamais. Que les Américains s'en aillent ou qu'ils demeurent, la stabilisation de la vieille Mésopotamie n'est pas pour demain.

  • NOTRE MEMOIRE: le 19 mars 1962

    Le 19 mars 1962, à midi, prend officiellement effet un cessez-le-feu qui met fin à huit ans de guerre en Algérie.

    La veille, à Évian, le gouvernement français a cédé au GPRA (gouvernement provisoire de la république algérienne) ses pouvoirs sur l'Algérie et le Sahara. Les accords ont été signés par le ministre Louis Joxe d'un côté, le vice-président du GPRA Krim Belkacem de l'autre.

    L'indépendance accordée à l'Algérie est la dernière étape de la liquidation de l'Empire colonial français, si l'on met à part quelques îles et la Guyane (les «confettis de l'empire»). En moins de dix ans, de 1954 à 1962, la France s'est séparée de l'Indochine, de l'Afrique noire et de l'Afrique du Nord, colonisées sous la IIIe République

    Cette liquidation s'est faite dans la douleur. A la différence du Royaume-Uni qui s'est volontairement détaché dès le début du XXe siècle de ses colonies d'outre-mer, la République française, meurtrie par sa défaite de 1940 et le sentiment d'un irrésistible déclin, n'a émancipé les siennes que sous l'effet de la contrainte.

    Douloureuse indépendance

     Le 8 avril 1962, un référendum en métropole ratifie la décision du gouvernement du général de Gaulle avec plus de 90% de Oui. Les Algériens, quant à eux, doivent se prononcer pour l'indépendance de leur pays le 1er juillet 1962 et la proclamation officielle de celle-ci est fixée au 3 juillet 1962.

    Les combats et les massacres vont se prolonger jusqu'à cette date avec une violence redoublée. Les principales victimes des derniers massacres seront les pieds-noirs et les harkis.

    Une semaine après le«cessez-le-feu», le 26 mars 1962, des Européens se rendent en cortège vers le quartier de Bab el-Oued pour protester contre son bouclage par l'armée française qui soupçonne la présence d'activistes pieds-noirs.

    Dans la rue d'Isly, un détachement de tirailleurs algériens de l'armée française, sous le commandement d'un jeune lieutenant kabyle, fait face aux manifestants. La nervosité est à son comble. Pendant 12 minutes, c'est le carnage. Les cris «Halte au feu !» n'y font rien. On relève plus de cinquante morts.

    Bouleversés par ce qu'ils considèrent comme une trahison de la France à leur égard, les Algériens de souche européenne, au nombre d'un million, prennent alors la résolution de fuir le pays. La valise ou le cercueil!

    Sans attendre le référendum qui doit avaliser les accords, ils fuient les représailles du FLN (Front de libération nationale) et les attentats de l'OAS (Organisation de l'armée secrète), qui veut obliger l'armée française à rompre le cessez-le-feu. La plupart débarquent en plein été à Marseille et Orly, avec de grosses valises pour seuls biens, au milieu de Français métropolitains qui ont déjà tourné la page et ne se soucient que de leurs prochaines vacances.

    Le 4 juillet, trois jours après le référendum qui ratifie l'indépendance à une écrasante majorité, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de président de la nouvelle république algérienne... De son côté, avec la fin du fardeau colonial et l'arrivée des pieds-noirs, la France va, de manière quelque peu inattendue, connaître un regain de prospérité et de dynamisme.

    Bilan humain de huit ans de guerre

    De 1954 à 1962, la guerre non déclarée d'Algérie a mobilisé pas moins de deux millions de jeunes Français du contingent, appelés pour deux ans ou parfois davantage. Elle a fait au total 25.000 tués chez les soldats français ainsi que 2.000 morts de la Légion étrangère, un millier de disparus et 1.300 soldats morts des suites de leurs blessures.

    Depuis 30 ans, c'est l'Algérie qui vient chez nous pour manger...

  • Les simagrées d'Angela Merkel

    AFP. La chancelière Angela Merkel s'est adressée mardi 17 mars en hébreu et en allemand au parlement israélien à Jérusalem, une intervention sans précédent pour un chef de gouvernement allemand et un geste hautement symbolique plus de 60 ans après le génocide nazi.
    "Je vous remercie de m'avoir fait l'honneur de pouvoir m'adresser à la Knesset. C'est un grand honneur pour moi", a déclaré en hébreu Mme Merkel aux députés israéliens qui l'ont applaudie chaleureusement.

    Peu avant son discours, les hymnes nationaux des deux pays ont été joués sur le parvis du parlement, et le drapeau allemand hissé.

    Une dizaine de députés, sur les 120 que compte la chambre, n'ont pas assisté à cette intervention historique, certains pour protester contre l'usage de l'allemand dans un pays où est entretenu le souvenir des six millions de juifs tués par les nazis.

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    Le 17 mars 2008 à la Knesset
     

    "Ma protestation concerne la décision de permettre qu'un discours en langue allemande soit entendu à la Knesset. Je sais que les derniers sons entendus par mes grands-parents et mes oncles, que je n'ai pas connus, étaient ceux de la langue allemande", avait déclaré plus tôt le député d'extrême-droite, Arieh Eldad, en référence aux membres de sa famille disparus lors de la Shoah.

    Revenant à sa langue maternelle, la chancelière n'a pas éludé cette sombre page dans l'histoire de son pays.

    "Nous autres, Allemands, la Shoah nous emplit de honte. Je m'incline devant ses victimes, ses survivants et ceux qui les ont aidés à survivre", a-t-elle dit sur un ton grave.

    "Allemands et Israéliens sont et seront toujours liés d'une manière particulière par la mémoire de la Shoah", a-t-elle poursuivi au troisième et dernier jour de sa visite qui s'inscrit dans le cadre des festivités marquant le 60e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël.

    "Je vous remercie tous de m'avoir permis de m'adresser à vous dans ma langue maternelle", a souligné cette dirigeante née après la fin de la Seconde guerre mondiale.

    La menace iranienne contre Israël a également figuré en bonne place dans son discours. "Les menaces que font peser les Iraniens sur Israël et le peuple juif sont sans aucun doute une source d'inquiétude. Ce n'est pas au monde qu'il revient de prouver que l'Iran fabrique la bombe atomique mais à l'Iran de convaincre le monde qu'il ne veut pas se doter de l'arme atomique".

    Auparavant, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a salué Mme Merkel pour sa position très ferme sur le dossier nucléaire iranien, évoquant sa récente intervention selon laquelle "toute atteinte à la sécurité d'Israël équivaut à une atteinte à la sécurité de l'Allemagne".

    "Le problème de l'Iran dépasse les frontières d'Israël et constitue une menace pour la paix du Proche-Orient et du reste du monde", a ajouté M. Olmert.

    Le chef de l'opposition israélienne, Benjamin Netanyahu, a lui aussi saisi l'occasion pour réaffirmer à la Knesset que "l'Iran doit savoir qu'il existe une option militaire".

    Concernant le conflit israélo-palestinien, la chancelière allemande a évoqué les tirs de roquettes des groupes armés palestiniens depuis Gaza contre le sud d'Israël. "Je le dis clairement et sans équivoque : les attaques à la roquette du Hamas doivent cesser".

    "L'Allemagne n'abandonnera jamais Israël et demeurera son partenaire et réel ami", a-t-elle affirmé, avant d'adresser ses "voeux les plus chaleureux pour le 60e anniversaire" de l'Etat d'Israël et de conclure par "Shalom".

    Les islamistes du Hamas, au pouvoir à Gaza, ont critiqué les déclarations de Mme Merkel lors de sa visite en Israël, affirmant qu'elles reflétaient "la décadence morale dans laquelle cette chancelière est tombée en apportant un soutien sans faille à une entité sioniste usurpatrice qui commet des massacres contre les enfants, les vieillards et les femmes du peuple palestinien".

    Angela Merkel n'a rien à dire contre le Camp de Gaza... Les Palestiniens seraient-ils pour elle des sous-hommes? On n'ose le croire d'une bonne chrétienne.

    Démocrate-Chrétienne (CDU), Angela Merkel, née à Hambourg le 17 juillet 1954, est la fille d'un pasteur, Horst Kasner et d'une institutrice, Herlind Kasner.

  • Julien Dray est stupéfait! Nous aussi!

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    Julien Dray a qualifié mardi de "bizarre, voire stupéfiante" l'annonce d'un léger remaniement du gouvernement qui compte notamment la création de six postes de secrétaires d'Etat. Cela va, "à l'opposé" du message des Français aux élections municipales et cantonales, a-t-il affirmé. "C'est à la fois une sorte de tableau d'honneur et de récompense pour certains et un lot de consolation pour d'autres".
     
    Pour le porte-parole du PS, "cela prouve surtout que le président de la République est allé à l'opposé du sens du vote". "Le message tel qu'il a été exprimé lors des élections municipales et cantonales ne demandait pas un
    remaniement technique. Il réclamait des compétences renforcées et une direction nouvelle en matière sociale", a ajouté le député PS de l'Essonne.
    (LCI.fr 18 mars 08) 
    Non, le blog n'est pas devenu "socialiste"! mais ce que dit là Julien Dray est juste: Sarközy et sa bande continuent à se moquer des Français!

  • Une affaire d'inceste jugée en Allemagne

    Patrick et Susan n’ont pratiquement plus aucun espoir de pouvoir vivre ensemble. L’histoire de ces frère et sœur de Leipzig (ex-RDA) tient l’opinion allemande, mais aussi la justice, en haleine depuis des années. Patrick (31 ans) et Susan (26 ans) disent s’aimer et ne pas pouvoir vivre l’un sans l’autre. Ils ont ensemble quatre enfants. Mais jeudi, la plus haute juridiction allemande, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, a rendu un arrêt qui risque de mener de nouveau Patrick en prison : elle vient de confirmer la validité du paragraphe 173 du code civil, qui prévoit jusqu’à deux ans de prison et une amende en cas d’inceste entre frère et sœur. L’avocat des deux jeunes gens, qui n’ont pas grandi ensemble, envisage désormais de se tourner vers la Cour européenne de Strasbourg. Mais la procédure, longue et coûteuse, ne changera dans un premier temps rien au sort de Patrick et Susan.

    Code napoléonien. L’inceste entre frère et sœur n’est délictueux ni en France, ni en Belgique, ni aux Pays-Bas, ni au Luxembourg, ni au Portugal. Pas même en Italie, où les amants incestueux ne risquent rien tant que leur relation ne provoque aucun scandale… La Turquie, la Chine et la Russie ignorent l’inceste entre frère et sœur du point de vue juridique. L’inceste est, par contre, formellement interdit en Grande-Bretagne, en Pologne, en Suisse, au Danemark et dans nombre d’Etats américains. En France, la dépénalisation de l’inceste entre frère et sœur remonte à 1810 et au code napoléonien. «Les pays qui ont adopté le code napoléonien ont suivi, insiste l’un des défenseurs du couple, Knut Amelung. Pas l’Allemagne.»

    «En Allemagne, l’interdit n’est justifié que par la morale», s’insurgent les juristes qui ont soutenu la plainte de Patrick S. De fait, la Cour constitutionnelle semble avoir le plus grand mal à justifier sa décision et invoque le risque élevé de naissances d’enfants handicapés en cas de trop forte consanguinité. «Cela est inacceptable, s’indigne un juriste. Dans ce cas, il faudrait aussi interdire aux handicapés d’avoir des enfants, ce qui est bien sûr impensable !»

    Les juristes font du cas de Leipzig une affaire de principe. Cinq à six cas seulement se présentent chaque année devant les tribunaux allemands. Pourtant, le paragraphe 173 du code civil est à bien des égards problématique. Le fait d’invoquer la possibilité de naissances d’enfants anormaux «ne peut en soit justifier l’attribution d’une peine», estime l’un des huit juges de la Cour, Winfried Hassemer, le seul à avoir voté pour l’abolition du paragraphe.

    De plus, le paragraphe 173 interdit spécifiquement l’«accouplement» entre frère et sœur, pas les autres pratiques sexuelles. «Pratiques qui pourraient tout autant, si on reste dans cette logique, perturber l’ordre familial», insiste le juge. En clair, l’interdiction de l’inceste ne serait justifiée que par la morale, comme l’a été l’interdiction de l’homosexualité pendant des siècles.

    Sordide. Pas question pour les juges et avocats soutenant le couple d’encourager l’inceste, bien évidemment. D’autant que l’histoire de Patrick et Susan n’a rien d’une belle romance. Tous les ingrédients d’un sordide drame familial sont même réunis : un père alcoolique, une mère dépassée… Patrick est confié très jeune à un foyer, puis adopté par une famille de Potsdam. A 24 ans, il décide d’en savoir plus sur ses origines, et se rend à Leipzig. Il y fait connaissance de sa mère (le père est entre-temps décédé) et de Susan, 16 ans. Légèrement débile, la jeune femme souffrirait d’un trouble de la personnalité. Tous deux disent s’être «immédiatement reconnus».

    Au coup de foudre succèdent quatre naissances en cinq ans. Plusieurs de leurs enfants sont handicapés, et Patrick, condamné pour inceste, se retrouve en prison. Susan, pendant son absence, a un cinquième enfant avec un homme nettement plus âgé. Mais retourne vivre avec son frère à sa sortie de prison. Sa libération aura été de courte durée : l’avocat du couple s’attend à voir son client retourner dans les toutes prochaines semaines derrière les barreaux.

    (Source: LIBERATION - 17 mars 08)

  • LE DORMEUR DU VAL

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    Arthur Rimbaud à 10 ans: lequel est-ce?
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    Arthur Rimbaud à 17 ans (1854-1891)

    Le Dormeur du val


    C'est un trou de verdure, où chante une rivière
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D'argent; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit: c'est un petit val qui mousse de rayons.

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
    Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme:
    Nature, berce-le chaudement: il a froid.

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine.
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

    Arthur Rimbaud, novembre 1870

     



     

     

     

  • Le Kosovo est serbe!

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    à Mitrovica, lundi 17 mars 08
    Un mois après la proclamation d’indépendance du Kosovo, la tension est montée d’un cran ce lundi à Mitrovica. Plus de cent personnes, en majorité serbes, ont été blessées dans la partie nord de la ville ethniquement divisée - les Albanais au Sud, les Serbes au nord - et des policiers de l’ONU ont essuyé des tirs. Dans la matinée, une opération de police a été lancée pour déloger des Serbes qui, depuis vendredi, occupaient deux tribunaux de l’ONU, réclamant d’être placés sous l’autorité de l’Etat serbe.

    Quelque 80 Serbes et 33 membres des forces de l’ordre internationales ont été blessés lors de violences qui ont suivi. 53 Serbes ont par ailleurs été interpellés. Selon Varsovie, 22 des 115 policiers polonais de la Mission de l’ONU (Minuk) au Kosovo ont été blessés dans des affrontements avec la population locale.

    Quelques heures après l’intervention de la police, une explosion a eu lieu devant l’un des deux tribunaux blessant onze membres des forces internationales: huit soldats de la Kfor (force de l’Otan au Kosovo) et trois policiers de l’ONU. Après l’explosion, des coups de feu ont été tirés contre ces forces et des «rafales d’arme automatique» ont également été entendues. Face à cette situation potentiellement périlleuse, la police de l’ONU s’est alors retirée du nord serbe de Mitrovica.

    Le ministre serbe pour le Kosovo Slobodan Samardzic qui devait se rendre dans la journée dans la ville, a demandé la libération des 53 personnes interpellées. «Il faut maintenir l’ordre et la stabilité et coopérer, nous demandons à l'ONU de libérer ces personnes et de résoudre les problèmes  par des accords et des discussions». Le président serbe Boris Tadic a pour sa part appelé la police de l’ONU et la force de l’Otan au Kosovo à ne pas utiliser la force. «L’Otan répondra fermement afin de garantir la sécurité» au Kosovo, a répondu James Appathurai, un porte-parole de l’Alliance qui a également appelé «les parties en présence à la modération et à respecter la loi».

    Depuis l’indépendance du Kosovo, proclamée le 17 février, les Serbes multiplient les actions pour défier les autorités internationales et celles du nouvel Etat kosovar, faisant peser la menace d’une éventuelle sécession. Chaque jour, des centaines de personnes manifestent à Mitrovica contre l’indépendance devant le pont sur l’Ibar, la frontière entre le nord de la ville et le sud et un grand rassemblement devait y avoir lieu lundi de même qu’à Belgrade.

    Après l’indépendance, des Serbes en colère ont incendié des postes frontières entre la Serbie et le nord du Kosovo et des policiers serbes du service de police multiethnique (KPS) ont abandonné leur poste. Quelque 40.000 Serbes vivent dans le nord du Kosovo sur un total de 120.000 restés dans l’ancienne province serbe après le conflit de 1998-1999 entre les forces serbes et les séparatistes albanais du Kosovo.

    (Libération 17 mars 08)

  • Marseille: le PS met en doute la sincérité du scrutin

    Le camp du socialiste Jean-Noël Guérini, candidat à la mairie de Marseille, a mis en cause ce matin la régularité du scrutin dans un secteur clé de la ville, celui où Guérini a été battu par Renaud Muselier (UMP), premier adjoint au maire sortant.

    «Il y a quelque chose qui se révélera dans les semaines qui viennent, je ne suis pas tout à fait certain de la sincérité du scrutin dans le troisième secteur», a déclaré sur la radio France Bleu Provence le socialiste Patrick Mennucci, vainqueur dans le premier secteur.


    «Je pense qu'il y a un certain nombre de faux électeurs inscrits, des gens qui habitent dans le Var. On a un certain nombre de choses qu'on fera valoir», a-t-il ajouté. Il compte éplucher les listes électorales et déposer un éventuel recours en fonction du résultat.

    Guérini, battu de 985 voix dans le troisième secteur par Renaud Muselier, avait déjà estimé la veille qu'il y avait «au moins 1000 fausses inscriptions» dans ce secteur qui regroupe les 4e et 5e arrondissements de la ville.

    (Le Parisien 17 mars 08)

  • Le discours de Sarközy sur la "mémoire"

    Nicolas Sarközy a exalté lundi après-midi le souvenir des anciens combattants de la Grande guerre en affirmant qu'il «est de notre devoir que, par-delà l'Histoire, la mémoire demeure malgré tout vivante», lors d'une cérémonie aux Invalides.

    «Il est de notre devoir que, par-delà l'Histoire, la mémoire demeure malgré tout vivante. C'est un devoir national, c'est un devoir humain.

    On ne construit pas son avenir en oubliant son passé, mais en l'assumant et en le surmontant», a déclaré le chef de l'Etat.

    «Mais le souvenir est fragile quand la mort est passée», a-t-il poursuivi en évoquant la disparition du dernier poilu français, Lazare Ponticelli, décédé la semaine dernière à l'âge de 110 ans.

    «En cet instant, dans toute la France, la pensée de chacun se tourne vers ces femmes et ces hommes qui nous ont appris la grandeur du patriotisme qui est l'amour de son pays et  la détestation du nationalisme qui est la haine des autres».

    «Et par-delà le silence de la mort, ils nous parlent encore au nom de ce qu'ils ont enduré. Ils nous disent que la compréhension, le respect et la solidarité humaine sont les seuls remparts contre la barbarie qui, à chaque instant, si nous n'y prenons pas garde, peut menacer à nouveau de submerger le monde. Nous ne les oublierons jamais».

    Le président de la République a souligné que l'hommage rendu à Lazare Ponticelli et aux poilus de la Grande guerre «n'est pas un hommage rendu à la guerre».

    «C'est un hommage à ceux qui l'ont faite, marins, aviateurs, cavaliers, artilleurs, fantassins, civils, en souffrant et en risquant leur vie pour l'amour de leur patrie et pour l'idée qu'ils se faisaient de ce qu'ils lui devaient, pour l'idée qu'ils se faisaient de la liberté, de l'honneur et du courage».

    «Au milieu de circonstances tragiques qui les dépassaient, pris dans un engrenage fatal dont aucun n'était individuellement responsable, ils n'ont pris les armes au fond que pour une seule raison: parce qu'ils préféraient mourir en hommes libres plutôt que de vivre en esclaves», a insisté le président.

    «Ce qu'ils ont fait, c'est plus qu'on ne pouvait demander à des hommes et ils l'ont fait. Trente ans plus tard, aux Glières où j'irai me recueillir demain, une poignée d'hommes allaient eux aussi faire le sacrifice de leurs vies en proclamant: vivre libre ou mourir !».

    «Jeunesse de France, souvenez-vous toujours de ce que vous devez aux femmes et aux hommes qui furent si grands dans l'épreuve et dans le malheur !».

    (le Parisien 17 mars 2008)

    Honteuse récupération de la mémoire des combattants de la Grande guerre! Oser déclarer que "le nationalisme était la haine des autres" et l'opposer au patriotisme... Assimiler le sentiment d'appartenance à une nation au racisme et à la haine des autres! Se servir de la mort du dernier Poilu pour faire passer ce message anti-France: cela montre l'homme qu'il est, dépourvu de tout respect pour les morts et les héros, qui n'ont pas besoin d'un Sarközy pour "exalter" leur mémoire!

  • L'Elysée veut "récupérer" la mémoire du dernier Poilu

    Le vieux monsieur aurait-il aimé voir ça ? L'enterrement de Lazare Ponticelli, lundi 17 mars, aux Invalides, à Paris, va faire l'objet d'un déploiement de fastes comme la République reconnaissante sait si bien le faire.

    Le président de la République, le gouvernement, les principales personnalités de l'Etat assisteront à une messe solennelle dans la cathédrale Saint-Louis des Invalides. L'académicien Max Gallo fera l'éloge du dernier soldat français de 14-18, mort mercredi, à 110 ans. Puis les honneurs militaires seront rendus à la dépouille dans la cour principale. La cérémonie sera retransmise par France 2.

    De son vivant, le modeste Lazare avait répété son horreur de la pompe. Il avait toujours refusé de participer aux cérémonies officielles. Chaque 11-Novembre, il se rendait simplement à pied au monument aux morts du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), en souvenir des camarades qui avaient laissé leur peau dans les tranchées.

    En 2005, le Haut Conseil de la mémoire combattante, présidé par le chef de l'Etat, alors Jacques Chirac, décidait d'organiser des "obsèques de portée nationale" pour le dernier combattant de la Grande Guerre. Il avait notamment été évoqué de faire reposer le corps au Panthéon ou au côté du soldat inconnu sous l'Arc de triomphe, à Paris. Ils étaient encore une dizaine de poilus à cette époque.

    Lazare Ponticelli s'était montré hostile à l'idée de ce privilège posthume. "Les autres, on n'a rien fait pour eux. Ils se sont battus comme moi. Ils avaient droit à un geste de leur vivant... Même un petit geste aurait suffi", bougonnait-il encore, au Monde, en novembre 2007. L'homme souhaitait être enterré sans fanfare dans le caveau familial, au cimetière parisien d'Ivry-sur-Seine.

    Après la mort de Louis de Cazenave, en janvier, Lazare Ponticelli, resté seul, avait infléchi sa position mais posé des conditions. Il avait accepté l'idée d'une cérémonie officielle aux Invalides. "Uniquement sous forme d'une messe", se souvient Jean-Luc Laurent, le maire du Kremlin-Bicêtre, qui avait noué des liens amicaux avec son plus vieil administré. "Pas de tapage important ni de grand défilé", avait insisté Lazare Ponticelli auprès du Parisien, le 23 janvier.

    Sa fille avait porté ce consentement paternel au secrétaire d'Etat chargé des anciens combattants, Alain Marleix, le 13 février. Il avait été décidé en commun du programme. Le matin, un office religieux, en présence de légionnaires et de soldats italiens auprès desquels Lazare Ponticelli avait successivement combattu. Puis la famille devait disposer du corps pour l'enterrer dans l'intimité. L'après-midi, sans le "der des ders", une seconde cérémonie, plus protocolaire, devait être organisée en mémoire de tous les combattants, avec pose de plaque sous le dôme doré et allocution de Nicolas Sarközy, retransmise en direct sur TF1 et France 3.

    Mais le cérémonial de lundi, supervisé par l'Elysée, n'a cessé de s'étoffer ces derniers jours. Officiels au premier rang, oraisons républicaines, revue militaire, caméras : la messe a fini par prendre les atours de grandiloquentes funérailles. " Il ne s'agit pas d'obsèques nationales mais d'un hommage à l'ensemble des combattants, assure cependant Alain Marleix. Nous avons respecté à la lettre les volontés exprimées par Lazare Ponticelli et par sa famille."

    Reste, au lendemain des élections municipales, le risque de susciter une nouvelle polémique sur la récupération de la mémoire. Nicolas Offenstadt, spécialiste de la première guerre mondiale, regrette cet "usage de l'Histoire". "C'est une cérémonie d'adhésion, de glorification, plutôt qu'un moment de réflexion, assure l'enseignant de Paris-I. Il y a le même déploiement que dans la lettre de Guy Môquet." Mardi, Nicolas Sarkozy doit, sur le plateau des Glières, en Haute-Savoie, honorer les héros de la Résistance.

    (le Monde 17 mars 08) 

  • Alerte à la bombe au Salon du livre...

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    Les 20.000 à 25.000 visiteurs et exposants du Salon du livre de Paris, dont Israël est l'invité d'honneur, ont été évacués dimanche après-midi pendant plus d'une heure à la suite d'une "alerte à la bombe", a constaté un journaliste de l'AFP.
     
    L'ambassadeur d'Israël à Paris, Dany Shek, a qualifié d'incident "malheureux, mais pas grave" l'alerte à la bombe, en soulignant qu'il ne fallait "pas se laisser intimider". "Ce genre d'incident d'un emmerdeur ne pourra pas perturber ce qui est une grande fête de la littérature. C'est malheureux, mais pas grave", a-t-il déclaré au cours d'un point de presse après la réouverture du Salon.
     
    Selon Jean-Daniel Compain, directeur de Reed expositions, organisateur du Salon, un appel anonyme a fait état d'un risque d'"attentat" peu avant 17 heures. "Nous avons pris la décision d'évacuer et de vérifier qu'il n'y avait aucun colis suspect. On ne peut pas prendre le moindre risque", a-t-il ajouté. Il a souligné que les mesures de sécurité étaient "à un niveau très élevé".
     

    L'évacuation, qui a débuté peu avant 17 heures, s'est déroulée dans le calme et assez rapidement: en un quart d'heure, la plupart des exposants et visiteurs avaient quitté le bâtiment, porte de Versailles. Les exposants avaient regagné leurs stands vers 18h30, suivis un peu plus tard par les visiteurs.
     
    Comme les jours précédents, les visiteurs doivent franchir un portique de sécurité et faire fouiller leur sac avant de pouvoir pénétrer dans le Salon. De nombreux visiteurs ont renoncé à retourner au Salon et ont quitté les lieux au moment de l'évacuation.
     
    Les services de déminage s'étaient rendus sur place, une fois le Salon entièrement évacué. Les organisateurs avaient demandé aux visiteurs d'évacuer le salon pour effectuer un "contrôle technique". La préfecture de police a indiqué ultérieurement qu'il faisait l'objet d'une alerte à la bombe.
     
    Inauguré jeudi soir par le président israélien Shimon Peres et ouvert au public vendredi, le Salon du livre se déroule sous haute sécurité et sur fond d'appels au boycott de pays arabes et musulmans. Plusieurs pays, comme le Liban, l'Iran, l'Arabie saoudite, mais aussi l'Union des écrivains palestiniens, des éditeurs algériens, marocains ou égyptiens, ont appelé à le boycotter pour protester contre la politique d'Israël envers les Palestiniens. Une quarantaine d'écrivains israéliens, parmi lesquels de grandes figures de la gauche israélienne comme Amos Oz ou David Grossman, ont été invités au Salon qui se tient jusqu'à mercredi...